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Sur la Route du Cinéma - Page 517

  • Un jour sur Terre de Alastair Fothergill, Mark Linfield ***

     

    Un jour sur Terre

    La vie frémit de façon insolente sur notre planète bleue et ce documentaire nous le prouve en nous téléportant de l’Arctique à l’Antarctique, en passant par l’Équateur. Il détaille le cycle immuable des quatre saisons au travers de migrations courageuses, hasardeuses et parfois dramatiques, de naissances miraculeuses, d’instinct de survie qui contraint à des actes désespérés, de solidarité, d’instinct maternel, mais aussi de chasses cruelles, d’individualisme, d’abandon… Le périple suicidaire de l'ours polaire qui rythme le film est un crève-coeur.

    C’est évidemment d’une beauté époustouflante et certaines images stupéfiantes n’ont certainement encore jamais été vues, comme celles du grand requin blanc, des baleines à bosse mais aussi les parades amoureuses (drôles et ridicules) des « paradisiers » de la forêt équatoriale. Tout est spectaculaire ou plus ordinaire mais toujours somptueux et étonnant. Ce film vibrant et passionné nous alerte une fois encore : notre planète est en danger MAIS il n’est pas trop tard pour y remédier. Alors ouvrez les yeux et emmenez vos enfants, ils rient, ils tremblent, ils applaudissent…

    Et cliquez ici pour voir quelques images.

    Un jour sur Terre

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    Seul bémol (mais suffisamment irritant pour en parler) : la voix exaspérante d’Anggun qui annone un commentaire inutile !!! Et en plus elle chante (enfin, j’me comprends…) à la fin ce qui donnerait envie de zapper le générique. Dommage.

  • FESTIVAL INTERNATIONAL DU PREMIER FILM D'ANNONAY

    Vous aimez le cinéma ? Vous rêvez de faire partie d’un jury de Festival ? N’hésitez plus.

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    Comme chaque année depuis 25 ans maintenant, le Festival d’Annonay proposera une compétition internationale de premiers films (longs métrages de fiction) venus du monde entier. Le Jury sera majoritairement composé de spectateurs cinéphiles choisis dans toute la France. Il sera présidé par un réalisateur et pourra comprendre un ou deux professionnels du cinéma. Ce jury se réunira à Annonay du jeudi 7 au dimanche 10 février 2008, période pendant laquelle tous les films en compétition seront projetés en présence de leur réalisateur.

    Dans votre courrier de candidature (3 pages maximum), indiquez vos nom, prénom, âge, profession, adresse et numéro de téléphone, adresse mail éventuellement. Indiquez également tout ce qui peut nous aider à cerner votre personnalité de cinéphile : les deux ou trois films que vous avez le plus aimés cette année, vos réalisateurs préférés, les genres cinématographiques que vous aimez et ceux que vous n’aimez pas, les raisons pour lesquelles vous souhaitez devenir membre du jury, la place qu’occupe le septième art dans votre vie, …

    Votre courrier doit parvenir avant le 15 décembre 2007 à :

    Festival International du Premier Film

    Avenue Jean Jaurès

    07100 ANNONAY

    Les frais de séjour des membres du jury sont pris en charge par le festival ainsi qu’une participation aux frais de déplacement.

    Ceux qui me suivent depuis quelque temps savent que j’ai moi-même été membre de ce jury en 2005, que j’y suis retournée (en VIP…) en 2007 (vous pouvez retrouver mes compte-rendus ici et ici), et les albums photos dans la colonne de droite) et que ces expériences exceptionnelles ont été parmi les plus étonnantes et enrichissantes de ma vie de cinéphile tant sur le plan artistique qu’humain. En effet, la qualité des films présentés en compétition est chaque année d’une qualité exceptionnelle bien qu’il s’agisse exclusivement de premiers films, l’ambiance cinéphile qui règne dans la ville, les rencontres faites (cinéphiles, acteurs, réalisateurs, organisateurs…) l’atmosphère chaleureuse qui y règne font le reste et font que les quatre jours passés là-bas restent tatoués à jamais.

    Je ne peux donc que vous encourager à tenter votre chance, que vous ayez de 17 à 77 ans. J’ai moi aussi pensé que je n’avais aucune chance de faire partie d’un jury de cinéma et rassurez-vous, ne soyez pas impressionnés par ma boulimie cinéphile, parmi les membres du jury la plupart vont au cinéma de façon tout à fait « raisonnable » mais témoignent néanmoins d’un amour évident pour le 7ème art.

