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  • ALLER À LA FOIRE DU TRÔNE LE 29 MARS 2013

    c’est faire un cadeau aux enfants hospitalisés !

    LE PRINCIPE : La plus grande fête foraine d’Europe, La Foire du Trône, célèbrera son 50ème anniversaire ! A l'occasion de la soirée d’ouverture le 29 mars 2013, La Foire du Trône reversera l’intégralité des recettes à l’association Les Toiles Enchantées, présidée par Alain Chabat et soutenue par de nombreux parrains du monde du cinéma.

    En se procurant une entrée à 25 euros, toute la soirée, petits et grands, auront accès à l'ensemble des manèges et attractions (hors stands de jeux et de restauration) de la pelouse de Reuilly, et, en présence de nombreuses stars.

    LES PLUS : Thomas Dutronc donnera un concert d’exception au cœur des 300 manèges et attractions. De nombreuses personnalités seront également présentes. Animations et surprises seront au rendez-vous.

    Clic sur l'affiche pour plus d'informations.

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  • WEEK END ROYAL de Roger Michell ???

     Week-end Royal : affiche

    Pour ce film il conviendrait de créer une nouvelle catégorie : "comment un tel film est-il possible ???" Le film anémié, anémique, le film has been avant d'avoir été ! Tellement mielleux, sirupeux, adipeux qu'il en devient fascinant. On s'ennuie copieusement, prêt à s'endormir ou à balancer une bombe dans l'écran... et au bout d'un moment on finit par se passionner. Savoir jusqu'où le réalisateur ira dans l'insignifiance et la futilité devient urgent et essentiel ? Quel degré de médiocrité et de gnangnanterie il pourra atteindre ? On n'est pas déçus. C'est du lourd, du très très lourd !

    Si je me suis retrouvée dans cette salle c'est que, vous le savez peut-être, le Warrior est interdit d'endroits où il y a du monde (qui tousse, qui crache, qui sniffe, qui rôte, qui pète...) donc, les salles de cinéma en priorité. Sauf que nous avons une astuce : aller au cinéma le matin où nous sommes 5 dans la salle, vérifier qu'il s'agit d'une grande salle où nous pourrons nous isoler (masqué pour le Warrior) et s'installer à l'opposé des crapoteux ! Et là... patatra, nous avions choisi No de Pablo Larrain mais hélas, le film était projeté dans une salle minuscule, cracra et bondée... Nous nous sommes donc expatriés vers la grande salle où nous n'étions effectivement que 5 séniors !!! Je me suis dit que de toute façon un film avec Bill Murray, l'acteur supersonique, ésotérique, ne pourrait pas être mauvais. Las, c'est pire.

    La BA nous promettait un week end où Franklin D. Roosevelt, Président Etazunien en chaise roulante et George VI Roi d'Angleterre bèbèbègue se rencontraient aux fins de sceller une entente et de bouter Hitler hors de partout. Il n'en est rien, l'argument du film tient en ceci : le roi va t'il ou non ingurgiter un hot-dog -ô my god I'm Chocking !- lors du pique-nique organisé en son honneur ? Le suspens est total !

    Par ailleurs et surtout, nous découvrons l'existence d'une certaine Daisy Suckley vieille fille à chapeaux moches, parente au 48ème degré de Franklin Delano qu'il pria en l'an de grâce 1939 de le rejoindre dans son cottage campagnard de Hyde Park aux fins de le distraire. C'est de son histoire qu'il est question ici et elle nous la narre sur un ton monocorde et dépressif en voix off (au cas où nous ne comprendrions pas ce que nous voyons à l'écran !!!). Elle évoque sa... "liaison" secrète avec le Président, un séducteur qui impressionnait les filles en les faisant frémir au volant de sa grosse voiture. Il collectionnait également les timbres et les conquêtes... se servait d'ailleurs des premiers pour embabouiner les secondes. Que la fille qui n'a pas rêvé de contempler la collection de timbres d'un garçon lève la patte ??? Or il se trouve que ladite Daisy est plus triste et insignifiante qu'un jour sans pain ou qu'une soirée sans extasy. On a bien du mal à comprendre ce qui les attire l'un vers l'autre... mis à part le fait que la Daisy possède un poignet capable de satisfaire les désirs pressants du Président ! Daisy est triste, timide, renfrognée, molle, déprimée, déprimante, elle n'a aucune conversation, aucun charme, aucun talent... Et elle est interprétée par l'actrice du même tonneau, Laura Linney... au jeu épais et niaiseux réduit à un sourire crétin sur un visage inexpressif. Rarement l'expression "tête à claques" aura été plus appropriée !

    Grâce à ce film dispensable, nous apprenons qu'en 1939, Franklin D. Roosevelt était bien plus préoccupé par son entre-jambes que par la situation mondiale !

    En outre la Reine Elizabeth n'est qu'une potiche toujours prête à s'offusquer des moeurs et coutumes de ces sauvages d'américains et Eleonor Roosevelt une souillon mal attifée.

    Quant à Bill, il regarde par dessus ses lorgnons et arbore un étrange sourire toutes dents dehors !

    Le seul qui impressionne réellement la pellicule et l'histoire ici est George VI interprété par Samuel West. Décidément, ce rôle réussit plutôt bien aux acteurs

  • AU BOUT DU CONTE de Agnès Jaoui ***

    Au bout du conte : affiche

    Laura rêve du Prince Charmant. Elle croit aux signes, au destin, aux voyantes. Ses parents vivent dans un chateau. Un jour le Prince lui apparaît en la personne de Sandro, compositeur bègue discret et maladroit. Autour des deux tourtereaux que des événements hostiles vont contrarier, gravite tout un ensemble de personnages plus ou moins proches des contes de l'enfance. Une marraine extravagante qui rêve d'indépendance, de devenir comédienne et organise en attendant mieux des spectacles pour enfants, un grand méchant loup charismatique, froid et manipulateur, une femme qui refuse de vieillir, interroge régulièrement son miroir et multiplie les interventions de chirurgie esthétique, et puis des amis, des parents, des maris, des femmes, des amants...

