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  • LE QUESTIONNAIRE DU MIROIR

    J'ai été "taggée" (on dit bien comme ça ?) par la chasseuse, qui elle-même a répondu à l'invite de Ludovic, tenancier du blog Cinématique. A mon tour donc de me pencher sur ce challenge bigrement difficile : "répondre à des questions cinématographiques... consacrées à l'un des sujets favoris du cinéma (et du cinéphile) : lui-même. Identification et dédoublement, enchâssements et reflets, hommages et copies, mise en abyme ou simple micro dans le champ, voici donc le questionnaire du Miroir !"

    1. Avez-vous déjà accroché chez vous une affiche de film ?

    Celle-ci m'a suivie dès 1978 jusqu'à ce qu'à force de déménagements, de décollages et de recollages, elle tombe en lambeaux. Je dois par ailleurs à Ariane Mnouchkine de m'avoir permis de connaître Philippe Caubère et de ne rater aucun de ses spectacles dans la mesure où le sieur daigne quitter ses oliviers...

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    2. Quelle(s) affiche(s), placardée(s) à l’intérieur d’un film, préférez-vous ?
    Gilda dans Mullholand Drive. Mise en abyme...
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    3. Avez-vous une salle de cinéma régulière ?
    Forcément, n'étant pas parisienne, je n'ai guère le choix mais j'avoue que j'aime particulièrement MON vieux

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    du Centre Ville, mais je ne renie pas MON UGC et son grand parking...

    plus de 10 kms pour me rendre en salle quand même !!!

     
    4. Quelle salle de cinéma, présente dans un film, préférez-vous ?
    And the dream comes true...

     

    5. Avez-vous un souvenir marquant dans une salle de cinéma, n’ayant pas de rapport avec le film projeté ?

    Il m'arrive régulièrement de devoir rappeler aux mal embouchés que si un film ne leur plaît pas, c'est leur droit le plus strict de sortir de la salle !
     
    6. Avez-vous déjà assisté à un tournage ?
    Oui. J'ai tout raconté ICI.

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    7. Qu’avez-vous filmé dont vous soyez le plus satisfait ?
    Rien. Je ne fais que des vidéos du Warrior ou d'une Poupée...
     
    8. Avez-vous une anecdote véridique à nous conter, vous mettant en scène avec une personnalité du cinéma ?
    Mis en scène n'est pas le mot... mais j'ai quand même failli épouser fait rire Jean Marais... ou je l'ai rêvé !
     
    9. Quelle personnalité du cinéma aimeriez-vous rencontrer pour nourrir une telle anecdote ?
    Trop tard. Je crois que l'acteur/réalisateur que j'aime le plus depuis toujours est :
    paul newman
     
    10. Quel est le personnage cinématographique le plus proche de ce que vous êtes, ou de ce que vous avez été ?
    Mon biopic n'a pas encore été rédigé, mais je dirai que le personnage qui m'a le plus marquée, le plus bouleversée, que j'ai le plus compris, dont je me suis imprégnée telle une éponge est celui de Kirsten Dunst dans Melancholia, MA PALME D'or 2011. Et ce visage ravagé aurait pu être MA réponse à la question 13, mais "on" m'aurait taxée de plagiat :

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    11. Avez-vous une quelconque ressemblance physique avec une actrice ou un acteur ?

    Plusieurs personnes ne s'étant pas concertées m'ont déjà dit que je ressemblais à Susan Sarandon. J'ai honte de le dire car vous allez vous moquer. Franchement, j'adorerais... mais je n'ai jamais vu en quoi. Peut-être nos grands yeux étonnés par le vaste monde ?

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    12. Apparaissez-vous réellement dans un film ?
    Il y a bien bien longtemps, j'ai participé à UNE scène d'un film qui se tournait près de chez moi à Maubeuge... Oui je sais, silence ! Ils avaient besoin d'une fille de 18 ans qui avait le permis. Un cauchemar. Etant donné que mon paternel qui n'avait pas les pieds plats et ne me prêtait pas sa voiture chérie, j'avais le permis mais je ne conduisais jamais... Donc, on a dû refaire la scène au moins cinq fois. Je devais à peu près rouler sur 100 mètres et j'ai calé plusieurs fois. L'équipe était allemande et je ne comprenais pas bien ce qui se disait mais je crois qu'ils n'étaient pas enchantés de ma prestation. J'ai touché 50 francs ! Je suis partie sans demander de quel film il s'agissait... Wim si tu me lis ?
     
