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Cinéma - Page 262

  • MILLENIUM 2 - LA FILLE QUI RÊVAIT D'UN BIDON D'ESSENCE ET D'UNE ALLUMETTE de Daniel Alfredson **

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    Lisbeth a disparu de Suède depuis un an. Alors qu'elle y revient incognito, elle se retrouve immédiatement impliquée dans une série de meurtres horribles. Evidemment le journaliste Mikael Blomkvist est convaincu de son innocence. Et bien qu'ils se verront à peine dans cette deuxième partie, ils mettront tout en oeuvre chacun de leur côté pour prouver que Lisbeth n'est pas une serial killeuse.

    Vous vous souvenez ? Si si, vous vous souvenez, je n'avais pas été très emballée par le premier épisode. Et bien, bonne nouvelle, ça s'arrange plutôt au royaume de Suède et ce nouvel épisode se suit sans passion certes, mais avec plus d'intérêt, surtout parce qu'il m'a semblé beaucoup moins touffu et biscornu que le premier. Evidemment il y a toujours une belle brochette de tordus, violeurs, tortureurs, mais le changement de réalisateur doit faire du bien à la série car j'ai trouvé l'atmosphère moins "cheap" et les couleurs moins téléfilm d'outre-rhin. On comprend même pourquoi cette petite nana rêve d'un bidon d'essence et d'une allumette (d'ailleurs, si elle veut remettre ça, je veux bien lui prêter main forte !).

    Quant à Noomi Rapace, elle est toujours aussi formidable et Michael Nyqvist manifestement mieux dirigé est donc plus expressif et moins hermétique.

    Du coup j'ai très envie de savoir ce que devient Lisbeth personnage féminin au passé traumatisant, surdouée en informatique, assez fascinant incarné par une actrice qui ne l'est pas moins. Cette Lisbeth est une warrior survivante increvable qui se fait violer, torturer, battre, enterrer vivante... alors vivement la semaine prochaine que je sache ce qu'elle devient après l'avoir laissée aussi mal en point.

  • L'ITALIEN de Olivier Baroux **

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    Comme le dit à peu près l'affiche : "les hommes naissent libres et égaux en droit".. Certains sont plus égaux que d'autres néanmoins et Mourad Ben Saoud est persuadé que s'il a obtenu et gardé son appartement, son boulot de vendeur de Maserati dans lequel il excelle à Nice, c'est parce que depuis des années, il se fait passer pour Dino Fabrizzi un italien, bellâtre, frimeur, fort en gueule. Tout va pour le mieux dans le meilleur du monde que Dino s'est créé. Il a une fiancée qu'il aime et qui le lui rend, une famille aimante, un patron qui, proche de la retraite le considère comme son successeur, un ami alavialamort. Seuls sa soeur qui a réussi sa carrière grâce à ses études en a assez de ce mensonge et son ami Jacques qui suggère à Dino de révéler la vérité à ses proches, sont dans la confidence de ce mensonge. Le destin va se charger de le mettre face à l'absurdité de cette situation. Son père est victime d'un infarctus juste au moment où va commencer le ramadan. Incapable de  suivre ce rite trop contraignant pour sa santé il demande à Dino/Mourad de lui faire la promesse de le faire pour lui. Il accepte.
    A partir d'une situation de comédie qui permet à Kad Merad de jouer le paradeur bling-bling avec éclat et de multiplier gaffes et quiproquos, Olivier Baroux, mine de rien parle avec justesse, pertinence et sincérité de sujets profonds : les racines, l'identité, le racisme, la religion et ses pratiques, la différence, l'intégration. C'est beaucoup pour une comédie mais c'est pas mal fait du tout, grâce à des répliques telles que : "on ne nous demandait pas de nous intégrer mais de ne pas nous faire remarquer"... Par ailleurs, Kad Merad se révèle aussi juste dans les excès de son personnage de frimeur que dans les scènes plus intimes, délicates et émouvantes où il retrouve ses origines. Il se montre également particulièrement sincère et respectueux dans les moments où il se plie au cérémonial imposé par la pratique du ramadan, notamment lors des cinq prières quotidiennes.
    Il aurait sans doute été moins vendeur ou trop "provoc" d'intituler ce film "L'arabe", "Le Mulsulman" ou "L'algérien", mais c'est une plutôt bonne surprise. Bravo.

