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Sur la Route du Cinéma - Page 518

  • Encore un petit exercice

     

    (très casse-tête) que je vous invite à pratiquer… soit sur votre blog soit directement ici en commentaires… C’est cinématographico-proustien, très amusant, très difficile et sans doute très révélateur !!! Les mêmes questions posées demain trouveraient peut-être des réponses différentes mais c’est ainsi, avec le cinéma tout est subjectif, fonction de l’humeur et de la direction du vent !!!*

    1- Plaisir(s) inavouable(s) :

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    • Autant en emporte de vent de Victor Fleming,
    • Le Docteur Jivago de David Lean,
    • Out of Africa de Sidney Pollack

    2- Classique(s) ennuyeux :

    • Mort à venise  de Luchino Visconti (mais je ne m’en lasse pas),
    • Les Sentiers de la Gloire de Stanley Kubrick (interprétation catastrophique sauf Kirk Douglas absolument G.E.N.I.A.L.
    • Dead Man de Jim Jarmusch (soporifique et fascinant)

    3- Adoré(s) à l'adolescence et abandonné(s) :

     

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    • Midnight Express de Alan Parker
    • Que le spectacle commence de Bob Fosse

    4- Chef(s) d'œuvre(s) méconnus :

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    • Johnny got his gun de Dalton Trumbo (essentiel)
    • Good Morning Babylonia de Paolo & Vittorio Taviani (magnifique)
    • La Double vie de Véronique de Krystof Kieslowski (bouleversant)
    • Man on the Moon de Milos Forman (génial)
    • Padre Padrone de Paolo et Vittorio Taviani (sublime)
    • L’aventure de Mrs Muyr de Joseph Lee Mankiewicz (inégalable)

    5- Navet(s) génial(iaux) :

     
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    • Hiroshima mon amour d’Alain Resnais (prétentieux et attirant)
    • Elephant man de David Lynch (a très mal vieilli)
    • Dune de David Lynch (Star Trek revu par Lynch… une curiosité)

    6- Film(s) détestable(s) :

    • Basic Instinct de Paul Verhoeven (beurcke !)
    • In the cut de Jane Campion (double beurcke !!)

    7- Pleurer à chaque fois :

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    • Elle et lui (An Affair to remember) de Leo Mc Carey (insurpassable)

    8- Mourir de rire à chaque fois :

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    • Le Père Noël est une ordure

    9- Etre émoustillé à chaque fois :

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    • Paul Newman

    10- Cahiers du Cinéma ou Positif :

    • ni l’un, ni l’autre (j’aime trop le cinéma…).

    11- Cinéaste trop vanté :

    • Eric Rohmer

    12- Sainte trinité :

    • Clint Eastwood, Tim Burton, Woody Allen (ils sont vivants)
    • Hitchcock, Truffaut, Chaplin (ils sont morts)

    13- Entrée en cinéphilie :

    • Le Guépard de Luchino Visconti
    • La sirène du Mississipi (qui est aussi un chef d'oeuvre méconnu) de François Truffaut
    • Les parapluies de Cherbourg de Jacques Demy
    • Pierrot le Fou de Jean-Luc Godard
    • et tous les westerns tagada tsoin tsoin, les indiens derrière les cow-boys devant, envoyer la cavalerie tataratatatatatata, I'm a poor lonesome cow-boy and I'm fare from ché plus où... des années 40, 50, 60 etc... Et alors ???

    *J’ai trouvé ce quizz sur un blog, mais il m’est impossible de me souvenir lequel. Si son propriétaire passe par ici, qu’il m’en excuse et me laisse ses coordonnées je les mettrai en lien bien volontiers !

