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  • Le jeu des ressemblances !

    Tous ces (beaux) garçons, sont des (beaux) garçons différents. Vous ne trouvez pas la ressemblance frappante ??? Idem pour les jolies filles ensuite : la ressemblance est saisissante.

    Donnez-moi leurs noms ???

    1er lot : ma considération distinguée

    2ème lot : mes sincères salutations

    Il n'y a pas de 3ème lot.

                      

     

     

     

  • American Dreamz de Paul Weitz°

    Une foultitude de questions m’assaille. Ai-je blessé quelqu’un ? Ai-je blasphémé le Saint Nom ? Ai-je volé l’orange du marchand ? Non, non et non. Alors pourquoi une telle punition m’est-elle infligée ? Pourquoi suis-je sortie abattue, courbatue, courroucée de cette grosse farce pas drôle ???
    Dreamz avec un « z » aurait dû me mettre la puce à l’oreille.
    Mais revenons-en à la source de l’origine de la raison qui a guidé mes pas vers cet « American Dreamz ». Traquer certains acteurs chers au cœur de la cinéphile relève parfois du parcours digne du combattant. Récemment, pour apercevoir Hugh Jackman sortir ses ciseaux, il m’a fallu endurer les X-Men (rendons grâce à Dieu, l’épreuve n’est plus qu’un souvenir). Aujourd’hui, pour saisir Denis Quaid entre deux décennies sabbatiques, pas le choix : c’est « American Dreamz » qu’il faut subir. A quoi sert de  zapper, boycotter, ostraciser la télé réalité si je dois me la goinfrer sur écran géant ???
    Même si les trois acteurs de tête sont dans une forme internationale, que diable sont-ils allés faire dans cette galère est la question supplémentaire et néanmoins subsidiaire ? Je reconnais : Dennis Quaid est tout simplement tordant en Président des Etats-Unis tout juste réélu, dépressif, simplet, incapable de proférer une seule parole si elle ne lui est dictée par oreillette et qui avoue dépité s’être lancé dans la politique pour faire plaisir à ses parents (vous l’avez reconnu, c’est Djorge Dabeuliou). Il fait preuve d'un vrai talent de comédie qu'on ne lui connaissait pas vraiment. Hugh Grant est parfait en Benjamin Castaldi, mufle intégral amoureux fou de sa petite personne et de l’audimat ; Willem Dafoe est formidable (et méconnaissable, il s’est fait la tête de Dick Cheney)… Mais alors pourquoi ça ne tourne pas rond ? Ce n’est pas drôle et pourtant ça ressemble à une farce. Mais pourquoi avoir intégré dans cette histoire une intrigue (waoh, le grand mot !) avec un camp d’entraînement de terroristes, filmée comme une pitrerie. Ça les fait rire les étatzuniens ça ???
    Le but, la moelle de cette histoire se résume au casting et aux « praïmes » de la version outre-atlantique de la Nouvelle Star, avec en tête Mandy Moore : maquillée comme une voiture volée, sourire de 58 dents et entièrement repeinte au Tan-o-Tan, glamour et sexy comme mon fer à vapeur. A son actif, notons quand même la perle des répliques de la semaine : « je préfère m’arracher les deux yeux avec un cure-dent et les bouffer en salade que de rater la finale ! ». Ah ah ah.
    Voilà, c’est le rêve américain.
    God Bless America !!!

  • Conversation(s) avec une femme de Hans Canova***

    Les jamais et les toujours, ce sont des mots d’amour.

    Les histoires d’amour finissent mal en général et certaines ne peuvent jamais finir. Cette histoire-ci fait partie de la deuxième catégorie.

    Un homme et une femme (on ne connaîtra pas leurs prénoms) se retrouvent (est-ce par hasard ?) à un mariage et reprennent une conversation interrompue dix ans plus tôt. L’utilisation du « split-screen » (l’écran partagé en deux), absolument pas gênant, permet de ne pas les quitter des yeux un seul instant pour notre plus grand plaisir et de voir des bribes de leur vie lorsqu’ils étaient ados.

