Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 5

  • Cinquième jour : Festival International du Premier Film d'Annonay 2010

    Retour sur cette journée... sans petit déjeuner, non que je ne l'ai pas pris, mais j'ai oublié de le photographier, j'espère que vous ne m'en voudrez pas.

    Voici quelques clichés du coin :

    P2050001.JPG
    Ils adorent les escaliers dans la région :
    P2050006.JPG
    En approchant du "Palais" aujourd'hui :
    P2050027.JPG
    on pouvait rencontrer le chanceux jury, que je vous présenterai plus en détails prochainement :
    P2050134.JPG
    Le matin, j'ai vu :
    beetlejuice.jpg
    que je n'avais jamais vu et je suis ravie de l'avoir fait. J'ai adoré, j'ai beaucoup ri. C'est un film bricolé complètement louf, déjanté avec un Michaël Keaton absolument délirant. Il ne manque que Johnny Depp dans cet univers déjà totalement burtonien.
    J'ai également oublié de prendre des clichés du délicieux repas de midi à l'habituelle cantine, où, le week end approchant, il devient de plus en plus difficile de trouver une place.
    J'en profite pour rappeler aux festivaliers qui passeraient par ici qu'il convient de DEBARRASSER SA TABLE après avoir mangé et cela vaut aussi pour le Directeur Artistique et sa femme dont j'ai dû ramasser les assiettes après qu'ils aient mangé leurs crêpes !!! Merci.
    P2050028.JPG
    En début d'après-midi j'ai vu le 6ème film (espagnol) de la compétition *** :
    d872a0c5673300b339ef0b7.jpg
    Et j'ai décidé, alors qu'il me reste encore deux films de la compétition à voir, de revoir celui qui est mon coup de coeur absolu depuis le début de ce festival. Il ne m'a pas quittée bien que ce soit le premier que j'aie vu. J'espère qu'il sera récompensé car c'est le plus merveilleux et le plus envoûtant, d'une beauté absolue, une histoire d'amour comme je les aime :
    NOTHING PERSONAL de Ursula Antoniak... avec la sublime Lotte Verbeeke qui est arrivée à Annonay cette après-midi et qui en plus d'être une jeune femme magnifique et une actrice extraordinaire, est absolument adorable, charmante, drôle, gaie, intelligente, polyglotte... que TOUS les garçons ici sont dans un état d'affolement total et que les filles ne peuvent même pas lui en vouloir tellement elle est plaisante, exquise, aimable. On a beau se dire que certaines filles ne laissent pas grand chose aux autres, j'espère très sincèrement que plein de réalisateurs vont la repérer très vite car elle est époustouflante et le film magnifique.
    Espérons que les fans ici présents la laisseront un peu respirer...
    Je termine cet article en joignant quelques photos d'elle. Et comme aujourd'hui c'était l'anniversaire de mon Jules, elle lui a même fait un bisou, ce qu'il n'est pas prêt d'oublier :
    P2050143.JPG
    P2050128.JPG
    P2050139.JPGP2050133.JPG
    P2050087.JPG
    P2050082.JPG
    P2050099.JPG
    ............................................
    Pour découvrir Le Wizz Mag : émission télévisée préparée par une quinzaine de jeunes du la MJC et diffusée chaque soir avant la projection du film de 21 heures, rendez vous sur le site du Festival ICI.
  • THE STRENGTH OF WATER de Armagan Ballantyne ***

    Film en compétition - Nouvelle Zélande

    Festival International du Premier Film d'Annonay

    Strength_of_Water_promo_pic_-_Feb_1st.jpg
    14591_4040424.jpg

    Melody et son frère Kimi sont soudés comme les deux jumeaux qu'ils sont. Elle est fantasque, intrépide et extravertie alors que Kimi est plus réservé et pétochard. Taï un jeune homme, vagabond s'installe dans une vieille maison abandonnée désignée comme "la maison interdite". La famille des deux enfants accueillent Taï qui fascine Melody. Alors que la petite fille se promène seule avec le jeune homme, ils sont menacés et attaqués par un chien. En tentant de protéger Melody, il se trouve indirectement impliqué dans sa mort. Alors que toute la famille de la petite fille est effondrée, Kimi continue de se comporter comme si sa soeur était toujours là et vit avec son fantôme qui l'accompagne sans rien changer à ses habitudes.

