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Sur la Route du Cinéma - Page 288

  • QUARTET de Dustin Hoffman *

    Quartet : affiche

    Dans cette maison de retraite grand luxe, Beecham House, les pensionnaires sont tous d'anciens musiciens et chanteurs d'opéra qui ont jadis connu leur heure de gloire. Comme chaque année, un gala de fin d'année est proposé à de généreux donateurs qui permettent ainsi à l'illustre maison d'éviter la fermeture. Chacun doit y aller de sa chansonnette ou de son concerto ! Reginald, Cissy et Wilfred voient débarquer avec surprise le quatrième membre de leur ancien quatuor, Jean... celle dont l'ego surdimensionné et toujours d'actualité avait mis en péril les amitiés et les amours du groupe.
    La grande question est de savoir si oui ou non Jean acceptera de remonter sur scène pour ce gala. Le suspense est total et entier vous imaginez bien.

    J'attendais un peu plus de cette comédie du troisième voire quatrième âge ! Mais il faut bien l'avouer c'est mauvais, naïf, paresseux pour ne pas dire ennuyeux, sans grand intérêt et Dustin Hoffman aurait pu s'abstenir ! Toute cette tendresse, toute cette joyeuseté sonnent faux et creux et n'émeuvent jamais. Et puis, c'est bien beau de vouloir mettre en vedette des personnages qui frisent les 80 balais, encore faut-il y mettre un tantinet de réalisme ou alors faire le choix de les laisser en bonne santé ! Un personnage a été victime d'un AVC ? Il boitille à peine. Evidemment, on est pas obligé de se refaire une interprétation à la Anthony Hopkins dans Légendes d'Automne (allez à 1mn20, ça vaut l'jus !) mais quand même ! Une autre est atteinte d'un Alzheimer ! La maladie fait d'elle une petite dame tout à fait adorable et inoffensive qu'il suffit de rabrouer un peu pour la remettre sur les rails. Tout cela est très charmant et totalement surréaliste. Des scènes incongrues sans finesse tombent ça et là pour tenter de faire un lien "transgénérationnel" ! Ah la visite des djeunz et du rappeur et les analogies entre rap et opéra !!! Ah le discours lacrymo-larmoyant de la directrice de la maison de retraite ! Ah le cabotinage de Michael Gambon ! Et je ne dis rien du personnage absolument insupportable de Billy Connolly en vieillard priapique censé être drôle j'imagine.
    Il y a bien de ci de là quelques remarques sur le fait qu'à la vieillesse tout fout le camp, la peau, la forme, la voix... mais c'est tellement lourdingue et niaiseux qu'on frôle l'overdose de bons sentiments !

    Pourquoi une étoile me direz-vous ?

    La musique, sublime. Et puis surtout les oeillades de Tom Courtenay et Maggie Smith, tous les deux très classe, élégants, séduisants. Ils méritaient mieux que ce navet. Le reste est à jeter aux orties !

  • FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM POLICIER DE BEAUNE 2013 - LE PALMARES

    Arrivée du Jury etc...

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    Richard Anconina, Laurent Gérat, Pierre Jolivet, Jesaispasqui, Maya Sansa, Vahina Giocante, Pascale Arbillot.

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    Katie Bates.

    festival du film policier de beaune 2013

    Christophe Hondelatte.

    festival du film policier de beaune 2013

    La fille que je ne connais pas qui joue dans une série que tout le monde est fou d'elle.

    festival du film policier de beaune 2013

    Gustav Dvekjaer Giese et Oscar Dyekjaer Giese, les deux frangins de Northwest que j'aime d'amour désormais.

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    Le Grand Prix est attribué à DRUG WAR de Johnnie To

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    Le Prix Sang neuf a été remis à CALL GIRL de Mikael Marcimain

     

    Call Girl

     

    Le Prix de la critique est revenu à NORTHWEST, de Michael Noer (je suis ravie, c'est un de mes coups de coeur du Festival avec les deux frangins, à la scène comme à la ville... et qui ont mangé près de moi ce midi et que je leur ai dit tout le bien que je pensais d'eux)

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    Le Prix spécial Police a été décerné à HIJACKING de Tobias Lindholm

     

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    Le Prix du Jury a récompensé deux films ex-aequo : NEW WORLD du réalisateur coréen Park Hoon-jung et NORTHWEST

     

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  • FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM POLICIER DE BEAUNE 2013 - II

     L'affiche que l'on croise partout dans les rues :

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    Ce garçon ne le sait pas  mais je suis fan (et j'ai ENCORE oublié son nom). Il est traducteur et c'est fascinant sa traduction simultanée sans note, sans hésitation, sans erreur. PARFAIT !