    13. Quel regard-caméra vous a le plus touché ?
    Je triche mais tant pis...

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    14. Quelle séquence en caméra subjective vous a le plus marqué ? 

     
    15. Existe-t-il un remake que vous appréciez ?
    Les Infiltrés de Martin Scorsese remake génial du non moins génial Infernal Affairs de Andrew Lau et Alan Mak 

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    16. Un que vous détestez ?
    Le bêta Temps d'un week end, soi disant remake du sublime Parfum de femme. Vittorio cte bombasse EST aveugle, AL JOUE à l'aveugle. Tu la sens la grosse différence ?

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    17. Quelle est votre image ou séquence favorite parmi celles faisant allusion, au sein d’un film, à un autre film ?
    Dans Heavenly Creatures de Peter Jackson, les deux "créatures" viennent d'aller voir Le Troisième Homme (chef d'oeuvre) de Carol Reed au cinéma et s'imaginent poursuivies par Orson Welles. Je suis un peu comme ça parfois... je continue de vivre le film dans la vraie vie... Et j'adore ces deux films en plus !

     

     

    18. Citez votre scène préférée parmi celles utilisant un miroir ?

    Fuck the fucking fuck...

     

    19. Avez-vous le souvenir d’une apparition involontaire de l’équipe de tournage à l’image ?

    Non. Il m'arrive d'apercevoir un micro malencontreux... mais une équipe entière !!! Non.

     

    20. Quelle est votre préférence parmi les actrices/acteurs ayant joué plusieurs rôles dans le même film ?

    Sans hésitation. Charlie Chaplin, à la fois Hynkel Adénoïde et le barbier juif dans Le Dictateur. Quelles prestations !

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    21. Quel est pour vous l’interprète idéal d’un personnage décliné par plusieurs films ?

    James Bond c'est : Sean Connery, Georges Lazenby, Roger Moore, Timothy Dalton, Pierce Brosnan, LUI

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    22. Parmi les cinéastes ayant fait l’acteur chez les autres, qui mérite d’être retenu ?

    François Truffaut chez Spielberg Rencontres du troisième type, aaaaaaah, sa voix quand il explique à Richard Dreyfus...

     
    23. Quelle apparition d’un réalisateur dans son propre film vous semble la plus mémorable ?

    Quand j''étais jeune c'était un véritable jeu de trouver Hitchcock apparaissant dans ses films. Ce qui n'était pas toujours évident. Aujourd'hui, n'importe quel réalisateur apparaît dans un de ses films sans que je sois prévenue et je m'exclame : "oh Quentin !!! Oh Peter !!!" J'adore ce jeu.

     
    24. Quel est à vos yeux le plus grand film sur le cinéma ?
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    Synopsis : Pour sauver de la faillite la vieille entreprise familiale de restauration de monuments, Andrea et Nicola partent faire fortune aux Amériques. Plein d'enthousiasme, les deux frères déchantent vite et connaissent rapidement la vie harassante des saisonniers. Pourtant, un jour la chance apparaît sous la forme d'un train chargé d'Italiens. Andrea et Nicola filent ainsi à San Francisco où se prépare l'exposition universelle de 1914. Ils vont rencontrer le célèbre D.W. Griffith qui va les engager pour la construction du décor de son prochain film.

     

    Je n'ai jamais revu ce film de Paolo et Vittorio Taviani qui date de 1987 mais je me souviens dans quel état j'étais en sortant : éblouie ! Et puis je suis tombée amoureuse de Charles Dance dans le rôle de D.W. Griffith et en général à ce moment là mon Jules dit : "de qui t'es pas tombée amoureuse ?", et je réponds : "de Gérard Butler (pas Rhett, Gérard), Sam Whortington, Jason Statham, Jeremy Renner, Ashton Kutcher, Russel Brand...".
    Merci de cliquer sur les noms, j'ai pris beaucoup de soin à choisir les photos pour l'air particulièrement inspiré et expressif des sus-nommés.
  • AUJOURD'HUI de Alain Gomis ***