  • Rendition (Détention secrète) de Gavin Hood *

    Détention secrète - Meryl Streep

    Anwar El-Ibraim, américain d’origine égyptienne, rentre d’un voyage d’affaires en Afrique du Sud pour retrouver sa famille. A son arrivée à l’aéroport, il est sauvagement arrêté, enlevé plutôt, interrogé et expédié en Egypte où il sera torturé dans le but de lui faire avouer qu’il est un des responsables d’un nouvel attentat terroriste.

    Voici un nouveau film qui dans la lignée du récent « Lions et agneaux » de Robert Redford malgré ses bonnes et nobles intentions est loin de convaincre. Bien qu’il soit estampillé « Amnesty International » et que les nombreuses scènes de torture orchestrées par les Etats-Unis soient insoutenables, on reste toujours étrangement extérieur à ce qui se passe sur l’écran… A l’exception de Meryl Streep, une nouvelle fois parfaite dans un rôle odieux, d’une froideur inouïe… tout le star système ici présent semble singulièrement éteint. Il devient donc difficile pour le spectateur de se sentir concerné quand les acteurs le sont si peu.

    Bizarre.

  • It’s a free world de Ken Loach ***

    It's a Free World... - Kierston Wareing

    Angie se fait salement virer de la boîte de recrutement où elle travaille pour avoir refusé les « avances » insistantes d’un de ses chefaillons. Face à ses difficultés innombrables, manque d’argent, dettes, garde de son fils… elle décide de prendre les choses en mains et de fonder dans une arrière-cour sa propre agence de recrutement, puisqu’elle connaît toutes les ficelles de ce métier.

    Ken Loach quitte le lyrisme de son dernier film irlandais… pour retrouver ses anti-héros du quotidien difficile (c’est un euphémisme !) ancrés dans une réalité sociale pesante. Ce film me semble à la fois indispensable et insupportable. J’en suis sortie avec une certaine nausée tant le constat de Loach est implacable une fois de plus : ce monde libre est fou furieux, pourri jusqu’à l’os.

    Rarement aussi il m’aura été donné de voir une « héroïne » aussi antipathique qui dans une scène absolument stupéfiante finit par véritablement inspirer le dégoût. Si le réalisateur ne la juge pas, il ne lui accorde néanmoins aucune rédemption. Elle avance, elle fonce plutôt, tête baissée sans plus se préoccuper que d’elle-même, l’appât du gain et la rage de s’en sortir à n’importe quel prix Qu’elle soit menacée, brutalisée… elle continue. Jusqu’où est-elle prête à aller, lui demande son amie qui finit par lui dire « je ne te connais plus », elle ne le sait pas elle-même, mais on sent que plus rien ne l’arrêtera étant donné ce qu’elle a été capable de faire déjà... En effet, de victime, Angie devient exploiteur jusqu’à finalement être bourreau et utiliser la misère des autres en profitant sans état d’âme des clandestins aux abois. La bonne idée est évidemment d’avoir choisi une femme comme personnage principal et celle-ci est implacable, froide, imperturbable… irrécupérable ; un pur « produit » de ce monde parfait !

  • Le chantage de Mike Barker °° (et puis hop, encore une ° c’est l’épiphanie après tout !)

    Le Chantage

    Par dignité je devrais éviter de vous avouer que j’ai vu cette chose… mais votre sadisme allié à mon masochisme ont eu raison de mes hésitations, et comme en plus j’ai un amour démesuré pour le comique involontaire je n’hésite plus du tout. Allonzo !

