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cinéma - Page 309

  • Wanted – Choisis ton destin de Timur Bekmambetov **(*)

    Wanted : choisis ton destin - James McAvoy
    Wanted : choisis ton destin - Angelina Jolie

    Wesley est un petit comptable grisâtre qui mène une vie grisâtre. Trompé par sa petite amie et son meilleur ami, humilié par sa supérieure hiérarchique, il réagit peu. Il est également victime de tachycardie et de crises d’angoisse… jusqu’au jour où il découvre que son père, disparu quand il avait 4 mois, faisait partie d’une organisation secrète de tueurs qui le recrute pour venger sa mort.

    Amateurs de films tranquilles et d’histoires censées, passez votre chemin sans vous arrêter. Les autres, amoureux de ralentis, d’accélérés, d’histoires abracadabrantesques, de gros sons qui décoiffent, de héros qui s’ignore, de dialogues minimalistes, de « fuck » en série, d’humour débridé,  de combattants qui se la pètent, de cascades, de  défourraillages en tout genre, de révélation style « je suis ton père Luke »… etc, entrez et prenez place, ce divertissement qui ébouriffe est fait pour vous. C’est encore meilleur que « Hancock » qui se tire une balle dans le pied en ne s’assumant pas dans la dernière demi-heure. Ici le réalisateur prend en charge sans rechigner, l’hyper violence et une drôle d’idée de la génétique. Et c’est tordant, parce que tellement énoooorme qu’il faudrait être fou pour résister et chercher du sens. Par ailleurs, le héros involontaire, c’est James McAvoy, acteur incroyable, comme toujours étonnant, surprenant, toujours à l’aise et parfaitement à sa place quel que soit le rôle qu’il interprète. Il parvient à nous faire avaler que ce petit bonhomme (faussement) maigrichon et plutôt trouillard se transforme en machine à tuer. Il faut dire qu’en ayant Angelina Jolie (parfaite dans tous les sens du terme… et nue un court instant, du haut en bas et de bas en haut, mais de dos) comme instructeur de combat, on est un bon élève qui ne rechigne pas à la tâche.

    Angelina, tu passes quand tu veux à la maison... Oui, oui avec Brad, bien sûr !. Angelina, c'est pratiquement la seule bombe anatomique dont j'ai envie d'être la copine. Va savoir !

    Ce qui est boyautant c’est qu’on découvre sans broncher et sans bouger une oreille que cette confrérie de tueurs est le bras armé du destin. Qu’un langage mystique est inscrit dans les tissus et qu’on peut créer la stabilité à partir du chaos ! Oui messieurs dames, tout ça, avec à la fois le plus grand sérieux mais également un Xème degré réjouissant. Ça s’appelle le brio, non ? Et Monsieur Bekmanbetov (le réalisateur) n’est pas un manchot qui assaisonne aussi le tout d’une catastrophe ferroviaire hallucinante, de cascades et de règlements de compte impressionnants et qu’il me semble renvoyer Matrix et consorts à la préhistoire !

     

     

    Message personnel à Thomas Kretcshmann –les autres vous pouvez vaquer-.

    Thomas, S’il te plaît, est-ce que tu pourrais cesser de jouer les méchants nazis ou assimilés ou les méchants tout court ou même arrêter de faire semblant d’être méchant. Franchement, arrête de faire serial killer, t’as une tête (et tout ce qu’il y a en dessous, ça se voit bien à l’œil nu) de serial lover. Alors sors-moi nous le grand jeu, nous, on est prêtes. Et puis ainsi, tu ferais œuvre de salubrité publique en mettant Gerard Butler et Patrick Dempsey au chomdû et tu pourrais fouler les tapis rouges au bras de Scarlett ou d’une autre. Tu vois, Thomas, je ne suis même pas jalouse même si j’ai très chaud quand tu es là !