    Avec une économie de mots et sans démonstrations excessives la réalisatrice explore le fameux travail de deuil qu'un enfant doit accomplir et qui se trouve d'autant plus douloureux que la disparue était son double, son alter ego et une partie indissociable de lui-même. C'est en isolant des autres, en s'enfermant provisoirement avec l'être aimé par dessus tout que Kimi va apprendre à admettre qu'il ne la reverra plus jamais et la laisser "partir" définitivement.

    A la périphérie de cette histoire d'amour fraternel, la réalisatrice nous parle d'un pays tellement éloigné qu"il nous est étranger et de la civilisation maori, ses traditions, ses coutumes, ses croyances, encore plus inconnue. Elle évoque également la peur de la différence et de l'inconnu au travers du personnage de Taï, jeune homme d'autant plus étrange qu'il est étranger et qui devient par sa différence un coupable idéal.

    Porté par des acteurs non professionnels et notamment les deux enfants magnifiques qui semblent totalement ignorer la caméra, ce film bénéficie également d'une image, d'une photographie sublimes et de paysages du bout du monde suffocants de beauté.

    SOW_DH__MG_4948.JPG

  • HUIT FOIS DEBOUT de Xabi Molia **(*)

    Film en compétition - France

    Festival International du Premier Film d'Annonay

    171306_huit_fois_debout_Xabi_Molia_dest_2.jpg
    2694.jpg

    Elsa est très fragile. Elle ne voit plus qu'épisodiquement son fils de 10 ans dont elle ne pourra recupérer la garde que si elle trouve un emploi stable. Hélas, les petits boulots qui l'aident tout juste à survivre ne lui permettent pas de conserver son logement dont elle est expulsée. Devenue aussi marginale que son voisin Mathieu qui n'a d'autre solution que de s'installer dans la forêt, elle dort la nuit dans sa voiture et imagine diverses combines pour pouvoir manger, se laver et se présenter aux entretiens d'embauche qu'elle rate systématiquement par manque d'énergie, de conviction, de confiance en elle...

    Suivre le parcours de ces deux paumés poétiques nous plonge au coeur même d'un sujet de société très actuel : comment se réinsérer quand on a tout perdu. Et on ne rêve que d'une chose, que ces deux là s'en sortent tant ils sont attachants. Mais le réalisateur ne nous donne pas à vivre le combat de deux battants acharnés à refaire surface mais de deux êtres délicats et rêveurs, doux et lymphatiques par vraiment armés pour affronter l'adversité.

    Voir et entendre Denis Podalydès aborder un entretien et faire l'éloge du doute, justifier les quatre années d'interruption dans son curriculum par son besoin de prendre du recul afin de s'assurer au travers de ses nombreuses lectures si le travail est vraiment indispensable, et d'ajouter qu'au jour de cet entretien il n'est pas encore tout à fait certain qu'il le soit est d'un comique quasi surréaliste. Il faut dire que Podalydès est une nouvelle fois au top de son attitude lunaire et de son interprétation décalée.

    Quant à Julie Gayet elle compose avec beaucoup de douceur et de fantaisie une partition de fille perdue, rêveuse, absente, contemplative qu'on ne lui connaissait pas. Victime tantôt lucide tantôt inconsciente, ses quelques larmes de désespoir et d'abattement crèvent le coeur. Elle est aussi capable de se montrer inquiétante et menaçante lors d'une scène impressionnante où en jouant avec son fils sur une plage, elle flirte avec la folie. Une très grande interprétation qui la rend particulièrement exquise, charmante et aimable.

    Cependant en oscillant trop entre le burlesque désopilant de la première partie et l'aspect beaucoup plus dramatique de la seconde, le réalisateur nous laisse un peu désorientés. Ceci dit résolu à se comporter de façon franchement optimiste, il semble nous dire qu'il est possible de se retrouver 7 fois par terre et 8 fois debout... même si ses deux "héros" ne semblent pas trés bien barrés et qu'il n'y a pas de quoi en rire et c'est ce qui est gênant !

  • EAMON de Margaret Corkery *

    Film en compétition - Irlande

    Festival International du Premier Film d'Annonay

    eamon_05.jpg
    eamon_02.jpg
    Eamon-5.jpg

    Eamon a 6 ans et il est très amoureux de sa maman. Comme tous les petits garçons de cet âge pensez-vous ! Sauf que pour Eamon cet attachement est exclusif, maladif au point de chasser chaque nuit son père du lit. Tout le monde s'accomode de cette improbable situation, même si le père rêve en solitaire de reprendre des relations sexuelles avec sa femme alors qu'elle est tellement centrée sur elle-même qu'elle se moque éperdument du reste. Ce sont les vacances scolaires, Grâce qui angoisse d'avoir son fils en permanence avec elle tente de le confier à sa propre mère qui refuse (on la comprend et on approuve).

