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cinéma - Page 298

  • L’œil du mal de D.J. Caruso **

    L'Oeil du mal - Shia LaBeoufL'Oeil du mal - Shia LaBeouf et Michelle Monaghan

    Une exécution avec dommages collatéraux minimes (entendez : pas trop de morts innocents…) programmée par le Pentagone et censée éliminer un Ben Laden (ou assimilé) tourne mal. Le grand computador Big Brother-is-watching-you se met à bugger et « active » un brave citoyen lambda (pas tant que ça finalement mais avec trauma familial) et une brave citoyenne oméga (avec moutard et trauma matrimonial) qui vont se rejoindre à l’insue de leur gré et devoir obéir à l’aveuglette à une voix mystérieuse et féminine sous peine d’élimination sommaire. La voix les conduit au bout d’une aventure périlleuse et gouvernementale pas piquée des hannetons.

    Vous suivez ? Non, c’est sans importance. Ça commence pied au plancher, ça ne faiblit pas une seconde, ça n’offre pas le moindre commencement de réflexion, ça vous rince le cerveau et… shame shame shame, ça fait un bien fou ! Jerry et Rachel les deux « plus communs des mortels tu meurs » n’ont pas le choix et doivent se transformer en moins de temps qu’il n’en faut à un portable pour sonner en wonder man et wonder woman et bien sûr s’associer (et plus dès qu’affinités) pour réussir la mission : en gros, sauvez le monde ou mieux encore, le Président des Tas Unis. Et ça ne leur pose aucun problème de sauter d’un toit, courir devant un métro lancé au galop, s'éjecter d’une voiture qui se jette dans le fleuve, braquer un fourgon blindé, atterrir dans des poubelles, voyager dans la soute à bagages d'un avion, s'injecter un produit pour pas faire un arrêt cardiaque, menacer et tirer sur tout ce qui remue si besoin est… et j’en passe et des plus cascadantes, le tout sans que ça déplace une seule mèche du brushing impecc de madame. Waouh !

    Pourquoi c’est plus réussi que la plupart des films copiés/collés sur le même scénario ? J’en sais rien. Peut-être parce que ça se prend très au sérieux en nous démontrant que nous sommes épiés sur nos ordinateurs, nos téléphones et même quand on marche dans la rue. Un film avec caméras de surveillance partout même en plein désert, ça devrait foutre les chocottes. Pas du tout ! L’habitude qu’on a à être épiés certainement !

    Shia Labeouf (clone d’Olivier Besancenot (mon idole) et Edward Norton) s’acquitte comme un chef de son rôle de sauveur qui comprend tout avant le FBI et la CIA, sans bouger une oreille ou palpiter de la mâchoire. Mais le plus fascinant reste le visage de Michelle Monaghan. Attendez je vous la montre. C’est elle :

    L'Oeil du mal - Michelle Monaghan

     Quoi ? Son visage ne vous rappelle personne ? Et là ? :

  • Une fiancée pas comme les autres de Craig Gillespie **

    Une fiancée pas comme les autres - Ryan Gosling, Emily Mortimer et Paul SchneiderUne fiancée pas comme les autres - Ryan Gosling, Emily Mortimer et Paul Schneider

    Depuis que ses parents sont morts Lars vit seul dans le garage de la maison occupée par son frère Gus et sa femme Karin enceinte. Malgré son travail, l’affection de certains collègues et de sa famille, le jeune homme, renfermé et taciturne, refuse tout contact. Un jour, à la grande joie de tous, Lars annonce qu’il va leur présenter Bianca, une jeune femme qu’il a rencontrée par Internet. Mi-danoise, mi-brésilienne, timide, élevée par des nonnes Bianca se déplace en fauteuil roulant, ce qui n’est pas sa plus étrange particularité : elle a été livrée dans une grande boîte et elle est en plastique.

    Le moment de stupeur passé et face au bonheur soudain de Lars, son frère et sa belle-sœur réunissent le village, consultent une femme médecin/psy. Tous sans exception décident d’entrer dans le délire du jeune homme et considérer Bianca comme réelle, l’intégrer dans la communauté de ce petit village enneigé perdu au milieu du Midwest et l’admettre parmi eux.