    C’est un huis-clos bavard, mais compte tenu du titre, on n’est pas trompé sur la marchandise. Au contraire, on souhaiterait qu’ils continuent à se parler encore et encore…

    C’est drôle, émouvant, ironique et le réalisateur réussit la prouesse de ne jamais sombrer dans le mélo et de concocter une fin loin d’être convenue. Cela tient à un texte adulte admirablement bien écrit et servi par deux acteurs (Helena Bonham Carter et Aaron Eckart) au charme ravageur qui semblent en harmonie permanente. Il se crée entre eux une sorte d’accord parfait tant leur musique est en adéquation. C’est romantique, mélancolique et jamais mièvre. C’est admirable, gai et triste à la fois ; ça parle des promesses qu’on n’a pas tenues, d’un monde dans lequel la quarantaine est pour une femme le commencement de la fin, et pour un homme le début de la séduction, ça parle d’amour, celui qui vous laisse en miettes en vous offrant les moments les plus intenses de votre vie et celui plus « raisonnable » qui dure…

     

  • La maison du bonheur de Dany Boon**

    A quoi ça tient qu’une comédie franco-française ne soit ni beauf ni franchouillarde ??? Difficile à dire. Le thème est simple : un rêve vire au cauchemar (il y a quelques scènes bien angoissantes quand même) et les protagonistes doivent se dépatouiller avec les quiproquos et malentendus qui filent un train d’enfer armés de dialogues poilants qui fusent à qui mieux-mieux. C’est très drôle parfois, drôle souvent et en tout cas, pour notre plus grand plaisir, jamais vulgaire ni lourdingue (je résiste à l’envie de citer les balourdises qui sévissent encore sur les écrans).
    Les acteurs ne sont évidemment pas pour rien dans cette réussite. Ils ont l’air de s’amuser et du coup, on s’amuse avec eux, ce n’est pas plus compliqué que ça.
    J’accorde une mention spéciale à Zinedine Soualem (il faut dire Zinnnndine et pas Zinédine… avec un tel prénom, pourquoi n’est-il pas encore star ?), chouchou de mon cœur depuis longtemps : il est ici irrésistible et à Daniel Prévost, toujours persifleur et ironique, il me ravit.
    En un mot cette comédie raisonne comme une exception dans le paysage parfois prétendument comique et cela fait un bien fou.

  • Dans la peau de Jacques Chirac de Karl Zéro

     Avoir cette face de carême en première page de mon blog, comme s’il en assurait l’accueil est une épreuve pour moi…

    Jacques Chirac ne me fait pas rire.

    Il aurait fallu un peu plus qu’une farce qui tendrait (hélas) plus à le rendre sympathique qu’à l’accuser pour dénoncer la fin de règne minable de cet homme, ce Président ( ???) qui ne laissera après lui que le déluge.

    Cet homme, cet escroc a tout dit et son contraire : oui, puis non, puis oui à l’Europe entre autre et par exemple, la liste serait trop longue pour énumérer ses incohérences et ses tergiversations. Ici il n’est question ni des « frais de bouche », ni des financements des partis politiques, ni de son flirt avec l’extrême droite (« le bruit et l’odeur… ») et j’en passe...(Clearstream et Guy Drut sont trop récents dans ses casseroles bouillonnantes et bien remplies de n'importe nawak pour être évoqués). Comme dit ma moitié : « ce type devrait être en prison ».

    Karl Zero n’est ni Michaël Moore ni Nanni Moretti, on s’en doutait, ça se confirme.

    La seule chose absolument époustouflante dans ce film c’est la somme d’images d’archives qui sont présentées : 50 ans de la vie de Chirac, 50 ans à hanter la vie politique, 50 ans à passer à tous les postes jusqu’à obtenir le seul qu’il convoitait réellement. Sa vie, c’est la nôtre, hélas.

    Mais définitivement, non et non : Chirac ne me fait pas rire. 

    P.S. : si vous voulez « entendre » parler de cinéma c’est chez Sandra qu’il faut aller. Elle a mis en ligne le compte-rendu de son séjour à Cannes jour après jour http://monfestivalducinema.hautetfort.com . Cliquez sur "blogissimo" ici en haut à droite...

