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  • Aimer Clint, Être Cécile...

    Clint Eastwood tournait à Paris et en France avec Cécile de, quelques scènes de son prochain film "Hereafter" un thriller surnaturel avec aussi Matt Damon, Mylène Jampanoï, Thierry Neuvic, Marthe Keller...

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    Photo par moi-même...

    Vous pouvez trouver quelques images du tournage en cliquant sur la vidéo ici.

    Vidéo Pure People

  • Clones de Jonathan Mostow **

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    Imaginons un peu que la technologie ait été poussée si loin que chacun d’entre nous ait la possibilité de s’offrir un clone. C’est la machine qui irait au travail, sortirait en s’exposant à tous les dangers de la vie alors qu’on resterait tranquillement chez soi à vieillir et à ne rien craindre. La criminalité aurait chuté de 99% et partout ne circuleraient que des tops models répondant à tous les critères de beauté, d’élégance et de séduction (mouarf) qui ont cours actuellement… car même si vous étiez au moment de l’achat un obèse vieillissant, vous pourriez choisir d’être connecté à un clone ayant l’apparence d’une blonde à forte poitrine (par exemple, c'est pas obligé).

    Evidemment il resterait quelques « réfractaires » à la robotoisation parqués hors de la ville dans un no man’s land sous la coupe d’une pourriture autoproclamée « Le prophète ».

    C’est dans ce meilleur des mondes choisis que vit Tom, agent du FBI qui n’a plus grand-chose à perdre (puisqu’il a perdu son fils et presque sa femme…) ni à faire à part envoyer des clones en réparation. Jusqu’au jour où un clone est abattu et… nouveauté, son propriétaire meurt aussi. L’agent Tom/Bruce Willis va remonter jusqu’à la source et découvrir qui en veut aux machines et surtout à leurs propriétaires.

    D’abord tout en plastique version clonée rajeuni de 20 (ou 30 ?) ans avec mèche blonde rebelle sur le front (ridicule donc), Bruce est beaucoup plus Tchoupi quand il reprend son costume de sauveur du monde, avec ses charmantes rides au coin du regard, son crâne chauve et ses yeux humides de tristesse.

    Et on se prend à rêver ou au moins à imaginer ce qu’aurait pu être ce film si un réalisateur d’envergure (Alfonso Cuaron ???) s’était attaqué aux thèmes passionnants qui ne sont ici qu’effleurer et en aurait fait un grand grand film d’anticipation !

    Reste Bruce Willis qui semble être le seul à avoir compris de quoi il s’agissait et la joue humain plus qu’humain. Grâce lui en soit rendue.

  • Michael Jackson’s This is it de Kenny Ortega ***

    Michael Jackson's This Is ItMichael Jackson's This Is It

    Ce matin en me réveillant j’ai eu envie de moonwalker et j’ai pile poil trouvé le film le plus moonwalkant qui soit. Il s’agit donc du documentaire filmé lors des préparatifs et répétitions de la tournée de Michael Jackson : 50 concerts prévus à Londres de juillet 2009 à mars 2010. « This is it » (« on y est » ou « c’est fini » ?) étant les derniers mots prononcés par The King (of Pop, parce que The King Tout Seul c'est Elvis :-)) en personne lors de la conférence de presse où il affirmait que ces concerts seraient les derniers.

    Ce film est évidemment fait pour faire pleurer les fans et à mon avis, il est impossible d’être déçu car il n’y est question que de musique et de danse sans que jamais il ne soit fait mention des sujets qui fâchent. Il est en outre le plus bel hommage dont aurait pu rêver la star, bien plus fort, enthousiasmant et émouvant que de suivre des yeux un corbillard peut-être vide !

    On y retrouve Michael Jackson incroyablement fragile et enfantin quand il n’est pas sur scène et transcendé, miraculé, aérien dès qu’il chante et danse, bien qu’il assure à plusieurs reprises devoir se préserver avant le grand jour. Danseur incomparable, chanteur à la voix pure, il avait l’intention de combler ses fans en interprétant toutes les chansons qu’ils attendaient et qui ont fait sa gloire. A les réentendre, à voir la réaction énamourée des choristes, danseurs, musiciens, techniciens ravis qui absorbent en trépignant de bonheur chacun de ses gestes, chacune des paroles alors que le King leur affirme que « ce n’est qu’un aperçu », on imagine l’exaltation béate et la ferveur des fans qui auraient eu la chance d’assister aux concerts.