    Tant de bonté, de gentillesse, de sourires, de compréhension et de générosité réclament un minimum d’adaptation. Mais dès lors qu’on accepte de considérer qu’on est à « Oui-Oui Land », on peut prendre un plaisir fou à voir ce film définitivement bienveillant et chaleureux. Malgré l’attente légèrement teintée d’aingoisse du méchant qui va surgir et faire basculer tout cela dans l’horreur, ce moment n’arrive jamais et voir Lars s’épanouir au contact de Bianca et de sa psy (délicate Patricia Clarkson) est vraiment plaisant. Bianca la poupée n’est pas comme la « Monique » (film raté) d’Albert Dupontel un objet sexuel, mais un être idéal, bon et généreux qui… hum, hum, crée du lien social et permet aux autres de se découvrir ou de se révéler meilleurs. Dommage que le film manque (entre autre) de clarté sur les relations que Lars entretient avec les uns et les autres avant l'arrivée de Bianca. Cela nous aurait permis de mieux comprendre l'élan de solidarité unanime de tout un village !

    C’est drôle, c’est tendre et Ryan Gosling, gentil neuneu, épaissi, braguette ouverte, moustache de beauf, cheveux gras et pulls inommables ne parvient pas à faire oublier « Halph Nelson » mais prouve au contraire quel merveilleux acteur il est. Et puis si vous voulez le voir jouer au bowling, il faut courir voir cette fiancée pas comme les autres…

    Une fiancée pas comme les autres - Ryan Gosling

  • Louise.Michel de Gustave Kervern et Benoît Delépine ***

    Louise-Michel - Yolande MoreauLouise-Michel

    Le patron d’une usine offre à ses ouvrières un cadeau qui les surprend : une blouse neuve. Le lendemain, lorsqu’elles entrent dans l’atelier, tout a disparu. Indemnisées une misère, elles décident, poussées par Louise, de mettre leurs maigres indemnités de licenciement en commun pour engager un tueur et buter le patron. Louise rencontre par hasard Michel, petit malfrat minable qu’elle présente comme l’assassin de JFK… mais il ne faut pas trop en parler.

    Les auteurs examinent les conséquences de la crise et de la délocalisation sauvage sur les « petites » gens qui comprennent parfaitement que ce sont toujours eux les relégués dont on se débarrasse avec une poignée d’euros. Hélas pour les victimes, elles se trompent constamment de cîble. Difficile de savoir qui est réellement le patron : celui qui dirige l’usine, les actionnaires, la grande compagnie invisible masquée derrière une boîte à lettres dans un paradis fical ?

    Le ton libertaire et amoral est servi ici par un humour très noir porté par un duo de bras cassés néanmoins prêt à aller jusqu’au bout du contrat. Peut-on rire de tout ? Oui répondent sans hésiter les réalisateurs qui vont jusqu’à faire utiliser des malades en phase terminale pour effectuer la salle besogne ! Au hasard de ce road movie assassin on croise également Benoît Poelvoorde qui reconstitue dans son jardin l’attentat du 11 septembre… ce qui n’est évidemment pas le moins hilarant de ce film totalement barré qui ne fait pas dans la dentelle. Kervern et Delépine peuvent incontestablement remercier Yolande Moreau à la présence toujours aussi saisissante et Louli Banners veule et attendrissant qui prêtent leur génie à cette farce où l’un et l’autre doivent égalementi jouer avec une identité sexuelle quelque peu malmenée. Difficile de les dissocier tant leur talent, leur ingénuosité, leur poésie extravagante, leur loufoquerie énorme sont en harmonie.

    J’accorde néanmoins un bonus à la grande Yolande Moreau plus massive, inquiétante et implacable que jamais. Cette actrice est un momument sans cesse surprenant.

    Ajoutez encore à cela une bande-son top niveau, quelques corons aux briques rouges, un accent belgo/picard et moi, je suis aux anges !

  • Australia de Baz Luhrmann °°°

    Australia - Hugh JackmanAustralia - Nicole Kidman

    Sarah Ashley (Boss ou Lady pour les intimes très proches) est une pimbêche anglaise qui marche avec un manche à balai en guise de colonne vertébrale. Son mari, qui la trompe, elle en est sûre, possède un domaine en Australie, « Faraway Downs » qu’il s’appelle (le domaine, pas le mari) où il élève du bétail fougueux ou un truc comme ça. La miss le rejoint, le mari se fait assassiner et du coup vla ti pas qu’elle doit emmener 1 500 têtes de bétails de là à là en passant par là. Elle engage Drover, que dis-je,  LE Drover, THE, pour emmener les bêtacornes aidée d’un enfant (qu’elle va adopter, mais c’est pas simple), d’un ivrogne, d’une femme et d’un autre (je ne sais plus qui, de toute façon il va crever dans d’atroces souffrances). Amour, aventures et exotisme ??? Mon œil !

