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  • AU PAYS DU SANG ET DU MIEL de Angelina Jolie **

     Au Pays du Sang et du Miel : photoAu Pays du Sang et du Miel : photoAu Pays du Sang et du Miel : photo

    Ajla est peintre, bosniaque et musulmane, Danijel est policier et serbe. Ils s'aiment mais un soir où ils se retrouvent en boîte, une bombe explose. La folie guerrière s'empare des deux camps et le pays est ravagé. Rapidement Ajla est faite prisonnière et retenue avec d'autres femmes dans une espèce de caserne dirigée par Danijel devenu soldat. Le plus longtemps possible il va tenter de la protéger, de la faire évader. Leur relation devient presque contre nature tant les deux camps semblent irréconciliables et absolument équivoque tant chacun semble ne pouvoir ni trahir les siens ni renoncer à l'autre.

    Si on faisait un "blind test" lorsqu'on va voir des films (c'est-à-dire sans connaître le nom du réalisateur), il serait difficile d'imaginer que celui-ci a été réalisé par une femme (quoique...) et moins encore par Angelina Jolie. Je n'ai jamais mis en doute son engagement que je trouve sincère et courageux mais pas de là à faire un film de guerre aussi violent. Je le trouve bien plus fort, honnête et audacieux que la Bigelowterie qui avait autant enflammé hollywood que les cinéphiles (mais pas moi).

    Le point de vue d'une femme sur un conflit aussi stupide (si tant est qu'il n'y en ait d'intelligent !) me semble tout à fait inédit. Il ne s'agit en aucun cas d'une énième vision mâle gonflée à la testostérone mais en grande partie du traitement réservé aux femmes durant les guerres. C'est d'ailleurs après cette guerre, au début des années 90 que le viol a été reconnu comme un crime de guerre ! La réalisatrice n'y va pas par quatre chemins et affronte avec beaucoup de force les scènes de combats. Elles sont d'ailleurs une des grandes réussites du film. Les "rafles" où les habitants sont forcés par les soldats avec une violence incroyable de quitter leurs logements rappellent celles perpétrées contre les juifs pendant la seconde guerre mondiale. C'est lors de ces rafles que les femmes sont choisies arbitrairement pour servir de bonnes à tout faire et d'esclaves sexuelles aux soldats. Ce film montre des abominations dont on se doute mais qu'on a jamais vues dans aucun film. La première heure est à ce titre tout à fait saisissante voire parfois insoutenable. C'est dans les scènes d'action les plus violentes que la réalisatrice fait preuve d'une maîtrise époustouflante. Le calvaire vécu par les femmes, et bien que les viols ne soient pas systématiquement soulignés en images, devient oppressant. La pire scène jamais vues est sans doute celle où des femmes sont désignées pour accompagner les militaires en forêt. Elles ne connaissent évidemment pas leur destination et les spectateurs non plus. Il s'agit en fait pour elles de servir de bouclier humain lors d'une mission. Comment de telles monstruosités peuvent-elles germer dans un esprit ?

    Dans la seconde partie, Angie perd un peu le fil de son histoire et surtout la force de son propos en se concentrant sur la relation entre Ajla et Danijel qui est devenue un peu artificielle puisqu'il réussit à la maintenir prisonnière dans une pièce où elle vit sa captivité de façon relativement privilégiée au su et au vu de tous les autres militaires. La situation semble pour le moins irréaliste ! Cela donne lieu à des scènes de sexe (ratées) et à un lien qui nous échappe souvent entre la prisonnière et son bourreau. Ajla est-elle consentante ? Joue t'elle un double jeu ? Son instinct de survie lui dicte t'elle sa conduite ? Aime t'elle cet homme ? Il faut reconnaître qu'on y perd souvent son latin et qu'on ne la comprend pas toujours voire plus du tout.

    Cela dit, Angelina Jolie a l'intelligence et nous surprend une dernière fois lors de son épilogue audacieux et puissant qui a raison de tous les doutes et hésitations.

    Quant au titre, il trouve sa signification dans le terme balkan où se situe l'actIon. "Bal" signifie "miel" et "kan" signfie "sang" en turc. Dernières particularités, le film a été tourné dans la langue du pays et sans stars (même si Bradounet fait une apparition furtive... mais il faut être très attentif).

