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cinema - Page 323

  • No country for old men de Joël et Ethan Coen ****

    No Country for Old Men - Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme
    No Country for Old Men - Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme
    No Country for Old Men - Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme

    Llewelyn, américain plus que moyen et chasseur à ses heures découvre en plein désert un massacre entre trafiquants. Son erreur ? Ramasser une mallette de billets copieusement garnie de deux millions de dollars et très convoitée… forcément. Poursuivi par un tueur et par le shérif, la traque de Llewelyn commence…

    Que dire d’un film au titre si mystérieux, dans lequel il n’y a pas un mot de trop, pas une image inutile, pas un acteur qui ne soit à sa place sinon qu’on n’est pas loin de la perfection ? Quel bonheur, quelle bénédiction, quelle sensation unique de pouvoir encore et toujours être surprise au cinéma !

    L’histoire se passe en 1980 mais on se croirait au XIXème siècle et l’ombre de Jesse James n’est jamais loin, même si les cow-boys semblent encore plus solitaires et ont troqué leurs chevaux contre des pick-up ou de flamboyants 4X4. Une chose est sûre, on est toujours en plein far west et les hommes se promènent en centre ville avec leurs armes bien en vue.

    Les réalisateurs s’attardent généreusement, langoureusement et avec extase devant les paysages d’une beauté, d’une immensité étourdissantes où tout semble n’être que calme et volupté alors que la violence qui règne dans ces étendues désertiques est inouïe et invraisemblable. Le contraste n’en est évidemment que plus saisissant.

    Les deux frangins n’ont évidemment rien perdu de leur causticité et les dialogues minimalistes plein d’ironie et de malice, ainsi que certaines situations surréalistes ou cruelles font qu’on rit ou qu’on sourit à de nombreuses reprises alors qu’un drame implacable, qu’ils vont s’ingénier à rendre sans issue, se joue sous nos yeux.

    Quant au trio de tête du casting il est tellement impeccable et irréprochable qu’on se demande qui des trois « mecs » (pas d’autres mots pour qualifier ces trois caïds !) qui le composent est le meilleur. Josh Brolin est l’homme traqué. Il parle peu, n’a peur de rien et avance avec ruse. Il est parfait. Tommy Lee Jones épure une nouvelle fois et encore davantage son rôle de flic taciturne, malin, mélancolique et persifleur avec une belle sobriété. Quant à Javier Bardem, perruqué d’un « carré » impeccable (pas une mèche ne dépasse), sa composition va bien au-delà de son apparence inquiétante. Il crée sous nos yeux un nouveau personnage de psychopathe de cinéma d’anthologie. Complètement taré, regard de barbare, sourire de fou, offrant parfois le choix à ses futures victimes de jouer leur destin à pile ou face, il est désespérant de bêtise et de cruauté. Pour notre plus grand plaisir sadique évidemment.

    La fin, surprenante, presque mélancolique est remarquable.

  • Didine de Laurent Dietschy *

    Didine - Christopher ThompsonDidine - Géraldine Pailhas

    Didine a la trentaine lisse et mollassonne. Elle sourit tout le temps mais tout semble glisser sur elle, le temps, les sentiments, rien ne s’y accroche. Par hasard et inadvertance elle va franchir le seuil d’une association d’aide aux personnes âgées qui va changer sa vie.

    Je n’aime pas dire du mal des gens (vous le savez) mais Didine est une fille très très gentille. A propos du film « Didine » (on ne se lasse pas de dire « Didine », vous ne trouvez pas ?) je vais me permettre un avertissement.

    AVERTISSEMENT :

    si vous avez l’intention de voir « Didine » le film, « Sweeney Todd » et « No country… », je vous conseille et recommande vivement de commencer par « Didine » . Sinon dans le cas contraire, si vous ne m’écoutez pas et que vous ne commencez pas par « Didine », entre « Didine » et les deux autres merveilles laissez passer du temps… le temps d’avoir bien digéré les merveilles avant de voir et éventuellement de savourer (on ne sait jamais) « Didine »… qui est un film gentil, mignon tout plein et basta. Evidemment, ce serait absurde de comparer « Didine » avec Sweeney et The Old men, mais quand même, ça porte aussi le nom de film mais là (pour « Didine »), j’ai eu mal aux fesses, me suis tortillée comme un vers sur mon fauteuil en attendant que ça cesse.

