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  • Sois sage de Juliette Garcias ***

     Anaïs Demoustier, Bruno Todeschini, Juliette Garcias dans Sois sage (Photo) Anaïs Demoustier, Juliette Garcias dans Sois sage (Photo)

    Nathalie qui veut qu’on l’appelle Eve commence un nouveau boulot de livreuse de pain dans la campagne profonde et bourguignonne. Très vite, on s’aperçoit qu’elle ment à tout le monde et peut-être aussi à elle-même. Elle s’invente un « fiancé » qui n’est jamais ni jamais tout à fait le même, ni tout à fait un autre, selon qu’elle change d’interlocuteurs. Tantôt il l’attend en Angleterre, tantôt il est mort dans un accident de voiture, ou marié et ne peut la voir comme il le souhaiterait, ou il lui offre des chemisiers qu’elle doit porter pour penser à lui… Tout est étrange dans son comportement. Sa façon de surveiller ce couple et ce bébé en se cachant dans la forêt. Son habitude de ne pas répondre aux questions ou de ponctuer ses dérangeantes réponses d’un sourire lumineux et irrésistible. Jusqu’à ce que l’homme qu’on aurait pu croire inventé de toute pièce apparaisse. Peu à peu, on se met à comprendre pourquoi Nathalie/Eve est si seule, tellement bizarre, pour ne pas dire complètement dérangée.

    Alors qu’on se met de plus en plus à imaginer les pires choses, c’est le plus abominable des crimes qui va nous être révélé !

    L’étonnante réalisation bercée parfois par un concerto pour piano à quatre mains de Schubert (je crois), que des bruits angoissants ou de longs silences viennent interrompre est à la fois élégante et oppressante. La réalisatrice développe un travail étonnant sur les sons, les couleurs, les lumières et les matières qui confère à l’ensemble un paradoxe incroyable entre la beauté, la douceur, la chaleur qui règnent dans la campagne environnante et la noirceur du drame qui se dessine peu à peu. Certaines scènes sont à la limite du soutenable : la manucure spéciale de Eve, les scènes avec le bébé, l'ultime rencontre entre deux personnages...

    Bruno Todeschini me semble faire preuve d’un véritable courage pour interpréter avec finesse, sobriété et ce qu’il faut d’ambiguïté le rôle d’un homme à ce point haïssable.

    Inconfortable et perturbant, ce premier film de la réalisatrice est portée par une toute jeune actrice, Anaïs Demoustier, qui garde encore sur le visage les taches de rousseur et les joues rondes de l’enfance. Elle fait pourtant preuve d’une étonnante maturité pour interpréter cette fille perdue à cause de l’amour ou plutôt des prétendues preuves d’amour les plus inconcevables et inadmissibles qui soient. Elle est extraordinaire, pure, dure, fragile et inquiétante, bouleversante.

  • Looking for Eric de Ken Loach ***

     Eric Cantona, Steve Evets, Ken Loach dans Looking for Eric (Photo) Eric Cantona, Steve Evets, Ken Loach dans Looking for Eric (Photo)

    Tout fout le camp dans la vie d’Eric Bishop : sa femme l’a quitté il y a de longues années par sa faute, sa fille élève seule son enfant et lui reproche de ne pas être assez présent et ses deux beaux-fils frôlent la délinquance. Eric sombre peu à peu dans la dépression malgré le soutien de ses copains postiers.

    Un soir de « fumette » un peu plus intense, Eric se met à parler comme souvent au poster du Dieu Cantona qui trône dans sa chambre… mais cette fois le poster répond et mieux encore : Eric Cantona en personne apparaît et va aider l'autre Eric à s'en sortir en prodigant de précieux conseils...

    Ça se passe à Manchester et c’est du Ken Loach, donc évidemment on n’est pas chez les bourgeois et le réalisateur n’a pas besoin de grands discours pour décrire la réalité et le quotidien pas rose.

    Mais qui aurait cru qu’un jour sur ce blog je crierais :

    « HOURRAHHH CANTONA !!!* ».

    Ce jour de gloire est arrivé pourtant.

    Qui aurait cru qu’il était possible de sortir d’un film de Ken Loach avec une pêche d’enfer, un sourire jusque là ? Qu’un film de Ken Loach pourrait se conclure comme une comédie romantique américaine ?

    Pas moi. Et c’est pourquoi je vous encourage vivement à voir ce film très drôle, très émouvant, plein de bonnes surprises, de suspens, de frayeurs, d’amour, de violence, de facilité aussi… mais on s’en fout. C’est le plaisir qui compte et ici il est infini à plusieurs niveaux. En tête : l’interprétation sans faille du premier au dernier rôle. Evidemment Steve Evets est formidable mais Cantona est sensationnel.