    Plus qu’à un simple concert c’est à l’élaboration d’un show millimétré auquel on assiste, orchestré par un artiste toujours créatif, minutieux, perfectionniste, très musicien et curieusement très humble parfois malgré l’ambition voire la mégalomanie du projet. Très peace and love, toujours prêt à « godblesser » l’entourage, Michael Jackson délivre un message écolo car il pensait qu'il était urgent de changer notre façon de vivre pour sauver la terre. Il a en outre une façon unique de faire le signe de croix, mais aussi de se tripoter l’entre-jambes, un style inimitable pour se déplacer avec grâce et chorégraphie le moindre de ses mouvements. La voix aussi est intacte, cristalline et enchanteresse.

    Ce film hommage et témoignage est à déguster sans modération. Il ne cherche pas à être triste mais il l’est un peu quand même. Les masterpieces incontournables, intemporelles, éternelles et revisitées sont étourdissantes : le clip de « Thriller » est encore perfectionné, les 10 danseurs de « Bad » grâce à l’illusion des effets spéciaux se transforment sur scène en 1 millier, « I just can’t stop loving you » est un sublime duo avec une choriste émerveillée, « Man in the mirror », « Human nature » et d’autres encore valent leur pesant d’émotion, mais c’est peut-être « Billie Jean » dont Michael Jackson fait un pur moment  de magie et de partage avec les privilégiés présents qui risque d'emporter tous les suffrages ainsi qu'une scène magnifique où il devient le partenaire de Rita Hayworth dans "Gilda".

    J’ai cru comprendre que ce film ne resterait en salles que deux semaines.

    Et si vous y allez, restez jusqu’à l’ultime fin du générique.

  • Lucky Luke de James Huth °

    Lucky LukeLucky Luke

    Une fois encore, une fois de plus, une FOIS DE TROP, je me suis laissé berner influencer par le Robinou dont la note laissait sous-entendre la découverte d’un ersatz de western. Western qui est, comme chacun sait, ce dont mes biberons étaient remplis, ma madeleine de Proust étou étou.

    Sauf que dans ersatz de western, il y a ici surtout ersatz.

    Je ne peux crier au scandale car j’avoue que le cow-boy à la mèche, toujours à la poursuite des Dalton, qui avait un chien moche et dont « on » a retiré le clopot dans les années 80 ne m’a jamais intéressée. Sauf que là, les mecs en pyjama rayé ne sont pas là, pas plus que le ptit klébar. Avouez qu’il y a quand même de quoi crier « ôOOO scandale !!!! ».

    Par contre, on apprend pourquoi John Luke est devenu Lucky Luke : suite à un gros traumas familial bien déprimant qui a fait de Lucky l’homme le plus triste de l’ouest mais aussi celui qui tire plus vite que son ombre et surtout qui ne tue jamais. Sauf qu’il est chargé par le Président des Etats-Unis en personne de remettre de l’ordre à Daisy Town (la ville natale et du traumas) abandonnée aux hors la loi et notamment à la terreur de Pat Poker et sa bande de marlous sans foi.

    Ça commence comme un vrai western Sergio Leonien (que j’ai bien en tête, rapport à ce que je vous ai raconté…) avec une belle scène inaugurale qui expose comment un enfant heureux avec son papounet et sa maman squaw devient un poor lonesome cow-boy. Sauf que ça a beau être tourné en décors naturels (en Argentine où se trouve le grand Ouest méricain comme chacun sait), j’ai parfois eu un peu l’impression de voir une association d’accros au western qui jouaient aux cow-boys et aux indiens dans la forêt de Fontainebleau. Et puis les parents manquent considérablement un peu de personnalité et n’ont pas vraiment la trogne de l’emploi.

    Ensuite les scènes s’enchaînent permettant à plein d’acteurs connus de venir faire un tour et de manifestement bien se régaler à le faire. Mais comme il n’y a aucun scénario, aucune suite dans la succession de sketches (pas drôles… tout au plus peut on se décrocher deux sourires, pas de quoi se faire une luxation des zygos), un ennui pesant et définitif s’installe rapidement.

    Pourtant les acteurs ne déméritent pas (excepté Michaël Youn, exécrable en Billy The Kid et dont chaque apparition m’a filé une crise d’urticaire géant) et Jean Dujardin fait un Lucky plutôt pas mal (plus amoureux de son cheval que de sa Belle !). Daniel Prévost est un Pat Poker bien machiavélique, Jean-François Balmer un Cooper ambigu, Sylvie Testud une Calamity Jane tordante et secrètement amoureuse de Lucky, Alexandra Lamy ne sert à rien… mais la palme revient à Melvil Poupaud, absolument craquant en dandy intello qui a raté sa vocation.

