Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • Very Nice Blog

    Je vous sens démobiliser pour la grande cause :

    "C'est bien plus beau quand c'est inutile"...

    Les votes stagnent lamentablement à 21 voix depuis quelques jours. Réagissez ! Battez-vous !

     Votez ICI !

    Plus que 221 voix pour rattraper le premier et faire de Sur la Route du Cinéma, le

    Very Nice Blog logo de participation

  • European Film Academy

    Cette organisation créée en 1988 s'attache à promouvoir auprès du plus grand nombre la cinématographie européenne. Le vote du public dans le cadre du "People's Choice Award" récompense les talents du cinéma européen.

     

    Vous aussi, donnez votre avis éclairé et votez pour votre film européen préféré.

     

    Rendez-vous vite sur le site www.peopleschoiceaward.org et gagnez peut-être un séjour à la cérémonie de remise des prix, dans les villes d'Essen et de Bochum (capitales européennes de la culture en 2010), les 11 et 12 décembre 2009 !

     

    Les votes sont clos le 31 octobre, ne tardez pas ! 

     

    VOTEZ ICI

     

     

    (et sans vouloir vous influencer), voici la liste des films en compétition cette année... :

     Penélope Cruz, Pedro Almodóvar dans Etreintes brisées (Photo)

    En gras vert, les films que j'ai vus et dont vous pouvez retrouver ma critique en cliquant sur le titre.

    (Oui je sais, je n'ai pas vu Morse...)

    - DER BAADER MEINHOF KOMPLEX (The Baader Meinhof Complex)
    directed by Uli Edel

    - LOS ABRAZOS ROTOS (Broken Ebraces)
    written & directed by Pedro Almodóvar

    - COCO AVANT CHANEL (Coco Before Chanel)
    directed by Anne Fontaine

    - THE DUCHESS
    directed by Saul Dibb

    - FLY ME TO THE MOON
    directed by Ben Stassen

    - MÄN SOM HATAR KVINNOR (The Girl With The Dragon Tattoo)
    directed by Niels Arden Oplev

    - LÅT DEN RÄTTE KOMMA IN (Let The Right One In)
    directed by Tomas Alfredson

    - PRAZO DI FERRAGOSTO (Mid-August Lunch)
    directed by Gianni di Gregorio

    - SLUMDOG MILLIONAIRE
    directed by Danny Boyle

    - TRANSPORTER 3
    directed by Olivier Megaton.

  • Les joies de la famille (Patrick, 1.5) de Ella Lemhagen **(*)

     Gustaf Skarsgard, Torkel Petersson, Ella Lemhagen dans Les Joies de la famille (Photo) Gustaf Skarsgard, Thomas Ljungman, Torkel Petersson, Ella Lemhagen dans Les Joies de la famille (Photo) Thomas Ljungman, Ella Lemhagen dans Les Joies de la famille (Photo)

    Göran et Sven emménagent dans un quartier très « Truman Show » d’une banlieue proprette suédoise. Les voisins s’attendent à voir s’installer une famille « classique » et découvre deux hommes qui s’aiment sans se cacher. C’est déstabilisant d’autant plus que les deux hommes ont fait une demande d’adoption. Ils sautent de joie lorsqu’une lettre leur annonce l’arrivée prochaine de Patrick (dites Pôtrrrrrik en suédois) et préparent la chambre du bébé. Leur bonheur est de courte durée lorsqu’ils voient arriver non pas un Patrick de 18 mois (1,5 an) mais un Patrick de 15 ans… une « coquille » (involontaire ?) s’étant glissée dans la rédaction de l’acte.

    Patrick a une gueule d’ange mais c’est un garçon rebelle, violent et… homophobe, absolument « inadOptable » compte tenu de son âge et de son tempérament. Orphelin d’une mère prostituée et de père inconnu, placé de foyer en foyer, il se révèlera finalement être un amour plein de talents, notamment pour soigner les hortensias des jardins du voisinage ou apprendre des figures de style bien chiadées aux skaters du quartier.

    La Suède est un des pays qui « autorise » le mariage homosexuel et reconnaît aux couples le droit d’adopter des enfants. Malgré cette avancée considérable, vivre son homosexualité au quotidien n’est pas si simple.

    La réalisatrice a choisi la comédie idéale, voire idyllique pour parler de ce sujet grave et sérieux. Cependant elle parvient à assombrir parfois son récit en le confrontant à ce qui doit sans doute s’approcher davantage de la réalité : l’amalgame voire la confusion entre homosexualité et pédophilie, le (fameux) regard des autres, l’exclusion par bêtise, incompréhension ou ignorance.