    Aujourd'hui : affiche

    Satché va mourir aujourd'hui. Il doit mourir. Les esprits sont venus le prévenir, ils viendront le chercher et il sait que ce soir il sera mort. Le premier moment de stupeur passé, Satché sort de sa chambre hébêté, abasourdi et découvre toute sa famille et ses amis réunis. Son père est triste mais fier de cet honneur. Son fils est un peu comme l'élu aujourd'hui. Sa mère est effondrée mais lui murmure "n'aie pas peur mon fils, n'aie pas peur". S'ensuit une étrange cérémonie autour de Satché, muet, à la fois troublé, satisfait puis déconcerté. Car les éloges font place aux reproches et Satché quitte la maison pour un dernier tour. Tout son quartier l'escorte en fanfare et lui offre des cadeaux, jusqu'à la lisière de la ville où il s'éloigne accompagné de son meilleur ami. Il va rendre visite pour un dernier adieu pas forcément chaleureux, à sa maîtresse, ses amis, à un vieux sage qui se chargera de sa "toilette"...

    Avant toute chose, ne pas chercher d'explication, la mort de Satché est inéluctable. Point. C'est le périple pour y mener qui est fascinant. Saul Williams n'est pas acteur, c'est un rappeur. Je ne le connaissais pas. Mais son beau visage est inoubliable et étant donné sa spécialité, il doit être un tchatcheur de première. Sa prestation est d'autant plus louable qu'il est ici pratiquement muet. Il encaisse tout. Les éloges avec un pudique sourire, les reproches avec un étonnement attendrissant.
    Et il traverse cette ville grouillante, agitée, fourmillante qu'est Dakkar, comme on traverse une vie. ( Et quel bonheur de voir une ville d'Afrique où des filles sexys, modernes, aguicheuses se promènent en ville en toute liberté !)
    Satché passe par toutes les émotions qu'on éprouve dans une vie. La plus spectaculaire étant pour moi celle où, brusquement pénétré par la peur ou l'angoisse ou l'appréhension de mourir... ses jambes ne le portent plus. J'ai vu ce film il y a plus d'une semaine... j'ai encore devant les yeux l'image de cet homme dans la foule dont les genoux fléchissent jusqu'à le faire défaillir. Très fort.

    La force des images, de l'agitation (Dakkar est en pleine mutation), l'idée que cet homme jeune va mourir, l'émotion que cela suscite, n'empêchent pas le réalisateur de nous proposer une scène burlesque, absurde. Satché se rend en retard à la cérémonie organisée en son honneur à la Mairie. Tous les invités sont partis. Il ne reste que les dignitaires embarrasés par cet invité improbable dont ils ne savent que faire ! Pathétique et tordant.

    A l'issue de ce périple, Satché rentre chez lui. Sa femme le repousse, évidemment elle sait que son homme n'était pas fidèle. Ses enfants l'ignorent d'abord. Et puis tout s'apaise. Satché joue avec ses enfants pour la dernière fois. Il profite pour la dernière fois d'une conversation (qu'on n'entendra pas) sur la terrasse avec sa femme soudain plus douce. Et c'est sereinement, tranquillement qu'il va se coucher.
    Et c'est beau.

  • ALCESTE À BICYCLETTE de Philippe Le Guay **

    Alceste à bicyclette : affiche

    Après une carrière faite de succès et à la suite d'une dépression, l'acteur Serge Tanneur vit désormais reclus sur l'île de Ré dans une maison délabrée. Il ne veut plus entendre parler du métier et passe son temps à peindre des croûtes. Gauthier Valence acteur d'une série médicale à succès est tenté de monter Le Misanthrope de Molière et vient proposer à Serge le rôle de Philinte. Serge refuse d'abord, puis se laisse tenter à condition qu'en tirant à pile ou face, les deux hommes alternent les deux rôles d'Alceste et de Philinte. A l'issue de quelques jours de répétition, Serge dira à Gauthier s'il accepte le contrat ou pas. Gauthier s'installe sur l'Île et les répétitions commencent !