    Et moi qui pensais voir l’  « Out of in the wind in Australia » du troisième millénaire !!! Ce film devait être une splendeur, c’est un navet d’une puissance incommensurable de la première à l’ultime seconde. Vous allez me dire : et les paysages alors, t’en fais quoi des paysages ? Oui bon ben ce sont des paysages et si on me disait, à moi qui ne suis jamais allée plus loin que Leffrincoucke que c’est le Colorado ou le Nevada, j’opinerais du chef comme Oui-Oui. Parce que bon des déserts et des canyons, j’en ai déjà vus, je suis pas née du dernier John Ford quand même ! Sans compter que parfois le Baz abuse parce que son port de Darwyn qu’il nous montre environ 28 fois, c’est tout juste si on ne voit pas la silhouette des acteurs qui se profilent sur un fond bleu. Lamentable les effets spéciaux !

    Sinon y’a le rouge vif façon incendie d’Atlanta, le ocre/jaune style Kenya et si le film est si long : 2 H 40 interminablement poussives et sans grand intérêt c’est parce que tout le monde se déplace au ralenti avec les cheveux qui font comme ça parce que je le vaux bien. Ça commence mal tout de suite, une petite voix qui se veut enfantine nous raconte l’histoire et nous la racontera tout du long, c’est-à-dire qu’elle commentera constamment ce qu’on voit sur l’écran au cazou on aurait trop forcé sur la bière australienne (apparemment ils boivent la bière directement au litre là-bas). Rapidement on fera connaissance avec le moutard en question qui s’appelle Nullah et qui l’est comme son nom l’indique. Il n’est ni noir ni blanc, bien au contraire, c’est un sang mêlé ce qui est mal vu à l’époque (on est dans les années 40). C’est donc un petit sauvage et dans la vraie vie il s’appelle Brandon ce qui est une preuve supplémentaire… Il a le regard fixe des enfants singes savants, des cheveux et plein de dents de lapin dans la bouche qui le font ressembler à Bugs Bunny. Bon je ne vous en dis pas plus, tellement ce gosse m’a agacée que même quand on le voit plus, on l’entend. A un moment je suis même allée voir derrière l’écran (et oui, je crois toujours à la magie du cinéma moi) s’il n’y était pas et je lui aurais foutu la déculottée du siècle ; mais il n’y était pas ! Dommage pour moi je me serais bien défoulée.

    Je peux vous parler des dialogues. Ça doit être de l’art abstrait, et je suis totalement hermétique face à l’art contemporain. C’est comme ça, les machins intellos j’capte pas. Par exemple, quand il pleut, Le Drover dit « oh, il pleut ! ». Quand le Drover est là, Sarah dit « Oh tu es là !». Et parfois, on entend des trucs encore plus énigmatiques dans la bouche de la têtabaffes comme : « je t’ai chanté comme pour moi ! » ou « sacrebleu » et puis tout ça. Pourquoi pas "tu n'as rien vu à Hiroshima" tant qu'on y est !

    Question casting, sacrebleu en effet, mais bizarrement et contrairement à ce que j’ai lu de ci de là cahin-caha, c’est Hugh Jackman qui s’en tire le moins mal, même s’il murmure à l’oreille des chevaux et qu’il se lave les cheveux torse nu (mamma mia, le torse nu d’Hugh Jackman !!!!) et au ralenti, il n’est pas Robert Redford ou Clark Gable mais il a un petit côté Clint Eastwood qui ne me déplaît pas. Lui et Sarah vont s'aimer pratiquement au premier regard. Il lui fera le coup du faux départ puis reviendra quand la saison des pluies s'achève et tralala.

    Le mutchachu, c’est bon, j’ai fait le tour de la question, on n’en entendra plus parler. David Wenham fait son méchant comme d’hab’ et Bryan Brown aussi (dommage pour les deux, je les adore mais bon, ils ont le fond mauvais, c’est ainsi !).