     

  • Une histoire italienne de Marco Tullio Giordana °

    Une histoire italienne - Alessio Boni et Luca Zingaretti
    Une histoire italienne - Monica Bellucci

    Attention : Histoire vraie ! Osvaldo Valenti et Luisa Ferida sont exécutés en pleine rue à Milan le 30 avril 1945, quelques jours avant la libération. Le film est un flash back qui nous conte comment les deux acteurs, adulés (je n’en avais JAMAIS entendu parler) en sont arrivés là. Accusés de collaboration avec les fascistes, célèbres à la ville comme à l’écran ils incarnaient les méchants, malfaisants et dépravés. Et comme souvent, le public confondant rôles et vie réelle, cela les rendait assez fascinants. En 43, ils choisissent la République de Salo et de continuer à mener leur carrière dans les studios vénitiens où Mussolini se flattait de recréer Cinecittà… Ont-ils réellement collaboré, torturé ou assisté à des tortures, participé à des rafles ou n’étaient-ils que des opportunistes qui ne pensaient qu’à eux, à leur carrière en restant aveugles aux horreurs qui se déroulaient sous leurs yeux ? Le réalisateur ne tranche pas, n’explique pas, mais ce n’est pas ce doute qui rend les deux protagonistes antipathiques (il y a de merveilleux salauds au cinéma !) mais bien qu’à aucun moment, même si on ne peut s’identifier à eux, ils ne nous deviennent sympathiques. On s’en fout et le film empile les déceptions.

    Etrange qu’avec un sujet aussi cinématographique et une histoire aussi puissante et romanesque, Maco Tullio Giordana fasse un film aussi plat, gris, morne et ennuyeux. Il semblerait que le film ébouriffant qui emportait tout sur son passage, le merveilleux et inoubliable « Nos meilleures années » qui m’avait tant bouleversée (malgré ses 6 heures… oui 6 heures au cinéma, ça existe !) pour figurer comme le meilleur de ce que j’avais vu cette année là (2003 dans ma liste, là, à gauche !), ne soit qu’un hasard miraculeux. Ici tout est lourd, emphatique, démonstratif et boursouflé. Le film commençant par la fin… le réalisateur nous fait même l’insulte quelques minutes avant la fin de nous faire un petit résumé de ce qui s’est passé au début. Oui, Monsieur Giordana, le spectateur est capable de supporter un film et de rassembler les morceaux même quand il dure interminablement deux heures et vingt huit minutes !!! Quant à l’interprétation, je dirai simplement que Luca Zingaretti gesticule beaucoup, que Monica Belluci grasse et éteinte traverse le film mollement et qu’à aucun moment on ne sent la moindre complicité entre les deux acteurs censés exprimer une passion indestructible.

    Reste Alessio Boni (le Christopher Walken italien), toujours intense, ardent… qu’il sorte vite des pattes de M.T. Giordana !

    P.S. : vous noterez au passage (voir photos) le regard particulièrement expressif et homogène des trois acteurs !!! La consigne étant sans aucun doute : "Le regard ? Vide, chéri, vide le regard" !

  • Un jeu cinéphile,

    vous fera t'il sortir de votre estivale torpeur ? Ce jeu se décompose en trois temps :

    1) donnez-moi le titre des films dont j'ai extrait un morceau d'affiche,

    2) dites-moi quel est leur point commun (oui, ce sont tous des Palmes d'Or au Festival de Cannes) et,

    3) pourquoi je les ai choisis (ce sont 10 parmi mes Palmes D'Or préférées) ?

    I

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    II
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    III
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    IV
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    V
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    VI
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    VII
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    IX
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    X
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  • Le bruit des gens autour de Diastème ***

     

    Le Bruit des gens autour - Frederic Andrau et Linh Dan Pham
    Le Bruit des gens autour - Jeanne Rosa, Judith El Zein, Léa Drucker et Emma de Caunes

    Une foultitude de personnages, 9 pour être précis, et donc quelques tranches de leur vie en quelques jours pour un film choral qui embarque le spectateur plutôt habilement !

    L’originalité ?

