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sam riley

  • FREE FIRE

    de Ben Wheatley **(*)

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    Avec : Brie Larson, Cillian Murphy, Armie Hammer, Sam Riley, Sharlto Copley

    Synopsis : Une vente d’armes clandestine doit avoir lieu dans un entrepôt désert. Tous ceux qui y sont associés se retrouvent face à face : deux Irlandais, Justine, l’intermédiaire, et le gang dirigé par Vernon et Ord.

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  • SUR LA ROUTE de Walter Salles **(*)

    • Sur la route : photo Garrett Hedlund, Sam RileySur la route : photo Sam RileySur la route : photo Sam Riley
    • A la mort de son père en 1946, Sal Paradise ne va pas bien du tout. Il a une vingtaine d'années, vit à New-York avec sa mère et rêve de devenir écrivain. Sa rencontre avec Dean Moriarty dont rien que le nom fait fantasmer va bouleverser son existence. Ainsi que le précise Jack Kerouac dès la première page de son roman, véritable manifeste de la beat generation dont le film est tiré : avec l'arrivée de Dean Moriarty commença le chapitre de ma vie qu'on pourrait baptiser "ma vie sur la route". Dean est un être à part qui séduit tout ce qui remue dans la seconde où il apparaît et se met à proférer ses sentences nihillistes. Sal est plutôt un suiveur et sa complicité mêlée d'une admiration sans limite avec Dean est instantanée. Ce mauvais garçon n'est pas peu fier d'avoir fait de la prison. Il est par ailleurs marié à une gamine délurée de 16 ans Marylou qui lui voue également un véritable culte. Lorsque Dean et Marylou quittent New-York, Sal n'a plus qu'une idée en tête, les rejoindre. Commence alors une vie d'errance à travers les Etats-Unis où les trois jeunes gens épris de liberté partagent leurs aventures.
    • Tout comme le livre, le film qui lui est très fidèle, est empreint de monotonie (ce qui ne signifie pas ennui), malgré le souhait des protagonistes de vivre à 100 à l'heure une vie sans contrainte. Cette monotonie imposée par le hasard des événements et des imprévus lui imprime son rythme. Parfois de brusques accélérations surviennent et finalement on prend la route avec ces gens d'un autre temps, surpris mais rarement émerveillés par leurs aventures qui sont loin de (me) faire rêver. Dean Moriarty n'est en fait qu'un séducteur, baratineur, d'un égoïsme délirant qui ne cherche qu'à satisfaire son plaisir personnel et fait souffrir tout son entourage. Est-ce de la naïveté ou du machiavélisme ? En tout cas, personne ne lui résiste et il parvient presque toujours à faire en sorte que les autres lui pardonnent. Il est de toute façon clair qu'il souffre lui aussi, dans sa position auto-destructrice d'éternel insatisfait. Il abandonne Marylou pour Camille avec qui il fait des enfants. Mais Dean peut-il se contenter d'une vie de famille ? Il revient vers Marylou pour la délaisser à nouveau, incapable de résister à la moindre donzelle qui passe à sa portée. Même Marylou, sexuellement très libérée finira pas se lasser des incertitudes extravagantes de sa tête brûlée.
    • S'il manque au film la sensation d'extrême solitude dans laquelle se débattaient parfois tous ces garçons et filles enivrés par leurs délires poétiques (une photo d'Arthur Rimbaud trône dans la chambre de Sal et Du côté de chez Swann ne les quitte pas), le voyage par contre est magnifique. Traverser les Etats-Unis d'Est en Ouest, à pieds, en stop, en camion ou en voiture donne forcément la possibilité de composer des plans et des images magnifiques comme des tableaux. Les arrêts au milieu de nulle part dans une station-service, les quartiers miteux de New-York ou Denver, les champs de coton dans lesquels Sal se fera un temps exploiter (il faut bien parfois un peu de monnaie), la Nouvelle-Orléans ou San Francisco dans la brume, les routes poussiéreuses sous un soleil implacable... toute la photo de ce film est sublime.
    • Le credo de cette beat generation était de défier le mode de vie conformiste de l'Amérique bien pensante. Baignés et bercés de Jazz les vagabonds célestes grillaient par les deux bouts la chandelle de leur vie qu'ils voulaient trépidante. Et cela rimait pour eux avec des nuits sans fin d'insomnie, de l'alcool, des drogues dont la benzédrine qui leur donnait la sensation d'être plus beaux, plus forts, plus intelligents, la marijuana à gogo, le sexe, l'homosexualité, la prostitution à l'occasion (étonnnante scène avec Steve Buscemi !) assortis à l'occasion d'une quête mystique... dans le plus grand sérieux et avec un manque d'humour. impressionnant. Cette recherche d'un absolu sans contrainte ni concession ressemble souvent à une descente aux enfers où le désespoir et les envies de suicide ne sont jamais bien loin. Et si les filles sont parfois consentantes, sauf cette pauvre Camille qui a cru un temps que sa normalité calmerait les ardeurs de son Dean, pour suivre les garçons qui s'estiment supérieurs, elles sont vraiment mal traitées par ces égocentriques.
    • Question casting ! Grosse erreur concernant Melle Stewart qui n'incarne pas l'aimante et pétillante Marylou. Elle est une junkie, elle roule des joints comme aucune fille avant elle et sait faire beaucoup de bien aux garçons. Mais en gros, comme toujours, menton en avant et bouche entrouverte elle fait la gueule ! Sam Riley est un peu en retrait mais très concerné, tout à son admirative amitié et concentré sur les carnets qu'il noircit et qui aboutiront à ce rouleau de 36 mètres sur lequel il écrira son chef d'oeuvre.  Et c'est Garrett Hedlund qui surprend le plus car il ne se contente pas d'être un garçon irrésistible à belle gueule, mais traîne parfaitement le spleen romantique et contagieux de Dean Moriarty entre euphorie et abattement jusqu'à une transe comme une apogée de ses délires.