  • POSSESSIONS de Eric Guirado ***

    Possessions : photo Alexandra Lamy, Eric GuiradoPossessions : photo Eric Guirado, Julie DepardieuPossessions : photo Eric Guirado, Jérémie Renier

    Marilyne, Bruno et leur petite fille en ont ras le bol du Nord, de ses briques rouges et de sa grisaille. Ils quittent donc chti'land et leurs amis et s'en vont emménager en Savoie dans un chalet qu'ils ont loué. Arrivés sur les hauteurs, les travaux sont loin d'être terminés mais le propriétaire Patrick Castang les installe dans un autre logement vide beaucoup plus luxueux avec vue sur les pistes et les cîmes enneigées. Le couple est ravi mais Patrick est aussi promoteur et ne cessera de contraindre Marilyne et Bruno de déménager, parfois du jour au lendemain pour louer les logements qu'ils occupent. Au départ, ils seront recasés dans un hôtel haut de gamme mais leur comportement les en fera chasser. Peu à peu Marilyne qui est également employée comme femme de ménage chez les Castang va développer à leur égard des sentiments d'envie, de jalousie qui vont se transformer en haine. Véritable pousse au crime vis-à-vis de Bruno qu'elle trouve trop accomodant avec leurs propriétaires qui selon elle ne cessent de les humilier, elle va réussir à le contraindre au pire.

    Sans vouloir casser l'ambiance et spoiler éhontément (ce qui n'est pas le genre de la maison), ce film est l'adaptation de la sordide, lamentable et tragique "Affaire Flactif" dont les membres de la famille (2 enfants et les parents) furent assassinés au début des années 2000 par un type rendu fou de jalousie. Il ne trouva pas d'autre solution pour mettre fin à la convoitise qui le rongeait que d'écarter le problème en éliminant toute la famille. C'est dire la finesse et l'intelligence du bonhomme ! Les noms ont été soigneusement changés mais c'est bien de cette affaire dont il s'agit. Connaissant la fin sans issue pour les Castang, le réalisateur réussit néanmoins l'exploit d'instaurer un suspens et de faire monter la pression avec suffisamment d'efficacité pour maintenir l'intérêt de bout en bout.

    Evidemment une fois de plus les beaufs sans cerveau sont du nord, mais dans la vraie vie aussi ils étaient du coin. Plus précisément du Pas-de-Calais, ce qui en fait n'a rien à voir mais allez faire comprendre ça à un parigot tête de veau. "Ouais ben c'est pareil" qu'ils disent. "Non" que je réponds. C'est comme si on disait qu'un vosgien c'est pareil qu'un mosellan. Pffff. Ou qu'un mec de Côte d'Or c'est kifkif bourricaud qu'un gus de Saône et Loire ! Rien à voir. Bref passons. Les tarés au cinéma c'est dans le Nord/Pas-de-Calais qu'on les trouve. Et j'en profite pour rappeler aux mal embouchés qui s'énerveraient que je suis née , que j'y ai passé 15 ans et que parfois encore ça me manque, qu'ensuite j'ai vécu pendant 18 ans et qu'ensuite j'ai trahi la cause, plusieurs fois mais, dans mon exil j'ai aimé et j'aime toujours ce film-là. Tout cela étant dit -et bien dit-, revenons-en à nos beaufs qui trouvent injustes que des gens aient de l'argent et pas eux. Ce film évoque admirablement l'écart de plus en plus profond entre la France d'en bas qui galère et magouille un peu (travail au black, revente de matériel ou de pièces de voitures) pour arrondir les fins de mois et qui observe avec convoitise la France d'un peu plus haut, un peu parvenue, qui possède et traficotte pour posséder encore un peu plus. La rencontre des deux mondes, le mépris condescendant mais inconscient des favorisés face aux complexes et au sentiment d'injustice des seconds vont faire des étincelles.

    Remercions le réalisateur de n'avoir pas sombré dans le gore en insistant lourdement sur les quatre meurtres car même si la scène est écoeurante, elle n'est pas insoutenable. Mais ce qui brille surtout ici ce sont les acteurs. Il est évident que petit à petit avec sa grâce et son naturel Alexandra Lamy va conquérir le coeur de tous les réalisateurs et des spectateurs. En bourgeoise parvenue qui tente de se montrer généreuse et altruiste elle est parfaite. Jérémie Rénier, gras du bide, accent deuch'nord et cerveau au vestiaire, est abruti de monstruosité. Et enfin, un réalisateur a l'audace et l'intelligence de ne plus faire de Julie Depardieu une victime voûtée et un peu niaise. Elle prouve ici avec ce rôle de composition, mégère hargneuse déjà aigrie et pleine de colère qu'elle est une superbe actrice.

  • MARTHA MARCY MAY MARLENE de Sean Durkin **

    Martha Marcy May Marlene : photo John Hawkes, Sean DurkinMartha Marcy May Marlene : photo Elizabeth Olsen, John Hawkes, Sean DurkinMartha Marcy May Marlene : photo Sean Durkin

    Martha s'échappe d'une ferme où elle vivait depuis deux ans dans une communauté aux gentilles allures hippies. Au premier abord tout le monde semble effectivement "heureux" et consentant à l'intérieur de cette ferme autogérée où tous les membres participent en alternance à tous les travaux. Il s'agit en fait d'une secte dont le leader Patrick, calme, tendre et charismatique asservit tous les locataires. Martha réussit à joindre sa soeur Lucy qui la recueille sans hésiter. La jeune femme fait des efforts considérables pour tenter de se réinsérer et se rétablir moralement mais ce qu'elle a vécu la hante et la perturbe de plus en plus.