    S’il est très drôle de voir les copains se mettre en quatre pour tenter de redonner le moral à leur copain en essayant de le faire rire, ce sont les aphorismes solennels de Canto qui emportent tout. Comment résister quand il affirme avec son inénarrable accent :

    « Je ne suis pas un homme…

    Je suis Cantona » ?

    Mais j’en ai retenu quelques autres spécialement pour vous :

    « La plus noble des vengeances c’est de pardonner. »

    « Quand on sait faire du vélo, on le sait à vie ».

    « Le rock’n’roll, ça ne s’oublie pas ».

    « Les femmes sont le plus grand mystère des hommes ».

    « Celui qui sème des chardons récoltera des épines ».

    Je trouve ça tordant.

    D’autant que s’il est rare qu’un ancien acteur devienne champion sportif de haut niveau, il est évident qu’Eric Cantona a parfaitement choisi sa reconversion et qu’il l’a déjà prouvé. Ken Loach rend un superbe hommage à son idole et les footeux pourront se régaler à revoir ses plus beaux buts qu’Eric décortique avec fougue. On lui sait gré aussi de nous remettre en mémoire cette my(s)thique conférence de presse où Cantona a conclu par un « Quand les mouettes suivent un chalutier, c’est parce qu’elles pensent que des sardines seront jetées à la mer », puis a planté là les journalistes sans autre explication.

    C’est pour ça qu’on l’aime et que quand il prône la solidarité et de ne pas jouer perso, on a envie d’y croire.

    Pour finir, mais je ne vous en dirai pas plus car la surprise est de taille… le dernier quart d’heure ou « Opération Cantona » est une apothéose, hilarant, vraiment à mourir de rire.

    Rien que pour ce quart d’heure là, si le reste ne vous convainc pas, pour l'entendre pontifier et le voir faire son footing (grande classe), il faut vous ruer en salle voir ce film résolument optimiste, relever votre col et crier :

    « HOURRAHHHH CANTONA !!! *».

     

     

    * OOOH AAAAHHH pour les puristes

    (j'veux pas d'ennuis avec les Hooligans moi)...

  • Je suis back again

     … et comme chaque fois que je go away, il va me falloir un peu de time pour reprendre contact avec la réelle reality… You sais what je mean ! C’est pas que je veux faire mon aware JCVD à tout price… mais 10 days à speaker anglais, ça laisse des traces.
    J’étais là, dans this room with a view et comme vous avez été très sages en mon absence (merci pour vos messages et commentaires), je vous permets de regarder. Look :
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    Alors forcément, vous unsdertandez ce que j’ai vécu ! Se réveiller chaque matin dans cette room with this spectacular view, il ne faut pas des siècles pour s’habituer. J’ai adoré l’In Glande que je ne connaissais pas même si j’ai vécu à quelques encablures de ses côtes pendant des années. Moi, la mer du Nord et la Manche, ça me rend crazy de n’importe quel side du channel que je me trouve !
    En vrai, j’étais dans le Kent et à 20 mètres de ma maison du Kent, il y avait la maison de Ian Flemming. Oui madame, le papa de James Ôoooo James !!!
    Le seul truc qui me gêne c’est que j’ai pu que tremper mes jambes et que quand je suis ressortie, elles étaient bleu marine…. Pourtant, c’était big blue non stop et j’ai même eu chaud !
    Je voulais vous faire un petit reportage cinématographique mais même in London, les cinémas ça court pas les streets. Donc j’ai fait avec les moyens du bord (avec en prime quelques photos couleurs locales et une du "Gros Ben" qui s’est mis à sonner pile poil à one o’clock) Tu peux cliquer là si tu veux.

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    Bon, je ne vais pas vous raconter mes vacances, ça ferait désordre mais j’ai vu : les côtes du Kent, les white cliffs, Canterbury, Rye, London (twice) partout où il faut aller quand t’es un touriste et surtout le must plus ultra : Camdem Rock (merci Dada), Brighton, Folkestone, Leeds Castle et j’en oublie. Ce que j’ai le moins aimé c’est Brighton qui ressemble à Las Vegas mais c’est quand même là que j’ai vu, entendu, vécu un concert de l’Ange Antony alors que c’était sold out mais que deux personnes ont téléphoné pour dire qu’elles ne viendraient pas et que du coup on a eu deux places. Dans une salle magique « The Dome ». C’est indescriptible, sa voix, ses mélodies devant une audience conquise et énamourée. Antony c’est donc bel et bien toujours un ange, toujours aussi bouleversant, drôle et attachant, mais ses Johnsons ne sont pas des manchots non plus. Un pur moment de magie.