  • LLUVIA de Paula Hernandez ***

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    Une pluie abondante s'abat sur Buenos Aires depuis des jours. Alma est bloquée dans sa voiture, dans un tunnel, dans un embouteillage monstre. Roberto court, trempé, blessé, poursuivi et se réfugie dans la première voiture qu'il trouve. Celle d'Alma. Les deux sursautent comme surpris de se trouver face à face. Bizarremment, c'est Roberto, le fugitif qui paraît le plus effrayé. Alma, agacée, choisit finalement de ne pas révéler sa présence aux poursuivants, des policiers !
    Drôle d'endroit, drôle de climat pour une drôle de rencontre.
    La pluie la nuit, sur les vitres, sur les pare-brises, sur la route ça donne des couleurs étranges, des images parfois distordues, des reflets, des ombres, des halos, des scintillements, des réverbérations. Tout est différent, déformé, accéléré parce qu'on court pour tenter de s'en protéger ou d'y échapper et ralenti parce qu'on ne peut plus avancer. On imagine les contraintes et les difficultés de réaliser un tel film sous cette pluie battante et incessante mais c'est aussi ce qui lui donne en partie son originalité. On sait qu'on est à Buenos Aires mais finalement n'importe quelle grande ville où chacun est anonyme ferait l'affaire pour "abriter" la rencontre, la parenthèse embuée, ruisselante et détrempée de ces deux "perdus".
    Dès les premières minutes, on sait qu'Alma ment à sa mère au téléphone. Elle la rassure sur sa destination, sur son travail... mais on comprend que la maison, la vie d'Alma se trouvent dans sa voiture, qu'elle y dort, qu'elle y mange et qu'elle ne répond pas lorsque son portable sonne et que s'affiche un certain prénom. Quant à Roberto, il reçoit aussi des coups de fils. Il a une vie peut-être bien différente de ce qu'on aurait pu imaginer d'après son irruption incongrue.
    Mais qu'a t'il bien pu leur arriver ?
    C'est sans doute grâce à cette rencontre forcée et imprévue qu'ils vont être amenés à questionner l'autre puis à s'interroger sur eux-mêmes, sur leur avenir, sur leur passé. Découvrir, juste un peu, qui ils sont. La place de l'enfance ou plutôt de l'enfant, celui qu'on a, celui qu'on aura et celui qu'on a été est aussi au centre de cette parenthèse flottante et nébuleuse, douloureuse et apaisante.
    Certaines scènes sont absolument renversantes. Je n'en citerai qu'une, à la fois burlesque et tragique, celle d'un fils qui se rend au chevet d'un père qu'il n'a pas vu depuis des décennies et se trompe de lit.
    Quant aux deux acteurs Valeria Bertucelli et Ernesto Alterio, ils sont incroyables et justes et merveilleux. Avec une mention particulière à Valeria Bertucelli qui embellit de minute en minute à mesure que le film avance, et devient lumineuse, magnifique. Et pourtant la courageuse n'a pu faire de folies de toilettes et de maquillage car elle passe une partie du film sous une pluie battante.
     
    Dommage qu'une telle pépite sorte en catimini pendant l'été où la plupart des gens refusent (à tort) de "s'enfermer" (c'est pourtant l'endroit où il fait le meilleur et où l'on peut s'évader...) et dans quelques salles seulement. Traquez sa sortie dans vos cinémas car c'est ce genre de films (confronté à l'Inception(nel)), discrets, sensibles, délicats qui font vraiment la différence...
     
    Et qui m'a évoqué ces couplets de Brassens :
     
    "Chemin faisant, que ce fut tendre
    D'ouïr à deux le chant joli
    Que l'eau du ciel faisait entendre
    Sur le toit de mon parapluie
    J'aurais voulu, comme au déluge
    Voir sans arrêt tomber la pluie
    Pour la garder, sous mon refuge
    Quarante jours, quarante nuits

    Un p'tit coin d'parapluie
    Contre un coin d'paradis
    Elle avait quelque chos' d'un ange
    Un p'tit coin d'paradis
    Contre un coin d'parapluie
    Je n'perdais pas au chang', pardi

    Mais bêtement, même en orage
    Les routes vont vers des pays
    Bientôt le sien fit un barrage
    A l'horizon de ma folie
    Il a fallu qu'elle me quitte
    Après m'avoir dit grand merci
    Et je l'ai vue toute petite
    Partir gaiement vers mon oubli
    ".
     