    ça se passe pendant le Festival d’Avignon et nous y croisons donc un couple qui se quitte dans la vie mais doit jouer les amoureux sur scène, une chanteuse suicidaire, une pianiste béate parce qu’enceinte, un technicien timide et gaffeur, un auteur déprimé, une danseuse prétentieuse et tyrannique, son assistant vraiment « bon » à tout faire et une spectatrice loufoque.

    La seule faiblesse est la conclusion, un peu bâclée et en forme de porte nawak, mais elle ne gâche pas l’ensemble puisqu’il nous ballade, pendant le Festival, à travers des spectacles « in » ou « off » et qu’on y retrouve, intacte et réaliste l’ambiance festive et euphorisante qui règne dans les rues et les théâtres. Chaque personnage se cogne plus ou moins à la vie et à son travail, chacun semble être à un tournant, c’est plein de vie, de tourments et de sentiments autour et alentour. C’est un voyage en Avignon auquel nous sommes conviés, un peu artificiel par le fil conducteur créé par cette spectatrice (Linh Dan Pham, étonnamment hilare) qui parvient à s’infiltrer dans les spectacles et la vie même des protagonistes mais il faut bien réussir à « rassembler » tout ce monde !!! Pour le reste, c’est vraiment comme là-bas, les murs couverts d'affiches, des spectacles qui font 9 entrées, d’autres qui refusent du monde, le « Off » modeste mais de grande qualité en opposition au « In » qui reçoit les « stars », la distribution des tracts par les artistes eux-mêmes et leur « échantillon » de prestation aux terrasses des cafés… Quant à l’interprétation, elle est d’une telle qualité et d’une telle homogénéité qu’il est difficile de dissocier l’ensemble de la distribution… mais tout de même, je dois avouer que Frédéric Andrau (qui m’était inconnu jusque là) m’a particulièrement impressionnée, réussissant à s’imposer et à dominer finalement l’ensemble tout en finesse et en intensité !

  • My name is Hallam Foe de David Mac Kenzie***

    My Name is Hallam Foe - Jamie Bell
    My Name is Hallam Foe - Jamie Bell
    My Name is Hallam Foe - Jamie Bell

    Hallam Foe est un ado de 18 ans aussi étrange que son nom. Fantasque, extravagant, un peu barjot, très solitaire et très voyeur, sa chambre est une cabane dans les arbres. Hallam ne se remet pas de la mort de sa mère dont il rend son père et sa nouvelle compagne responsables. Il ira même jusqu’à dénoncer cette dernière à la police pour meurtre. Il quitte le château familial et se rend à Edimbourg, ville assez stupéfiante où il vit sur les toits, équipé d’une paire de jumelles qui lui permettent de continuer ses activités voyeuristes. Il aperçoit une jeune femme qui ressemble étonnamment à sa mère. Il va tout faire et parvenir à entrer en contact avec Kate. Très rapidement elle lui avoue qu'elle apprécie les garçons un peu félés.. Elle va être servie.

    Etrange drame psychanalytique où rayonne littéralement Jamie Bell (ex Billy Elliot pour ceux qui auraient oublié), ce film s’insinue progressivement pour finir par nous envahir totalement et nous faire aimer son étrange atmosphère troublante et énigmatique. Un nouvel ovni assez captivant malgré quelques affèteries de réalisation inutiles mais qui ne gênent en rien la sensation à la fois délicieuse et souvent indéfinissable de douceur, d’attendrissement et d’angoisse qui s’empare du spectateur. Quant à savoir ce qu’Hallam, imprévisible et déconcertant, pense, va faire et va devenir… c’est la question quasi permanente que fait se poser le scénario vraiment malin qui nous ballade dans les rues et sur les toits d’une ville qui semble fascinante étoffé d'une bande son impeccable. Que dire de Jamie Bell au physique si atypique (c’est ce qu’on dit des personnes qui ont un charme XXL à revendre et ne semble ni s’en douter ni en jouer) ? Il est l’atout fatal, désarmant, enthousiasmant, dynamique, délicat et fascinant d’un film singulier, surprenant, inattendu et bienvenu.

