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viggo mortensen

  • FALLING

    de Viggo Mortensen ****

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    Avec Lance Henriksen, Viggo Mortensen, Terry Chen, Sverrir Gunadson

    Willis et sa femme s'aiment et ont un bébé, John. Ils vivent dans l'Amérique rurale. 50 ans plus tard John vit en Californie avec son mari Eric et leur fille adoptive Monica. John va chercher son père à la santé mentale déclinante pour le ramener en Californie et tenter avec sa soeur Sarah de lui trouver un logement plus proche du leur.

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  • GREEN BOOK : SUR LES ROUTES DU SUD

    de Peter Farelly ****

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    Avec Viggo Mortensen, Mahershala Ali, Linda Cardellini

    Synopsis : En 1962, alors que règne la ségrégation, Tony Lip, un videur italo-américain du Bronx, est engagé pour conduire et protéger le Dr Don Shirley, un pianiste noir de renommée mondiale, lors d’une tournée de concerts. Durant leur périple de Manhattan jusqu’au Sud profond, ils s’appuient sur le Green Book pour dénicher les établissements accueillant les personnes de couleur, où l’on ne refusera pas de servir Shirley et où il ne sera ni humilié ni maltraité.

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  • CAPTAIN FANTASTIC

    de Matt Ross ****

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    Synopsis : Dans les forêts reculées du nord-ouest des Etats-Unis, vivant isolé de la société, un père dévoué a consacré sa vie toute entière à faire de ses six jeunes enfants d’extraordinaires adultes. Mais quand le destin frappe sa famille, ils doivent abandonner ce paradis qu’il avait créé pour eux. La découverte du monde extérieur va l’obliger à questionner ses méthodes d’éducation et remettre en cause tout ce qu’il leur a appris.

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  • THE TWO FACES OF JANUARY de Hossein Hamini **(*)

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    Synopsis : 1962. Un couple américain, le charismatique Chester MacFarland et sa séduisante épouse Colette, est en vacances à Athènes. Alors qu’ils visitent l’Acropole, ils font la connaissance de Rydal, un jeune Américain parlant parfaitement le grec, qui travaille comme guide touristique dans la capitale hellène. Ce dernier a pour habitude d’escroquer les touristes féminines qu’il trouve sur son chemin. Il éprouve d’emblée une irrépressible attirance pour Colette aussi bien qu’une fascination pour la fortune et la sophistication de Chester. Il est alors ravi d’accepter l’invitation du couple à dîner le soir même...

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  • SUR LA ROUTE de Walter Salles **(*)