    C’est grâce à ces ruptures de ton salutaire que ce film devient plus que fréquentable sans parler de l’intérêt et du mérite d’aborder ces thèmes.

    Mais surtout le trio d’acteurs qui y croient tellement qu’ils nous y font croire est tellement formidable qu’ils mériteraient d’en être tous les trois.

  • Mères et filles de Julie Lopes-Curval **(*)

     Marina Hands, Julie Lopes-Curval dans Mères et filles (Photo) Marina Hands, Michel Duchaussoy, Julie Lopes-Curval dans Mères et filles (Photo) Catherine Deneuve, Marina Hands, Julie Lopes-Curval dans Mères et filles (Photo)

    Audrey, jeune femme de trente ans est enceinte mais elle ne se sent absolument pas prête à avoir un enfant, qui plus est avec un homme qui comme elle, privilégie son travail et son indépendance. Elle vit au Canada depuis dix ans mais pour faire le point revient vivre quelque temps chez ses parents au bord de la mer en France. L’atmosphère électrique qui règne entre sa mère Martine et elle, l’encourage à s’installer dans la maison voisine de son grand-père, mort un an auparavant.

    C’est dans cette maison qu’elle trouve un petit carnet de recettes ayant appartenu à sa grand-mère Louise qu’elle n’a pas connue, cette dernière ayant abandonné mari et enfants quand ils étaient encore tout jeunes, et sans explication. Dans ce carnet, Louise notait aussi parfois les états d’âme bovariens de la belle jeune femme de province qu’elle était, choyée et asphyxiée par un mari tailleur qui jouait à la poupée en lui confectionnant les plus belles toilettes, mais lui interdisait la liberté de travailler, de sortir, de conduire.

    La seule réserve que j’émettrais est qu’il n’était peut-être pas utile d’une explication de texte aussi catégorique et dramatique pour faire le lien entre ces trois générations de femmes. La réalisatrice réussit avec adresse et finesse les constants allers et retours entre les trois époques et les trois femmes. La réalisation élégante nous transporte sur plus de cinquante ans mais l’intrigue se déroule au même endroit, dans cette maison qui a abrité tous les non-dits, secrets, mystères et malentendus de cette famille où les hommes impressionnés par la douleur des femmes essaient de trouver leur place.

    Marie-Josée Croze est Louise, la grand-mère, très belle, d’une douceur et d’une tristesse infinies. Soumise, dépendante mais consciente qu’elle n’atteindra jamais son rêve d’indépendance ou simplement celui d’exister hors de sa cuisine.

    Martine est interprétée par Catherine Deneuve, à la fois mère et fille dans l’histoire. Elle n’a jamais pardonné à sa mère d’être partie. Elle a pourtant accédé au vœu de celle-ci qui souhaitait qu’elle soit instruite pour obtenir la liberté qu’elle n’a jamais eue, notamment en travaillant. Martine est médecin, et même un bon médecin manifestement, mais incapable de tendresse envers sa fille.

    Quant à Audrey, c’est Marina Hands qui lui offre sa jeunesse, sa modernité mais aussi ses doutes et sa blessure de ne savoir comment atteindre sa mère ?

    Trois générations de femmes, trois époques, trois univers et surtout trois actrices merveilleuses face à une partition tendue et nerveuse. Ce n’est pas vraiment un film militant et féministe, mais un peu quand même puisqu’il laisse entrevoir le chemin parcouru en 50 ans. C’est aussi un film qui parle de famille et de transmission. De la manière dont on répète les mêmes erreurs. Des dégâts collatéraux et parfois irréversibles qui sont causés et auxquels on échapperait peut-être un peu en parlant…

    Les hommes (Jean-Philippe Ecoffey, Michel Duchaussoy)  très doux, très aimants sont formidables aussi. Gérard Watkins est exécrable comme son rôle l'exige.

  • La "blogosphère" est merveilleuse...

    Regardez ce que j'ai trouvé dans ma boîte à mails du petit déjeuner ce matin ? Sublime non ? Si !

    Et c'est elle qui y a pensé. C'est pas beau ? Je me dépêche de partager cette photo avec vous avant qu'elle ne me dise "oulalalalalalalala !!!! Police, achtung !!! Pas touche zieg heil !!! On sait pas de qui elle est la photo ??? Faut l'enlever tout de suite !!! Plagiat ! Droit d'auteur, machin bidule truc chouette...".