    Par bribes nous découvrirons la face cachée de ce Patrick et la façon dont il anéantit la personnalité des jeunes filles forcément fragiles qu'il accueille. Un repas par jour, l'obligation de passer par son lit, cette ordure leur écrit des chansons, leur assure que chacune est sa préférée et leur assène un discours sur l'amour et la tolérance à gerber. Il leur affirme que leur prénom ne leur convient pas. C'est ainsi que Martha devient Marcy May puis Marlène selon le bon vouloir de Patrick. Il les rend dépendantes au point qu'elles ne peuvent plus rien décider seules. Elles sont littéralement parquées la nuit dans une seule et même pièce ou elles partagent les matelas déposés à même le sol. Parfois les rares garçons de la secte viennent les rejoindre et Patrick assiste à leurs ébats. Ambiance.

    Martha ne parvient pas à révéler à sa soeur ce qu'elle a vécu et s'enferme progressivement dans une paranoïa où elle ne distingue plus la réalité de ses cauchemars. Malgré sa bonne volonté, la soeur finit par ne plus pouvoir "gérer" Martha qui devient imprévisible, parfois agressive et incapable d'agir sans demander la permission. Le beau visage d'Elizabeth Olsen est un livre ouvert sur lequel passe toutes les émotions et sensations qu'un être humain peut ressentir jusqu'à la régression. De la confiance d'abord, au doute jusqu'à la terreur.

    PS. : vous savez que je ne suis pas moqueuse pour deux sous mais par contre je suis très généreuse et c'est ainsi que je tiens absolument à vous faire partager un avis sur ce film qui me semble éclaircir bien des zones d'ombre. Si vous ne comprenez pas, hélas je n'ai pas la traduction. Mais vous pouvez trouver l'article entier ICI. Un régal.

    "Petite coquetterie formelle d'autant plus fumeuse qu'elle est peureuse, "Martha Marcy May Marlene" semble finalement engoncé comme son couple dans un certain american way of filmmaking, maniérisme sundancien relevé à la sauce psychologisante."
    Alors vous en dites quoi ? ça en jette non ?
  • OSLO, 31 août de Joachim Trier **

    Oslo, 31 août : photo

     Oslo, 31 août : photo

    En cure de désintoxication, Anders obtient une "permission" afin de se rendre à un entretien d'embauche. Tout au long de la journée, avant et après son rendez-vous, il va faire des rencontres, retrouver des amis, tenter d'en revoir d'autres, contacter un ancien amour, sa soeur, régler des problèmes familiaux, vider la maison des parents... toute une vie en une journée pour se diriger lentement, inéluctablement vers un choix décisif.

    On apprendra peu de choses d'Anders. Et surtout pas comment il est devenu toxicomane. Il ne ressemble pas aux drogués présentés habituellement au cinéma. Il fait partie de la "classe moyenne", il est cultivé et avait un métier. Ce n'est ni un junkie perdu ni un toxico riche et égaré.  Quelques bribes du passé nous le rendront familier. La première scène silencieuse et glaçante le présente armé d'une grande détermination. Lestant ses poches de pierres, il s'avance sans la moindre hésitation dans un étang. Il s'enfonce, disparaît et refait brusquement surface. Il sort de l'eau comme accablé de ne pouvoir lutter contre cet instinct de survie. Cette journée il va donc la vivre et tanguer constamment entre l'espoir et l'abattement. Un téléphone dont il ne peut obtenir que la boîte vocale, un entretien qui va tourner court, le regard des autres tour à tour complices ou accusateurs, une rencontre inespérée... tous les micro événements de ce 31 août vont orienter Anders vers un choix déterminant, définitif mais aussi le faire hésiter.

    Cette lente et douloureuse errance à travers Oslo est entièrement portée par un acteur magnifique d'une tristesse insondable dont le visage s'éclaire à de rares et précieux moments d'un sourire désarmant.

  • ALBERT NOBBS de Rodrigo Garcia vs/ SHERLOCK HOLMES 2 : JEU D'OMBRES de Guy Ritchie

    Quel étrange titre êtes-vous en train de vous dire à l'intérieur de vos petites têtes interloquées !!! Je vais tout vous expliquer. Voilà deux films que j'ai vus... Enfin oui et non. Deux films en tout cas dont je ne peux pas vraiment vous parler. Vous saurez tout en lisant la suite. Pour l'un d'entre eux, j'ai un peu honte mais comme je vous dis TOUT...