    Abby et Neil forment un couple exemplaire. Ils vivent dans une maison banlieusarde de Chicago avec baies vitrées en 12 X 20, ils se donnent du « chéri(e) » à chaque fin de phrase, ils ont des photos d’eux sur leur table de nuit, ils ont une fille de, ché pas moi, 4/5 ans, elle s’appelle Sophie et elle va avoir bien des malheurs, mais c’est quand même le genre que j’aurais direct envie d’abandonner sur une aire d’autoroute un jour de « chassé/croisé ». Aby et Neil baisent à califourchon tout habillés sur une chaise en miaulant « t’es une tigresse !!! » (faut voir la tigresse, j’vous jure, faut la voir !). Y’a l’amie d’Abby qui vient lui rendre visite ; elles doivent faire du shopping parce que ce sont des fashionistas genre Paris, Gwyneth, Nicole et consoeurs (relisez votre « Elle » magazine vous saurez). Pendant ce temps là, Neil i part au boulot parce que c’est lui qui fait bouillir la marmite nom de Dieu. D’ailleurs il lui dira plus tard à sa meuf (au pire de la tourmente), parce que c’est pas un mec vulgaire le Neil que c’est grâce au pognon qu’il gagne qu’elle peut vivre dans le luxe et faire chauffer à blanc la Master Card. Et même que forcément, Abby, elle a abandonné sa carrière de photographe pour rester à la maison. D’ailleurs à un moment, elle est assise par terre au milieu des cartons (ça arrive souvent dans les films méringouins je trouve que les filles se retrouvent par terre au milieu des cartons à s’extasier sur des vieux trucs) elle prend un super bel appareil photo, elle tire le portrait d’une de ses casseroles et le range en soupirant. Elle dira à son mec : « je crois que je vais reprendre le boulot ». « Hein ? qu’il dit le Neil qu’oublie jamais d’être vulgaire, ça ne te suffit pas de vivre dans le luxe sans rien faire ? ». « Ah bah, si tu crois qu’empiler des cubes depuis 6 ans avec ta fille (c’est la Sophie… (et puis donc elle a 6 ans) et quand les couples sont en colère… c’est toujours l’enfant de l’autre, bon, ça aussi vous l’avez remarqué, même dans la vraie vie est ailleurs, ça se passe comme ça) c’est ce que tu appelles du Luxe ??? ». La copine elle dit « han la la, t’as vraiment un mec en or ! ». « Ben si tu le dis » qu’elle répond l’Abbie. C’est là direct que les plus malins s’aperçoivent qu’il y a du mou dans la corde à nœuds dans la famille Warner. Oui, j’ai oublié ils s’appellent Warner les Warner.  

    Bon je vous la fais courte… pourtant cette exposition où on ronfle déjà copieux entre deux éclats de rire dure un quart d’heure. Oh et puis après tout, y’a pas de raison qu’il n’y ait que moi qui souffre.

    Par un beau matin frisquet, Abby et Neil confient la Sophie à une baby sitter. Neil doit aller en week-end avec son patron (et mon uc c’est du chapon fermier ? T’en veux une aile ?) et Abby faire des commissions avec copine ! Ils roulent dans leur 4X4 en regardant dans la même direction comme font les amoureux et hop… qui c’est ti pas qui surgit sur le siège arrière ??? James Bond… Enfin, Pierce Brosnan qui va faire le rôle du cré cré méchant. Ça se voit à l’oeil nu qu’il est pas gentil : il s’est pas rasé depuis trois jours, il plisse le front ce qui accentue sa ride du lion (la moche entre les deux yeux, vous savez bien ?) et surtout il a un gros gun ! Tout le monde sursaute pensez donc… Au moins c’est un truc qui m’arrivera jamais à moi. Vue la taille de ma voiture, JAMAIS un mec d’1m 90 et de 80 kgs pourrait me faire une frayeur pareille, se cacher derrière et me dire qu’il a enlevé ma fille. Et oui, U_U., la fille est avec la baby sitter qui est la complice de Pierce !!! De toute façon, pour en revenir à moi, si j’avais une pisseuse comme la Sophie, j’y dirais au rapteur, tout James Ô James qu’il est : « garde la, et bon débarras ». Comment qu’il serait bien attrapé qui croyait prendre le méchant !