    Je suis de mauvais poil car le premier choix de film que j’ai fait s’est révélé être une totale aberration… et que même je suis sortie au bout d’une heure de calvaire… ce qui ne m’est arrivé que 3 ou 4 fois dans toute ma vie cinéphilistique !
    Je suis allée voir « Vengeance » de Johnnie To avec Jauni Hollidays. Et what a fuck ! je ne sais pas ce que je leur ai fait aux Johnnies pour qu’ils se vengent comme ça, mais j'ai pas dû faire dans la dentelle de Calais. En tout cas, ce que je leur ai fait : j’ai forgotten. Bon, je vous mets le résumé d’Allociné, ça m’évite de me creuser trop profond le ciboulot à en faire un beau personnalisé. Vous noterez que c’est la première fois que je fais ça :
    « Un père vient à Hong Kong pour venger sa fille, victime de tueurs à gages. Sur son passeport est marqué "cuisinier". 20 ans plus tôt, il était un tueur professionnel ».

    Bon, ok, c’est le genre de synopsis qui tient sur un ticket de métro mais ce n’est pas ce qui est gênant. Y’a pas besoin de faire compliqué pour faire bien. En plus, en lisant mieux, dans ce résumé là, on dirait que sa fille est morte, alors que pas. C’est son mari, un bridé, et ses moutards qui se sont fait refroidir. Donc, comme c’est une teigneuse cte fille, elle crie (pas fort vu qu’elle peut plus parler, vu qu’elle s’est quand même ramassé une balle dans le buffet) : «vengeaeaeaeaeance !!!» et le père (Johnny, MDR !) dit « banco ma biquette, ne worry plus, papa est là ». Comme si la vengeance, ça ramenait les morts. N’imp’.
    Well, le premier qui me dit « mais pourquoi tu es allée voir « ça » ? », je lui answer « parce que j’aime Johnnie To en particulier, le cinéma asiatique en général et réciproquement, et aussi Anthony Wong Chau-Sang (laisse tomber, c’est un acteur, tu peux pas comprendre) et les histoires de couillus qui se mettent sur la tronche au ralenti avec des musiques de western spaghetti etc… ». Cte bonne blague.
    Alors oui, c’est beau comme du To, lyrique, avec des belles couleurs étou, de la nuit, du jour, des lumières... et même des picnics en pleine nigth avec les truands, leurs femmes et leurs moutards complètement tarés... mais qu’est-ce que c’est chiant et qu’est-ce que c’est con, que presque (j’ai bien dit PRESQUE) ça ferait passer le film que j’ai vu juste avant de partir pour un chef d’œuvre dis donc !
    Le film que j’ai vu avant et que je n’ai pas eu le temps d’en parler c’est « Anges et Démons » avec Tom Hanks refait à neuf de la cave au grenier, impressionnant ! Matez un peu comme il a l'air crâne :


    Mais revenons-en à notre vengeance de caca boudin. Même Anthony Wong Chau-sang (à tes souhaits) est presque mauvais ici, alors que d’habitude c’est plutôt un grand.
    Mais le summum du top du top, c’est quand même et nonobstant notre Johnny à nous, qui pourtant m’avait fortement impressionnée et à juste titre dans «L’homme du train» tourné à Annonay jte ferai dire s'il vous plaît (j'ai déjà parlé d'Annonay non ? Noooon ?). C’est vrai qu’on ne peut pas vraiment dire que le To se soit trompé dans son casting, vu que l’idole des anciens djeuns est censé interpréter un tueur à gages hiératique (ça veut dire majestueux et solennel). Tu parles d’un rôle de composition ! Le Johnny il peut plus bouger une oreille sans se faire péter les coutures dis donc. Même quand il court (au ralenti), sa peau elle bouge pas. Trop fort. Ses lèvres ressemblent à des pneus Michelin (ou Good Year, je suis pas regardante) et ses eyes délavés à l'eau de javel à deux poissons morts. Ce qui fait que son nez au milieu de tout ce carnage est comme une grosse patate boursouflée. Apparemment, en chirurgie ils font pas la peau du nez. J'étais hypnotisée par la contemplation du landscape du visage de Johnny qui a manifestement dû servir de punching ball d'entraînement à Mickey Rourke. C'est sans doute ce qui m'a fait passer totalement à côté de ce beau film (comme disent certains) et sortir de la salle au bout d'une heure. Mais que voulez-vous, c'est comme au musée en fait, quand vous êtes devant une croute, au bout d'un moment, vous passez à la suivante non ? Alors next ! Ah mais j'allais oublier ! Sa couleur de cheveux !!! Je n’aurais qu’un mot : LOL. Je ne savais même pas que ça existait cette couleur : fond de bouteille de vinaigre balsamique. Et puis, il ne sait pas parler Johnny, dès qu’il l’ouvre, j’avais le fourire qui me reprenait. Ah oui ! J’oubliais encore ! Le costard : on dirait l’Inspecteur Gadget : petit trench trop court et chapeau grotesque.
    Moi je dis, le Johnny là, il n’est pas loin du ridicule !