    Mira :

  • TOY STORY de Lee Unkrich **

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    Andy l'heureux propriétaire des jouets Buzz et Woody (on ne présente plus je suppose) a beaucoup grandi et part dans quelques jours pour l'université. L'heure arrive donc où Andy doit débarrasser sa chambre des encombrants. Trois solutions pour faire sont tri : le carton pour l'université, le carton pour le grenier ou le sac poubelle. A la suite d'une fausse manip, le sac de jouets se retrouve à la benne à ordures puis dans une garderie "SunnySunshine". Si la plupart des jouets, abandonnés depuis des années par Andy devenu trop grand, sont ravis de découvrir qu'ils vont de nouveau retrouver leur raison d'être : jouer, Woody toujours fidèle à Andy ne veut absolument pas l'abandonner. D'abord seul, ses autres compagnons le rejoindront rapidement dans ses aventures pour regagner la maison, dès qu'ils se seront aperçus que les moutards de la garderie sont d'affreux morveux qui hurlent, bavent, détruisent et qui les maltraitent. Ajoutons à cela que les jouets de la garderie sont dirigés par Lotso un nounours rose qui sent la fraise qui se montre d'abord accueillant et révèle rapidement sa véritable nature de despote.

    Plein d'aventures donc, et de nouveaux personnages dont Barbie et Ken, respectivement doublés en français par Frédérique Bel et Benoît Magimel, un régal. Tout est parfait, un scenario bourré de rebondissements et d'imprévus, de la rigolade, de l'émotion à revendre, des personnages aux expressions plus qu'humaine. Le seul reproche est la durée du film qui gagnerait à être raccourci d'un bon quart d'heure... quelques "démontages" de Monsieur Patate auraient fait l'affaire. Difficile de bouder son plaisir quand même.

    Je ne l'ai su qu'après avoir vu le film, mais si vous ne l'avez pas encore vu, vous pouvez toujours vous amuser à retrouver ceci :

    Dans le film se cachent :

    - 3 voitures de Cars (Flash McQueen, un tracteur, un camion de pompier),
    - une nouvelle voiture de Cars 2,
    - Sid, le méchant de Toy Story,
    - le logo de Newt, un projet Pixar abandonné
    - 1 carte postale de Carl et Ellie, le couple star de Là Haut,
    - un camion Pizza-Planet,
    - la raie du Monde de Nemo,
    - des piles Buyn N Large (la société au centre de Wall E),
    - Boo de Monstres et Cie,
    - un Totoro.

  • COPACABANA de Marc Fitoussi ***

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    Babou n'a jamais réussi à garder, ni un homme ni un boulot. Cela dit elle s'en moque éperdument. Ce qui la rend vraiment optimiste, ce sont ses rêves de voyages passés et à venir. Sa destination idéale ultime est le Brésil et entendre un air de samba la met en joie. La seule chose qui la chagrine un peu et qu'elle confie à son seul ami, Patrice, dans la même galère sociale qu'elle, c'est que sa fille de 22 ans Esmeralda jadis si complice, s'éloigne d'elle. Le jour où Esmeralda lui annonce qu'elle va se marier et que sa présence au mariage n'est pas souhaitée pour ne pas lui faire honte, Babou est profondément peinée. Elle décide alors de prouver à sa fille qu'elle est capable de trouver un travail qui lui permettra de lui offrir un beau cadeau. Babou trouve donc un poste de vendeuse d'appartements en multi propriété sur la côte belge en plein hiver...
     
    Plein de choses dans ce film résolument optimiste, entre drame et comédie sociale. Pour Babou, quitter les briques rouges de Tourcoing pour la mer du Nord ne pose aucun problème. Galérer ici ou là, pour elle c'est pareil puisque son paradis c'est le Brésil. Pour moi, c'est l'occasion une fois encore de constater que le plat pays et la mer qui va avec me font toujours le même effet électrisant. Surtout cette plage là précisément, encore plus mystérieuse et mélancolique l'hiver, désertée de ces touristes, avec ses couleurs qui varient parfois d'un instant à l'autre... Mais revenons à Babou qui va faire l'ingrate expérience des "commerciaux" de l'immobilier. D'autant plus difficilement qu'elle sera chargée au début de "rabattre" les clients vers les vendeurs qui pourront concrétiser les ventes. Elle fera aussi la découverte de ses chefaillons impitoyables, de collègues distantes et envieuses parce que soucieuses de garder leurs postes. Elle croisera la route d'un gentil ouvrier flamand mais trop romantique pour elle, comprendra les raisons de sa fille, ses craintes en l'avenir mais sans jamais se détourner de son bel enthousiasme, de sa soif d'évasion et de liberté.
    Le plus grand bonheur pour moi est de retrouver grâce à ce film une actrice que j'avais tant aimée et qui m'avait bien déçue ces dernières années avec des rôles qui sonnaient faux de femme rigides, dures, autoritaires... Ici, elle est Babou sorte de marginale un peu anar, un peu vulgaire, grande gueule avec un grand coeur. Drôle, généreuse, maternelle, un peu cruelle aussi, elle nous arrache des rires, des sourires et des larmes comme rarement depuis longtemps.
    La scène où elle souffle à son futur gendre au téléphone ce qu'il doit dire à sa fille pour la récupérer, est un grand moment de ce qu'une grande actrice peut offrir au cinéma je trouve.