    • Sur la route : photo Garrett Hedlund, Sam RileySur la route : photo Sam RileySur la route : photo Sam Riley
    • A la mort de son père en 1946, Sal Paradise ne va pas bien du tout. Il a une vingtaine d'années, vit à New-York avec sa mère et rêve de devenir écrivain. Sa rencontre avec Dean Moriarty dont rien que le nom fait fantasmer va bouleverser son existence. Ainsi que le précise Jack Kerouac dès la première page de son roman, véritable manifeste de la beat generation dont le film est tiré : avec l'arrivée de Dean Moriarty commença le chapitre de ma vie qu'on pourrait baptiser "ma vie sur la route". Dean est un être à part qui séduit tout ce qui remue dans la seconde où il apparaît et se met à proférer ses sentences nihillistes. Sal est plutôt un suiveur et sa complicité mêlée d'une admiration sans limite avec Dean est instantanée. Ce mauvais garçon n'est pas peu fier d'avoir fait de la prison. Il est par ailleurs marié à une gamine délurée de 16 ans Marylou qui lui voue également un véritable culte. Lorsque Dean et Marylou quittent New-York, Sal n'a plus qu'une idée en tête, les rejoindre. Commence alors une vie d'errance à travers les Etats-Unis où les trois jeunes gens épris de liberté partagent leurs aventures.
    • Tout comme le livre, le film qui lui est très fidèle, est empreint de monotonie (ce qui ne signifie pas ennui), malgré le souhait des protagonistes de vivre à 100 à l'heure une vie sans contrainte. Cette monotonie imposée par le hasard des événements et des imprévus lui imprime son rythme. Parfois de brusques accélérations surviennent et finalement on prend la route avec ces gens d'un autre temps, surpris mais rarement émerveillés par leurs aventures qui sont loin de (me) faire rêver. Dean Moriarty n'est en fait qu'un séducteur, baratineur, d'un égoïsme délirant qui ne cherche qu'à satisfaire son plaisir personnel et fait souffrir tout son entourage. Est-ce de la naïveté ou du machiavélisme ? En tout cas, personne ne lui résiste et il parvient presque toujours à faire en sorte que les autres lui pardonnent. Il est de toute façon clair qu'il souffre lui aussi, dans sa position auto-destructrice d'éternel insatisfait. Il abandonne Marylou pour Camille avec qui il fait des enfants. Mais Dean peut-il se contenter d'une vie de famille ? Il revient vers Marylou pour la délaisser à nouveau, incapable de résister à la moindre donzelle qui passe à sa portée. Même Marylou, sexuellement très libérée finira pas se lasser des incertitudes extravagantes de sa tête brûlée.
    • S'il manque au film la sensation d'extrême solitude dans laquelle se débattaient parfois tous ces garçons et filles enivrés par leurs délires poétiques (une photo d'Arthur Rimbaud trône dans la chambre de Sal et Du côté de chez Swann ne les quitte pas), le voyage par contre est magnifique. Traverser les Etats-Unis d'Est en Ouest, à pieds, en stop, en camion ou en voiture donne forcément la possibilité de composer des plans et des images magnifiques comme des tableaux. Les arrêts au milieu de nulle part dans une station-service, les quartiers miteux de New-York ou Denver, les champs de coton dans lesquels Sal se fera un temps exploiter (il faut bien parfois un peu de monnaie), la Nouvelle-Orléans ou San Francisco dans la brume, les routes poussiéreuses sous un soleil implacable... toute la photo de ce film est sublime.
    • Le credo de cette beat generation était de défier le mode de vie conformiste de l'Amérique bien pensante. Baignés et bercés de Jazz les vagabonds célestes grillaient par les deux bouts la chandelle de leur vie qu'ils voulaient trépidante. Et cela rimait pour eux avec des nuits sans fin d'insomnie, de l'alcool, des drogues dont la benzédrine qui leur donnait la sensation d'être plus beaux, plus forts, plus intelligents, la marijuana à gogo, le sexe, l'homosexualité, la prostitution à l'occasion (étonnnante scène avec Steve Buscemi !) assortis à l'occasion d'une quête mystique... dans le plus grand sérieux et avec un manque d'humour. impressionnant. Cette recherche d'un absolu sans contrainte ni concession ressemble souvent à une descente aux enfers où le désespoir et les envies de suicide ne sont jamais bien loin. Et si les filles sont parfois consentantes, sauf cette pauvre Camille qui a cru un temps que sa normalité calmerait les ardeurs de son Dean, pour suivre les garçons qui s'estiment supérieurs, elles sont vraiment mal traitées par ces égocentriques.
    • Question casting ! Grosse erreur concernant Melle Stewart qui n'incarne pas l'aimante et pétillante Marylou. Elle est une junkie, elle roule des joints comme aucune fille avant elle et sait faire beaucoup de bien aux garçons. Mais en gros, comme toujours, menton en avant et bouche entrouverte elle fait la gueule ! Sam Riley est un peu en retrait mais très concerné, tout à son admirative amitié et concentré sur les carnets qu'il noircit et qui aboutiront à ce rouleau de 36 mètres sur lequel il écrira son chef d'oeuvre.  Et c'est Garrett Hedlund qui surprend le plus car il ne se contente pas d'être un garçon irrésistible à belle gueule, mais traîne parfaitement le spleen romantique et contagieux de Dean Moriarty entre euphorie et abattement jusqu'à une transe comme une apogée de ses délires.