    Ah oui, il y a aussi un vieux débris aborigène qui fait son malin en proférant des incantations absconses en se tenant sur une patte comme un flamand. Il est gavant, c’est rien de le dire. Les Raymond la science qui savent tout sur tout ça m’a toujours fait chier !

    Et sinon, il y a Nicole qui a deux pneus à la place de son ex fine bouche et arbore les coiffures les plus amochisantes d’une carrière ! Exceptée son incomparable taille fine et sa silhouette parfaite, son teint pâle, ses yeux rougis et son sourire gingival ne font pas merveille ici. Je comprends néanmoins pourquoi elle croit tenir le rôle de sa vie. C’est en effet son plus mauvais. Son débarquement en Australie copié sur celui grande classe de Meryl Streep dans « Out of Africa » est d’une laideur à pleurer de honte pour elle. Elle est d’un ridicule achevé qui ne se démentira jamais tout au long du film. Elle trottine d’abord comme une souris en poussant des petits cris méprisants face à tout ce qu’elle croise. Son premier quart d’heure censé sans doute être d’un comique irrésistible met mal à l’aise tant ce comique lui sied mal et la rend grotesque. Puis, en moins de temps qu’il ne faut pour dire « Kangourou grillé », de perruche prétentieuse elle se transforme en défenseuse de la cause aborigène et surtout des enfants livrés à un sort pas enviable quand ils sont des sangs mêlés. Les australiens sont des gros racistes, ils se font bombarder par les japonais, tout est détruit, on croit que le Nullos est mort, la Sarah aussi, le Drover pleure… Huit fois j’ai cru que c’était fini et à un moment ça l’était vraiment, et j’étais anéantie. Même la musique est atroce. Je ne sais si c'est son âme d'adulte ou son âme de cinéphile qu'il fallait laisser au vestiaire, en tout cas avec tout ce sirop gluant à la guimauve sucrée, je suis pas en pleine forme pour attaquer le Chapon farci !!!

  • LOST IN LOVE

    Vous savez (ou pas) que cette période est creuse "Sur la route..." côté films... non pas que peu de films sortent mais que simplement ces deux festives weeks me tiennent (hélas) éloignée des salles. Allez donc au cinéma pour moi. Et pour que vous ne repartiez pas bredouilles et déçus lorsque vous passez par ici, je vous laisse un petit jeu facile comme tout.

    Ces cinq jeunes femmes n'ont pas de chance... Non seulement mes photos sont floues mais en plus, elles ont perdu leur fiancé !

    Ces charmants garçons se prénomment Hugo, Jan, Jean-Paul, Charlie, Leonard ou Alain.

    Il vous suffit de reconstituer les couples (qui est avec qui ? Le nom des acteurs et trices) et de trouver le titre du film. Simple non ?

    I -

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    Rose attend Chalie (Katharine Hepburn/Humphrey Bogart) dans "Africa Queen"
     
    II
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    C'est Sandra qui attend Léonard (Vanessa Visham/Joaquim Phoenix) dans "Two lovers" de James Gray
    III
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    Ariane attend Hugo (Sophie Marceau/Dany Boon) "De l'autre côté du lit"
    IV
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    C'est Marianne qui attend Jean-Paul (Romy Schneider/Alain Delon) dans "La piscine"
      
    V
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    C'est Marion qui attend Alain (Cécile de France/Gérard Depardieu) dans "Quand j'étais chanteur" de Xavier Giannoli
     
    VI
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    C'est bien Bess qui attend Jan (Emily Watson/Stellan Skarsgard) dans "Breaking the waves"... Poulala ce film !
  • Le bon, la brute et le cinglé de Kim Jee-Woon ***

    Le Bon, la brute et le cingléLe Bon, la brute et le cingléLe Bon, la brute et le cinglé

    Trois baroudeurs solitaires et coréens se courent après en Mandchourie pour récupérer ou garder une carte aux trésors appartenant à un Japonais. On trouve le Cinglé, excité de la gâchette pas bien malin, la Brute tueur à gages sans pitié et le Bon, pas si bon que ça évidemment et chasseur de primes de son état.

    Si ça ne vous rappelle rien, je ne peux rien pour vous !