     

    My Name is Hallam Foe - Jamie Bell
  • Hancock de Peter Berg **

    Hancock - Will Smith
    Hancock - Jason Bateman et Will Smith

    Hancock est un super héros super fort mais super mal élevé et super alcoolo qui se rase directement avec les ongles. Et, même s’il s’emploie à débarrasser Los Angeles de ses délinquants, à chacune de ses interventions, la ville ressemble de plus en plus à Bagdad. A chacun de ses atterrissages ou décollages il détruit la route, casse des voitures, éventre des buildings, fait couler des bateaux (aaaaaah le sauvetage de la baleine !!! encore !!!)… Au fond Hancock semble se moquer éperdument de ce qu’on pense de lui et des dommages collatéraux qu’il occasionne (mais rassurez-vous, on découvrira la fêlure de la bête..). Il fait son taf blasé et contraint. Il est donc impopulaire comme aucun super héros ne l’a jamais été.

    Il va rencontrer Ray (Jason Bateman, craquant), idéaliste béat qui veut sauver le monde avec ses faibles moyens de mortel. Ray voit le bien partout et croit même en la rédemption de Hancock. Il va l’aider, via un séjour en prison, à se racheter une conduite et à devenir un super super héros. Mais…

    La première partie est tout simplement jubilatoire tant on n’est pas habitué à croiser un personnage aussi incorrect à tous points de vue. Il ose même s’en prendre aux obèses, aux enfants et là, on (enfin, je) en redemande carrément. Will Smith, toujours beau comme un basketteur de la NBA (ce type me fait écrire n’importe quoi, vraiment !) prête sa dégaine, son physique (on voit même des morceaux qu’on n’avait jamais vus jusque là), son charme et son incommensurable capital sympathie à cet hurluberlu impoli. Et on rit, on rit beaucoup de tant d’incorrection. Je ne pensais d’ailleurs jamais qu’un jour je rirais autant même en entendant 10 fois « la tête dans l’cul ! »… et oui, j’avais prévenu que je ne ferais pas dans la finesse cet été. C’est fuckingment bien parti. La deuxième partie vire un peu de bord et  change un peu/beaucoup de ton mais reste néanmoins assez originale avec un final étonnamment ultra romantique. Aaaaaaaaaaah l’amour !!! Et Will Smith !

    Hancock - Will Smith, Jason Bateman et Charlize Theron
  • Le Monde de Narnia - Prince Caspian de Andrew Andamson ***

     

    Le Monde de Narnia : chapitre 2 - Prince Caspian - Georgie Henley, William Moseley, Ben Barnes, Anna Popplewell et Skandar Keynes
    Le Monde de Narnia : chapitre 2 - Prince Caspian - Skandar Keynes, William Moseley, Ben Barnes, Anna Popplewell et Peter Dinklage

    Les Telmarins sont un peuple d’humains qui a exterminé le Monde de Narnia. Le trône du jeune Prince Caspian a été usurpé par son oncle le tyrannique Miraz. Victime d’une tentative d’attentat, le Prince est obligé de fuir. Il se réfugie dans la forêt magique où il découvre que tous les narniens n’ont pas disparu. En soufflant dans une corne magique, le Prince fait revenir les quatre rois et reines qui s’étiolent en Angleterre depuis qu’ils sont repartis dans leur monde… Tous unis ils partent à la recherche d’Aslan, le puissant lion afin de combattre les telmarins.

    Bon, comme ça, ça a l’air compliqué, mais c’est limpide et le réalisateur est assez malin pour remettre progressivement en mémoire tranquillement tout ce qui s’est passé lors des mille ans qui se sont écoulés, mine de rien et sans faire un résumé lénifiant. Donc, que vous n’ayez jamais plus entendu parler de Narnia depuis un an, que vous n’ayez pas lu les chroniques dont les films sont tirés, c’est sans problème que vous pourrez suivre ces nouvelles aventures. Elles démarrent sur les chapeaux de roue illico presto et ne vous lâchent plus pendant plus de deux heures qui passent à la vitesse du grand huit (ça ne veut rien dire mais c’est la nouvelle expression familio-estivale donc je vous en fais profiter, ne me remerciez pas c’est cadeau bonux).  