    En avant-première, je vous livre l’affiche de ce prochain festival que je trouve magnifique.

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  • Le pensionnat de Songyos Sygmakana *

    Le Pensionnat - Charlie Trairat et Sirachuch Chienthaworn

    A sa grande surprise et contre son gré, le jeune Chatri, 11 ans, est envoyé dans un pensionnat par son père en plein milieu de l’année scolaire. Il ne comprend pas cette décision et a bien du mal à s’intégrer à son nouveau collège, d’autant que les autres élèves lui racontent d’étranges histoires de fantômes qui rôderaient à la nuit tombée près du dortoir. Avec son imagination surdimensionnée, Chatri va se créer un ami suicidé qui vient hanter le collège. Ou alors est-ce la réalité ?

    Je ne sais si les deux enfants du film ont compris ce qu’on leur demandait de faire… en tout cas, moi, entre deux sursauts, je n’ai rien compris à ce qui se passait sur l’écran mais alors rien du tout. Abscons, tarabiscoté, interminable avec au moins quatre fins possibles, la salle s’est peu à peu vidée… j’ai tenu bon mais je ne sais ce qu’est cette chose. L’étoile est pour les deux enfants-acteurs, absolument prodigieux.

  • Un secret de Claude Miller ***

    Un secret - Patrick Bruel


    François, enfant fragile et maladif, souffre du regard que son père porte sur lui depuis sa naissance et de l’agacement qu’il lui provoque. Pour échapper un peu à ce tourment, il s’invente un frère sportif et vigoureux, son exact opposé, qui ferait la fierté de papa. A l’adolescence, choqué par les images d’un film qui présente les camps de concentration, il se révolte pour la première fois. Une amie de la famille, Sylvie, décide de lui raconter le lourd secret qui pèse sur sa famille en général et ses parents en particulier.
    Claude Miller réussit avec panache une œuvre où la grande histoire se mêle à celle d’une famille et dont la première originalité est que les scènes contemporaines sont en noir et blanc et les scènes du passé en couleurs. Dans ce beau film chargé d’un bout à l’autre d’une intense charge émotionnelle, il démontre avec finesse et sobriété comment les turpitudes d’un couple, un adultère, peuvent se transformer en tragédie suivant la période auxquelles elles se déroulent. Il évoque aussi la difficulté pour un enfant de se construire, de s'épanouir quand sa naissance et ses premières années sont entourées de mensonges, de mystères et de dissimulations.

    Le casting est irréprochable et Philippe Grimbert (ex Grinberg...) qui a écrit le best-seller dont est tiré ce film fait une apparition marquante et symbolique en "passeur" de la ligne de démarcation. Patrick Bruel, imposant, impressionnant, trouve SON rôle, le rôle de sa vie. Il faut le voir et l'entendre se battre contre sa judaïté "pourquoi faudrait-il être fier d'être juif ?", se faire traiter "d'autruche antisémite" par son propre père! Il est le seul à ne pas croire qu'en France des horreurs adviendront. Il refuse de porter l'étoile jaune. Cécile de France, jamais décevante, sirène, sylphide, est magnifique en femme idéale. Elle et lui forment un couple vibrant et passionné, un couple interdit, dont les corps athlétiques sculptés pour l'occasion sont quasiment caressés par une caméra amoureuse. Ludivine Sagnier, bien qu’elle ait du mal à me toucher, est enfin et pour une fois, sobre. Hélas, personnage central au coeur même du secret lorsqu'il est révélé, mes yeux sont restés secs, alors que j'avais versé des torrents en lisant le livre (oui, j'aime pleurer au cinéma !). Mais celle qui m’a vraiment et fortement épatée c’est Julie Depardieu. Débarrassée de son rôle de ravissante idiote rigolote, elle est vraiment époustouflante en amie sûre et solide, celle qu’on aimerait croiser dans la vraie vie.

    Un secret - Logo officiel du film est un film rare et poignant, éclaboussé d'une lumière estivale en contraste absolu et néanmoins bienvenu avec le drame qui se joue devant nos yeux et nous cloue sur place. Au générique de fin, une petite fillé récite les noms qu'elle découvre sur les tombes d'un cimetière de chiens alors que défilent sous nos yeux les milliers de noms de ceux qui ne sont pas revenus des camps inscrits au mur du mémorial de la Shoah, et qui eux n'ont pas reçu de sépulture.