    08-529462.jpg
    Comme vous le savez tous, lui et moi, ce fut une grande histoire que vous pouvez retrouver ici ou ...
  • Funny people de Judd Apatow ***

     Adam Sandler, Seth Rogen, Judd Apatow dans Funny People (Photo) Adam Sandler, Seth Rogen, Judd Apatow dans Funny People (Photo)

    Dans la dure jungle du “stand-up” vous pouvez devenir une star et faire des (mauvais) films. On vous reconnaît dans la rue, on vous fait signer des autographes et on vous prend en photo. C’est le cas de George Simmons (Adam Sandler, vraiment très très très très très bon, tellement bon qu’il va sûrement devenir un des « gars de la semaine »).

    Vous pouvez également devenir le premier rôle d’une sitcom quotidienne manifestement débile (avec rires ajoutés à la bande son) qui vous assure un salaire. C’est le cas de Mark (désopilant et lymphatique Jason Schartzmann).

    Enfin, vous pouvez jouer gratuitement deux minutes par soir dans des clubs et continuer votre job dans la restauration rapide. C’est le cas d’Ira (Seth Rodgen, généreusement naïf).

    Lorsque George va apprendre qu’il est atteint d’une leucémie et qu’il n’en a sans doute plus pour longtemps il va revenir à ses premières amours, le « stand up » et rencontrer Ira qu’il va embaucher pour lui écrire des répliques mais aussi pour qu’il devienne son bras droit, son homme à tout faire, son souffre-douleur.

    Je ne sais pas à quoi sert ce film ni si nous autres franco-français pouvons comprendre toutes les « subtilités » des vannes qui fusent non stop dans ce film, mais il est certain qu’on en sort heureux malgré le cynisme et la mélancolie ambiants. La mort rôde autour de George et pourtant ou justement à cause de cela, l’atmosphère est pétrie d’humanité, de compassion.

    J’avais zappé les deux précédents films de Judd Apatow en tant que réalisateur, je ne sais donc s’ils sont de ce niveau, en tout cas celui-ci tellement atypique et singulier donne envie de se pencher sur les anciens ou en tout cas sur les prochains sans hésitation. Ici, malgré l’ambiance caca-prout-bite-couilles quasi ininterrompue, le réalisateur parvient néanmoins à cesser parfois la déconnade pour émouvoir, rassembler autour d’un verre ou dans une étreinte spontanée et chaleureuse. C’est une bonne et énorme surprise de pouvoir dire que ce film différent est nuancé, parfois délicat et drôle.

    C’est Adam Sandler, absolument parfait, qui emporte le film et semble avoir compris et assimilé la quintessence de son métier d’acteur et se montre tour à tour drôle, désespéré, amoureux transi, effrayé (il a besoin que quelqu’un lui parle pour s’endormir), capricieux, colérique, injuste... La palette d’émotions qu’il explore est impressionnante. Et bien sûr, comme beaucoup d’acteurs comiques habitués à en faire trop, il a compris que c’est en étant sobre et en en faisant le moins qu’il est le plus crédible et le plus touchant.

  • Le petit Nicolas de Laurent Tirard *

     Maxime Godart, Valérie Lemercier, Laurent Tirard dans Le Petit Nicolas (Photo) Maxime Godart, Laurent Tirard dans Le Petit Nicolas (Photo)

    Je ne sais pas ce que j'ai fait ces cinquante dernières années, mais il est évident qu'étant donné sa date de naissance, j'aurais dû connaître ce petit Nicolas là... et puis non, je ne le connaissais pas. J'ai même cru à un moment qu'il s'agissait d'un documentaire sur l'Empereur de(s) (certains) français !!! Quand j'ai compris que non, je suis allée voir ce Petit Nicolas car j'avais aussi compris qu'il pouvait s'agir d'une chronique nostalgico-mélancolique des années d'école !

    Effectivement, ça l'est car c'est l'histoire d'un petit Nicolas qui a un papa et une maman et qui va à l'école dans les années soixante et qui a des copains dont chacun à une grosse particularité : l'intello qui sait tout sur tout, le gros qui mange tout le temps, le farceur qui farce, le bagarreur qui bagarre et le cancre qui rêve. Bon, sinon ? Ben rien. Ah si, y'a tout : les encriers, les porte-plumes, les plumes gauloises et sergent major, la cour de récré, l'instit qui ne s'embarrasse pas de psychologie etc !

    Sinon ? Rien. Ah si, y'a les parents, véritable pub pour les arts ménagers sixties, la mère au fourneau, le père au boulot.

    C'est filmé à ras d'enfants et (très mal) joué par des enfants sauf par le cancre, adorable rêveur masochiste. Le petit Nicolas est d'une fadeur à faire peur. Les parents Valérie Lemercier et Kad Merad s'éclatent manifestement à jouer les parents.
    Et nous, spectateurs, on sourit parfois à cet empilement de petites saynètes plus ou moins réussies et plus ou moins marrantes.

    Le générique de début est très beau.