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Sur la Route du Cinéma - Page 522

  • La vérité ou presque de Sam Karmann **

    La Vérité ou presque - André Dussollier

    Anne (Karin Viard), présentatrice autoritaire d’une émission de télé est mariée à Thomas (Sam Karmann) professeur. Elle a été la femme de Marc (François Cluzet) industriel imbu de lui-même, à présent marié à Caroline, enceinte. Vincent (André Dussolier) écrivain homosexuel rencontre et séduit tout le monde… Le point commun entre tous ces personnages est qu’ils sont mal dans leur peau, qu’ils se mentent, se trompent !

    Ce film commence comme une comédie « chorale » où tout le monde se croise et le réalisateur pointe sa caméra sur leur faiblesse commune : le mensonge. C’est plutôt bien vu, assez libre, sans emphase, parfois drôle et évidemment magnifiquement bien interprété. Le film ronronne doucement, égrainant quelques sourires et quelques répliques féroces… Et puis, coup de théâtre et virage à angle droit, le personnage d’André Dussolier, écrivain donc, travaille à la biographie d’une chanteuse de jazz des années 50/60 qui le fascine depuis l’adolescence : Pauline Anderton… et là, miracle, le film devient intrigant comme une enquête, passionnant, émouvant, sensible. Quel dommage que Sam Karmann n’ait pas choisi de traiter uniquement la vraie/fausse biographie de cette chanteuse (musique idéale et envoûtante pendant tout le film) car dans toute cette seconde partie, il règne une ambiance presqu’ensorcelante. La finesse, la sensibilité, la délicatesse, la présence lumineuse d’André Dussolier, débarrassé de son rôle de farfelu sympa, est pour beaucoup dans la grande réussite de ce film dans le film, mélancolique et émouvant.

  • The Bourne Ultimatum de Paul Greengrass ***

    La Vengeance dans la peau - Matt Damon

    Jason Bourne a eu la mémoire, puis la mort… à présent il a la vengeance dans la peau. On a fait de lui une machine à tuer, on a assassiné sa petite amie… même par erreur, ça énerve. Il veut remonter à la source, retrouver sa mémoire, son identité, comprendre et se venger. Il part en guerre tout seul avec ses poings. Son ennemi ? La C.I.A. qui veut s’en débarrasser ! Même pas peur !!!

    Accrochez vos ceintures, le décollage est immédiat. Ces deux heures en apnée vont vous laisser hors d’haleine ratatinés sur votre fauteuil. Les scènes virtuoses s’enchaînent avec maestria et prouvent que le cinéma d'action ne finira jamais de se renouveler. Deux poursuites sont particulièrement saisissantes d’intensité et de brio : une dans la gare de Londres parmi la foule, une autre en plein New York avec des voitures lancées à toute allure en pleine circulation ! C’est du cinéma coup de poing qui file à toute berzingue en ne vous laissant le temps de penser qu’à une seule chose : pourvu qu’il s’en sorte ! Jason avance comme un bulldozer et il dégomme (sans arme la plupart du temps) tout ce qui se trouve sur son passage. Faites le pas chier, il a de la route à faire car pour se rendre au siège de la CIA, il fait un détour par Moscou, Londres, Madrid, Paris, Tanger… où à chaque fois des agents formés pour tuer lui collent le train. S’il est blessé, il se recoud tout seul, s’il tombe d’un toit dans une voiture (oui madame ça arrive !), il se relève. Et puis, Jason n'ouvre pas les fenêtres, il les traverse en sautant d'un balcon à l'autre : pas une égratignure... C’est fascinant à regarder un héros invincible. Et Matt Damon fait très très bien le héros victime innocente (enfin, presque…), mâchoire serrée, tête d’américain (enfin, pour moi une tête de Damon, c’est une vraie tête d’américain en tout cas), il fonce, ou plutôt il cavale vers son destin sans dire un mot. Plouf... !!!

    Ce cinéma là, efficace et qui ne cherche qu’à l’être sans se « la péter » est un vrai bonheur aussi !