    - Grace la mère : je vais partir en vacances avec Eamon au bord de la mer ?

    - Daniel le père : et comment tu vas y aller ?

    - ben, tu vas nous y conduire !!!

    - je travaille j'te signale !

    - ben t'as qu'à dire que t'y vas pas.

    - bon d'accord !"

    Et voilà notre immature trio sur la côte irlandaise pour des vacances fauchées au cours desquelles le fils colle sa mère qui ne pense qu'à bronzer alors que le père lorgne sur ses courbes généreuses en essayant de se débarrasser de l'encombrant gamin.

    Devant des scènes douteuses, ni tragiques ni comiques, on reste au mieux déconcerté, au pire irrité par l'évolution et la tournure des événements qui surviennent. Pour abréger les souffrances de ces trois personnages malheureux, inadaptés à ce qui leur arrive, antipathiques et calamiteux, on a qu'une envie : les noyer.

    L'invraisemblable fin ne relève pas le niveau de cette chose dont on peine à apprécier le but et l'intérêt si ce n'est que la vie d'un insupportable enfant maltraité et de désolants parents incompétents peut être vraiment morose.

    Heureusement, il y a l'Irlande, la mer...

  • Quatrième jour - Festival International du Premier Film d'Annonay

    Avant de vous parler des trois films que j'ai vus aujourd'hui... un petit retour en images sur ma journée.
    Encore un excellent petit déjeûner

    P2030004.JPG

    à l'hôtel... qui n'est pas en plein centre ville :

    P2040014.JPG
    mais qui a un très joli ascenceur que je n'utilise pas car je suis trop une courageuse et qu'en plus... non je ne dirai rien...
    P2040001.JPG 
    Les deux photos suivantes... dès qu'on met le pied hors de l'hôtel :
    P2040016.JPG
    P2040005.JPG 
    Et voici Annonay Centre... comme vous pouvez le constater tout le monde est dans les salles :
    P2040020.JPG
    P2040021.JPG 
    A l'entrée du Théâtre, des claps avec tous les titres de films en compétition :
    P2040032.JPG
    -
    Les films de la compétition que j'ai vus :
    -
     
    jpg_Huitfois2.jpg 
    eamon_02.jpgP2040037.JPG
    Invitée mystère.
    Pour découvrir Le Wizz Mag : émission télévisée préparée par une quinzaine de jeunes du la MJC et diffusée chaque soir avant la projection du film de 21 heures, rendez vous sur le site du Festival ICI.
  • CINE CONCERT : DUEL de Steven Spielberg/Antiquarks

    Festival International du Premier Film d'Annonay.
    PIP391464.jpg

    Expérience totalement inédite et tout à fait enthousiasmante pour moi que ce ciné-concert. Revoir le deuxième film de Steven Spielberg d'abord dans une belle salle archi comble

    P2030072.JPG

    C'est l'histoire plutôt traumatisante d'un type qui part au travail. La journée devrait être ordinaire, mais il se trouve pris en chasse par un routier dont on ne verra jamais le visage et dont on ne comprendra jamais les motivations. Sous le soleil implacable et la poussière de cette route californienne, l'angoisse monte.

    C'est l'excellent groupe lyonnais Antiquarks qui assure l'accompagnement sur scène. "Pour cette création originale, le groupe propose un voyage dans le "melting pot" musical impressionniste du cinéma de l'Amérique des années 70 : thriller, western, film noir, chronique sociale et fiction".

    P2030074.JPG

    P2030075.JPG
    P2030084.JPG
    Comme vous pouvez le constater, je suis toujours vigilante pour traquer repérer le joli garçon !
  • Atelier Création Sonore et Cinéma d'Animation

    Festival International du Premier Film d'Annonay.

    Pour diversifier un peu les plaisirs, j'ai choisi de participer à ce passionnant atelier dirigé de façon très ludique par François Liguier du studio de films d'animation FOLIMAGEVous pouvez en retrouver toute la magie et surtout des explications beaucoup plus documentées que les miennes en cliquant ici. François Liguier fait plus précisément partie de l'Equipée et  intervient en général et plus particulièrement dans le milieu scolaire, ce qui explique sans doute l'aspect hautement pédagogique de son atelier.

