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  • GOD BLESS AMERICA de Bob Goldthwhait ***

    God Bless America : photo Joel Murray, Tara Lynne BarrGod Bless America : photo Joel MurrayGod Bless America : photo Joel Murray, Tara Lynne Barr

    En peu de temps Frank accumule la poisse. Divorcé? sa fille (une peste XXL) refuse de le voir au motif qu'elle s'ennuie chez lui. Il est fichu à la porte de son boulot après avoir été accusé (à tort) de harcèlement sexuel par une collègue. Il est en proie à de violentes crises de migraines. Ses voisins lui pourrissent la vie par leurs nuisances sonores et leur sans-gêne et, cerise sur le clafoutis, son médecin lui annonce sans ménagement qu'il est atteint d'une tumeur au cerveau inguérissable. Vautré devant sa télé qui diffuse des programmes affligeants Frank zappe d'une chaîne à l'autre et décide de mettre fin à ses jours. Au moment d'appuyer sur la détente, une idée germe dans son cerveau chahuté à la vision d'une émission de télé réalité consternante où une gamine de 16 ans capricieuse, colérique, détestable, (auto-)proclamée "reine du lycée" filmée 24 h/24 clame "les gens m'aiment car je suis riche et belle". Franck décide donc de partir en guerre contre la bêtise humaine. Vaste programme. Après avoir volé la voiture de ses exécrables voisins, armé, il se rend au lycée de la prétendue princesse et le carnage commence... Roxy, une lycéenne délurée, en révolte contre le système elle aussi, assiste réjouie à l'expédition punitive ! Finalement convaincu par la jouvencelle de ne pas se suicider Frank l'embarque dans son périple justicier.

    Le premier massacre donne le ton, il s'agit d'un rêve... Frank rêve d'exterminer ses insupportables voisins dont un bébé qui a le tort de hurler beaucoup et d'avoir la morve au nez. La bouillie qui jaillit sur les murs et la pauvre mère persuadée qu'un type ne tirerait pas sur un nourrisson donnent le ton, on est là pour rigoler. Cela n'empêchera pas de réfléchir un peu sur les pourquoi et les comment d'une société gangrénée entre autre par l'usage intensif de programmes débilitants et humiliants diffusés par une télévision de plus en plus écoeurante.  Mais il est dommage que le réalisateur n'assume pas le côté immoral, discutable voire contestable du traitement de son propos ce qui l'aurait rendu vraiment dérangeant. Car s'il est vrai que régulièrement des tarés s'érigent en redresseurs de torts et tirent sans discernement sur des "innocents", Bob Goldthwhait nous rend ses deux justiciers éminemment sympathiques. Alors on suit ce jeu de massacre en souriant et en faisant mine de s'offusquer "non, ils ne vont pas oser !"... mais heureusement, ils osent ! L'homme triste entre deux âges et la toute jeune fille survoltée trouvent mille et une raisons de tirer dans le tas, scandalisés que cette civilisation qui prétend évoluer compte si peu de gens civilisés. Alors tout y passe : les racistes, les cathos intégristes, les mal embouchés qui mangent du pop corn au cinéma, un présentateur intolérant... Et la quasi généralisation du port d'armes aux Etats-Unis est évoquée.  Mais là où le réalisateur et ses deux acteurs se "lâchent" complètement c'est dans la condamnation sans appel d'un reality-show, équivalent de feue notre Star'Ac où des candidats convaincus de leur talent viennent beugler leurs rengaines. L'humiliation et les moqueries cruelles dont fait l'objet un garçon obèse, débile et inaudible rend Frank particulièrement vindicatif et le carnage final met un point final granguignolesque à la sanglante cavale.

    Tary Lynn Barr, délicieuse et implacable petite poupée et Joel Murray (le frère de Bill) nounours nonchalant à l'incessante loghorrhée forment un couple improbable mais parfaitement réussi. La question de la pédophilie est résolue en une scène incroyablement belle et pure où le bonhomme qui a une morale, explique à la gamine qui considère leur aventure comme celle des Bonnie and Clyde du troisième millénaire, qu'il ne la désirera jamais puisqu'elle n'est qu'une petite fille. Une évidence. Par contre qu'elle devienne un sniper très doué et sans état d'âme ne le perturbe nullement. Jubilatoire.

  • À VENIR...