    L’une des dernières scènes dans un Casino bandit manchot géant ne sert à rien mais elle est très belle.

    Cela dit, on s’ennuie copieux, et ça, au cinéma, j’pardonne pas !

  • Le jeu cinéma du lundi : des places de cinéma à gagner...

     Hé oui, une fois n'est pas coutume et cette semaine, grâce à Cinéfriends, je vais vous offrir deux fois deux places de cinéma.

    Il s'agit du film "Away we go" qui, compte tenu du thème ("lorsque Burt et Verona découvrent qu'ils vont être parents, ils décident de partir à la recherche de l'endroit parfait où fonder leur famille"),  de la bande-annonce et des antécédents de son réalisateur Sam Mendès ("Les noces rebelles", "Jarhead", "Les sentiers de la perdition", "American beauty") promet d'être drôle et rafraîchissant.

    Away We Go

    Pour gagner je vous demande deux choses :

    1) Sur les photos suivantes (à peine déformées, n'est-ce pas ?), il s'agit de couples de cinéma dont le réalisateur (ou la -trice) a fait travailler son ou sa chéri(e). Vous devez donc me dire de quel couple il s'agit et me donner leurs noms (il y a le numéro ET en dessous la photo...). C'est tellement simple que j'ai presque honte de vous proposer ce jeu ! Pour le jeu, c'est bon tout a été trouvé. Il reste la rédaction.

    2) Comme ce sont les vacances de la Toussaint, je vais vous demander de me faire une petite rédaction très courte (MAXIMUM 10 lignes sinon éliminé) dont voici le sujet :

    "Parlez-moi d'amour...".

    Je ne vous demande évidemment pas de me faire une déclaration d'amour mais bien de me parler de ce que représente pour vous l'amour, le vrai, le seul, l'unique. Que vous le connaissiez déjà ou pas encore.

    Les devoirs sont à rendre pour mardi au plus tard à minuit (pour les couche-tard). Ceux qui me feront le plus rire (et je ris facilement) ou qui m'émouvront le plus (et je m'émeus facilement) remporteront les places. Vous avez donc bien compris ce que ce jeu a de subjectif !

    A vos claviers. Surprenez-moi !

    Je ne peux pas dire que vous vous soyez précipités pour rendre vos rédacs. Néanmoins je suis obligée de constater que ce sont encore Zapette (pour la rédac' la plus touchante) et Frederique (pour la rédac' la plus marrante) qui ont gagné. Je leur enverrai donc deux entrées pour aller voir ce film.

    La rédac de Frederique :

    "Quant à ta dissert, tu peux te brosser dans le sens de la largeur car J'ai horreur de l'amour et J'embrasse pas !

    Ouaip parce que l'amour ça fait peur aussi :
    http://www.youtube.com/watch?v=9Nw2KnIwiFI (ah ah ah ah ah) (NDLR, vous n'êtes pas obligés de cliquer sur ce lien, c'est vraiment, vraiment horrible)
    Ah oui, et puis l'amour c'est sale !

    L'amour à un ça passe...
    L'amour à deux c'est pas mal...
    L'amour à trois ça devient intéressant...
    mais l'amour à... 300
    à l'heure...
    What a nirvana (au ralenti siouplait) !"

    La rédac de Zapette :

    "L'Amour est d'abord passion, il s'enflamme sur le bucher des sentiments. Puis, au fil du temps, il se consume, mais ne s'éteint pas, il se transforme en un brasier dont le foyer ne cesse de réchauffer les êtres qui s'y pressent autour.
    Puis il devient tendresse, synonyme de complicité, dans la continuité du feu de la passion. Gare à celui qui ne sait comment, ou qui oublie de l'alimenter car les flammes peuvent baisser, jusqu'à disparaître et laisser place aux glaces de Sibérie...
    Le véritable Amour n'a qu'un visage, quiconque le croise le reconnait à coup sûr. Mais tout le monde n'a pas cette chance, ou la laisse passer, et ce ne sont alors que petites amourettes qui s'enchaînent.
    La voie pour le trouver n'est pas ailleurs qu'à l'intérieur de soi-même..."