    La Vengeance dans la peau - Matt DamonLa Vengeance dans la peau - Matt Damon

     

  • Dove sono ?

    En mon absence, ne lachez rien et allez au cinéma.

    Et comme je ne serai pas là pour vous le rappeler sachez que le vendredi 14 septembre à 20 h 50, France 3 propose la diffusion du documentaire "Elle s'appelle Sabine" de Sandrine Bonnaire (sortie en salle prévue en janvier 2008) qui avait ému Cannes et laissé Cabourg en larmes...

    "Sandrine Bonnaire a une sœur, Sabine. Huitième d'une fratrie de onze enfants, Sabine est autiste. Depuis vingt-cinq ans, Sandrine filme sa sœur et réalise ici un portrait bouleversant. Le récit de son histoire à travers des archives personnelles, filmées par la comédienne sur une période de 25 ans et le témoignage de sa vie actuelle dans une structure adaptée. Ce film révèle une personnalité attachante, dont le développement et les dons multiples ont été broyés par un système de prise en charge défaillant. Après un passage tragique de cinq longues années en hôpital psychiatrique, aujourd'hui Sabine reprend goût à la vie dans un foyer d'accueil en Charente, même si ses capacités restent altérées.Une démonstration par l'exemple de la pénurie de centres spécialisés et de ses conséquences dramatiques. "

    Elle s'appelle Sabine

     

  • Waitress d’Adrienne Shelly ***

    Waitress - Keri Russell et Nathan Fillion

    Jenna est mariée à une grosse tache… Je reprends, sans euphémisme… Jenna est mariée à un connard absolu et intégral qui lui fait peur et qu’elle cherche à quitter en douce. Elle est aussi et surtout serveuse dans un « diner » où elle réalise quotidiennement des tartes qui font le bonheur des clients et qu’elle baptise de doux noms farfelus. Le jour où elle apprend qu’elle est enceinte de ce débile d’Earl… elle nomme sa tarte : « Je suis enceinte d’Earl. Ma vie est foutue ». Et voilà, ce film c’est la vie de Jenna pendant ces neuf mois de grossesse qui la terrorise, entre son mari abruti, ses délicieuses copines nunuches et surtout son nouveau gynécologue dont elle va tomber amoureuse et qui va le lui rendre au centuple.

    Tout le monde est tendre, perdu, bizarre, empoté, timide, « almost happy » dans ce film, sauf Earl qui est un con beauf et crétin définitif ! Et ce film est surprenant qui manie avec bonheur futilité et profondeur. On sourit, on est ému et parfois même euphorique, c’est une douceur, une sucrerie qui rend heureux et qui touche énormément. Il y a beaucoup de choses sous une apparente légèreté et notamment la crainte profonde que peut inspirer une grossesse surtout quand elle n’est pas désirée. Jenna de plus en plus désemparée devant l’imminence de l’arrivée du bébé se met à lui écrire, à lui expliquer quelle mauvaise mère elle sera. Et puis les rapports amoureux avec son gynécologue (Nathan Fillion : vous allez craquer les filles… mais djizeuce prends un pseudo Nathan !!!) vont faire fondre toutes les filles comme des loukoums… Imaginez le type toujours là quand il faut, toujours avec les mots qu’il faut et Jenna qui lui dit : « je n’ai jamais eu d’ami comme toi » et qui confie à son bébé : « j’espère qu’un jour quelqu’un t’enlacera pendant 20 minutes sans rien te demander… ».

    Cerise sur ce gâteau, l'actrice principale Keri Russel est à croquer !

    Allez déguster sans retenue cette douceur light et sucrée car hélas, ce sera le dernier film de cette réalisatrice (qui s’est donné le rôle de la copine très cruche) car elle est morte assassinée il y a quelques mois.

     

    Waitress - Keri Russell et Cheryl Hines

    La réalisatrice est au centre.

     

    Ce film est pour toi.