    LA CHASSE de Thomas Vinterberg ***

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    vu en présence de Thomas Vinterberg

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    GOD BLESS AMERICA de Bob Goldthwait ***

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    J'ENRAGE DE SON ABSENCE de Sandrine Bonnaire ****

    vu en présence de Sandrine Bonnaire et Augustin Legrand

    images.jpgLA CHASSE de Thomas Vinterberg,GOD BLESS AMERICA de Bob Goldthwait,J'ENRAGE DE SON ABSENCE de Sandrine Bonnaire, cinéma

    PAPERBOY de Lee Daniels **(*)

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    en présence de Zac Efronla chasse de thomas vinterberg,god bless america de bob goldthwait,j'enrage de son absence de sandrine bonnaire,cinéma

  • LOTTE

    n'est pas un thon, ce n'est même pas un poisson. Souvenez-vous... en 2010 au Festival D'Annonay nous avions rencontré cette actrice merveilleuse, Lotte Verbeek et elle était à l'affiche d'un film extraordinaire Nothing personal qui hélas n'a jamais trouvé de distributeurs (HONTE SUR EUX). Elle a pourtant pour ce film reçu le Prix d'interprétation au Festival de Marrakech et au Festival de Locarno.

    Comme l'anniversaire du Warrior tombe toujours en plein festival et réciproquement, il s'était même passé ceci :

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    Ensuite il y avait eu un bisou (car il a décidément une têtabisous) mais je n'ai pas eu le temps de flasher. Je n'avais pas encore mon super appareil de compèt.

    Cette jeune personne n'est pas seulement belle, intelligente et gentille, elle est aussi une formidable actrice. Pour ceux qui suivent les séries elle est d'ailleurs Giulia Farnese dans Les Borgias. Mais ce soir, vous aurez l'occasion de la découvrir dans un téléfilm de l'italien Maurizio Zaccaro où elle tient l'un des trois rôles principaux (vous pourrez par ailleurs y retrouver Sylvia Kristel) :

    sur Arte à 20 h 45 - LES DEMOISELLES DU SWING

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  • CAMILLE

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    Camille chanteuse, auteur, compositrice, bohême, bohémienne au pieds nus nous affirme qu'elle est "la plus belle maman, pour le plus beau bébé sur la plus belle planète". Et sa voix de cristal pur emplit la salle comme dans une cathédrale. Sa voix si musicale qu'elle n'aurait besoin d'aucune musique d'accompagnement pour nous ravir le coeur et les oreilles. Camille a compris que la voix, la sienne en tout cas, est un instrument de musique et elle en joue admirablement. Les variations qu'elle lui impose, ses vocalises donnent parfois l'impression que plusieurs personnes chantent. Etonnant ! Tirant partie d'une tessiture impressionnante qui va des plus graves au plus aigüs, parfois dans la même phrase. Chaque chanson devient une prouesse vocale alors que jamais on ne sent l'effort mais au contraire l'aisance d'un jeu. Et c'est jouissif, on frissonne, au bord des larmes parfois tant la première partie n'est que douceur et sérénité !

    Ses acolytes sont entrés en scène, deux beaux garçons coiffés d'étranges casques micros et une jolie fille. Ils sont chanteurs et musiciens. Il n'y a que des instruments à vent. J'ai envie de dire de "vrais instruments". C'est un bonheur. Et après quelques instants de grâce parfois voluptueuse, c'est un joyeux bastringue qui s'installe. Camille joue toujours avec les ampoules qui se balancent et font constamment alterner l'ombre, la lumière et les ombres chinoises. Tout est chorégraphié et mis en scène et pourtant Camille laissera libre court à l'improvisation à plusieurs reprises. Et Camille se déchaîne, clown, danseuse, acrobate mais toujours chanteuse remarquable et s'amuse avec son public qui intervient sur scène, qu'elle fait chanter aussi évidemment.

    Cela devient rock, punk, folk et même une Camille des faubourgs avec une "France des photocopies" à mourir de rire ! Deux heures impressionnantes d'énergie et d'enthousiasme. Un concert qui pète la santé et la joie de vivre ! Une artiste belle, extravagante, talentueuse et comparable à nulle autre.

    Camille est en tournée. Profitez-en !

    J'étais trop haut et un peu loin pour faire les belles photos que j'aurais voulu faire. Mais je suis quand même enchantée de mon nouvel appareil photo.

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    camille

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    Palala...