    Albert Nobbs : photo Glenn Close, Rodrigo Garcia

    Durant trente années une femme s'est faite passer pour un homme pour ne pas perdre son emploi. Nous sommes au XIXème siècle en Irlande dans un hôtel très chic dirigé d'une main de fer par une grosse dame très aimable avec sa distinguée clientèle, beaucoup moins avec son personnel. Albert Nobbs est donc une femme et personne ne le sait. Il (ou elle) économise sou par sou sur ses pourboires afin de pouvoir s'offrir une petite boutique. Et il (ou elle) se met en tête d'épouser une jeune soubrette qui n'a d'yeux que pour un jeunot de son âge.

    La singularité de l'objet aurait pu donner un film assez étourdissant mais très rapidement rien ne s'en dégage. Ni âme, ni mystère, ni dynamisme. Et c'est là que je vous l'avoue tout de go. Je me suis endormie mais comme jamais je ne m'étais endormie au cinéma ! La preuve, le 1er rôle masculin est tenu par Aaron Johnson, garçon que j'adore, et bien j'ai à peine eu le temps de voir qu'il arborait une jolie cicatrice sur la joue que Morphée m'avait recueillie dans ses bras moelleux. J'ai vu au générique (vous aussi vous vous réveillez toujours pendant le générique ?) qu'il y avait Jonathan Rhys Meyer garçon que j'adore, et franchement, j'en doute, je ne l'ai pas vu. Je présente mes excuses auprès des deux personnes que je ne connais pas et qui m'encadraient car il paraît que parfois j'ai le sommeil sonore.

    Que dire de Glenn Close ? Pour ce que j'en ai vu, son masque cireux est plutôt effrayant et ridicule. Sa démarche et son expression unique de terreur, pas mieux.

    Si quelqu'un veut bien me raconter le film, j'accepte.

    Sherlock Holmes 2 : Jeu d'ombres : photo Guy Ritchie

    En ce qui concerne Sherlock, c'est une toute autre histoire. Impossible de dormir de toute façon car le nombre de décibels dépasse sans nulle doute le degré de tolérance autorisé. Il ne manquerait plus que la 3D et il y aurait sans doute des syncopes durant la projection. Pendant un certain temps je dois dire que je me suis accrochée aux branches et mis tous mes neurones en état de marche pour tenter de comprendre. Rien à faire, l'énigme dépasse absolument les compétences et les limites de mon intelligence, je n'ai STRICTEMENT RIEN compris. Tout ce que je peux dire c'est que ce film est entièrement dédié, voué, consacré à la gloire du très joli garçon ci-dessus. Robert Downey Jr lâché comme un chien tout foufou dans un poulailler, ou conscient de la nébulosité du scenario a décidé d'occuper le terrain. Plus de place pour rien, ni pour une quelconque histoire dont le... réalisateur (?) semble se foutre ni surtout pour ses partenaires réduits, contraints de lui servir une soupe tiède. Le pauvre Jude Law, déjà pas terrible acteur par ailleurs est transparent et la merveilleuse Noomi Rapace fait peine à voir même si elle porte joliment le costume de gitane.

    Robert Downey Jr est le plus grand cabotin de tout hollywood et parfois c'est pas bien gentil pour les copains. Heureusement, il est très beau et très drôle !

  • LE TERRITOIRE DES LOUPS de Joe Carnahan *

    Le Territoire des Loups : photo Joe Carnahan

    Le Territoire des Loups : photo Joe Carnahan, Liam Neeson

    John est tueur de loups et autres bestioles sauvages pour une compagnie pétrolière. Son travail consiste à protéger les employés des bêtes enragées qui rôdent autour de la station dans le grand nord. Mais il a aussi un gros chagrin, sa femme est morte (c'est normal il n'a jamais été bon être la femme de Liam Neeson dans les films, ni dans la vraie vie d'ailleurs...). John n'a plus le goût à rien et surtout pas à la vie. Un soir de solitude et de désespoir encore plus profonds il pointe le canon de son fusil dans sa bouche pour en finir, mais ne parvient pas à tirer. Il prend l'avion avec ses collègues pour rejoindre Anchorage en Alaska. Après quelques fortes secousses annonciatrices, l'aéroplane se crashe au milieu de nulle part ne laissant que 6 survivants sur les 50 ayant pris place dans l'engin. Les 6 guguss qui se connaissent peu et ne s'apprécient pas davantage vont devoir se serrer les coudes pour s'en sortir. Vue l'ambiance, on se dit qu'ils ne vont pas tarder à s'entre bouffer. John (Liam Neeson, vraiment très bien) s'autoproclame rapidement chef ce qui n'est pas du goût de tout le monde. Mais il prouve rapidement que son boulot qui en faisait bien marrer certains lui a permis d'acquérir une connaissance pointue des us et coutumes des canidés qui viennent dès les premières minutes faire une inspection des lieux qui ne ressemble en rien à une visite de courtoisie.