    Bon mais là on est en plein drame fiction alors les parents font les trognes désespérées qui conviennent : « touchez pas ma fille sinon j’m’énerve… sinon je vous tue… », franchement quand on est du mauvais côté du flingue moi je dis : « profil bas » en attendant une meilleure météo. A partir de là, Pierce/James/Le méchant va nous la jouer Davinci Code et demander aux deux tourtereaux de résoudre des énigmes en temps donné. Du coup, l’Abby va devoir courir dans Chicago avec ses talons aiguilles pour livrer une enveloppe avec un document à pages blanches ou une boîte vide, le Neil va se faire bousiller l’avant de sa voiture chérie, il va aussi avoir la trouille de sa vie parce que cette couille molle a le vertige et au bord du toit il va se mettre à pleurer et à transpirer comme un gros coward, etc... A un moment, le cré méchant va obliger Abby à se déshabiller devant son mari et porter une robe rouge de pouffe pile poil la bonne taille, ce qui donne l’occasion au réalisateur de nous infliger une nouvelle scène pleine de délicatesse où l’on voit l’actrice (c’est Maria Bello, mais je n’arrive pas à la plaindre, si elle sait lire un scénario, elle a vu tout ça…) en string/soutif noir et où on s’attarde sur les plus belles régions de son anatomie. LA scène indispensable comme il se doit !!! Tout ça c’est pour prouver de quoi on est capable pour sauver son enfant… et je vous en passe et des plus tordantes ! La fin ? je la laisse découvrir à ceux qui ont quelques euros et deux heures à perdre. Enfin, je ne résiste pas à vous livrer la dernière réplique : "tu la sens... tu la sens bien ?". Mais à vous de découvrir qui la prononce.

    Je vous ai quand même réservé le meilleur pour la fin. Et oui, la cerise sur cette indigeste galette des rois c’est que le rôle de Neil est tenu par Gérard Butler !!! Oui m’sieurs Dames et si ce nom ne vous dit rien (hontavous !) sachez qu’il fut un temps le Roi de Sparte et qu’il fut à l’honneur sur ce même blog lors de la remise des nanards de l’année. Ici Gérard Butler est encore plus ridicule et pitoyable et mauvais… confondant comme certains acteurs 24 images et 24 grimaces secondes… Mais il est quand même à mourir de rire. Gérard Butler est un grand acteur comique qui ne le sait pas encore ! (non mais visez un peu sa tête ici en dessous !!).

    Le Chantage - Maria Bello, Pierce Brosnan et Gerard Butler
    Voyez plutôt la merveille que nous a concoctée Sean Penn et dont je parle ci-dessous !
  • En ce jour mémorable,

    inoubliable, indispensable du 4 janvier, je vous le dis haut et fort, mon année cinématographique commence sur les chapeaux de pellicule ( !!!). Le premier film de cette année m’a mise K.O. Il m’illumine et m'éblouit déjà de ses 4 étoiles… Je l’assimile, l’intègre, m’en imprègne encore et encore et reviens dès que possible vous parler de lui :