    Géraldine Pailhas est très jolie, je ne dis pas le contraire… mais au bout de la énième mimique, moue boudeuse de petite fille… moi je soupire. En plus, sa petite voix qui chuchote, ça m’agace. Pour une fois que Géraldine (Didine quoi !!! suivez un peu… sauf que… vous avez raison, dans le film elle s’appelle Alexandrine… on aurait dû l’appeler DrineDrine alors… sont cons des fois les scénaristes !)… enfin bon, pour une fois que Géraldine n’est ni cocue ni veuve (citez moi un film où elle n’est ni veuve ni cocue ??? Hein ? Pas fastoche la colle !) je me disais, elle tient le rôle de sa vie. Ben non, elle n’est ni veuve ni cocue (remarquez, c’est normal, elle n’a pas de mec… ça aide !) mais elle fait quand même ses grands yeux de biche effarouchée en souriant doucement. Oui Géraldine Pailhas sourit doucement, c’est ainsi.

    Bon y’a quand même un message dans « Didine » le film : c’est que les jeunes, les moins jeunes et carrément les vieux : IL FAUT QU ILS SE PARLENT bon sang, sinon comment voulez-vous que ça tourne rond cte fichue planète ? Mais quand dans un film, « Didine » par exemple, une petite fille (ou presque… 18 ans à tout casser) est demandée en mariage par un vieux de 70 ans et qu’elle accepte juste parce qu'elle trouve le vieux "très chou", et qu’on assiste au mariage, sous vos applaudissements… moi je crie : HALTE AU FEU !!! Prenez nous pas pour des cons quand même !

    Ah oui, aussi dans le film, y’a un mort, mais ce n’est pas un vieux, c’est une jeune… : zéro émotion ! Faut le faire non ? En général, les morts, ça fait pleurer. Là, c’est le mariage qui fout le tournis…

    Bon allez, j’arrête, mais avant je veux laisser un message final aux filles célibataires ! Moi quand je peux rendre service !!!

    LES FILLES CÉLIBATAIRES : si vous voulez rencontrer quelqu’un, habillez-vous comme un sac… portez des robes sans forme qu’on voit la marque de votre culotte petit bateau en transparence, ou un chemisier à carreaux (comme ceux qu’on faisait dans les années 70), ne vous lavez plus les cheveux, ne les coiffez pas non plus (ça va ensemble !) et SURTOUT SURTOUT faites vos grands yeux de biche effarouchée… et là, c’est sûr vous aurez une bombe genre Christopher Thompson qui va vous tomber tout cuit dans votre lit à barreaux et vous pourrez compter vos cicatrices ! Garanti.

    Pourquoi j’ai mis une étoile ??? J’en sais rien moi pourquoi j’ai mis une étoile ? Il fait beau ? C’est l’été ? Je suis de bon poil ?

    Ah ça y est, ça me revient pourquoi j'ai mis une étoile, Christopher Thompson !!!!

  • Garage de Lenny Abrahamson ***

     

    Garage - Conor Ryan

    Josie est l’innocent du village. Il tient la station-service d’un bled irlandais qui semble avoir été oublié de dieu et des hommes. Les habitants du village se moquent de Josie plus ou moins gentiment, c’est-à-dire plus ou moins méchamment mais Josie reste la douceur et la gentillesse même. Bien qu’il ne passe que 3 voitures par jour dans la station-service, le patron va quand même prendre un deuxième employé pour seconder Josie, un adolescent de 15 ans, David. Cette rencontre va bouleverser définitivement la vie de Josie.

    La silhouette, le visage et la voix de Josie (extraordinaire Pat Shortt) sont inoubliables. Gentil crétin inoffensif, plus frais et désarmé qu’un enfant, chahuté par des adultes aussi bêtes que méchants parfois, la vie de Josie est un puits sans fond de solitude et de soif d’amour. D’une cruauté sans nom, ce film bouleversant évoque l’isolement, la bêtise,  la méchanceté et l’inconscience humains.

     

    Garage - Conor Ryan
  • HEATH LEDGER

    4 avril 1979 – 22 janvier 2008

    heath ledger,cinéma

    heath ledger,cinéma

    Il était australien et il avait été la star du SECRET DE BROKEBACK MOUNTAIN. Nous le retrouverons dans le prochain opus de Batman THE DARK KNIGHT où il interprétera le rôle emblématique du Joker (jeune). Il tournait actuellement THE IMAGINARIUM OF DOCTOR PARNASSUS de Terry Gilliam.