  • A DANGEROUS METHOD de David Cronenberg °

     A Dangerous Method : photo David Cronenberg, Michael FassbenderA Dangerous Method : photo David Cronenberg, Viggo MortensenA Dangerous Method : photo David Cronenberg, Michael Fassbender, Viggo Mortensen

    Vous connaissez le Père de la psychanalyse, mais connaissez-vous son oncle et sa tante ? Il s'agit de Carl Jung et de Sabina Spielrein une jeune femme qui voulait être médecin mais qui développa une névrose comac à cause des brutalités de son père. La demoiselle devint la première patiente de Carlito qui testa sur elle la fameuse psychanalyse de la chaise qui deviendra plus tard celle du divan. Le malade cause et le thérapeute est assis derrière sur un fauteuil où en général il fait des petits dessins en somnolant. Sauf si la patiente l'intéresse comme c'est le cas ici. Et voilà notre Jung qui tombe amoureux de la Sabina et lycée de Versailles. Ce qui ne se fait pas à cause du transfert / contre-transfert et patin couffin !

    J'ai ouï dire que ce film était didactique. Il n'en est rien car on apprend rien ou peu de choses. Un flot de paroles, d'interprétations des rêves où chacun scrute l'autre jusqu'à l'os et où il en ressort qu'on ne guérit jamais de ses névroses. Au mieux on les accepte, comme Sabina vierge de honte qui va faire remplacer la main menaçante de papa et se faire administrer des fessées orgasmiques par Michael Fassbender Carl Jung. Au pire on devient fou à lier.

    La relation sado (Carl) maso (Sabina) est donc au coeur du film. La fille en question serait un être doté d'une intelligence hors du commun lui permettant de devenir un docteur du même métal. Soit, on veut le croire. Or, le jeu frénétique et nerveux de Melle Keira ne nous rassure pas. Si elle hurle beaucoup moins vers la fin, je ne lui confierais pas ma santé, mes névroses et mes nerfs pour autant..

    Quant au duel, à l'affrontement Jung - Freud, on l'attend encore. A un moment Sigmund dit à Carl : "vous vous rendez compte que notre conversation a duré 13 heures !". A l'écran, c'est sûr on ne peut l'avoir en temps réel mais il n'en reste RIEN. Une autre fois, les deux compères s'en vont à New-York porter la bonne parole. On les voit dans le bâteau (on voit d'ailleurs pratiquement le fond bleu...), on aperçoit la statue de la Liberté et... nothing. Ce qui s'est passé aux States ; "on leur apporte la peste", n'est pas dit dans la chanson. Evidemment Freud met son kiki partout ou plus exactement, il ne le met plus nulle part. Alors ça le chatouille. Le fait qu'il ne baise pas justifierait qu'il explique le moindre des comportements humains par la sexualité. Tandis que Jung qui a une femme très fortunée qu'il embrasse sur le front mais à qui il fait des enfants en batterie et une maîtresse complètement félée des pâtes, s'exprime beaucoup côté libido et aimerait bien mettre un peu d'ésotérisme dans le bousin. En outre, il a des prémonitions et ça énerve Freud qui ne croit pas à toutes ces balivernes. Mais quand Freud s'énerve il reste calme, c'est impressionnant. Ou alors il fait une crise cardiaque en disant calmement "il doit être doux de mourir". Plus tard il commence quand même à être un peu jaloux de Carlito. On ne sait s'il envie ses nouvelles théories ou s'il lorgne du côté de Sabina. A croire qu'il n'y a qu'une meuf entre Vienne et Moscou. Pour tenter de mettre de l'eau dans le gaz, Sigmund dit à Sabina que Carl est un aryen et qu'en temps que juive elle ne devrait pas se mélanger à lui. ça lui fait avancer la machoire, mais pas trop.