    Into the Wild

    Et de lui

    Into the Wild - Emile Hirsch

    Et aussi de lui

    Sean Penn - 21 grammes
  • LE MEILLEUR DE 2008

    INTO THE WILD de Sean Penn

    NO COUNTRY FOR OLD MEN de Joel et Ethan Coen

    LES FAUSSAIRES de Stefan Rudowistki

    LE CAHIER d'Hana Makhmalbaf

    THERE WILL BE BLOOD de Paul Thomas Anderson

    THE DARJEELING LIMITED de Wes Craven

    SHINE A LIGHT de Martin Scorsese

    UN CONTE DE NOEL d'Arnaud Desplechin

    VALSE AVEC BACHIR de Ari Folman

    BONS BAISERS DE BRUGES de Martin McDonagh

    LE PREMIER JOUR DU RESTE DE TA VIE de Rémi Besançon

    GOMORRA de Mateo Garrone

    UN MILLIER D'ANNEES DE BONNES PRIERES de Wayne Wang

    LE SILENCE DE LORNA de Dardenne

    THE VISITOR de Thomas Mac Carthy

    L'ECHANGE de Clint Eastwood

    STELLA de Sylvie Verheyde

    TWO LOVERS de James Gray

    J'IRAI DORMIR A HOLLYWOOD d'Antoine de Maximy

    JOHNNY MAD DOG

    HUNGER de Steve Mac Queen

    POUR ELLE de Fred Cavayé

    LEONERA de Pablo Trapero

    LES PLAGES D'AGNES d'Agnès Varda

  • PALMARES FILMS 2007

    Voici donc mon classement définitif... revu et rectififé car j'avais oublié un essentiel dans ce casse-tête qui se pose à l'heure du choix... Si cette année fut d'une richesse inouïe en coups de coeur, découvertes, émotions, en films rares d'une qualité exceptionnelle à beaucoup de points de vue, il est indiscutable que je n'ai vu qu'

    UN CHEF-D'OEUVRE :

    I - L’ASSASSINAT DE JESSE JAMES PAR LE LÂCHE ROBERT FORD d’Andrew Dominic

    II - LA NUIT NOUS APPARTIENT de James Gray

    Arrivent ensuite : III – L’HOMME SANS ÂGE de Francis Ford Coppola

    IV – LES CHANSONS D’AMOUR de Christophe Honoré (pardon Christophe, j'y connais rien en cinéma !)

    V – LA VIE DES AUTRES de Florian Henkel Von Donnersmark

    VI – GONE BABY GONE de Ben Affleck

    VII – LA GRAINE ET LE MULET d’Adellatif Kechiche

    VIII – MY BLUEBERRY NIGHT de Wong Kar Waï

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    IX – LE RÊVE DE CASSANDRE de Woody Allen

    X – LETTRES D’IWO JIMA de Clint Eastwood

    Mais j’ai également adoré :

    • CONTROL d’Anton Corbijn
    • SUNSHINE de Danny Boyle
    • 7H58 CE SAMEDI LA de Sydney Lumet
    • PARANOÏD PARK de Gus Van Sant
    • MON FRÈRE EST FILS UNIQUE de Daniele Luchetti
    • SICKO de Michaël Moore
    • HALF NELSON de Ryan Fleck
    • L’AVOCAT DE LA TERREUR de Barbet Schroeder
    • PERSEPOLIS de Marjane Satrapi
    • LES TÉMOINS d’André Téchiné
    • INFAMOUS de Douglas Mc Grath
    • UN SECRET de Claude Miller
    • SI LE VENT SOULÈVE LES SABLES de Marion Hänsel
    • ZODIAC de David Fincher
    • LE DERNIER ROI D’ÉCOSSE de Kevin Mac Donald
    • LE SCAPHANDRE ET LE PAPILLON de Julian Schnabel
    • 2 DAYS IN PARIS de Julie Delpy
    • CARTOUCHES GAULOISES de Mehdi Charef
    • HAIRSPRAY d’Adam Shankham…

    Et il en manque encore… Et vous, quels sont vos films préférés de 2007 ?

  • Le pire n'est jamais décevant...

     

    300 - Affiche britannique

    En cette période où tout est merveilleux, où des tas de gens merveilleux que nous ne connaissons pas ou dont nous n’avons plus entendu parler depuis l’antiquité nous souhaitent sincèrement de merveilleuses choses auxquelles nous répondons à notre tour par de merveilleux vœux tout aussi spontanés, j’ai envie de faire ma grincheuse (à la demande de certains je dois aussi l'avouer...) et vous présenter les 10 pires films que j’ai eu la malchance de voir cette année.

    Vous noterez qu’on ne trouve dans cette liste que des réalisateurs aguerris (et dont pour certains je suis fan inconditionnelle...), qui n’en sont pas à leur coup d’essai et qui ont (SELON MOI) complètement raté leur coup et bien au-delà.