    Le « Bittersweetlife » du même Kim m’avait déjà particulièrement emballée et aussi (je l’avoue) la découverte de son magnifique (et très bon) acteur Lee Byund-Hun qui compose ici une bien belle brute, cruelle et élégante. J’avais déjà à l’époque évoqué les références à Quentin Tarantino et Sergio Leone mais ici il s’agit bel et bien du premier western spaghetti asiatique revendiqué haut et fort et par ailleurs d’un superbe hommage au cinéma et particulièrement au film indépassable de Sergio Leone.

    Kim Jee-Woon n’essaie pas de faire mieux, il fait différent avec des nuances tarantinesques (ne serait-ce que dans la musique et l’absurdité) non négligeables. S’il est possible de regretter quelques longueurs ici et là, on ne peut nier que les trois morceaux de bravoure, trois longues scènes tout simplement extraordinaires emportent le tout vers des sommets cultissimes : la scène d’ouverture d’attaque du train drôle et euphorisante, celle du « marché fantôme » belle et (faussement) brouillonne et la poursuite finale dans le désert où les bons, les méchants, les tueurs, les soldats, les tanks, les motos et les chevaux se dézinguent dans un joyeux fatras outrancier.

    Tout est too much dans ce film pour un plaisir total et frénétique qui donne parfois envie de taper dans les mains. Les paysages naturels sont splendides et grandioses, les décors somptueux, les costumes magnifiques, les cascades chorégraphiées « à la coréenne » électrisantes, les dialogues absurdes et la musique décalée complètement vivifiante.

    Evidemment cela se termine au milieu de nulle part où l’un de nos héros creuse pendant que l’autre tient le flingue… On ressort de la séance complètement rétamé mais ravi.

  • Les plages d’Agnès d’Agnès Varda ****

    Les Plages d'Agnès - Agnès VardaLes Plages d'Agnès - Agnès Varda

    Ces plages sont celles qui sont à l’intérieur d’Agnès Varda. Et ça commence sur une plage du Nord, de celles balayées par les vents qui changent de couleurs toutes les demi-heures. Sublimes forcément. De sa voix au délicieux accent belge, Agnès Varda nous annonce que « si on ouvrait des gens, on trouverait des paysages ; si on m’ouvrait moi, on trouverait des plages ». Et c’est en parcourant les plages qu’elle a foulées, pieds nus souvent, qu’elle nous raconte sa vie. Ce film est l’histoire d’une petite vieille rondelette et bavarde comme elle le dit d’elle-même. Agnès Varda a 80 ans et elle ressemble à un petit lutin facétieux, doux, cordial et chaleureux. Ce voyage qu’elle commente de bout en bout, cette espèce d’auto-portrait, ni film ni documentaire mais les deux à la fois, n’est jamais nombriliste car ce qui intéresse Agnès Varda, ce sont les autres et elle le prouve.

    Comment vous dire pour que vous y couriez en masse ? Qu’il n’est pas nécessaire d’avoir vu tous ses films, ni même d’en avoir vu un seul car Agnès explique, commente et l’on plonge avec elle dans ses souvenirs (« je me souviens tant que je suis en vie »), au plus profond de l’intimité sans jamais se sentir de trop. C’est un partage, un cadeau drôle, bouillonnant, généreux, émouvant et surtout intensément passionnant. Ces deux heures passent à une vitesse phénoménale et l’on parcourt évidemment plus de 50 ans de cinéma en compagnie de cette marginale inclassable qui réalise ici un film hors du commun comme jamais je n’en ai vu.

    Dès la scène d’ouverture où elle installe sur la plage des miroirs dans lequel se reflètent d’autres miroirs à l’infini, il faut le voir pour le croire, c’est unique et dans ces premiers plans mystérieux et enchanteurs semblent résider toute la magie du cinéma. Jusqu’à la fin, elle surprendra par des plans, des idées qui révèlent une imagination débridée, libre, d’une intelligence et d’une maîtrise folles. Maîtrise de son art qu’elle adapte aux aléas d’une caméra qui continue de tourner ou de la météo. Tout ici est d’une profondeur et d’une humilité remarquables comme cette petite bonne femme engagée qui fit partie des « 340 salopes », féministe, humaniste, passionnée qui porte toujours un regard aiguisé sur le monde qui l’entoure.