    Un secret
    Un secret - Cécile de France et Patrick Bruel
  • Alexandra d’Alexandre Sokourov ***

    Alexandra - Galina Vishhnevskaya

    Alexandra vient rendre visite à son petit fils, militaire russe en Tchétchénie. Dans des conditions misérables, cette femme encombrée de son corps fatigué, va vivre quelque temps parmi ces jeunes hommes.

    On suit pas à pas Galina Vishnevskaya (madame Feu Rostropovitch) et on ne la lâche pas d’une semelle. Sa difficulté à se déplacer (qui l’agace beaucoup) et sa vieillesse sont le premier choc face à la beauté, la jeunesse et la vigueur des gamins qui l’entourent. La présence incongrue de cette « baboochka » indisciplinée et incontrôlable est parfois cocasse, mais ce qui étreint le cœur c’est de voir de quel respect, de quels regards plein de tendresse elle est couvée par ces militaires toujours prêts à lui offrir un bras pour l’aider. La guerre ne se montre pas, aucun coup de feu n’est tiré. On assiste juste parfois au départ des militaires pour des missions et on découvre dans la ville proche, les immeubles éventrés. Une conversation soudain intime entre la grand-mère et le petit fils révèle toutes les blessures et les sentiments tus dans les familles. Lorsque la grand-mère rencontre les femmes tchétchènes, il se passe quelque chose d’encore plus fort, comme un appel à la compréhension, à l’échange. Ce sont les femmes qui semblent appeler de leurs vœux à la réconciliation.

    C’est beau, simple, fort et irréel comme de demander l’impossible.

  • 99 F de Jan Kounen °°°

    Vie et mort et/ou rédemption de Victor, publicitaire « crétin irresponsable » (c’est lui qui le dit) autoproclamé artiste créatif qui porte des costumes à 5 000 Francs et roule en voiture impossible en méprisant tout ce qui remue autour de lui.

    Qu’y a-t-il à sauver de ce produit (je n’invente rien c’est écrit dessus) ? RIEN. Car ce produit est très laid, bête, pas drôle. Il ne dénonce rien, il crache dans la soupe, pas plus. Cela baigne dans la coke, le vomis, la merde et le sperme et ça se prend à de nombreuses reprises pour Jésus Christ. Deux fins sont proposées, l’une très conne et l’autre très très conne. On ne croit ni à l’une ni à l’autre. Enfin, comme le spectateur est aussi pris pour un con, une voix off lui explique de façon ininterrompue ce qui se passe sur l’écran. Cerise sur le clafoutis, on reçoit une jolie leçon de morale finale nous expliquant qu’avec 10 % du budget annuel de la pub, la moitié de la faim dans le monde serait éradiquée… Pourquoi pas 20 % du budget qui supprimerait la totalité de la faim ??? Le premier pas vers cette belle action humanitaire qui semble tarauder la conscience de Kounen et/ou Beigbeder (apparitions ridicules) : ne pas faire ce film qui a dû engloutir un sacré budget pub.

    Beurcke !

  • Control d’Anton Corbijn****

    Control - Sam Riley
    Control - Sam Riley

    Le leader du groupe anglais Joy Division complètement inadapté à la vie, inapte à l’amour, rongé par la maladie qui l’épuise chaque jour un peu plus (l’épilepsie), désemparé devant un succès fulgurant auquel il n’était pas préparé, marié trop tôt, culpabilisé par la trahison à sa femme, dépressif, incapable de choisir entre les deux femmes qui l’aimaient, écorché vif jusqu’à l’os, a préféré se suicider le 18 mai 1980 à 23 ans à l’aube d’une carrière qui s’annonçait grandiose.

    C’est la vie et la mort de Ian Curtis que nous conte ce film dont la beauté saisissante (le réalisateur Anton Corbijn est photographe et chaque plan est un chef d’œuvre) n’a d’égal que le désespoir qui suinte de chaque plan. Le noir et blanc sublime choisi par Anton Corbijn convient parfaitement à cette banlieue grise de Manchester et à l'âme torturée de Ian Curtis.

    On comprend que ce film ait bousculé un peu Cannes lors du dernier festival, qui a raflé au passage la mention spéciale de la Caméra d'or, le Prix Regards Jeunes, le Label Europa Cinéma ainsi qu'une mention spéciale pour le Prix Arts et Essai. C’est une splendeur dont on ne sort pas indemne.