  • UN MONDE PARFAIT de Clint Eastwood****

    L’insomnie a cela de bon qu’elle permet la redécouverte de la Dvthèque, et en cette période de Clinteastwoodite aigue, la cinéphile exulte.

    Ce film est comme son titre l’indique : parfait et Clint offre une fois encore une leçon de cinéma. Un trou étatzunien de plus (les alentours de Dallas à la veille de la visite de JFK), de nouveau les années soixante (donc une musique bluezzy idéale et adéquate) et cette fois, Clint traite à sa façon de l’éclatement de la cellule familiale et de ses conséquences.

    Butch, criminel tout juste évadé de prison prend en otage Philip (8 ans) et entame avec lui une cavale drôle et dramatique qu’il transforme en jeu de piste géant pour cet enfant à l’éducation rigide qui lui rappelle sa propre enfance privée de père. C’est un road-movie (genre cinématographique réjouissant) physique et métaphorique où la recherche du père est centrale. Le petit Philip sera vite atteint du Syndrome de Stockholm qui atteint tout otage tombant sous le charme de son ravisseur. Et de charme, Butch n’en manque pas, ni de fantaisie et la relation tendre qui s’installe entre ces deux paumés en manque d’amour sera l’objet de scènes cocasses, émouvantes, poignantes et dramatiques. A la poursuite de cet improbable duo : l’as des Texas Rangers (Clint Himself), une criminologue (Laura Dern) et un agent du FBI bas de plafond.

    Comme toujours, le casting est magnifique jusque dans le moindre second rôle. En tête Kevin Costner absolument remarquable de justesse, tour à tour inquiétant, déroutant, paternel, amical, trouve ici l’un de ses plus beaux et grands rôles. Le petit garçon n’a rien avoir avec les têtes à claques hollywoodiennes, petits anges blonds bourrés de tics, il est surprenant en petit fantôme aux grands yeux. Laura Dern est magnifique en idéaliste (un de mes rêves étant d’être à sa place lors du coup de genou qu’elle assène entre les jambes du sniper du FBI (physique de top model, une teub et un flingue à la place du cerveau).

    Si le final déchirant est poignant, ce film est parsemé de scènes d’une force inouïe et parfois inattendue comme celle où Butch et Philip sont recueillis par un couple de noirs et leur petit fils de 6 ans. Pour défendre le petit garçon qui vient de prendre plusieurs gifles d’affilée, Butch, toujours indigné dès que les enfants sont en danger, nous inflige une séance de torture mentale interrompue de la plus ahurissante façon : un choc !

    Clint Eastwood, grand félin magnifique traverse le film de son humanité, forgeant son mythe de film en film. Deux ans plus tard il affirmera encore son incorrigible romantisme, sa pudeur, sa délicatesse et son intensité en révélant sur grand écran l’impossible amour d’une fermière de presque 50 ans et d’un homme de 65 (voir ci-dessous) : une légende en marche ! 

  • Sur la Route de Madison de Clint Eastwood *****

    Dans ma Dvthèque de rêve il y a ce joyau inoubliable qui donne (ou presque) son titre à ce blog modeste qui cherche à lui rendre hommage jour après jour. Si « Sur la route de Madison » n’est pas à l’origine de la passion cinéphile qui m’anime (elle lui est bien antérieure), il est ce genre de film (un par décennie environ…) qui l’alimente, la confirme et la justifie. « Sur la Route de Madison » est LE film d’amour incontestable (je parle toujours en mon nom).

    La question reste : comment d’un roman écoeurant de guimauve Clint Eastwood a pu tirer cette œuvre subtile et déchirante ???

    L’histoire, traitée en flash-backs limpides et harmonieux, est simple : deux enfants Michaël et Caroline viennent régler la succession de leur mère Francesca et découvre son journal intime. Ce journal va leur révéler l’inconcevable, car quelque soit l’âge on reste les enfants de nos parents. Leur mère « parfaite » a donc eu une vie intérieure d’une profondeur inouïe, en dehors de son dévouement (son sacrifice plutôt !) à sa famille, elle a eu une vie, une sexualité, des regrets et…: un éternel amour de quatre jours.