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    NEW WORLD de Park Hoon Jeong ***(*)

    (Corée du Sud)

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    Suite au décès du patron de Gold Moon, le plus important syndicat du crime en Corée du Sud, une bataille de succession fait rage entre Jung Chung, le numéro 2 au sein de l’organisation, et Lee Joong-gu, le numéro 3. Afin de surveiller et de contrôler cette transition, la police met en place l’opération “New World” et fait appel pour cela à Lee Ja-sung, un officier infiltré depuis de nombreuses années dans le syndicat. Mais alors, à la police ou à l’organisation criminelle, à qui Lee Ja-sung doit-il finalement sa loyauté ? 

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    A gauche le réalisateur dont c'est très impressionnant, premier film et à droite le producteur. Le second nous rassure en souriant. Il ne faut pas que l'on s'inquiète, les coréens dans la vraie vie ne sont pas aussi cruels et sanguinaires que dans le film.

    Il faut reconnaître que dès la première image, gros plan sur le visage ensanglanté d'un homme qu'on torture, on sait qu'on est pas chez les enfants de choeur, même si les tortionnaires sont des play-boys en costumes. Ce film aurait pu s'appeler "L'infiltré" ou "Le Prince de Seoul" et il est fort probable que les films de chevet du réalisateur sont Infernal Affair  d'Andrew Lau et Alan Mak et Les Infiltrés de Martin Scorsese. Les références sont écrasantes mais Park Hoon Jeong parvient néanmoins à s'écarter de ses glorieux aînés et son film ample, magnifiquement réalisé et interprété maintient la tension pendant les 2 h 15. Le héros Lee Ja-sung est comme ses prédécesseurs Tony Leung ou Leonardo DiCaprio, infiltré depuis tant d'années qu'il ne sait parfois plus qui il est. Il supplie ses supérieurs de mettre fin à cette interminable mission qui le rend fou. Ses tourments font vraiment mal et le final inouï s'éloigne totalement de la fin attendue. 

    Le trio d'acteurs principaux Min Sik Choi (ex admirable Old Boy), Lee Jeong-Jae et Jeong-Min Hwang sont fascinants. Mais j'ai été particulièrement impressionnée par Jeong-Min Hwang (dans le rôle de l'infiltré) qui joue comme Christopher Walken... ce qui n'est pas rien.

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    A SINGLE SHOT de David M. Rosenthal *

    (Etats-unis, Royaume Uni, Canada)

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    Dans la lumière bleu pâle de l’aube, John Moon quitte son mobile home avec son chien et son fusil. Après s’être frayé un chemin à travers les montagnes boisées sans tenir compte du panneau y interdisant la chasse et la pêche, il vise un cerf, le rate puis tire à nouveau. Peu de temps après, il trouve une jeune femme agonisant dans la boue, avec, à ses côtés, une lettre et des liasses de billets. À partir de cet instant, John Moon, de chasseur, est alors devenu une proie...

    Alors là, je crois qu'il va me falloir une deuxième vision pour tenter de comprendre de quoi il s'agit. On sait que Sam Rockwell est capable de jouer les hommes des bois et tenir un film à lui tout seul. Il le prouve encore ici. Mais même ce grand acteur ne peut redonner de l'épaisseur à une histoire abracadabrantesque dont on ne comprend pas bien les tenants et aboutissants ! Où le réalisateur veut-il en venir à nous montrer cette galerie de types et de bonnes femmes bas du bulbe aussi antipathiques les uns que les autres ? Qu'est-ce que c'est que cette histoire de divorce ? Et qu'est-ce que Kelly Reilly toute proprette vient faire dans cette histoire de bouseux cradingues ?

    Pas compris.

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    Sur tapis rouge il y avait du lourd Frédéric Diefenthal très souriant avec une dame très naturelle :

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    Le Jury SANG NEUF : Didier Long, Barbara Cabrita, Stephane Foenkinos, Christophe Hondelatte (très content d'être là), Stéphane Rybojab.

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    Un beau gose pour les a-mateuses :

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    Demain j'espère pouvoir être de cette conversation. J'ai déjà des sueurs froides à l'idée de ne pas avoir de place... Je sais vous allez me dire "t'as qu'à y aller suffisamment tôt"... Je suis d'accord, sur le principe, c'est pas couillon, sauf que je vois un film à 14 h qui dure 2 h 20 et que la convers' est à 17 heures au Palais des Congrès.... pas du tout à côté des salles de cinéma ! Grosse, grosse angoisse !