    (pardon à Antony Girarty pour cette proximité :-)

    Faites excuses, mais moi, je replonge :

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    See you later !
  • Far from Cannes…

    Comme le monde entier le sait à présent, malgré l’invitation d’Allociné (merci encore !), je ne serai pas à Cannes sur tapis rouge dans les jours qui viennent mais là où ont séjourné Dickens, Churchill ou Darwyn… A peu près la même ambiance glamour, stars et paillettes vous voyez !

    J’avoue que je ne m’en plains plus pas : j’ai besoin d’air.

     

    Pendant mon absence le Festival le plus Internationalement célèbre et mondial tentera de battre son plein…

    Ne vous égarez pas. Si comme moi et quelques autres, vous n’y êtes pas. C’est :

    • Chez Sandra qu’il faut aller pour un compte-rendu quotidien passionné au cœur de l’évènement (profitez en pour admirer le relooking extrême et sublime de ses blogs),
    • Chez Rob qui n’y sera pas (ne le contrariez pas, ça le chagrine profondément de ne pas « en » être) mais qui suivra ça de près,
    • Chez Jonathan qui a choisi audacieusement de s’éloigner des strass pour se consacrer aux sections parallèles qui recèlent souvent des pépites moins médiatisées.

    Cela dit, pour ne pas être trop loin des festivaliers, j'embarque avec ceci :

     

    J’espère vous retrouver toujours aussi nombreux à mon retour pour permettre de continuer à faire vivre ce blog et ma passion qui me captivent toujours autant.

    Pour ne pas vous laisser tristes et démunis lorsque vous passerez, je vous laisse cette adresse, ici, pour aller vous amuser.  C'est plein de surprises...

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    En m'attendant,

    Ne lâchez rien.

    Allez au cinéma.

    A bientôt.

     SuperSmileys (132)

  • Katyn de Andrzej Wajda ***

     Andrzej Wajda dans Katyn (Affiche)

    Le 17 septembre 1939, la Pologne est envahie par l’armée Russe alors que l’invasion Allemande a déjà commencé depuis le début du mois. L’Allemagne nazie et l’URSS souhaitent se «partager» le pays. Les officiers polonais sont prisonniers par les russes et les soldats par les allemands. Anna, femme d’un capitaine prisonnier attend le retour de son mari avec sa fille.

    Ce film raconte cette attente faite d’angoisse et d’espoir et au travers du regard des femmes l’histoire des 22 500 officiers polonais massacrés par les soviétiques dans la forêt de Katyn. Ce sont les allemands qui découvrent le charnier dans la forêt mais l’URSS rejette la responsabilité de ces assassinats sur les nazis.

    Andrjez Wajda un des cinéastes héroïques de ma jeunesse semble toujours, malgré ses 83 ans plein de colère et animé de ce désir de justice, de vérité, d’un devoir de mémoire en traitant ce sujet qui a été tabou jusqu’en 1990 lorsque Mikhaïl Gorbatchev a reconnu la responsabilité de l’URSS. On reste sans voix de découvrir encore et encore des décennies après ce dont les hommes ont été capables. Le pire n’est jamais décevant. Parler de ce carnage était interdit en Pologne et la forêt de Katyn en est devenue le symbole.

    Le film est très « classique » et c’est sans doute ce qui le rendra indémodable. Il me semble essentiel, d’une puissance dramatique inouïe, émouvant sans jamais être larmoyant.

    Le dernier quart d’heure, quasiment insoutenable, sans presque une parole, a cloué la salle, muette, immobile jusqu’à la dernière seconde du générique. Il n’y a pas que les sanglots pour parler de la guerre mais la barbarie des hommes me laisse souvent en larmes.

     

  • Jeu Concours Cinéma

    Allociné me permet de vous offrir une invitation pour deux personnes à l'avant-première du film :

    "Tellement proches" avec Vincent Elbaz, Isabelle Carré et François Xavier Demaison de Eric Toledano et Olivier Nakache en présence d'une partie de l'équipe du film.