    Il y a des scènes étranges. Par exemple quand Sabina reçoit du courrier, elle va le lire en pleurant fort, en tremblant aussi sur le banc situé dans le jardin public en face de chez elle. Ou quand elle entre chez elle, elle laisse la porte ouverte. Bon, je crois qu'en plus d'être folle et d'être interprétée par la pire actrice de tous les temps (la Gérard Butler féminin), cette fille est complètement tarée. J'en sais rien,  je ne suis pas toubib.

    Et ce film est raté.

    Michael Fassbender et Viggo Morgenten sont en service minimum syndical. Je ne vous dis rien des doctes poses de Vincent Cassel, j'ai les lèvres gercées. Mais l'Oscar reviendra sans doute à Keira Knitghley qui joue la folle hystérique toutes dents dehors et yeux exorbités. Mais tout cela n'est que bagatelle en comparaison de ce que cette fille fait avec sa machoire qu'elle avance jusqu'à la limite de la rupture. Une cascade, un exploit, une prouesse. 

  • La route de John Hillcoat ****

    La Route

    Voilà c’est arrivé, on ne sait pas comment mais on se doute pourquoi… la terre est dévastée. Elle n’est plus qu’un champ de ruines, de cendres, parfois encore secouée de soubresauts terribles qui lui ouvrent les entrailles. Aucune plante, aucun animal n’a survécu. Mais quelques hommes, oui, pour leur malheur. Certains se sont regroupés en bandes armées à la recherche des quelques gouttes de pétrole leur permettant de se déplacer et de capturer les plus faibles. La barbarie a pris une nouvelle forme : le caNNibalisme.

    Une famille a survécu près de 10 ans, épuisant toutes ses ressources. A bout de tout et alors que la mère a décidé de se suicider, on suit le trajet qu’empruntent le père et le fils qui se sont fixés comme ultime objectif, pour ne pas mourir sans doute, de rejoindre la mer, au sud. Persuadés qu’il reste forcément quelque chose quelque part.

    Dans un monde privé de soleil où le froid et la pluie sont quotidiens, sans toit, sans nourriture pendant des jours parfois l’homme et son fils marchent dans des paysages gris et désolés. Ils n’ont plus que ce lien qui les unit et cette volonté de vivre totalement absurde quand il ne reste rien et qu’il n’y a plus aucun espoir en rien ni en personne.

    L’ordinaire devient d’avoir à lutter chaque jour et chaque nuit contre la faim, le froid mais aussi la peur que d’autres les surprennent et les tuent.

    Ceux qui ont lu le livre foudroyant de Cormac McCarthy ne devraient pas être déçus tant le réalisateur s’est appliqué à rendre sensibles à l’écran les mots de l’écrivain : « Quand il se réveillait dans les bois et dans l’obscurité et le froid de la nuit il tendait la main pour toucher l’enfant qui dormait à son côté. Les nuits obscures au-delà de l’obscur et les jours chaque jour plus gris que celui d’avant… » ; et grâce aux teintes monochromes l’atmosphère glaciale, humide, terrifiant.

    On ne doute pas un instant que s’il était seul cet homme ne lutterait plus. Il braque régulièrement le revolver sur la tête de son enfant quand la crainte qu’il soit capturé par les cannibales devient trop fortes. Mais l’idée de tenir son enfant mort entre ses bras lui est insupportable.

    J’envie ceux qui n’ont encore ni lu le livre, ni vu ce film et qui vont découvir les visages et l’aventure de ce "couple" inédit et bouleversant.

    Il faut dire qu’en choisissant Viggo Mortensen pour être ce père qui lutte, vacille, se montre injuste pour protéger son enfant, le réalisateur a réussi un coup de maître. Impressionnant de force et de fragilité, il n’est qu’amour et tendresse pour cet enfant qu’il tente de rassurer en lui mentant la plupart du temps. Le petit Kodi Smit-McPhee en ange pétri de peur est à la hauteur.

    Ils sont parfaits de complicité tous les deux, indissociables et émouvants.

    La Route