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  • FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM POLICIER DE BEAUNE 2013 - I -

    Chers lecteurs bien aimés,

    Je suis bien arrivée à Beaune. La ville est toujours aussi belle. Les automobilistes s'arrêtent toujours pour vous laisser traverser (absolument inconcevable là où je vis...), les commerçants sont aimables...

    Tout était bien installé comme il faut pour le Festival. J'étais rassurée. Les salles sont toujours aussi rouges et belles, le personnel toujours aussi accueillant et j'enrage déjà car je ne vais pas pouvoir caser tous les films que je voudrais voir.

    FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM POLICIER DE BEAUNE 2013

    Je suis allée chercher mon accréditation au Bureau de Presse sans me perdre. Elle m'attendait.

    FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM POLICIER DE BEAUNE 2013

    Ce matin à l'aube 11 heures, je suis allée voir

    DRUG WAR de Johnny To ***

    (Chine)

    festival international du film policier de beaune 2013

    L’inspecteur chinois Zhang Lei sent bien que quelque chose ne tourne pas rond lorsqu’il fait la connaissance à l’hôpital de Timmy Choi, un homme originaire de Hong Kong et qui vient d’être admis à l’hôpital à la suite d’un accident de voiture. En effet, Timmy Choi travaille bien pour Li, le trafiquant de drogue notoirement connu. Afin de sauver sa peau, Timmy Choi accepte alors d’aider Zhang Lei à piéger Li en se faisant passer pour un acheteur potentiel intéressé…

    Du Johnnie To pur jus, frénétique, ironique et cruel avec courses poursuites, infiltrés, flics et voyous interchangeables. Un prologue scato en diable et un final en apothéose ou l'increvable héros se relève, se traîne, rampe, prêt à tout  et jusqu'au bout pour sauver sa peau. A noter l'incroyable numéro d'acteur de Louis Koo tantôt flic implacable, tantôt voyou bas de plafond.

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    Il faisait très beau et très bon. J'ai donc pu me sustenter en terrasse (seule puisque le Warrior est consigné.... d'ailleurs je note que le nombre de spectateurs atteints de bronchites est impressionnant... je crois que demain je vais porter un masque).

    festival international du film policier de beaune 2013

    Puis j'ai croisé Claude Lelouch :

    festival international du film policier de beaune 2013

    Et je suis allée voir un film paraguayen étonnant, incroyable :

    7 BOXES de Juan Carlos Maneglia et Tana Shcémbori ****

    (Paraguay)

    festival international du film policier de beaune 2013

    Au Paraguay de nos jours, Victor a dix-sept ans et survit comme il peut en effectuant quelques livraisons avec sa brouette, dans un marché couvert. Un vendredi soir, il accepte une proposition inhabituelle contre de l’argent : livrer sept boîtes – dont il ne sait rien du contenu – en échange de la moitié d’un billet de cent dollars. L’autre moitié du billet déchiré ne lui sera remise qu’après la mission terminée. Mais ce qui ne devait être qu’une simple livraison se transforme rapidement en course-poursuite haletante à laquelle Victor se trouve fatalement mêlé, mais dont il ignore tout…

    Le réalisateur pas mal du tout

    festival international du film policier de beaune 2013

    nous fait part de son bonheur d'avoir été sélectionné et, si j'ai bien compris d'avoir trouvé un distributeur en France. Il nous fait également cette révélation incroyable : son film est le 7ème film paragayen de toute l'histoire du Paraguay et du cinéma !!! Et ce film est formidable. Une véritable fantaisie inédite le parcourt.  C'est fou, burlesque, drôle, dramatique et ça fonce à 100 à l'heure jusqu'à un final assez inattendu. Des plans et des placements de caméra sont vraiment originaux. La musique est magnifique et les acteurs formidables. Un coup de coeur.