    Depuis quelques années il se faisait de plus en plus remarquer en affinant son image de jeune homme trop lisse pour accéder à des rôles plus adultes et intenses. Sa performance dans LE SECRET DE BROKEBACK MOUNTAIN. lui valut une nomination à l’Oscar, aux Golden Globes et aux Bafta. Suivent LES FRERES GRIMM de Terry Gilliam dans lequel il a pour partenaire Matt Damon, et CASANOVA de Lasse Hallström. A la fin de l’année 2007, il incarne un acteur célèbre et misogyne, dont l’idylle avec une jeune française personnifie la face intime du chanteur Bob Dylan dans I’M NOT THERE de Todd Haynes.

    C’est triste, dommage, injuste et incompréhensible. "I swear, Jack...". Je suis triste triste triste.

  • Death sentence de James Wan **

     

    Death Sentence - Kevin Bacon, Jordan Garrett, Kelly Preston et Stuart Lafferty  

    Ça commence par la description de l’american way of life, my dream come true et blablabla… il y a papa, maman, les deux garçons qui se chamaillent parfois à table, la belle maison, noël au balcon, pâques au tison, les matchs de hockey du grand, de football du petit… what else ?

    Le grand fils va se faire assassiner sous les yeux de papa par une bande de tatoués aux crânes aussi lisses que leurs cerveaux. Apprenant que le tueur ne passera pas le reste de ses jours en prison, papa se transforme en machine de guerre, puis en tueur, en zombie, en mort-vivant et déclare la guerre à lui tout seul, au gang de sauvages !

    Death Sentence - Kevin Bacon

    Vu comme ça, ça doit paraître complètement abruti et pourtant ça ne l’est pas (pas toujours) et surtout ça fonctionne, c’est efficace à 300 % et ne serait-ce que pour une scène de poursuite dans un parking, hallucinante, jubilatoire et anthologiesque, je vous dirai « foncez, pied au plancher ! ». Qu’on ne me fasse pas le coup du « débat » sur l’autodéfense et la loi du talion, même si ça fait toujours chic de révéler qu’on en connaît un rayon question morale !!! Ici, c’est du 36 000ème degré invraisemblable et de toute façon tout est dans l’excès et la surenchère :

    -          « ah ! t’as tué mon fils ? tiens, je tue ton frère !!! 

    -          ah ! t’as tué mon frère parce que j’avais tué ton fils ? Tiens, je tue ta femme !

    -          ah t’as tué ma femme parce que j’avais tué ton fils parce que t’avais tué mon frère… » etc, etc.. jusqu’à ce que le combat cesse faute de combattant !

    Evidemment, le réalisateur a un peu de mal à conclure mais c’est pas grave, la machine à killer c’est Kevin Bacon (bientôt 50 ans, il en paraît toujours 35… ça m’énerve, mais ça m’énerve !!!) et il assure comme une bête en se transformant de gratte-papier chemise cravate tout propre sur lui, en serial killer implacable tout couturé de partout, façon Rambo du Centre Ville. Lui, Kevin (+ la scène dans le parking !), c’est un spectacle ! Parole d’honneur.

    Death Sentence - Kevin Bacon
  • Quelle semaine !!!

    Sweeney Todd, le diabolique barbier de Fleet Street - Helena Bonham Carter et Johnny Depp
    No Country for Old Men - Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme

    Les « œuvres » de deux des associations de bienfaiteurs du cinéma mondial les plus ébouriffantes, décoiffantes, extravagantes… allez, osons le mot, « géniales » sortent sur les écrans mercredi. Impatiente, je me suis rendue à l’avant première de « Sweeney Todd » jeudi dernier. J’étais là avec une demi-heure d’avance (ça ne m’arrive JAMAIS !), sous la pluie (mon « art and try » n’a pas de hall…), j’ai attendu, poireauté, fait le pied de grue, le planton, jusqu’à ce qu’un boutonneux chevelu hirsute et barbu m’assène un malfaisant et machiavélique « c’est cooooompleeeeeeet !!! ». Je le hais.

    Il ne me reste qu’à patienter, et la patience, comme je vous l’ai déjà dit, arrive en 367ème position de mes nombreuses qualités ! Par ailleurs pour des raisons X, Y et même Z… il me faudra sans doute attendre au-delà de mercredi !