  • QUESTIONE DI CUORE de Francesca Archibugi ***

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    Angelo est carrossier à Rome où il retape de vieilles voitures de collection. Il vit avec sa femme enceinte et ses deux enfants. Alberto est un scénariste à succès en panne d'inspiration et de sentiments. Rien n'aurait dû faire que les deux hommes se rencontrent. Mais alors qu'ils sont tous les deux victimes d'un infarctus le même soir, c'est au cours de leur séjour au service de réanimation que leur amitié va s'ébaucher et résister à leur sortie de l'hôpital. Atteints du même mal, hantés par la même frayeur de récidive ou d'aggravation, les deux hommes réagissent chacun à leur manière. Alberto en étourdissant les autres et lui-même de paroles et d'humour, Angelo en feignant d'aller bien et en cachant la vérité à son entourage.
    Lorsqu'une infirmière ouvre le rideau qui les sépare dans la salle de réanimation, les premiers mots d'Alberto à Angelo sont : "qu'est-ce que tu es beau !". Et effectivement, l'acteur Kim Rossi Stuart, malgré sa pâleur de plus en plus cadavérique à mesure que le film avance, est d'une beauté à tomber. D'ailleurs, je ne m'en relève pas. J'avoue que c'est d'abord pour lui que je suis allée voir ce film sans savoir de quoi il retournait. Mais "question de coeur", ça ne pouvait que me "parler". Et effectivement, le mélo de l'été, le voilà. Pas beaucoup de choses à en dire puisque le film est assez prévisible mais au moins les acteurs au travail ici font du bon boulot et c'est déjà beaucoup. Et puis j'aimerais tellement que Kim Rossi Stuart soit un peu plus présent sur les écrans. Je ne me souviens pas l'avoir revu depuis "Romanzo Criminale" un de mes coups de coeur de 2006, et son premier et jusque là seul film en tant que réalisateur, le très beau et poignant "Libero" où il se donnait le rôle pas très gratifiant du père colérique et injuste.
    Ici, en plus d'être toujours aussi beau, il démontre qu'il peut être autre chose qu'un beau gosse, un méchant, un mafieux mais qu'il a aussi un vrai sens comique. Oui, on rit aussi dans cette histoire de mort annoncée.
    Le film perd un peu de crédibilité lorsqu'on comprend qu'Angelo tente en quelque sorte de préparer son départ et de se faire remplacer auprès de sa femme et ses enfants par Alberto, "que vont-ils devenir sans moi" pense t'il. Mais la façon de parler de la maladie, d'essayer de continuer à vivre malgré l'angoisse et les constants rappels à l'ordre de ce coeur qui faiblit, de tenter d'en rire malgré les inquiétudes est plutôt bien vue. De quelque côté qu'on se trouve de la maladie, peut-on se préparer à mourir ? A vivre un deuil ?

  • MA SEMAINE AU CINEMA

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  • L'AUTRE MONDE de Gilles Marchand **