    Le film catastrophe qui  met en lumière la capacité d'hommes ordinaires à s'entraider, à se dépasser dans des situations extraordinaires voire extrêmes comme c'est le cas ici, on a déjà vu. Ici, ces hommes vont devoir non seulement lutter contre un froid intense, le manque de nourriture, peu de moyens, tout ayant été détruit dans l'accident, mais surtout contre l'agressivité d'une meute de loups menaçants et affamés eux aussi. Le hasard et la malchance ont fait que l'avion s'est écrasé sur leur territoire dont ils n'entendent pas concéder la moindre parcelle. Chaque nuit, ils attaquent dans le but de tuer et décîment peu à peu la troupe déjà pas bien nombreuse. La différence avec d'autres films du même tonneau est peut-être la façon dont John dès le début annonce clairement à un compagnon de galère en train d'agoniser, qu'il est en train de mourir. Pas de : "tiens bon, tu vas t'en sortir", mais "tu es train de mourir, une grande chaleur va t'envelopper et ce ne sera pas désagréable". La scène est forte et donne le ton. Ces hommes vont non seulement développer un instinct de survie qui semble toujours s'intensifier dans ces moments tragiques, mais aussi apprendre en un temps record à accepter qu'ils vont mourir. Car l'hécatombe ne s'arrêtera pas. La détermination, l'acharnement des loups sont exceptionnels. Dommage donc avec de si bonnes idées que le réalisateur nous mette en présence d'hommes absolument inintéressants et plutôt bourrins dont on ne découvre qu'un aspect de la personnalité. Il y a le boulet "relou" de bout en bout dont le rêve serait de "tirer un coup une dernière fois". Celui qui refuse qu'on lui donne des ordres et qui prétend pouvoir s'en sortir seul. Le bon gros gentil noir qui fait des cauchemars la nuit, celui qui a le vertige. Et j'ai déjà oublié les caractéristiques des uns et des autres qui ne brillent de toute façon pas par leur intelligence. Sans parler de l'indigence des dialogues "oh, j'entends de l'eau, il doit y avoir une rivière pas loin !". On découvrira tardivement dans la grande scène que j'ai appelée "la collec' des porte-feuilles" que leur attitude crétine n'était qu'une façade pour dissimuler les gros coeurs plein d'amour qui battent sous la doudoune !

    En tout cas, nos lascars crèvent de trouille et on les comprend. Régulièrement, les loups (pfff, tout en animatronic), d'une taille infernale et monstrueuse les attaquent, les mordent, les déchiquettent, les tuent. Les hommes avancent coûte que coûte vers le sud dans la neige et blizzard et ce n'est pas facile. Ils sautent d'une montagne à l'autre grâce à une corde confectionnée avec les moyens du bord. Grand moment !!! Ils font des feux de camp pour tenter de se réchauffer et un soir au coin du feu, ils deviennnent copains comme cochons mais aussi experts en psychologie masculine, chacun interprétant savamment l'attitude de l'autre. Au secours ! De toute façon, il y avait déjà belle lurette que je m'ennuyais copieusement. Je suis plus mer que montagne, alors les grandes étendues neigeuses... au bout d'un moment !

    Et puis, miracle ! alors que je sentais l'épilogue proche, les cinq dernières minutes tiennent ni plus ni moins du génie. Contre toute attente et prenant le spectateur complètement au dépourvu, au lieu d'asséner la fin la plus prévisible attendue, la dernière scène est d'une force, d'une profondeur et d'une beauté inouïes et sensationnelles. Une totale surprise à deux égards. D'une part l'endroit où John/Liam (qui se dépasse aussi dans cette ultime scène !) se retrouve, m'a complètement cueillie, déconcertée, époustouflée. D'autre part, qu'un film américain démontre la non existence de Dieu en non personne est une rareté aussi inattendue que surprenante. Et pour ces cinq dernières minutes sublimes qui rattrapent deux heures d'ennui, je dis merci Joe, et dommage aussi. Surtout.

  • INDIGNADOS de Tony Gatlif

    sortira en salles mercredi 7 mars et je vous propose de gagner 5X2 places pour voir ce film

    Indignados : affiche

    Synopsis : Indignados est le témoignage fictionné du temps du réel, de ce qui se passe aujourd’hui, et nous plonge dans la réalité dense et palpable d’une Europe révoltée. Au coeur de l’actualité, au sein même des mouvements des Indignés, nous découvrons, à travers le regard et le voyage de Betty, jeune clandestine africaine, des hommes et femmes qui se dressent face à un système, pour juste pouvoir vivre.