    Quelle semaine !

    D'ici là : vous avez le choix des armes :

    No Country for Old Men - Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme
    Sweeney Todd, le diabolique barbier de Fleet Street - Johnny Depp 
  • Survivre avec les loups de Véra Belmont **

    Survivre avec les loups - Mathilde Goffart
    Survivre avec les loups

    Un soir Misha rentre chez elle, ses parents juifs viennent d’être déportés. Ne sachant qu'une chose, "ils sont à l’est », équipée d’une boussole elle va traverser la Belgique, l’Allemagne, la Pologne, l’Ukraine seule à pieds et revenir. Son périple, sa descente aux enfers dureront trois ans.

    De mémoire de cinéphile, je n’ai jamais vu un(e) enfant souffrir autant au cinéma. Pendant deux heures, rien ne nous est épargné des souffrances, des blessures, de la peur et de la faim de Misha qui reprend confiance et courage chaque fois qu'elle croise des animaux. Ce qu’elle ingurgite est parfois à la limite du soutenable mais sa volonté, sa force, sa résistance, son instinct de survie sont absolument inouïs et forcent l'admiration. Sa cohabitation avec quelques loups devient pratiquement anecdotique tant c’est plutôt la compagnie des hommes (qui sont des loups pour les hommes comme chacun sait, et encore plus pour les enfants), qu’il faut qu’elle évite à tout prix. Les conditions extrêmes (entre autre météorologiques) et de dénuement de cette errance sont parfois insupportables. Mais comme ce film est porté par une petite fille en tout point exceptionnelle, seule à l'écran pendant les trois quarts du film, Mathilde Goffart dont c’est le premier rôle, je ne peux que vous le recommander, et comme moi, au bout d’un moment vous ne pourrez que trembler avec elle et espérer que sa maman la serre encore dans ses bras.

    Voici une nouvelle expérience au-delà des limites humaines, into the wild.

  • La Guerre selon Charlie Wilson ***

    La Guerre selon Charlie Wilson - Tom Hanks et Philip Seymour Hoffman
    La Guerre selon Charlie Wilson - Tom Hanks et Philip Seymour Hoffman

    Dans les années 80 comment le Député du deuxième district d’un comté du Texas (je sais pas moi ça doit être l’équivalent de l’adjoint au Maire de Ligny en Barrois chez nous…) Charlie Wilson est venu à bout de la guerre entre la Russie et l’Afghanistan, aidé par la milliardaire Joanne Herring catho intégriste et anti-communiste primaire ?

    Si l’affiche hideuse vous fait fuir, si le thème complexe vous rebute, passez outre et précipitez-vous car Mike Nichols réussit le pari surprenant de traiter de façon limpide un pan trouble et délicat de notre histoire mondiale récente sur le mode d’une comédie extravagante, échevelée et passionnante. Et si vous voulez voir deux acteurs tout simplement géniaux au travail, précipitez-vous encore plus vite.

     On rit, on rit beaucoup parce que le personnage de Charlie Wilson est un play-boy invétéré, bronzé 365 par an, qui mène une vie de noceur infatigable toujours un verre de whisky à la main, qui saute sur tout ce qui bouge, qui s’est entouré d’un pool de secrétaires dépoitraillées et brushinguées façon Dallas plus futées et efficaces les unes que les autres et qui pourtant va faire preuve d’une conscience politique, d’un patriotisme et d’une connaissance de la scène internationale hors du commun. Ce que fait Tom Hanks ici est absolument extraordinaire et les superlatifs me manquent pour vous parler de sa prestation gigantesque. Il est secondé par Philip Seymour Hofman obscur et génial agent de la CIA qui rêve de dégommer du russe. Dire une fois encore à quel point cet acteur est époustouflant deviendrait presque lassant s’il ne donnait encore ici une véritable leçon de comédie. Lorsque les deux acteurs sont à l’écran, on en a le souffle coupé de tant de virtuosité. Ils en font des tonnes tout en restant sobres. C’est impossible d’expliquer comment ils font cela… pas de mimiques, pas de grimaces et de gesticulations ; ils sont exceptionnels et servis par des dialogues qu’ils nous servent comme une véritable partie de ping-pong. Lorsque Charlie Wilson s’étonne du physique pas très « agent secret » de Gust Avrakotos (oui, c’est son nom U_U) en lui assénant brutalement « vous n’êtes pas James Bond », l’autre lui rétorque « vous n’êtes pas Thomas Jefferson, un partout ! ». Les répliques fusent et donnent lieu à plusieurs scènes d’anthologie. C’est tordant mais en même temps ces deux américains patriotes avancent vers leur but. Julia Roberts quant à elle, bouleversée parce que qu’elle a vu au Pakistan (les camps de réfugiés) s’amuse manifestement à jouer les mantes religieuses qui jouent de son physique irrésistible, de son pouvoir et de son argent pour arriver elle aussi à son but : la chute de l’empire soviétique. Rien de moins.