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    Zhang Yimou et Gong Li - Oui Frédérique

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    Agnès Jaoui - Jean-Pierre Bacri - Oui Yohan

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    Rebecca Miller- Daniel Day Lewis - Oui Mister Loup
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    Andrej Zulawski et Sophie Marceau - Oui, oui Frédérique
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    Tim Burton - Helena Bonham Carter - Oui, Oui Yohan
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    Charlie Chaplin - Paulette Godard - Oui, Oui, Oui Yohan
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    David Lynch et Isabelle Rosselini - Oui, oui, oui Frédérique
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    Samuel Benchetrit - Anna Mouglalis - Oui, oui Mister Loup
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    John Cassavetes et Gena Rowland - Oui, oui, oui, oui Frederique
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    Olivier Assayas - Maggie Cheung - Oui, oui, oui, oui Yohan
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    Jean Cocteau et Jean Marais - Oui Dada
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    Stuart Townsend - Charlize Theron - Oui, oui, oui Mister Loup
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  • MA SEMAINE AU CINEMA

    CÉRÉMONIE DE CLÔTURE – FESTIVAL LUMIÈRE 2009 GRAND LYON FESTIVAL CINÉMA*****

    Cliquez ICI pour lire mon compte-rendu ou ICI pour voir les photos.

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    AU VOLEUR de Sarah Leonor **

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    MADEMOISELLE CHAMBON de Stéphane Brizé *

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  • Le ruban blanc de Michael Haneke **

    Le Ruban blancLe Ruban blanc

    Environ un an avant la première guerre mondiale, quelques personnages : un baron et sa femme, un médecin, un instituteur, une sage-femme, des paysans mais aussi et surtout leurs enfants, au prise avec des faits étranges et inexpliqués : une chute de cheval qui blesse son cavalier, l’accident mortel d’une paysanne, l’incendie d’une grange, le fils du baron retrouvé attaché et brutalisé, un jeune handicapé torturé…

    Qui sont les coupables ?

    Haneke ne donne pas la réponse, il la suggère en la laissant à l’interprétation du spectateur qui se doit d'être glacé d’effroi !

    Ah bon ?

    Le voici donc le film qui a ravi la Palme d’Or à celui qui la méritait au centuple « Un prophète » de Jacques Audiard, pour cause de copinage entre la Présidente du Jury et le réalisateur. Et ben dis donc, quelle affaire !

    On nous promet une histoire qui évoque la naissance du mal absolu à l’origine de la barbarie suprême du XXème siècle en nous présentant quelques enfants de 1913 qui seront les futurs adultes nazis 20 et 30 ans plus tard, et on se retrouve à se dire : ah bon ? les nazis ont été des enfants ??? Pourquoi pas tenter de nous faire croire aussi qu’ils ont eu une mère tant qu'on y est ?

    Je pense que je n’ai strictement rien compris, car moi j’y ai vu la chronique extraordinaire d’un village allemand pas si ordinaire, et réciproquement.

    Des adultes frustrés, mal dans leur peau, libidineux, engoncés dans un puritanisme hypocrite et d’apparentes bonnes manières tentent de soulager leur insatisfaction chronique et passent leurs nerfs à vif sur leurs enfants à coup de gifles, de fouets, de pieds, punitions, inceste ou les obligent à porter un ruban blanc comme châtiment pour avoir perdu leur innocence.

    Filmé dans un noir et blanc très beau, très chic, soutenu par une interprétation irréprochable y compris de tous les enfants, ce film censé être implacable et dérangeant ne recèle finalement qu’une seule scène vraiment insupportable… celle d’une pourriture de père qui « aime » trop sa petite fille de 14 ans !

  • Mademoiselle Chambon de Stéphane Brizé *

    Mademoiselle ChambonMademoiselle Chambon

    Jean est un maçon consciencieux dans son travail, tendre avec sa femme et son fils, aux petits soins avec son vieux papa. Jean est un mec bien.

    Un beau jour il croise le regard et les taches de rousseur de Véronique la jolie et gentille institutrice de son fils.

    Que va-t-il se passer ? Rien, ou pas grand-chose sauf que l’équilibre rassurant de la famille va vaciller mais pas trop et tout le monde va être malheureux.

    Jean/Vincent Lindon maçonne, on y croit. Cet acteur peut tout faire de toute façon.

    En pique-nique avec son fils et sa femme (Aure Atika, très juste, à sa place, évidente), Jean s’interroge sur le complément d’objet direct. C’est drôle, c’est touchant, on y croit. Quand il dit « relis un peu l’énoncé des fois ? », c’est à la fois à se tordre et poignant. Il sait faire ça Vincent Lindon, passer plusieurs sensations, plusieurs émotions dans une seule réplique.