    Donc, je disais, rien ne manque, et même plus, tout y est : les nains, les reines blanches qu’on croyait mortes, les elfes, les centaures, les animaux qui parlent, les licornes, les aigles qui volent (ah non, ça c’est normal !), les créatures fantastiques, les sortilèges, les méchants très méchants, les combats homériques, les balrogs (heu, non pas de balrog, pardon), les dragons, les sorcières… Les quatre moutards qui se la pètent et qui sauvent le monde sont très très chouettes, le Prince du titre est très joli. Ça rappelle le Seigneur… mais sans l’envie de partir vivre en Comté. Ce spectacle épatant et trépidant est formidable de 7 à 77 ans, et puis visuellement il tient plus que bien la route, que du bonheur comme ils disent... pas question de le bouder !

  • Sydney…

    De son exaspérante voix miel et sirop la dame d’Arte annonce la Thema de ce soir « Sydney Pollack et Robert Redford, deux amis à Hollywood »… et trois heures plus tard je comprends mieux ce désagréable pincement au cœur ressenti le 26 mai dernier à l’annonce de la mort de Sydney Pollack. Plus jamais donc, je ne verrai de films de cet incorrigible romantique angoissé qui n’avait pas confiance en lui. Il reste donc une vingtaine de films à voir ou à revoir et même à redécouvrir, comme ce fut mon cas en cette première partie de soirée avec « Jeremiah Johnson » que j’avais vu distraitement en son temps. Sans doute trop jeune pour en capter toute l’essence, j’étais passée à côté d’un authentique chef-d’œuvre, je n’ai pas peur du mot tant ce film et cette histoire m’ont cueillie et terrassée. Western hors norme et écolo, hymne à la beauté et à la violence de la nature, ode à l’homme contraint à la dompter pour survivre, l’aventure et l’errance de Jeremiah Johnson renvoient (parce que je n’ai pu m’empêcher d’y penser…) « Into the wild » à ses chères études (malgré mon amour inconditionnel pour Sean et mon admiration sans borne devant la prestation d’Emile Hirsch… ceux qui ont aimé ce film devraient voir « Jeremiah Johnson »…).

    Jeremiah Johnson est un jeune homme qui, incapable de s’adapter à sa fureur, quitte la civilisation en cette fin de XIXème siècle où la grande Amérique se cherche encore. C’est dans les montagnes rocheuses, sauvages et implacables à plus d’un titre qu’il entreprend son voyage, sa quête, son apprentissage, sa fuite… Mais la nature si merveilleusement attirante et époustouflante de beauté ne se laisse pas facilement apprivoiser et la présence de multiples tribus indiennes plus ou moins bienveillantes ou belliqueuses qui n’ont pas encore toutes été exterminées multiplient les embûches sur le parcours solitaire du jeune homme. Quelques rencontres pittoresques, édifiantes ou terrifiantes, une parenthèse enchantée avec un enfant perdu et une indienne « offerte » en cadeau, quelques instants de pur bonheur entrecoupés d’inconsolables chagrins font de ce merveilleux film, un passionnant voyage au cœur de l’homme et de la nature. Avec une économie maximum de dialogues mais avec un acteur (et un personnage) exceptionnel qui parvient en peu de mots à exprimer l’étendue des sensations et sentiments qui le traversent, aux prises avec un environnement naturel indomptable démontrant aussi que l’homme, souvent cruel, sauvage (au sens barbare du terme) est « un loup pour l’homme », Sydney Pollack réussit néanmoins à conclure cette leçon de modestie par une image splendide qui révèle la foi qu’il portait en l’humanité !

    Un très grand film !