    Cela dit mon coup de griffe de l’époque (vous pouvez relire en cliquant sur le titre... la chance !!!) n'a nullement empêché certains de ces films de cartonner au box office… On n’est vraiment peu de chose !

    CLIQUEZ ICI !

    I - 300 de Zack Snyder 

    "C’est l’histoire d’un réalisateur qui a dû voir « Le Seigneur des Anneaux » et « Gladiator » en boucle et qui s’est dit : « tiens, je vais faire la même chose mais en moche et con ! ». Pari tenu, pari gagné, haut la main, c’est d’une bêtise et d’une hideur à pleurer ou à rire..."

    II - TRUANDS de Frédéric Schoendoerffer

    "Philippe Caubère hurlant, vociférant, grimaçant anéantit devant nos yeux de fan consterné, tout ce qu’il avait porté au génie sur scène."

    III - LA MÔME d'Olivier Dahan

    "Olivier Dahan doit beaucoup haïr Edith Piaf et Marion Cotillard pour leur avoir fait « ça ». Sous le masque de latex, l’actrice m’a vraiment fait de la peine."

    IV - INLAND EMPIRE de David Lynch

    "On ne devrait jamais laisser un tournevis traîner dans les films de David Lynch."

    V - ANGEL de François Ozon

    "Le kitsch et le second degré m’ont totalement échappé et je ne retire de toute cette grandeur et cette décadence qu’un ennui aussi profond que le personnage est antipathique."

    VI - CITE INTERDITE DE Zang Yhimou

    "En voyant ce film, je me demande ce qu’est devenu le Zhang Yimou qui m’avait bouleversée, subjuguée avec « Le sorgho rouge », « Epouses et concubines », « Qiu Ju une femme chinoise » et surtout « Vivre ».

     VII - 28 SEMAINES PLUS TARD de Juan Carlos Fernadillo

    "Mais quand le général tasunien décrète : « tirez sans sommation sur tout ce qui bouge »… entendez les contaminés et les pas contaminés, la coupe est pleine et met le feu aux poudres."

    VIII - A VIF de Neil Jordan

    "Le plus consternant de l’affaire est de constater que l’une des actrices les plus diplômée, cultivée et intello d’Hollywood/France ne sache pas lire un scénario."

    IX - LES QUATRE FANTASTIQUES de Tim Story

    "Scénario inexistant, réalisation nulle, dialogues indigents, humour absent, casting d’endives (avec à leur tête… non, je ne dirai rien)."

    X - 99 F de Jan Kounen

    "Le premier pas vers la belle action humanitaire qui semble tarauder la conscience de Kounen et/ou Beigbeder (apparitions ridicules) : ne pas faire ce film qui a dû engloutir un sacré budget pub."

  • Vous êtes de la police ? de Romuald Beugnon ***

    Vous êtes de la police ? - Jean-Claude Brialy et Jean-Pierre CasselVous êtes de la police ? - Jean-Pierre Cassel et Philippe Nahon

    Simon (Jean-Pierre Cassel), inspecteur de police à la retraite est « placé » par sa fille dans une belle pension pour personnes âgées « Les Aravelles ». Cette mise à l’écart ne l’enthousiasme pas mais il est accueilli par Alfred (Jean-Claude Brialy) ancien propriétaire et actuel résident de la maison avec qui il sympathise. Quelques temps plus tard, Alfred meurt. La police conclut à un accident mais pas Simon qui reprend du service pour résoudre cette affaire de meurtre, aidé par un autre pensionnaire, Frankie (Philippe Nahon), rockeur kleptomane...

    Première constatation indéniable Romuald Beugnon aime le karaoké (mes oreilles cabourgiennes en souffrent encore J) mais surtout il aime, il adore les acteurs (pardon si je me trompe) qui le lui rendent bien ici. Ça tombe bien, moi aussi j’aime les acteurs passionnément, tellement à la folie même que j’ai parfois du mal à faire admettre que j’ai aimé un film pour ses acteurs. Mais ici, en plus des partitions savoureuses mitonnées pour les interprètes, l’histoire n’est pas négligée et au contraire, le réalisateur a échafaudé un polar « agatachristien » dans un univers rarement exploré au cinéma.