    Jean/Vincent lave les pieds de son vieux père (même si c’est un crève-cœur de voir Jean-Marc Thibault tout vieux), il élève la voix pour se faire entendre sans jamais s’agacer de devoir tout répéter, et on y croit toujours.

    Lorsqu’il rencontre Melle Chambon, on y croit encore ou plutôt les incorrigibles romantiques sentimentaux (comme moi) qui sont venus voir une histoire d'amour y croient.

    Ah l’amour difficile, l’amour contrarié ou impossible, les jamais, les toujours ; au cinéma ça peut même donner la merveille des merveilles… dont le bruit court que Stéphane Brizé l’avait en tête ! Je n’ose le croire.

    Mademoiselle Chambon c’est Sandrine Kiberlain, très jolie, très douce (trop !) mais presque sans réactions parfois, sans énergie. Elle est l’institutrice itinérante dont on sent qu’elle est le vilain petit canard de sa famille. Elle poserait bien un peu ses valises puisqu'elle s'imagine qu'avec Jean dont elle fait chavirer le coeur, ça va être possible.

    Donc Jean et Véronique se plaisent. Donc, ils se regardent, s’effleurent, soupirent, se regardent, se tournent le dos, s’évitent, se regardent… Leurs yeux sont souvent humides mais pas les nôtres car s’il ne se passe rien entre eux, et qu’ils sont même maître dans l’art de l’intériorisation, il ne se passe rien non plus dans le regard et le cœur de la spectatrice que je suis. A un moment, j’ai eu envie de me lever et de leur dire « bon sang, PARLEZ-VOUS, deux grandes personnes consentantes comme vous devraient parler… ça peut aider !!! ».

    Je me disais aussi (un film où on a autant le temps de réfléchir c’est pas bon signe !) que je ne comprenais sûrement rien au désir, à la sensualité, tout ça. Est-ce que Mademoiselle Chambon a envie de sentir les grosses mains calleuses de Jeannot sur sa peau douce ? Est-ce que Jean veut apprendre le violon ? Rien, on ne sait rien, on ne comprend rien ! Je dois dire que s’il y a bien un endroit où cela ne me dérange pas de ne pas savoir c’est bien au cinéma. Mais entre ne rien savoir/comprendre de ce qui (ne) se passe (pas) entre les personnages et ne rien ressentir, il y a un monde non ?

    Si.

    Plus languissant que langoureux ce film décevant, sans émotion sur une rencontre ratée est raté.

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  • Au voleur de Sarah Leonor **

    Au voleurAu voleur

    Bruno s’invite dans des propriétés privées dans lesquelles il n’est pas convié (comme disent les flics…). Il vivote de ces cambriolages dans une banlieue grisâtre. Isabelle est prof d’allemand dans un lycée de cette même triste banlieue parce qu’il faut bien vivre. Tous les deux semblent résignés et c’est à peine s’ils osent rêver d’autre chose. Lorsqu’ils se rencontrent, ils s’aiment comme une évidence sans mots pour le dire. En voulant échapper à la police qui le recherche, Bruno entraîne Isabelle, plus que consentante, dans sa fuite. Les deux tourtereaux vont se laisser glisser au fil de l’eau dans une barque, comme deux Robinson, au cœur d’une nature tantôt accueillante, tantôt rassurante, tantôt inquiétante…

    Ce premier film différent, atypique, singulier, audacieux par son atmosphère, sa bande-son originale est une curiosité parfois étourdissante qui lorgne du côté de Terrence Malick époque « Badlands ». Son gros défaut est de souffrir d’un scénario d’une maigreur décevante l’empêchant d’être le grand film qu’il aurait pu.

    Cela dit, cette frustration est largement compensée par la présence affolante de deux acteurs qui forment un beau couple d’une crédibilité et d'une complicité criantes et incontestables : Florence Loiret-Caille et Guillaume Depardieu.

    Evidemment il est commode de dire que Guillaume Depardieu d’une maigreur et d’une pâleur effrayantes semble déjà ailleurs. Mais son absence/présence à l’écran au-delà de toute composition d’acteur, sa douleur manifeste, sa démarche border line, sa douceur désespérée, sa nonchalance inquiète, son détachement nerveux donnent à ce film testamentaire une allure de document sur un bel acteur unique et irremplaçable qui ne ressemblait à aucun autre.

    Un clin d’œil discret, un sourire apaisé… et évidemment comme Isabelle/Florence, à la fin, on pleure…