    Bacri et Jaoui de retour au scenario et aux dialogues, c'est une excellente nouvelle et le résultat est à la mesure des espérances. D'autant qu'Agnès Jaoui à la réalisation multiplie les trouvailles de casting (Benjamin Biolay en Wolf, c'est idéal), de mise en scène et filme un Paris idyllique de conte de fées et parsème son film de références jusque dans les enseignes de magasins, le nom des personnages. L'histoire des amoureux est charmante et drôle. Ils se rencontrent au Bal des Princes et non au Bal des Débutantes. Et c'est davantage la fille, plus entreprenante, plus sûre de son pouvoir qui fait office de Prince Charmant. En périphérie de leur histoire évoluent une amie discrète, délaissée et amoureuse en cachette, un ami trahi, digne et généreux. Et en père du Prince Charmant, un homme qui ne voulait pas d'enfant, qui ne croit en rien et va finalement s'affaiblir, troublé par la prédiction d'une voyante 40 ans plus tôt qui lui avait annoncé la date de sa mort...

    Et là, nous assistons à un festival Jean-Pierre Bacri, Jean-Pierre chez le psy, Jean-Pierre et les femmes, Jean-Pierre et les enfants, Jean-Pierre aux fiançailles de son fils, Jean-Pierre moniteur d'auto-école... Les tirades et répliques de cet acteur génial devraient être cultes. Son éloge de la solitude "pas de négociation, pas de bruit", sa façon de jeter un os à une petite fille pour qu'elle lui rapporte "les enfants c'est chiant, vus à plat", sont de grands moments. Et finalement, (attention spoilage... clic gauche sur la souris pour visualiser) Jean-Pierre qui fond en larmes dans les bras de son fils...

    Jaoui et Bacri, plus tout jeunes, ratissent large et visent juste. Le rôle des parents, leur place, leur disparition, la place des enfants, les relations des uns avec les autres, la peur de vieillir, de mourir, une vision un peu sombre de l'amour "la fidélité n'est qu'un mot", le tout enrobé d'infiniment de douceur et d'une mélancolie nouvelle. Pas de cynisme, pas de noirceur absolue, juste la vie qui va ! Un beau film avec de beaux acteurs aimés par leur réalisatrice.

    Agathe Bonitzer, Nina Meurisse, jeunes femmes, jeunes actrices sont parfaites.

  • SUBLIMES CRÉATURES de Richard LaGravenese **

    Sublimes créatures : affiche

    Ethan s'ennuie ferme dans son patelin oublié au fin fond de la Louisiane dont la seule distraction est de reconstituer en costumes chaque année une bataille de la guerre de sécession. Ethan rêve chaque nuit d'une fille, la même. Chaque matin, c'est la déception, elle n'existe pas. C'est dire s'il attend beaucoup de la prochaine rentrée des classes, la dernière avant l'université. Et justement l'arrivée d'une nouvelle élève, Léna Duchannes va créer le mystère et le scandale. Il se trouve que cette fille est une enchanteresse (ne pas dire sorcière), qu'à l'anniversaire proche de ses 16 ans elle va devoir se fixer sur le côté obscur ou clair de la force et par le plus pur des hasards, elle est aussi la fille des rêves d'Ethan. Les deux jeunes gens sont de toute façon destinés l'un à l'autre depuis que deux de leurs ancêtres ont fricotté ensemble pendant la guerre de Sécession... Léna vit chez son oncle (Jeremy Irons : une bombasse !) et va devoir subir un véritable rite initiatique pour ne pas sombrer du côté obscur. Mais, entre enchantements et sortilèges, tout ne sera pas simple et les sacrifices vont tomber en cascade !

    J'en ai rêvé, Richard LaGravenese l'a fait ! Un film qui ne donne pas envie de se tirer une balle en sortant de la salle et qui évite tristesse, écoeurement et découragement sur la nature humaine. Evidemment, pas de quoi non plus s'extasier et s'émouvoir outre mesure même si la nature et les plantations environnantes, la Louisiane et ses arbres aux branches et feuillages entrelacés, sont sublimes. Néanmoins ce film vaut beaucoup mieux que son affiche racoleuse et son titre débile ! Même si le parallèle et la comparaison avec la série des Twiligth sautent à la gorge. il faut reconnaître que la comparaison n'est pas à l'avantage des aventures des endives de Bella, de son Edward et de son loup-garou. Léna et Ethan sont beaux, drôles et charismatiques, ils n'ont pas à ânonner des répliques anémiques et absconces. Leur histoire tient la route. Ils n'ont pas l'air de souffrir, ils n'attendent pas 18 épisodes pour se vautrer l'un sur l'autre et plus encore même s'ils doivent batailler ferme pour faire triompher leur amour... A ce propos je trouvais la fin fichtrement osée, pas de happpy end, mais je découvre qu'il s'agit à nouveau d'une saga. Ce sera de toute façon infiniment plus agréable de retrouver Alden Ehrenreich (déjà excellent dans TETRO) et Alice Englert (inconnue nouvelle venue et fille de Jane Campion...) qui contrairement à leurs illustres et pâles aînés n'ont pas oublié d'être d'excellents acteurs !

    A noter également le grand numéro d'Emma Thompson, belle et en grande forme, dans un double rôle réjouissant.