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    Gaspard a une petite amie, Marion et deux amis dont un très très relou, Ludo, au secours, des boulets pas drôles tels que toi j'extermine, et Yann. Ils passent leurs vacances dans le sud de la France entre les séances à la plage, le boulot d'été de Marion et les blagues assommantes et vulgaires de Ludo... Lorsque Gaspard et Marion trouvent un téléphone portable, ils poussent la curiosité jusqu'à lire les messages et retrouver la propriétaire, non pour lui rendre le portable, mais pour la suivre. Il s'agit d'Audrey, énigmatique jeune femme sombre et belle. Pendant que Marion travaille au péage de l'autoroute, Gaspard s'inscrit sur le même jeu en réseau qu'Audrey : "Black hole". Il la retrouve sous le pseudo de Sam et se crée lui aussi un avatar : Gordon. La vie de tous va s'en trouver très perturbée...
    Il y a de bonnes choses et de moins bonnes. Ce qui m'a énormément gênée dès le début c'est la façon dont Gaspard retrouve Audrey alors qu'il l'a perdue dans des circonstances que je ne peux révéler. Il est évident que la vie est faite de hasards mais une telle coïncidence scénaristique n'est pas cousue de fil blanc mais avec des câbles de marine ! Par ailleurs si Grégoire Leprince-Ringuet grandit mieux que bien (il ressemble de plus en plus à Edward Norton) et est capable de tenir solidement un premier rôle, si Pauline Etienne (une des jeunes révélations de 2010) est parfaite, je n'en dirai pas de même de Louise Bourgoin qui une fois de plus, ne m'a pas convaincue du tout. Censée être une femme fatale qui souffre et manipule, elle manque totalement du plus élémentaire mystère. Un maquillage outrancié charbonneux, une tignasse platine, une chute de reins irréprochable décorée d'un élégant et chicissime tatouage "Heaven" juste au dessus de la raie des fesses... ne me suffisent pas pour incarner un fantasme féminin.
    Le suspens est bien mené et les incursions dans l'univers virtuel du jeu sont vraiment intrigantes au point que dès qu'on le quitte on n'a qu'une envie, y retourner. Pour accéder à une apaisante "plage noire" il faut se suicider. Sam/Audrey impose d'ailleurs aux garçons qu'elle séduit de les y rejoindre. Mais j'aurais aimé que l'addiction aux jeux et ses conséquences et dommages collatéraux sur la vie réelle soient davantage creusés.
    Mais de quoi s'agit-il justement ? D'un film qui évoque et dénonce (ce dont le réalisateur se défend farouchement) les dérives de ces addictions à un monde virtuel ? D'un film noir avec manipulateurs et manipulés ? D'inceste ? De l'entrée dans le monde adulte par des voies dangereuses ? Trop de pistes explorées dont peu aboutissent et surtout une absence totale d'émotion.

  • TWILIGHT Chapitre 3 : HESITATION de David Slade **

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    Eh non, vous ne rêvez pas (attendez mercredi et l'"Inception" pour ça...) et si les deux premiers épisodes avaient eu sur moi l'effet d'une purge, ce troisième volet des més-aventures d'Edward et Bella ne m'a pas déplu. Est-ce l'effet de la chaleur, le fait que j'ai pu constater qu'en dehors de Twilight, Robert Pattinson pouvait faire l'acteur, les quelques traits d'humour qui parcourent l'épisode ou autre chose encore, toujours est-il que pour la première fois, je ne me suis pas ennuyée pendant un chapitre de la saga ?
    Pourtant les décors et les couleurs sont toujours aussi moches (sauf ceux de la ville de Seatle souvent plongée  dans la nuit et  aux prises avec d'étranges disparitions) surtout lorsqu'il s'agit des combats dans une espèce de clairière herbeuse, les effets spéciaux toujours aussi minables et l'héroïne Bella toujours aussi fade, insignifiante et qui continue d'annoner son texte en bégayant. Alors à quoi cela tient-il vraiment, je n'en sais rien mais les faits sont là !
    De quoi est-il question ? Victoria une magnifique vampirette rousse pleine de haine contre Edward qui a tué son chéri entend bien se venger en tuant Bella. Pour ce faire, elle rassemble une armée de "nouveaux-nés" (des vampires fraîchement mordus) pour aller affronter la famille Cullen qui pour l'occasion enterre la hâche de guerre d'avec la famille de Loups de Jacob ! Il faut donc protéger Bella la moldue pas encore transformée en vampire mais totalement mordue d'Edward ! Oui, Bella a choisi de devenir vampire pour passer le reste de son éternité avec son Edward qui l'a demandée en mariage. Bella est très très chaude et se frotte sur son Ed qui reste de marbre car son éducation lui recommande de ne pas faire de boogie woogie avant le mariage. Du coup Bella qui grelotte et claque des dents par une nuit enneigée qu'elle passe dans une tente au sommet d'une montagne, se réchauffe avec son Jacob de loup beaucoup plus thermotactyle comme garçon !!! C'est moche parce qu'Ed assiste à la scène. Il maîtrise sa peine et sa jalousie car il est total mainstream tolérant comme garçon, mais cette fille est plus girouette qu'une ado en pleine révolution hormonale.
    Cela reste encore pour moi la grande énigme du film d'ailleurs. Comment deux chouettes types comme l'enfariné et le musclor qui rêvent en fait d'être potes et d'appporter la paix sur la terre, peuvent-ils se battre pour une nana aussi terne et ennuyeuse que Bella ? La suite au prochain numéro. J'y serai.