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    WELCOME TO THE PUNCH de Eran Creevy ***

    (Royaume Uni, Etats-Unis)

    festival international du film policier de beaune 2013

    L’ancien criminel Jacob Sternwood doit quitter sa planque en Islande et revenir à Londres pour aider son fils impliqué dans un casse qui a mal tourné. Un retour au pays qui donne une chance à l’inspecteur Max Lewinsky d’attraper enfin l’homme qu’il n’a cessé de poursuivre depuis trois ans. L’un face à l’autre, c’est une véritable conspiration qu’ils vont mettre à jour et qu’ensemble ils vont devoir déjouer pour rester en vie…

    La scène d'ouverture est magistrale. De beaux types masqués en costumes impeccables réussissent un casse et s'échappent en moto. Une course poursuite s'engage avec un flic tenace qui finira sur le carreau. Instantanément on est happé par l'impétuosité et le mouvement. Le réalisateur ne nous lâchera plus et réussira même avec virtuosité un coup de théâtre inattendu une demi-heure avant la fin. Il y a des voyous au grand coeur et au code de l'honneur impeccable, des flics incorruptibles, d'autres ripoux, des traîtres, des lâches, des courageux... Il y a des ralentis, des images somptueuses, une musique terrible et un casting de folie. En tête Mark strong qui n'a jamais été plus beau et plus sexy

  • EFFETS SECONDAIRES de Steven Soderbergh °

    Effets secondaires : affiche

    Synopsis : Jon Banks est un psychiatre ambitieux. Quand une jeune femme, Emilie, le consulte pour dépression, il lui prescrit un nouveau médicament. Lorsque la police trouve Emilie couverte de sang, un couteau à la main, le cadavre de son mari à ses pieds, sans aucun souvenir de ce qui s’est passé, la réputation du docteur Banks est compromise…

    Si vous vous attendez à un brulot contre l'industrie pharmaceutique, passez votre chemin et soyez rassurés, le prozac et l'effexor sont réhabilités dans le film : ouf ! Le premier quart d'heure, malin et palpitant nous laisse beaucoup espérer. Un psychiatre multiplie les heures de travail et s'accoquine avec un labo pour arrondir les fins de mois. Un jeune marié sort de prison après avoir purgé sa peine pour délit d'initié et rejoint sa jeune épouse dépressive récidiviste...Hélas passé ce préambule prometteur, Soderbergh fait volte face, triture, manipule et entreprend un virage à angle droit pour bâcler un petit trhiller misogyne où les filles sont des poules de luxe prêtes à tout pour que leur niveau de vie ne baisse pas. Minable !

    Rooney Mara est toute mimi et fait très bien la dépressive mais ne dégage rien aucun mystère. Jude Law est aussi désincarné que Gigolo Jo et il est grand temps que quelqu'un ose lui suggérer de se débarrasser de la houpette ridicule posée sur le sommet de son crâne. Il me fait trop penser à ça. Catherine Zeta Jones est transparente. Vinessa Shaw ne sert à rien et Channing Tatum a une panne d'érection !

    J'étais triste d'entendre ce matin dans le poste que Soderbergh souhaitait arrêter le cinéma. Après avoir vu ce film je me demande si ce n'est finalement pas une bonne nouvelle.

  • STORIES WE TELL de Sarah Polley ***

    Stories We Tell : affiche

     

    Synopsis : Sarah Polley a une famille (presque) normale… Et presque comme toutes les familles, la sienne cache un secret. Quand Sarah le découvre, elle décide de se lancer à la recherche de la vérité.
    Mais quelle vérité ? Celle de ses parents, acteurs comme elle, celle de ses frères et sœurs, celle des amis d'antan ? Jouant les détectives avec une ironie et un naturel désarmants, elle va démêler sous nos yeux la pelote de toutes ces histoires qu'on raconte, et auxquelles on finit par croire. La légende familiale se construit alors sous nos yeux, entre faux-semblants et sincérité, humour et tendresse.
    A la frontière de plusieurs genres cinématographiques, tordant le cou aux clichés du documentaire et du cinéma vérité, cette œuvre inclassable et si personnelle mêle souvenirs et fiction, mystères et fausses pistes, mensonges et révélations. Bref, l'histoire d'une famille comme les autres !

    Comme il arrive parfois aux réalisateurs, l'actrice/réalisatrice Sarah Polley s'offre une psychanalyse à la face du monde et à la recherche de ses origines. En proposant et magnifiant le portrait d'une mère charismatique, envahissante, "bruyante" dira un de ses frères. Incarnation de la joie de vivre et trop tôt disparue cette femme, aussi exubérante que le père est réservé et solitaire ne se révèle pas aussi superficielle et limpide que tout le monde se l'imaginait. En convoquant ses souvenirs et tous les témoins vivants qui ont côtoyé l'absente, frères, soeur(s), oncles, tantes, amants de la défunte, Sarah Polley interroge chacun. Et chacun livre sa vision, sa perception de l'histoire commune. Et c'est fascinant. Un tel assure avoir rencontré tel autre le jour de l'enterrement et ce dernier assure qu'il n'y était pas. La réalisatrice s'amuse à brouiller les pistes et réussit même à instiller un suspense en brassant interviews, vrais documents et reconstitutions avec des acteurs.  