    Que dire de l’acteur Sam Riley (dont c’est le premier grand rôle) sinon qu’il s’est glissé dans la peau du chanteur, pour l’incarner plus que pour l’interpréter et en révéler toute les failles, toute la fragilité, toute l’ambiguïté ? Il est PHÉNOMENAL ! Dans les scènes de concerts, trop courtes et trop rares parce qu’absolument électrisantes, l’acteur (qui chante) véritablement habité par le fantôme de l’icône se donne en pâture au public jusqu’à épuisement total. Grisant et sidérant.

    Bouleversé et passionné, on sort de la salle avec plein de musique en tête et la voix si sombre, si puissante de Ian Curtis, en totale opposition avec son physique gracile.

    Lâchez tout, perdez le contrôle et précipitez vous pour voir ce film triste et beau avant qu’il quitte l’affiche !

    Sam Riley - Control
    ET VOICI MA PREFEREE, LA BIEN NOMMEE : ATMOSPHERE... silence !
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    Et n'oubliez pas de voter : ICI !
  • The European Film Academy

     

    Lors de ma dernière participation au Festival de Cabourg, je n’ai pas uniquement vu 11 films en quatre jours et déambulé d’un pince-fesses à l’autre… J’ai également participé à une conférence passionnante de The European Film Academy (en français la conférence, merci…).

    Fondée en 1989, l’EFA réunit actuellement 1 800 professionnels européens du cinéma ayant pour but de favoriser la culture cinématographique européenne. Tout au long de l'année, l’EFA participe à une série d'activités traitant autant de l’aspect politique des films que des aspects économiques et artistiques. Le programme inclut des conférences, des ateliers dont le but commun est de construire un pont entre la créativité et l'industrie. Ces activités aboutissent à la présentation annuelle des récompenses européennes.

    Le président de l’EFA Wim Wenders et les membres (acteurs, producteurs, réalisateurs) regrettent que l’académie ait bien du mal à exister face aux remises de récompenses nationales (César, Goya, Donatello…) et le cinéma européen en général face à la suprématie américano/hollywoodienne. Pourtant la qualité des films nommés et primés ne peut être mise en doute. Exemple :

    Ø       2006 – La vie des autres de Florian Henkel Von Donnersmark

    Ø       2005 – Caché de Michaël Haneke

    Ø       2004 – Head on de Fatih Akin

    Ø      2003 – Good Bye Lenin de Wolfgang Becker etc…

    Cette année, l’EFA présentera les 20èmes récompenses européennes à Berlin le 1er décembre 2007.

    Elle propose également au public de voter pour son film préféré (avant le 31 octobre 2007). Je vous invite donc à voter pour votre film préféré même si vous ne les avez pas tous vus. Moi-même, je n'en ai vu que 6 sur les 10 et vous propose de relire mon avis à leur sujet.

    VOTEZ ICI ET GAGNEZ UNE INVITATION POUR DEUX PERSONNES POUR ASSISTER A LA REMISE DES PRIX DU CINEMA EUROPEEN 2007, LE SAMEDI 1er DECEMBRE A BERLIN.

    Les films nommés sont :

    Essayez de deviner mon choix !

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    Dernière minute : j'apprends que "Sur la route du cinéma" arrive en tête du classement WIKIO dans la catégorie "cinéma". Merci donc infiniment à tous ceux qui me lisent et ceux qui me "lient".

     

     

  • 9ème FESTIVAL DE LA FICTION TV : LE PALMARES 2007

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    Souvenez-vous (ici), en mai dernier je vous racontais que j’avais eu l’honneur et le bonheur d’assister à une journée de tournage du Film de Jean-Pierre Améris « Maman est folle ». Aujourd’hui, je tiens de source sûre que le jury du Festival de Fiction TV de la Rochelle l’a récompensé :

    • GRAND PRIX DU JURY : Maman est folle (Téléfilm Unitaire)
    • PRIX DE LA MEILLEURE INTERPRETATION FEMININE : Isabelle Carré pour "Maman est folle" et Marthe Keller pour "Le Lien"
    • PRIX DU MEILLEUR SCENARIO : Jean-Pierre Améris et Olivier Adam pour "Maman est folle"
    • COUP DE COEUR DE LA MEILLEURE FICTION - PRIX DU JURY JEUNES - CONSEIL GENERAL DE LA CHARENTE MARITIME : Maman est folle

    La plus belle récompense ayant été pour Jean-Pierre Améris de voir l’émotion des spectateurs à la fin de la projection.

    Ce film sera diffusé sur France 3 début novembre, je ne manquerai pas de vous en reparler.

    C'est exactement le jour où j'y étais, alors ça fait drôle...