  • BRIGHTON ROCK de Rowan Joffé ***

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    Totale overbookée, je m'en voudrais néanmoins de ne pas vous parler (au cas où vous décideriez d'aller au cinéma ce week end !), même si c'est brièvement, de cette petite pépite découverte parce que Sam Riley... et rien d'autre ! Et oui, je suis midinette je l'avoue (ah ? vous ne le saviez pas encore ?) mais ce que ce garçon avait fait dans le "Control" d'Anton Corbijn m'incite forcément à le suivre pas à pas ! J'y allais donc pour Sam Riley, ce qui n'était déjà pas si mal, mais j'ai eu le bonheur de découvrir un film absolument enthousiasmant qui ne ressemble à rien de ce qu'on peut voir récemment et qui pourtant évoque Alfred Hitchcock. Pas moins.

    En Angleterre en 1964 et à Brighton en particulier, ça ne tourne pas bien rond et les affrontements entre bandes rivales donnent souvent lieu à des scènes d'une rare violence. Les motards s'opposent à des jeunes en costumes cravates qui déambulent sur des scooters.

    Pinkie Brown est un petit délinquant pas bien net dans sa tête. Mais lorsque son chef de gang est assassiné, il veut non seulement le venger mais également prendre sa place. Quant à Rose, jeune oie blanche pas bien finie non plus, elle se trouve malencontreusement au mauvais endroit au mauvais moment et détient un élément qui pourrait envoyer Pinckie droit se faire pendre (la peine de mort vit ses derniers soubresauts à l'époque). Pour éviter qu'elle ne parle et convaincu de son charme irrésistible, il embobine la jeune fille qui est effectivement instantanément séduite et tout aussi rapidement soumise.

    Ce qui va résulter de cette rencontre et de l'union improbable de ce couple imprévisible et inadapté est tout à fait inédit. Rose conquise jusqu'à en perdre le peu de bon sens qu'elle ait jamais eu et Pinkie qui ne cesse d'osciller entre répulsion et attirance et dont on ne sait jamais réellement si Rose lui inspire amour ou dégoût même si on penche plus facilement vers la seconde proposition, ce qui est suffisamment original pour s'attarder sur l'histoire de ce couple insolite.

    Bien que reconstituée en décors, l'action s'éloigne peu de l'étonnante jetée du Brighton Pier. Il y a donc dans ce film une ambiance de "Troisième homme" (même pas peur), des scènes de poursuites qui s'étirent comme chez Alfred, de la violence imbécile, un couple bizarroïde et incohérent, des scènes inouïes (celle où Pinkie enregistre sa voix à la demande de Rose, celle encore où il se jette à genoux pour prier, et la toute dernière remarquablement et curieusement follement romantique...) et puis soudain de brusques envolées lyriques et une musique quasi symphonique qui brutalement envahit l'écran. Les effets sont visibles mais efficaces, c'est bon.

    Et puis surtout il y a des acteurs. La vieille garde Helen Mirren (cougarissime) et John Hurt contre la jeunesse Sam Riley et Andrea Riseborough. Rien que pour ces deux là, déroutants, insaisissables, ce Brighton Rock vaut largement le voyage. Alors, foncez.