    P2030050.JPG

    C'est autour du film de Jacques-Rémy Girerd

    mia-et-le-migou.jpg

    que nous allons re-découvrir que depuis les années 30 un film c'est autant du son que de l'image. On nous propose donc, non pas de voir et de regarder mais d'ENTENDRE un dessin animé !

    Pour comprendre l'ambiance sonore générale du début du film, on distingue très nettement le vent, des oiseaux de forêt exotiques (perroquets, singes), des insectes, une espèce de grincement métallique... En décodant ces éléments on comprend que la scène se situe à l'extérieur, un soir d'été dans un pays d'Amérique du sud (les grillons ne "chantent" que le soir quand il faut chaud) et les "couinements" entendus, ce  sont les grues du chantier où l'action se déroule au début. On peut même préciser que nous sommes en montagne puisque l'amplitude provoque une sorte d'écho qu'on ne retrouve pas en plaine...

    Mia et le Migou

    Lorsque le vent devient plus fort, tous les animaux se taisent sauf les grillons qui accentuent leurs crissements car ils sont stressés. Une tempête se prépare. Après qu'elle soit passée, tout redevient calme.

    François nous présente différentes ambiances et nous les fait deviner : le tic tac d'une horloge associé au bruit de la mer, au bouillenement d'une marmite, au crépitement d'un feu de cheminée nous indiquent que nous sommes dans une maison le soir au bord d'une plage et que la fenêtre est ouverte.

    Un son particulier peut être associé à un personnage. Par exemple ici, le Migou, sorte de monstre qui n'existe pas. Des sons peuvent aussi être "fabriqués", inventés pour provoquer la peur. Une ambiance de jungle + des grognements font naître l'inquiétude.

    L'ambiance désigne l'endroit où se situe l'action.

    Les effets sonores accompagnent l'action. Il s'agit de sons réels enregistrés dans la nature ou des endroits très précis.

    Les bruitages par contre sont liés à une action et naissent d'objets lorsque le film est fini. François créera des sons directement devant nous : le pas ou le galop du cheval, le crissement des pas dans la neige (de la maïzena dans un sac de coton), le dérapage d'une voiture (grâce à une bouillotte)... tout un univers de sons obtenus à partir d'objets très quotidiens.

    P2030038.JPG

    On peut également ajouter des sons qu'on ne "voit" pas à l'image ce qui donne l'illusion que le décor est plus grand que ce qui est montré à l'écran. Pour chaque aspect du travail un exemple concret nous est montré. Pour les sons qui se prolongent par exemple, on voit un petit copain de Mia qui jette une casserole. On entend et on voit la casserole tomber par terre. Puisque l'action se situe près d'une rivière qu'on ne voit pas, la casserole tombe dans l'eau. On entend donc un "plouf" alors qu'on ne voit pas la casserole dans l'eau.

    Vous l'avez compris, il est difficile pour moi de décrire cet atelier qui était en grande partie sonore et un peu visuel. Mais c'était passionnant et je suis persuadée que je ne verrai plus les films de la même façon à présent. Tous les sens doivent être en éveil au cinéma.

    En plus des images, d'une histoire... un film c'est donc une ambiance, des effets sonores, des bruitages, mais aussi des voix (dans les films d'animation elles sont enregistrées avant le film) et évidemment la musique.

    Pour terminer, nous sommes conviés à faire virtuellement tomber la pluie aidés de sacs plastiques et de nos mains, François, chef de ce curieux orchestre dirige l'intensité de l'averse jusqu'à ce que le calme redevienne complet en un goutte à goutte intermittent.

    François Liguier rend le son fascinant.

  • Troisième jour - Festival International de Premier Film d'Annonay

    Je reviendrai en détails sur cette formidable journée du 3 février. En attendant, en voici un aperçu en images.