    Pour remporter ces places, terminez la phrase commencée (après avoir regardé la bande annonce) et trouvez à qui appartiennent ces paires d'yeux.

    Seules les réponses de 1 à 5 permettent de gagner.

    UNE SEULE REPONSE A LA FOIS PAR PERSONNE.

    ON NE RETENTE SA CHANCE QUE LORSQUE J'AI VALIDE LA REPONSE.

    GAME ENFIN OVER. MERCI.

    ON PEUT GAGNER DES PLACES :

    1

    JAMES THIERREE trouvé par guy

    "Le peuple uni...ne sera jamais vaincu"

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    2

    BIROL ÜNEL trouvé par sopel

    "Aucune personne...n'est illégale"

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    3

    Quel est le prénom du personnage principal ? BETTY

    CARLO BRANDT trouvée par Titine

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    4

    "Peuple pris...au piège"

    RUFUS trouvé par mel

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    5

    "Nos mains sont...nos armes"

    MARC LAVOINE trouvé par Ed

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    ON PEUT JOUER SANS GAGNER DE PLACES :

    6

    FRANÇOIS CLUZET trouvé par Jordane

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    7

    VINCENT LINDON trouvé par Florence

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    8

    JEAN PIERRE BACRI trouvé par Florence

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     9

    GERARD DARMON trouvé par Jordane.

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    10

    ROMAIN DURIS trouvé par caro

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     twitter.com/Tgatlif - http://www.tony-gatlif.com - https://www.facebook.com/tonygatlif  

  • EXTRÊMEMENT FORT ET INCROYABLEMENT PRES de Stephen Daldry °°

    Extrêmement fort et incroyablement près : photo Max von Sydow, Stephen Daldry

    Extrêmement fort et incroyablement près : photo Stephen Daldry

    Où étiez-vous le vendredi 11 septembre 2001 vers 17 heures (heure française). Moi je me souviens très bien. J'étais à la "RNAC" haut lieu de culture où je ne mets plus les pieds car la clim y est une catastrophe thermo-nucléaire et je plains de tout mon coeur sec les gens qui y travaillent (on y gèle en été, on y transpire en hiver !!!) et le personnel quoique très compétent dans les rayons ("je voudrais le livre dans lequel à un moment le héros il porte un tee-shirt vert !" et le gars vous sort le livre...) est particulièrement imbuvable en caisse. Cela dit sommes-nous obligés de boire le personnel de caisse ? Non. Et puis surtout je n'y vais plus car j'ai découvert un endroit beaucoup chaleureux et convivial. C'est donc dans ce lieu à la clim' déréglée où plein de postes de télé sont allumés simultanément que j'ai vu un avion percuter une Twin et même que je le trouvais bizarre ce film aux prises de vue bancale...

    Mais bon, je ne vais pas vous raconter mon 11 septembre étant donné qu'au 105ème étage de la tour et de façon tout à fait imprévue, se trouvait le père d'Oskar, un garçon de 11 ans aussi antipathique qu'insupportable. Autant vous le dire tout de suite, le père ne survit pas et c'est évidemment un drame pour Oskar qui partageait avec lui une passion pour les jeux à la con et les expériences en tout genre telle que la recherche d'un sixième district à New-York. Oskar, reconnaissons-le est une espèce de Raymond la Science qui sait tout sur tout et le fait savoir à qui l'approche dans la seconde. Atteint d'un syndrome d'Asperger pas vraiment diagnostiqué, il est un peu surdoué mais aussi très très angoissé. En gros, il a peur de tout (et ça ne s'arrange pas après les attentats) du bruit, du silence, des avions, des trains, des voitures, des marteaux piqueurs, de faire de la balançoire, de lever la tête, de baisser la tête... pour avoir la liste complète rendez-vous en salle. Lorsque son père meurt, Oskar est évidemment très malheureux et devient absolument excécrable avec sa  pauvre mère qui tolérait que le père et le fils dorment ensemble. Il trouve dans la chambre du père une enveloppe contenant une clé et il devient obsédé à l'idée de découvrir quelle serrure ouvre cette clé. Il est persuadé que son père lui a laissé ce message et souhaite par l'infini et au-delà communiquer avec lui. Comme s'il avait prévu de mourir ! Passons et faisons mine de comprendre. Voilà donc notre génie qui s'en va parcourir en long en large, en travers et à pieds les différents quartiers de New-York à la recherche d'un certain Black qui détiendrait, en plus de la clé du mystère, la serrure qui va avec. Anéfé, sur l'enveloppe était juste inscrit ce mot : Black, et Oskar le génie recense grâce aux bottins de la ville, 476 Black résidant dans la Grosse Pomme. Bon courage. En chemin, il rencontre larirette larireeette, plein de gens dont la plupart très bienveillants prient Dieu pour qu'il atteigne son Graal.