  • Sicko de Michaël Moore ***

    Sicko - Michael Moore

    Le trublion, bouffon activiste est reparti en guerre. Dans sa ligne de mire cette fois : le système de santé américain. 50 millions d’américains n’ont pas de couverture sociale, les 250 millions restant en sont bénéficiaires mais ne sont pas pour autant à l’abri des lourdeurs et aberrations administratives. La santé est un grand business financier…

    Michaël Moore attaque très fort. Sur une musique de conte de fée on voit un jeune homme qui s’est entaillé très profondément le genou se recoudre lui-même car il est sans emploi et n’est donc pas assuré social. Un autre s’est sectionné deux doigts… il est assuré mais la suturation lui coûtera 12 000 dollars pour un doigt, 60 000 pour un autre : il doit choisir car il ne pourra pourvoir à la dépense complète. Un couple relativement aisé se voit contraint de vendre tous ses biens et vivre dans un cagibi pour faire face à ses dépenses de santé. Les exemples se multiplient. Allez les découvrir ça glace le sang.

    Hilary Clinton a commencé à se battre pour une « couverture universelle ». Cette idée « socialiste » a fait trembler jusqu’aux démocrates. 100 millions de dollars auraient été dépensés pour enterrer le projet. Les Etats-Unis se trouvent au 37ème rang mondial en matière d’assurance maladie.

    Michaël Moore a du cœur et même s’il joue de sa naïveté, il rêve sincèrement de solidarité et qu’on ne parle plus d’assurance mais de santé. Certaines personnes âgées qui sont une charge pour l’état sont abandonnées dans la rue par les hôpitaux qui ne peuvent plus assurer leurs soins…

    Le réalisateur s’est rendu en Angleterre puis en France et même si c’est la partie la plus faible (il fait de la France un véritable paradis !!!) du film, il est évident que les différences sont colossales. Il faut juste regretter qu’il ait choisi comme exemple celui d’un couple (puant) qui vit dans un appartement style la Galerie des Glaces de Versailles et gagne 7 000 euros par mois…

    La fin du film nous fait découvrir deux absurdités :

    -  que les occupants de l’île de Guantanamo bénéficient d’une médecine de pointe,

    -  que les héros bénévoles du 11 septembre atteints de graves problèmes respiratoires ne sont pas pris en charge puisqu’ils ne sont pas employés de l’Etat.

    C’est sans doute démago et tire larmes, mais c’est une réalité néanmoins.

    C’est « du » Michaël Moore c’est donc forcément incomplet, partial, excessif, sentimental, l’humour omniprésent (on rit dans ce film !) est parfois « relou » et tout ce qu’on veut… mais je l’aime parce qu’il est sensible à la désinformation ou la « mal »-information, ce qui est loin d'être un problème exclusivement américain… J’aime ses charges féroces contre l’ultralibéralisme, son bon sens populaire, son grand cœur, sa naïveté (feinte ou pas, je m’en fiche). J’aime qu’il soit l’un des cauchemars des grands patrons, des puissants et que sa cible numéro un soit celui qu’il considère comme un escroc et un analphabète G.W. Bush.

    Michaël Moore fait l’objet d’une enquête du FBI pour s’être rendu sans autorisation à Cuba pour son film, il est accusé de malhonnêteté intellectuelle et affirme qu’il pourrait « montrer un festival de cinéma anti-Moore » rien qu’avec les documentaires que ses détracteurs prennent le temps de réaliser contre lui…

    Moi, je l’aime et je trouve son cinéma, CE cinéma indispensable !

  • Nessun dorma...

    Luciano Pavarotti

    "Ma voix rend heureux..."

    12 octobre 1935 - 6 septembre 2007.

    Il a réussi à réconcilier les plus fins mélomanes et les amateurs. Il est sans doute le chanteur d'Opéra le plus connu au monde.
    Comme vous risquez d'entendre énormément "nessun dorma" de Puccini ces jours ci, je vous propose cet air extrait de "La fille du régiment" de Donizetti réputé pour sa difficulté mais où Pavarotti enchaîne avec aisance neuf contre-uts. 