    Après un délicieux et copieux petit déjeûner :

    P2030002.JPG
    le premier fourire de la journée :
    P2030011.JPG 
    Une ballade :
    P2030024.JPG
    P2030022.JPG
    P2030023.JPG
    Direction "Les Nacelles" pour re-voir "Complices" de Frédéric Mermoud un (premier) film que je vous recommande une nouvelle fois tant il m'a ravie même à la seconde vision :
    02677708-photo-affiche-complices.jpg
    Un repas (délicieux) pris à L'antre D'eux où nous sommes chouchoutés par l'équipe de Lulu Berlu :
    P2030032.JPG
    P2030037.JPG
    P2030043.JPG
    Une petite crêpe (oui je prends 12 kgs et alors !) à l'Antre d'Eux en compagnie du patron Gaël (directeur artistique du Festival), la patronne Florence (traductrice (géniale) occasionnelle) et l'héritière Nora. J'en profite pour préciser que le service bar, crêpes et que la décoration de cette Antre sont assurés par l'association "L'essaim de Julie" :
    P2030067.JPG
    Retour au cinéma pour assister à la projection du film québécois de la compétition... mouais...
    plutonaffiche.jpg
    Il est 20 heures c'est l'heure de ???
    Bravo,
    manger à l'Antre d'Eux où l'on retrouve Joël (ancien membre du jury) et Catherine sa femme. Puis retour au Théâtre :
    P2030072.JPG
    pour assister au Ciné Concert donné par le Groupe Antiquarks avec la projection du film "Duel" de Steven Spielberg, en partenariat avec la Presqu'île
    P2030074.JPG
    P2030075.JPG
    Pour découvrir Le Wizz Mag : émission télévisée préparée par une quinzaine de jeunes du la MJC et diffusée chaque soir avant la projection du film de 21 heures, rendez vous sur le site du Festival ICI.
  • NOTHING PERSONAL de Ursula Antoniak ****

    Film en compétition - Pays-Bas/Irlande

    Festival International du Premier Film d'Annonay.

    nothing-personal-still-2-david-van-den-berg1.jpg
    2c92cdb.jpg
    image3b.jpg

    Une jeune femme triste vide son appartement en Hollande et part seule sur les routes d'Irlande et plus particulièrement dans le quasi désert du Connemara. Au hasard de son errance elle s'arrête chez un homme beaucoup plus âgé qu'elle, qui vit seul au milieu de nulle part. Il lui propose de la nourrir en échange de quelques travaux de jardinage et de ménage. Elle accepte à condition qu'il ne lui pose aucune question et qu'il n'y ait entre eux aucune conversation d'ordre personnel. Elle refuse même de lui révéler son prénom. L'homme accepte le "deal". La cohabition, l'intimité puis la complicité vont avoir raison des résolutions de ces deux solitaires misanthropes, excessifs mais brisés.

    Dans une première partie quasi silencieuse mais stupéfiante de beauté en partie grâce aux paysages arides de la lande irlandaise incessamment balayée par le vent, on suit le parcours de cette sauvage qui semble ne rien craindre et n'avoir ni rien à perdre ni à espérer. On est "into the wild" en compagnie d'une fille d'une beauté renversante bien que sans artifice, mal coiffée, habillée de couches successives pour se protéger du froid, de l'humidité et sale, elle fouille les poubelles pour se nourrir.

    La rencontre avec l'homme va encore ajouter du mystère à cette histoire qui en recèle déjà beaucoup. Car la réalisatrice non contente de nous plonger au coeur d'une étrange histoire avec deux personnages énigmatiques mais séduisants nous égare en chapitrant son film de titres qui n'ont pas forcément de rapport direct avec ce qui se passe sur l'écran : solitude, la fin d'une relation, mariage, le début d'une relation et seule.

    Comme il n'est pas (toujours) nécessaire de comprendre tout d'un film pour l'aimer, de résoudre les énigmes pour en goûter le mystère, ce film s'inscrit au plus profond de soi. On le regarde le coeur serré sur ce qui est en train de naître à l'écran, qu'on imagine, qu'on anticipe, qu'on prévoit et qu'on finit par souhaiter... Les yeux sont grands ouverts sur la splendeur des paysages mais aussi goûtent la délicatesse et la sensualité de scènes de repas essentielles, d'une scène de danse et de beuverie inoubliable. Et la musique par intermittence vient remplir l'espace.

    Ce "Nothing personal" est littéralement illuminé par deux acteurs absolument fascinants. D'abord Stephen Rea accomplit des merveilles en vieil ermite au charme démesuré. Mais surtout l'inconnue Lotte Verbeek qui ne se contente pas d'être d'une fraîcheur et d'une beauté rares, idéales mais compose un personnage d'une spontanétié, d'un naturel et d'une évidence folle qui la rendent irrésistible.

    Un film d'amour hors norme et hors du commun.