    Puis il rencontre un très vieux monsieur, très seul et complètement muet qui va un temps l'aider dans sa quête. Un beau jour le vieux renoncera trouvant sans doute comme moi que Raymond la science est déplaisant au possible. Il préfèrera prendre un taxi pour s'en aller ailleurs sans se retourner. Oskar est incapable de s'adresser aux adultes sans gueuler et déclamer des tirades interminables pour justifier le moindre de ses actes. Quand il ne s'adresse pas aux personnages du film, il parle en voix off et ce moutard arrogant et insolent, d'insupportable devient quasiment détestable. Le dernier acteur enfant que j'ai eu envie de trucider jouait dans... non, je ne le dis pas, j'avais eu des plaintes... mais celui-ci j'ai eu non seulement envie de l'exterminer mais que ce soit dans les pires souffrances. Les mots me manquent pour dire à quel point il est agaçant, horripilant, crispant. Je ne lui cherche pas d'excuses mais il faut reconnaître néanmoins que ce film idiot et exaspérant n'est pas fait pour le rendre sympathique et encore moins émouvant.

    J'ai du mal à croire que ce Stephen Daldry ne soit pas un homonyme. Il ne peut s'agir du même Stephen Daldry responsable de "Billy Elliot", "The hours" ou "The reader" ! C'est impossible. Qu'a voulu démontrer ce Daldry ci ? Le traumatisme des attentats du WTC sur le new-yorkais moyen ? Raté. Complètement. Ce ne sont pas quelques inserts quasi documentaires avec plans fixes sur des gens qui ont l'air vrai ou une visite du mur des "portés disparus" qui vont accorder un semblant de réalisme à ce machin boursouflé et cousu de gros fil blanc. L'enquête d'Oskar ne tient pas debout et le simili suspens entretenu à deux reprises par une musique d'ascenseur (ah ! la grande scène du 2 où il fait écouter les messages laissés par son père en train d'agoniser dans la tour !!!) fait complètement flop. Et les épilogues ont vraiment de quoi faire sourire si l'ensemble ne mettait vraiment de mauvaise humeur.

    A quoi s'attendre avec un titre aussi débile de toute façon dont je ne comprends d'ailleurs pas la signification ? Et que fait le merveilleux Max Von Sydow dans ce ratage absolu ? Quant à Tom Hanks, il semble définitivement perdu pour la science. Ses gesticulations et grimaces stupides ne sont ni drôles ni émouvantes. On est même gêné pour lui de le voir s'agiter ainsi et soulever les épaules comme un débile. Quant au moutard enfin, le miracle "Billy Elliot" ne se renouvelle pas, loin s'en faut, c'est même plutôt l'inverse.

  • LES INFIDELES de Jean Dujardin, Gilles Lellouche, Emmanuelle Bercot, Fred Cavayé, Eric Lartigau, Michel Hazanavicius, Alexandre Courtès **

    Les Infidèles : photo Alexandre Courtès, Emmanuelle Bercot, Eric Lartigau, Fred Cavayé, Gilles LelloucheLes Infidèles : photo Alexandra Lamy, Alexandre Courtès, Emmanuelle Bercot, Eric Lartigau, Fred CavayéLes Infidèles : photo Alexandre Courtès, Emmanuelle Bercot, Eric Lartigau, Fred Cavayé, Gilles Lellouche

    Le couple est-il synonyme d'infidélité(s) ? Oui répondent en choeur les 7 réalisateurs de ce film à sketches. Mais ce sont ici les hommes qui ont l'adultère et la trahison chevillés au corps. Je reconnais que j'allais un peu à reculons vers ce film car j'en ai vraiment plus qu'assez de la misogynie ambiante au cinéma, de l'image véhiculée sur les femmes (surtout les jeunes) par les réalisateurs avec la complicité des filles elles-mêmes tellement préoccupées par leur apparence et j'en passe (on n'est pas à un congrès du MLF). Mais contrairement à ce que j'imaginais et malgré les lourdeurs, les caricatures, j'ai ri et même souvent. Et il ne s'agit pas uniquement ici de rire DE, mais de rire AVEC. Bien sûr la plupart du temps, la caricature extrême fait plonger les hommes dans un ridicule sans fonds mais franchement, c'est parfois pas mal observé surtout lorsque ces chers machos se prennent pour des séducteurs irrésistibles. On sait de tout temps qu'un homme qui multiplie les conquêtes est un Don Juan, un tombeur, un bourreau des coeurs et qu'une femme atteinte du même symptome de conquérante est une salope, une nymphomane. C'est comme ça ! Qu'à cela ne tienne, je devais être de bonne humeur car je n'ai pas éprouvé ce sentiment de déséquilibre. Et si les hommes sont ici risibles et consternants dans leur addiction, j'ai trouvé que les femmes réagissaient plutôt avec fermeté à leurs petites bassesses et autres tromperies.