    La seconde partie est un documentaire datant de 2003 où Sydney Pollack parle et se « confesse », et rien n’est jamais plus intéressant que d’entendre un réalisateur évoquer lui-même son travail et ses films. Et à l’écouter, plusieurs décennies de cinéphilie défilent, assez impressionnantes de variété et d’émotions multiples. « On achève bien les chevaux », d’une noirceur abyssale, fut un véritable choc il fut suivi d’une collaboration de 7 films avec son alter ego Robert Redford. Ces deux là se comprenaient au-delà des mots et ont toujours réussi à maintenir intacte leur amitié. « Les trois jours du Condor » est étrangement prémonitoire de l’arrogance tasunienne. « Le cavalier électrique », gentille comédie est une bouffée d’air pur. « Tootsie » devient, grâce à l’intelligence du réalisateur, non plus un homme qui se déguise en femme, mais un homme qui progresse et évolue après avoir été une femme pendant quelques temps… Tous les films de Pollack ont quelque chose en plus que les autres n’ont pas et cela tient sans aucun doute à son incomparable direction d’acteurs, certainement due au fait qu’il fut acteur lui-même et à ses incroyables goût et sens du romanesque. Pourquoi « Out of Africa » dont l’argument tient sur un ticket de métro (une femme va planter du café en Afrique et revient…) est-il un film magique ? Il suffit de regarder Meryl Streep et Robert Redford, qui pourtant n’aimait pas particulièrement ce rôle assez stéréotypé et figé. Malgré tout, lorsque Sydney évoque sa filmographie, c’est « Bobby Deerfield », éreinté par la critique de l’époque sans doute parce qu’il avait osé faire d’Al Pacino un type ordinaire et fade, qu’il place en tête de son palmarès de coeur.

    Les interventions de Robert Redford, sobre, intelligent, admiratif et la présence gaie, rêveuse et romanesque de Sydney Pollack rendent ce documentaire qui parle d’amitié et de cinéma particulièrement exaltant et émouvant. Il s’achève sur une note singulièrement poignante : un regret. Sydney regrettant assez douloureusement de n’avoir pas tourné de comédie avec Robert Redford.

  • Bonjour à tous,

    Me voici de retour. J'espère n'avoir rien raté d'essentiel, cinématographiquement parlant !

    J'entame, comme chaque année, une période de 8 semaines pendant lesquelles aller au cinéma relève de la holte voltige rocambolesque compte tenu d'un emploi du temps funambulesque... Cette "sobriété" forcée peut avoir des conséquences délicates sur ma santé mentale et très fâcheuses sur mon humeur, je tiens à vous en avertir.

    Sobriété et modération ne signifiant pas pour autant abstinence totale, il y a de fortes "chances" que je puisse voir les "grosses" sorties estivales mais cela risque d'être beaucoup plus délicat en ce qui concerne les films "art et essai"... Je tâcherai de vous proposer quelques petits jeux car je vous sais d'humeur badine l'été, mais aussi le plus de films possible.

    Pour évoquer un peu mes vacances (merveilleuses, merci !) qui s'achèvent, je vous invite à essayer de deviner où j'étais pendant ces quelques jours. Tout d'abord, sur la route (qui fut bien longue), j'ai dû me sustenter un brin. Voici ce que j'avais sous les yeux pendant le repas. Reconnaissez-vous cette salle :

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    Par ailleurs, qu'elle ne fut pas ma surprise en découvrant l'appartement (de rêve, merci encore) que la vue que j'aurais chaque matin au réveil, serait celle-ci : 

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    Etonnant non ?

    L'autre vue étant celle-ci (mes plus plates à ceux qui ne partent pas...) : 

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    Avez-vous trouvé où j'étais ???

    Enfin, vacances signifiant pour moi ni télé, ni radio, ni journaux... j'ai découvert grâce à des signaux de fumée émis par les deux Jojo que je connais (Jordane et Joëlle) que les plus belles images de cette semaine (de ce mois, de cet été, de l'année ???) étaient définitivement celles-ci :