    Cette projection privée aura lieu :

    le mercredi 20 mai

    au Forum des Images à Paris

    à partir de 19 h 45.

     Il vous suffit de me dire de quel film est tirée cette image un peu floue...

    Le premier qui trouve la bonne réponse et qui est certain de pouvoir être à Paris à cette date recevra cette invation pour deux personnes.

    JE SIMPLIFIE LA TACHE :

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    Il s'agit de LIZA MINELLI dans CABARET de Bob Fosse
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  • Commis d’office d’Hannelore Cayre **

    Commis d'office - Roschdy ZemCommis d'office - Roschdy ZemCommis d'office - Roschdy Zem

    Antoine Lahoud est avocat mais il a bien du mal à boucler les fins de mois compte tenu des « petits » dossiers qui ne rapportent rien et pour lesquels il est commis d’office. Jusqu’à ce qu’un avocat véreux qui roule sur l’or lui fasse une proposition qui le mettrait à l’abri du besoin pour le restant de ses jours : prendre la place d’un de ses clients détenu auquel il ressemble. Antoine, intègre et scrupuleux refuse puis de plus en plus coincé par un compte en banque négatif, se résoud à accepter l’invraisemblable marché.

    La réalisatrice, avocate passionnée de cinéma, connaît son dossier. Et c’est bien dans la partie quasi documentaire que son film est le plus séduisant. En effet, l’immersion dans les coulisses des commissariats, des tribunaux, des prétoires, des salles d’audience, des bureaux des juges est vraiment très intéressante et édifiante sur pas mal de points. Le mépris des « ténors » du barreau, la toute puissance des juges, le cynisme ambiant, le désarroi des auteurs de « petits » délits… tout ça fait assez froid dans le dos et on se prend à souhaiter ne jamais avoir affaire à la « justice ».

    Par ailleurs et même si Hannelore Cayre réussit à maintenir un réel suspens dans la partie purement fictive, on a quand même bien du mal à croire à cette histoire abracadabrante de substitution de personne au sein même de la prison. Ce qui fait qu’on se retrouve avec deux films dans un seul et qu’on aurait préféré coller davantage aux basques de la profession du « commis d’office ».

    Cela dit, il ne faut pas bouder son plaisir et surtout ce film assez insolent.

    Il aurait également fallu que la réalisatrice parvienne à canaliser l’outrance de Jean-Philippe Ecoffey car même si on comprend le plaisir que peut éprouver un acteur à interpréter un pourri de cette envergure qui cumule pas mal de tares, son exubérance finit par lasser et être ridicule.

    Mais vous l’avez compris, Antoine Lahoud est interprété par un géant. Roschdy Zem, quasi omniprésent, porte ce film sans faillir. Aussi à l’aise et crédible en robe légèrement débraillée d’avocat, qu’en sweat à capuche et qu’élégant en costume Armani (ou autre, j’y connais rien aux marques, mais un « costard à 30 plaques »… ça doit bien être ça), il assure le charme, l’énergie et la crédibilité du film tout entier. Convaincant, plus charismatique que jamais, drôle, pathétique, émouvant, cet acteur irrésistible est vraiment infaillible.

    Tiens c’est pas dur, rien que pour l’entendre redire encore : « Je veux qu’on soit gentil avec moi », j’irais bien revoir le film. C’est dire si Hannelore Cayre lui doit beaucoup et qu’elle ne s’est pas plantée dans ce choix.

  • Yes, I should have Cannes...

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    Il y a quelques jours j'apprenais avec bonheur, stupeur et tremblements que j'avais été sélectionnée avec 7 autres blogueurs pour partir à Cannes. Oui mesdames et messieurs au Festival PENDANT le Festival. J'ai dû refuser cette offre alors que j'en rêve évidemment mais je tenais à remercier sincèrement et publiquement ALLOCINE, Al Amine et Eric pour toutes les bonnes choses qu'ils me proposent, même si je ne peux les vivre aussi régulièrement et souvent que je le souhaiterais.

    Si mon prestige "Allocinien" m'avait permis de choisir mon "remplaçant", j'aurais choisi Rob Gordon sans hésiter car sa "plume" acérée et enthousiaste me ravit, que la passion cinéphile l'envahit complètement et qu'il aurait fait des articles savoureux. Mais bon, de toute façon il préfère faire du calcul et moi j'en profiterai pour parfaire mon anglais.

    Je ne suis pas sûre d'avoir compris, mais il semblerait que ce soit ce garnement qui soit l'élu... C'est injuste mais c'est ainsi. Mais comme je l'aime aussi, ça peut aller... Mais quand même...