    Comme tout film à sketches il est forcément inégal. Le tort dans ce genre d'entreprise est de se réclamer forcément et systématiquement de Dino Risi et de ses Monstres ou d'Ettore Scola. Car si je tiens Jean Dujardin pour un merveilleux acteur, est-ce que Gilles Lellouche peut se réclamer de Vittorio Gassman, de Nino Manfredi ou Ugo Tognazzi ? Faut pas pousser mémère et je compte parmi mes films cultes "Nous nous sommes tant aimés" qui me fait toujours fondre en larmes de bonheur. Je n'imagine pas que ce film ci puisse devenir culte malgré de vraiment bons moments et même un sommet !

    La partie Manu Payet addict aux femmes du troisième âge coquines et S.M. ne m'a nullement convaincue ni même tiré un sourire compte tenu de la chute du sketche. Et puis Manu Payet... bon passons ! L'épilogue à Las Vegas tourne à la grosse poilade et au big porte nawak où il n'y a plus que les acteurs qui s'amusent. Gilles Lellouche aux urgences, "coincés" à l'intérieur d'une fille est l'apothéose de la bêtise et de la vulgarité. Ce qui fait quand même un score de 3 sketches qui sont d'après moi ratés.

    Il reste la virée pathétique des deux amis qui bien que mariés et père de famille pour l'un ne peuvent s'abstenir de sortir chaque nuit et de se retrouver immanquablement le matin, à l'heure où les "balayeurs sont plein de balais", plutôt insatisfaits. La vacuité de leurs bordées régulières démontrent comme jamais à quel point la chair peut être triste et "l'ennui désolé par de cruels espoirs". Mufles de façon extraordinaire ils parlent constamment de leurs légitimes à leurs conquêtes d'un soir.Le séminaire plus vrai que nature d'une entreprise dans un hôtel*** où Jean Dujardin, le sourcil épais, le bide flasque tente en vain jusqu'au petit jour de trouver une femme pour passer la nuit avec lui. Ses tentatives grotesques pour séduire, être drôle le conduiront à se comporter en gamin avec une collègue gentille et très patiente qu'il a quelques heures plus tôt insulter  sont navrantes. Et Jean Dujardin n'a pas son pareil pour jouer les abrutis sans avoir l'air de forcer. La liaison qui finit par le dépasser d'un dentiste bientôt quarantenaire et d'une jeunette de 19 ans qui refuse de se laisser soumettre. L'épisode des "Infidèles anonymes" qui réunit tous les participants de chaque sketche avec Sandrine Kiberlain (tordante et excellente) en animatrice autoritaire de ces "malades" dont Guillaume Canet, hilarant et fayot qui en est à sa 8ème tentative de désyntox.

    Et surtout, surtout, et sans vouloir être rabat-joie, l'épisode intitulé "La question", le seul réalisé par une femme, Emmanuelle Bercot est de loin le meilleur. Il n'est pas seulement le meilleur à l'intérieur du film mais vraiment d'une qualité exceptionnelle. Un couple rentre chez lui après une soirée chez un couple d'amis dont l'homme, infidèle compulsif, évoque ses conquêtes à voix basse pendant que sa femme s'affaire en cuisine. Devant la muflerie de cette attitude Alex... euh Lisa demande à son Jeannot de se parler franchement dès leur retour à la maison. Elle l'assure que leurs 15 ans de vie commune auront raison d'un coup de griffe dans le contrat, d'autant que le temps a sûrement passé sur cette incartade. Mauvaise idée. Et c'est à un véritable "Qui a peur de Virginia Woolf" auquel on assiste. Et si le propos est particulièrement bien observé (la femme dit "qu'est-ce qu'elle avait de plus que moi ?" et l'homme "il baisait mieux que moi ?") et filmé, les deux acteurs en présence : Notre Loulou et Notre Chouchou sont absolument prodigieux et je pèse mes mots. Alexandra Lamy merveilleuse, profonde et intelligente se décompose littéralement sous nos yeux. Et Notre Jeannot beau comme jamais fait preuve d'une mauvaise foi (ça, on a l'habitude) et d'une violence dont on ne l'imaginait pas capable. La complicité, le timing du couple font une fois encore, comme au temps d'Un gars une fille, vraiment des merveilles dans un registre tout à fait inédit.