    Francesca, ménagère de plus ou moins cinquante ans, discrète et isolée rencontre de façon inattendue Robert Kincaid, photographe au National Geographic, alors que son mari et ses enfants sont partis pour quatre jours à une foire aux bestiaux. Robert, le charme et la séduction incarnés va comprendre cette femme, s’y intéresser, la faire rêver et Francesca s’épanouira à son contact et dans ses bras et décidera finalement que ces quatre jours suffisent à remplir et légitimer sa vie.

    C’est la perfection que Clint Eastwood donne à son film par le moindre plan, le moindre mouvement de caméra qui rend l’histoire unique et lui confère une puissance émotionnelle rarement atteinte au cinéma.

    Meryl Streep en fermière du fin fond de l’Iowa, douce et frémissante est la douceur et la sensualité mêmes. Clint Eastwood, sobre et nonchalant est le sex-appeal incarné. Les scènes mythiques et bouleversantes se succèdent (point d'orgue : celle où Francesca téléphone, Robert est assis et lui tourne le dos, c'est là que TOUT se joue) et les citer ressemblerait à un catalogue indigne de ce chef-d'oeuvre (le mot est lancé). Mais voyez les regards qu'ils échangent, les fourires qu'ils partagent, la complicité, la connivence absolues !

    « Sur la route de Madison » est le film des ponts au charme ensorcelant, le film de la route au chien jaune, le film de Robert et Francesca qui cherchent toute leur vie le chemin qui les mènent l'un vers l'autre, pour finir par ne plus faire qu'un,

    Le film d’un

    ETERNEL AMOUR DE QUATRE JOURS,

    ce genre de certitude n'arrive qu'une fois dans une vie...

  • Hooligans de Lexi Alexander *

     

    On ne peut imaginer que la réalisatrice (une femme donc..) ait voulu faire un film à la gloire des hooligans. On l’espère. Dans ce film, on voit à peine l’ombre d’un ballon et pour cause, le sujet n’est pas le football. On est d’accord.

    Par contre on y découvre que ces hooligans sont des gens, n’importe qui, vous, moi (enfin non, pas moi) qui ont une famille, un travail (pilote, fonctionnaire, prof…) et c’est ce qui est encore plus terrifiant. Les a priori laisseraient supposer qu’il s’agit de fous furieux décérébrés, parias de la société, exclus, marginaux… pas du tout. Ils aiment leurs enfants, leurs femmes, leur travail et le week-end ils deviennent déments dès qu’il y a foot. Le but n’est pas de voir un match mais de se mettre sur la tronche. C’est à la fois sadique et masochiste car le plaisir vient autant du fait de donner des coups que d’en recevoir. Quand le drame arrive, on se dit que la raison va revenir ! Non, ça décuple la haine et la violence. A ce niveau, il semble que cela relève plus de la psychiatrie que du fait de société. C’est effrayant et sans issue…

    Que reste-t-il ??? L’interprétation : Elijah Wood en tête, mais aussi Charlie Hunnam, presque nouveau venu plus que convaincant (chaînon manquant entre Brad Pitt et Colin Farell pour le physique) et Léo Gregory constamment au bord de l’implosion.

    Message personnel : bon maintenant Frodon, ça suffit, tu rentres à la maison. Tes mauvaises fréquentations (Gollum, Sin City et maintenant des Hooligans) vont finir par te jouer un mauvais tour. 

  • SHOHEI IMMAMURA

    15 septembre 1926 –  31 mai 2006

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    On lui devait l’un des sommets de « 11'09'01 : September 11 » réalisé par 11 réalisateurs différents pour saisir la dimension humaine de la tragédie, mais aussi l’incroyable et déroutant « L’anguille », palme d’or en 1997 où un coiffeur en liberté provisoire ne communiquait plus qu’avec son anguille et le sublime et sage « Ballade de Narayama » pour ne citer que les plus connus.