  • La vie d’artiste de Marc Fitoussi **

    La Vie d'artiste - Sandrine Kiberlain

    Alice est actrice mais gagne sa vie en étant « doublure voix » d’une héroïne de manga, Bertrand est prof de français mais se rêve auteur, Cora est chanteuse mais ne trouve que des petits boulots humiliants… Autant dire qu’ils sont tous insatisfaits, parfois aigris, mal dans leur peau et que leur désir commun est : la reconnaissance !  Alice ne cesse de dire : « je veux qu’on me voit… je veux me voir sur un écran »… Bertrand fantasme sur les prix littéraires et Cora ne s’abaisse pas à participer à certains castings… Il est d’ailleurs dommage justement que ces trois personnages qui ont des difficultés insurmontables à exercer le métier qu’ils aiment semblent plus animés par le désir de gloire…

    A une époque où le slogan incontournable est « vu à la télé », ce film parfois drôle et plutôt vachard démontre que ce ne sont pas forcément ceux qui ont du talent qui réussissent et réciproquement, que réussir à vivre de sa passion est parfois un véritable chemin de croix semé d’embûches et de déceptions et aussi qu’on n'est pas tous égaux devant la chance, paramètre essentiel de la réussite dans ces milieux.

    Le casting est éblouissant avec en tête Sandrine Kiberlain, remarquable dans ce rôle de bougon obstinée. A noter également la lumineuse présence de Grégoire Leprince Ringuet qui, lorsqu’on sait les ravages qu’il fait chez les jeunes gens de son âge, a la réplique la plus drôle du film : « je suis le type le plus impopulaire de ce lycée » !

    Ce film a reçu le Prix Michel d’Ornano 2007 qui récompense un premier film.

     

  • Le Festival de Deauville

    Deauville est en pleine effervescence pour quelques jours encore. Sandra, qui fréquente ce Festival du Film américain depuis 15 ans affirme que c’est l’une des éditions les plus prestigieuses. Elle assiste aux projections et aux conférences de presse et en propose des compte rendus enthousiastes que je vous invite à découvrir sur son blog : In the mood for Deauville.

    Vous connaissez (ou pas !) mon amour démesuré pour les westerns… et aujourd’hui il est question d’un film d’Andrew Dominik qui sortira en salle le 10 octobre : « L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford ». Je vous en livre quelques images pour vous faire saliver :

    Par ailleurs, vous connaissez (ou pas !) mon amour pour les acteurs (et trices), ceux que je découvre et aussi ceux que je vois « grandir »… Brad Pitt est de ceux-là :

     

  • Palmarès

    Jérôme de Cinefeed m'apprend que "Sur la route du cinéma" est classé 3ème au palmarès des blogs de cinéma sur Wikio . Evidemment je saute de joie, je remercie Cinéfeed, Wikio et ma famille... sans qui je ne serais pas là et surtout le cinéma, sans quoi je ne serais pas ce que je suis...

    J'ai voulu en savoir plus ! Comment est fait ce classement ?

    "La position d'un blog dans le classement Wikio dépend du nombre et de la valeur des liens que d'autres blogs pointent vers lui.

    La valeur de chaque lien dépend du classement du blog qui le poste. Ainsi, dans notre algorithme, la valeur d'un lien posté sur un blog du haut du classement est plus importante que celle d'un lien posté sur un blog moins bien classé.

    Wikio prend en compte les liens sur une période correspondant aux 4 derniers mois.

    Nous espérons ainsi aboutir à un classement le plus représentatif possible de l'influence des blogs.

    Le classement compte également des Tops des blogs thématiques.

    Le Top des blogs est mis à jour tous les mois."

    Merci donc à tous pour vos visites fréquentes et régulières.

    Merci de vos commentaires et de comprendre que le seul but, la seule modeste ambition de ce blog de passion est de vous donner envie...