    Sarah Polley qui semble avoir hérité du tempérament enthousiaste de sa maman, aurait pu réaliser un documentaire lacrymal tant ce qu'elle découvre et confirme remet en question de certitudes et semble perturbant. Elle parvient au contraire à se mettre en retrait, observatrice de sa vie et de sa famille et fait de son film, entre vraie fiction et faux documentaire, une oeuvre touchante et universelle.

  • LA CITÉ ROSE de Julien Abraham ***

    La Cité Rose : affiche

    Synopsis : "Mitraillette" a 12 ans. Il vit à la Cité Rose, sa cité qu'il ne quitterait pour rien au monde. Son univers, c’est sa famille : Isma, son cousin de 16 ans, qui admire Narcisse, le caïd du quartier et prend un mauvais chemin. Son grand frère, Djibril, 22 ans, étudiant à La Sorbonne et qui rêve de devenir avocat. Mitraillette, lui, aimerait juste sortir avec Océane, la plus belle fille du collège... Leurs destins sont liés, au sein d'un quartier, au cœur de ses tours où les rêves, parfois, se payent cash.

    Quelques mots sur ce film formidable avant de partir... car en effet, il vaut bien mieux que son affiche, que la niaiseuse jolie phrase en exergue et même que sa bande-annonce qui donne le sentiment de voir tout le film en condensé. Porté par une énergie et une tchatche vigoureuses, le réalisateur réussit à allier la chronique de la vie dans une cité du 93 et une histoire de gangsters. Ses héros issus de toutes les cultures possibles et imaginables se composent d'un melting pot black, blanc, beur, asiatique et gitan. Pour la plupart d'entre eux, Paris c'est Disney Land et ils n'y mettent parfois les pieds que pour de mauvaises raisons. Car hélas la Cité est gangrénée par le trafic de drogue et les petits caïds à la fois minables et redoutables n'hésitent pas à recruter parmi les plus jeunes attirés par l'argent facile et l'illusoire et éphémère prestige tape à l'oeil.

    Drôle et émouvant, courez voir ce film au casting non professionnel épatant.

  • LES AMANTS PASSAGERS de Pedro Almodovar *

    Les Amants passagers : affiche

    Deux employés d'aéroport (Antonio et Penelope en guests...) roucoulent au lieu de faire leur boulot et c'est la négligence. Le personnel du vol 2549 de la compagnie Peninsula doit rapidement faire face en plein ciel à cette évidence : l'avion ne pourra pas atteindre sa destination Mexico. Il doit se poser en urgence. En attendant de trouver un aéroport susceptible de l'accueillir, l'avion doit tourner en rond. Les membres de l'équipage ne savent comment annoncer la nouvelle aux passagers de la classe affaire, sachant que le sort de ceux de la classe économique a été réglé, ils ont été endormis !

    Il ne reste donc que quelques passagers qui se doutent que quelque chose ne tourne pas rond, hormis l'avion. Deux jeunes mariés mis KO par la fête de leurs noces, un financier escroc en fuite, un mexicain basané et mystérieux, une voyante vierge, une ex actrice reconvertie dans une affaire d'escorts girls et un tombeur. Les stewards, les pilotes, très alcoolisés, drogués éludent le problème et sont plus préoccupés par leurs histoires personnelles de couples et de famille. Ils finissent par révéler l'avarie de l'avion aux passagers et tentent de les faire patienter le plus agréablement possible.

    Pedro s'est répandu partout que son film, celui-là précisément, serait une métaphore de l'état de l'Espagne. Tout va mal, rien ne va plus et on tourne en rond en attendant des solutions. La réponse d'Almodovar à la crise ? Baiser ! Fellations, drogues, alcools et karaoké ! Mouais, soit. En tout cas son film ressasse en boucle les mêmes blagounettes pas bien finaudes : un pédé suce t'il mieux qu'une femme (le personnel est 100 % gay) ? Et pour essayer de boucler une heure et demi de film, le réalisateur s'égare parfois hors de l'avion. L'histoire des deux ex petites amies du don juan tombe comme un cheveu sur la soupe et fait perdre le peu de rythme qu'il y avait déjà. Pour remplir le vide, il aurait mieux fait de demander à Blanca de Li de chorégraphier plusieurs chansons. Les deux ou trois minutes chantées et dansées par les stewards homos sont réjouissantes. Sinon... Bof.