    Elle nous présente sa famille, ses enfants, ses petits-enfants qu’elle craint de ne pas connaître mais vers qui elle va, toujours. Et surtout, elle parle de son amour de et pour toujours « le plus chéri des morts », Jacques Demy qu’elle a accompagné jusqu’au bout mais qui l’a laissée seule, désemparée, inconsolable. Quand elle parle de « lui », elle est bouleversante.

    En sortant de la salle j’ai vraiment eu l’impression d’avoir vu un grand film et surtout d’avoir rencontré une personne extraordinaire. C’est rare.

  • LARGO WINCH de Jérôme Salle °

     

    largo winch,cinéma

    A la mort de son père adoptif (assassiné), Largo, fils caché du milliardaire se retrouve à la tête de l’Empire W. Se sentant victime d’un complot visant à l’écarter, Largo veut montrer de quel bois il se chauffe et également trouver les coupables de la mort de son père.

    Ça commence plutôt bien et je me suis même surprise à me dire dans mon for intérieur et à penser in petto : « waoh, c’est beau, qu’on dirait de la BD dis donc ». Quand je me parle à moi-même, je fais pas dans la dentelle t’vois. Et je peux pas dire le contraire, car beau, ça l’est, à peu près jusqu’à la fin. Parce qu’on fait un grand tour du monde de cartes postales ou presque et que même quand on n’a rien lu sur le film avant d’aller le voir, on se dit « tiens tel acteur, telle actrice !». .

    Ouah Miki Manojlovic, je l’adore cet acteur. Il cause bien français et en plus, il joue super bien. Mais surtout j’adore son accent.

    Ouah, Gilbert Melki !!! Mais... c’est quoi cette balafre sur sa joue gauche ??? Et puis il fume trop Gilbert, faut qu’il arrête.

    Ouah, Mélanie Thierry, ça lui va pas les cheveux courts, pis elle est moche sa perruque, on dirait du crin de cheval (pardon mon Dada), mais elle a toujours les yeux transparents, c’est joli mais ça sert à rien.

    Ouah Kristin Scott Thomas ! Qu’est-ce qu’elle est mince dis donc et puis elle s’est toute défripée depuis “Il y a longtemps…”.

    Et puis qui encore ? Je sais pas, y’en a des que je connais pas. Ah si, y’a Nicolas Vaude, c’est celui qui fait le majordome Gauthier. Je l’aime bien. C’est lui le mieux dans le film.

    Ah oui aussi, y’a Anne Consigny. Rolala la pauvre, un jour elle va sûrement se trancher les veines en direct. Elle transpire la déprime cette fille !

    Quand Tomer Sisley arrive pour la première fois, il est tout nu… Mais non, bande de folles obsédées, que le haut, pas le bas. On se dit, le Tomer il a dû pousser de la fonte. Y’a plus de muscles que de gras si tu vois ce que je veux dire. A part ça, je crois qu’on tient notre Keanu local !!!

    Bon oui, je l’avoue maintenant, je me suis ennuyée cent sous de l’heure. J’ai tripoté mes cheveux, je me suis arrachée les fourches (des cheveux !), je me suis massé les cervicales, j’ai regardé mon nouveau portable tout neuf (celui-là, il fait photo, mail et tout le toutim…) et au bout de la quarante huitième découverte du vingt-quatrième agent double ou triple, de la quatre vingt douzième trahison… j’ai lâché prise, en me disant « je m’ennuie, mais qu’est-ce que je m’ennuie !!! ».

    Tomer, il a de la chance, il est mimi tout plein et il a une jolie voix douce comme j’aime bien, le genre qui s’énerve jamais (comme mon Jules) et puis il a des prénoms vachement chicos aussi bien dans la vie que dans le cinéma : Largo c’est beau…  moi je trouve… mais sinon question personnage et interprétation, il lui manque les deux choses essentielles pour ce genre de rôle : le charme et l’humour !!!

    GRRRRRRRRRRRR !

  • Jouons un peu !

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    Et c'est parce que je m'absente un peu, très peu, trop peu que je te laisse une devinette pour ne pas que tu t'ennuies lorsque tu passeras sur cette route !
    J'ai égaré la dernière photo... Qui est-ce ?
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    VOICI L'HOMME EN QUESTION QUI SE DEVOILE DE PLUS EN PLUS... !
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    AND THE WINNER IS : MON DADA (qui s'est mise à penser d'un coup...)