    Oui, c’est bien un coup de génie de Mike Nichols de nous donner un cours de politique avec un film aussi distrayant.

    Au final, des Moudjahidins en haillons sont venus à bout de l’armée russe, équipés en armes par du matériel israëlien financé par les américains et les saoudiens… Quand les russes ont quitté l’Afghanistan, Charlie Wilson a repris son combat pour financer la reconstruction du pays. Les autorités ont refusé la moindre aide, laissant le pays dans le chaos et la porte ouverte aux Talibans. Comme le dit Charlie Wilson « … comme toujours, on a merdé en fin de partie ».

    Quelques années plus tard… deux avions dans des twins towers. God Bless America !

  • Le tueur de Cédric Anger °

    Le Tueur - Grégoire Colin et Gilbert Melki

    Léo, homme d’affaires qui a une femme qui le trompe et une petite fille qu’il adore est très inquiet. Un tueur est à sa recherche pour le tuer. Je vous jure je me suis accrochée à mon fauteuil dès le début, persuadée de voir un thriller noir sombre avec plein de suspens dedans. Hélas trente six mille fois hélas, même dans un film où le tueur s’appelle Dimitri Kopas (si c'est pas une promesse ça !), un minimum de vraisemblance est nécessaire pour que le spectateur adhère. Là… rien, le vide et très rapidement l’ennui, malgré ou surtout à cause de loooooooooongues filatures où il ne se passe rien. Il faut savoir quand même que le tueur (Grégoire Colin, inquiétant bien comme il faut avec son visage en lame de couteau) se voit proposer un marché par sa victime « allez mec, j’ai une fille, laisse moi régler quelques affaires courantes d’ici samedi et je te laisse faire ton boulot… promis ! ». Remarquez, je comprends, si le tueur lui disait « va te faire voir chez plumeau avec ton marché ! », y’aurait pas de film. Donc, le tueur accepte. Pourtant, le type… ça a l’air d’être celui à qui on la fait pas, voyez, le genre sans cœur et sans état d’âme qui fait son taf sans se poser de question. Allez savoir pourquoi avec Léo, pourtant pas bien sympathique comme client (je vous jure, croyez moi sur parole), il craque et s’attendrit. Chaque fois qu’il braque son flingue sur lui… paf le chien, il renonce. Bon, comme ça s’étire et que rien ne se passe, on colle dans les pattes à Dimitri une escort-girl… dites pas pute, ça va l’énerver. Comme ça, on a droit aux scènes de sexe sans intérêt (et toutes sous la couette… ne vous déplacez pas, Mélanie Laurent, elle couche habillée !) Au début, il ne se rend compte de rien mais quand il sait que c’est Léo qui a payé la fille pour l’occuper jusqu’à samedi… on se dit… ouille ouille ouille, comment il va lui faire la peau à la tricheuse. Que dalle ! Plus le film avance plus le tueur a du cœur. Même qu’il tombe amoureux de la fille. Normal, c’est Mélanie Laurent… même déguisée en poupée de porcelaine aux cheveux rouges, elle est belle, mais ce n'est pas son meilleur rôle.

    Sinon, le gros gros problème c’est quand même et aussi et surtout et bizarrement Gilbert Melki. Et je peux vous dire que quand Gilbert Melki n’est pas drôle, il n’est pas drôle du tout du tout. Et là, ici donc, il est gesticulant, soufflant, grimaçant à la limite du supportable.

    Bon à la fin, il meurt d’une balle dans la tête avec en fond sonore le "Don Giovanni" de Wolfgang (là j'ai vraiment eu envie de rire !).

    C’est la belle nuit de Noël, la neige étend son manteau blanc et on s’en fout !