    Et c'est savoureux, jubilatoire, enthousiasmant. Les deux personnages s'affrontent, s'aiment, se détestent, s'admirent. Et les deux comédiens rivalisent de charme et de talent pour scander les alexandrins du Maître. Cabotinage et opportunisme se heurtent aussi. Fabrice Luchini a le contrôle parfait du dépressif cultivé, passionné par la langue de Molière. Qui mieux que lui peut incarner Alceste ce misanthope dont le "dessein est de rompre en visière à tout le genre humain" ? Et Lambert Wilson, malgré un improbable brushing (appelez-moi la coiffeuse !), alterne habilement comédie et théâtralité, fascination et opportunisme. Quelques piques bien senties sont proférées sur les métiers du septième art, sa dureté, ses hypocrisies et sur les tarifs indédents de l'immobilier dans la région.

    Mais pourquoi le réalisateur ne s'est-il pas contenté de nous offrir ces joutes verbales, ces répétitions passionnées et passionnantes ? Le film n'a par ailleurs rien d'un théâtre filmé puisque régulièrement les deux hommes s'évadent à bicyclette dans cette île somptueuse désertée hors saison. "C'est ce foutu pont qui a tout gâché" s'agace Serge/Luchini. Pourquoi Philippe Le Guay s'est-il senti obligé de s'égarer en mettant sur la route des deux hommes une femme chargée de jouer les trouble-fêtes et les psychologues de bazar ? Ce rôle inutile et misogyne, la dame étant évidemment une grande emmerdeuse avec un grand TEU mais forcément irrésistible, gâche un peu la fête et coupé au montage, aurait laissé au film une durée suffisante.

    Cela dit, avoir envie de (re)lire les tirades d'Alceste ne peut décidément pas faire de mal.

    «Sur quelque préférence, une estime se fonde,

    Je veux qu'on soit sincère, et qu'en homme d'honneur

    On ne lâche aucun mot qui ne parte du coeur.

    J'entre en une humeur noire, et un chagrin profond,

    Quand je vois vivre entre eux les hommes comme ils font;

    Je ne trouve partout que lâche flatterie,

    Qu'injustice, intérêt, trahison, fourberie;

    Je n'y puis plus tenir, j'enrage, et mon dessein

    Est de rompre en visière à tout le genre humain

    Et c'est n'estimer rien, qu'estimer tout le monde".

  • LE SAC de Mike Zonnenberg

    le sac de mike zonnenberg

    Synopsis : En allant récupérer leur ballon sur un terrain vague, Léo et Paul trouvent un sac rempli de vignettes de foot. Ils décident de les revendre pour se faire de l'argent. Tout va pour le mieux pour Léo et Paul... Jusqu'à ce que le propriétaire du sac refasse surface...
     
    N'étant pas à Paris pour assister à la projection de ce court métrage à laquelle j'étais conviée :
     
    le samedi 26 janvier à 11h du matin au Cinéma des Cinéastes.
    Métro place de Clichy à Paris
     
    le réalisateur Mike Zonnenberg m'a néanmoins permis de le voir.
    En regardant la bande-annonce, vous aurez une idée du ton et de l'univers du réalisateur.
     
     
    Si comme moi vous aimez ce format de films courts qui parfois, comme c'est le cas ici, donne envie que son auteur puisse passer rapidement au long, je vous encourage vivement à vous rendre à la projection. A la fin de la bande annonce un lien conduit directement à la page réservation.
     
    Ce film fait partie d'une saga de courts métrages qui dépeignent la jeunesse ouvrière du Nord de la France. J'ai toujours eu beaucoup de mal à résister au moindre film qui évoque le Nord (les briques rouges sont ma deuxième madeleine après le western) mais ici j'avoue que j'ai été immédiatement intriguée par le côté bras cassés des deux héros qui se la racontent. Trouver par hasard un sac rempli de vignettes de foot et se considérer à la tête d'un trésor est vraiment tordant. Et l'on comprend immédiatement tout le second degré déployé ici puisque le réalisateur fait de ses deux anti-héros des dealers.
    Ce parti pris de burlesque, d'humour et de cynisme ne cherche pas à masquer quoi que ce soit car la réalisation est à la hauteur avec des plans audacieux, des ralentis, des cascades, des effets spéciaux, une bande son qui "déchire". Et l'environnement donne à l'ensemble un petit côté Ken Loach, pas moins.
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    Voici le lien vers la fanpage : http://www.facebook.com/SOCIALKIDSLesac 
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    Le créateur de la belle affiche est Thomas Lebeltel (clic sur son nom pour découvrir son blog).