    En effet, on ne quitte pas les chambres, couloirs, salons et salle à manger de la maison de retraite mais à aucun moment, l’enquête ne rend claustrophobe tant elle est menée tambour battant par ces vieux qui n’ont pas dit leurs derniers mots. Exceptée Marilyne Canto (autoritaire directrice de l’établissement) qui flirte avec la quarantaine, l’âge des autres protagonistes doit s’échelonner entre 55 et 90 ans. C’est plutôt gonflé voire audacieux à une époque où l’âge, les rides et la graisse sont considérés comme des qualités ou des défauts et où le jeunisme l’emporte souvent sur tout autre considération. Le résultat est des plus réjouissant car si l’on suit l’enquête avec beaucoup d’intérêt, si le dénouement en est plutot inattendu, il faut aussi ou surtout admettre qu’on s’amuse follement tout au long de ce film épatant… et qu’éclater franchement de rire à intervalle régulier au cinéma ce n’est pas fréquent.

    Il faut reconnaître également au film de Romuald Beugnon un aspect documentaire jamais pesant ni appuyé sur la vie d’une maison de retraite. Evidemment, le personnage de Simon est absolument hermétique et réfractaire à toutes les activités proposées aux résidents mais on assiste néanmoins tout à fait discrètement à tout ce qui fait le quotidien d’une telle maison : travaux manuels, après-midi télé, inénarrable karaoké, l’heure des repas, celle du coucher, les idylles qui se créent, les chamailleries qui agrémentent ou gâchent le quotidien, l’infantilisation, parfois involontaire par le personnel. Si l’on rit de certaines situations, ce n’est jamais aux dépens des personnages, ce qui est aussi un autre tour de force du regard juste et tendre que porte le réalisateur sur ces vieux dont certains sont véritablement en maison de retraite et se sont prêtés au jeu de la fiction.

    Quant à la prestation des acteurs professionnels, elle est un délice de tous les instants et ils se sont visiblement régalés avec leur rôle respectif : Jean-Claude Brialy roublard et facétieux, Jean-Pierre Cassel ronchon et entêté (il faut le voir du fond de son fauteuil roulant ou de son lit présenter sa carte de flic aux résidents !!!) sont vifs et impériaux.

     

    Vous êtes de la police ? - Jean-Pierre Cassel

    Mais il ne faut pas oublier Yolande Moreau douce et poétique, Micheline Presle malicieuse séductrice qui carbure au prozac,

     

    Vous êtes de la police ? - Yolande Moreau
    Vous êtes de la police ? - Micheline Presle

    et surtout, surtout Philippe Nahon… car même si je suis loin d’avoir vu les 800 mille films auxquels il a participé (abonné aux rôles de tueurs, truands, pédophiles, méchants, taulards etc…), jamais je n’aurais imaginé qu’il pourrait me faire rire un jour. Et là, c’est un véritable festival, son interprétation tout en chemise à franges et égosillements consciencieux des « Portes du pénitencier » (chanson qu’il chante à chaque nouvel arrivant... admirez la finesse, il aurait pu choisir "Jailhouse rock" !!!) est à mourir de rire, sa participation plus tard au rituel karaoké est un délice, et toute son interprétation en assistant très appliqué du commissaire est tordante.

    Vous êtes de la police ? - Philippe Nahon

    Fuyez « la (prétendue) légende »… et précipitez-vous pour  voir ce premier film,  petit bijou drôle, tendre et loufoque hors des modes, qui vous fera passer un moment vraiment jubilatoire. 

     

    Pour en savoir plus, cliquez ici ! ou là !