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  • LOLA de Brillante Ma. Mendoza ***

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    Le petit fils de Lola Sepa vient d'être tué en pleine rue par celui qui lui a volé son portable. La vieille dame doit trouver de l'argent pour lui offrir un enterrement décent. Mais elle souhaite aussi plus que tout que la justice fasse son boulot et punisse le coupable. Elle porte plainte. Lola Puring est la grand-mère de l'assassin qui va tout tenter pour le faire sortir de prison. Elle est consciente de la culpabilité du garçon mais elle reste la seule à continuer à l'aimer et à le soutenir malgré sa faute impardonnable. Pendant quelques jours, nous suivons le parcours du combattant de ces deux mamies de Manille obstinées qui se confrontent à l'adversité avec une énergie tenace.
    Bien que tirée de faits réels, ce film est une fiction mais il se trouve néanmoins constamment à la lisière du documentaire. Il nous donne infiniment d'indications sur ce pays et cette ville particulièrement, et les conditions de vie, ou plutôt de survie de ses habitants qui sont constamment en lutte contre l'adversité. Et comme dans tous ces pays où la pauvreté est abyssale, où l'avenir se calcule au jour le jour puisqu'il s'agit quotidiennement de savoir comment on va se nourrir, survivre, où la misère et les obstacles font tellement partie de l'ordinaire qu'ils sont accueillis avec une sorte d'apathie. Mais cette résignation face aux épreuves n'étouffe en rien l'obstination. La vie est une lutte, un combat permanent.
    C'est une étrange société qui ne fait aucun cadeau aux "vieux" qui, même s'ils ne sont pas abandonnés et semblent faire l'objet d'une certaine forme de respect absolument absent dans nos contrées, prennent totalement en charge la famille, jusqu'aux enfants en très bas âge. Les deux "Lola" (ce terme signifie "grand-mère" en tagalog, langue philippine) sont prêtes à tout, même à mendier ou à voler pour venir en aide à leurs familles.
    L'élément essentiel du film est l'eau, omniprésente, à la fois source de vie et menaçante tant les pluies diluviennes qui s'abattent pendant la saison rendent tout déplacement épique. Car même les éléments naturels, la pluie, le vent, qui se déchaînent semblent s'acharner sur la population la plus démunie. Le quartier de Manille où se situe l'action est complètement inondé rendant les conditions de vie plus difficiles encore. Mais le fatalisme et la capacité d'adaptation des habitants sont là encore admirables.
    Quelques scènes de prison où les détenus sont entassés par dizaines dans des cellules misérables et de tribunal montrent à quel point la justice est arbitraire puisqu'il suffit de réunir une somme d'argent suffisante pour qu'un accusé coupable de meurtre puisse être libre, quand ce n'est pas le juge lui-même qui conseille aux deux parties de s'entendre entre elles.
    La rencontre entre les deux vieilles femmes qu'on attend est un moment absolument étonnant où elles ne vont pas parler du drame qui les réunit, mais de la difficulté et de l'horreur de vieillir, de leurs douleurs et de leurs maladies respectives. C'est à la fois drôle et touchant de voir à quel point les deux femmes se comprennent et étrangement vivent la même situation. Les deux actrices, octogénaires sont formidables.
    C'est un film très beau, très dur mais qui à aucun moment ne sombre dans le misérabilisme ou la facilité. Un film digne, utile voire nécessaire où l'on peut découvrir une population comme si l'on observait une planète étrangère et une époque révolue.
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    Et n'oubliez pas de terminer le jeu, j'ai éclairé les photos.

  • L'INSOUTENABLE de Stéphane Barbato

    auras tu le courage de regarder lInsoutenable As tu le courage de regarder lInsoutenable ?

    Je vous ai déjà dit que je recevais énormément de "choses" dans ma boîte à mails... Aujourd'hui, ce n'est pas drôle du tout, mais néanmoins, j'ai envie de partager avec vous ce court métrage qui m'a été adressé par Julien Delubac, Chef de Projet Digital Junior chez Lowe Stratéus. 

    "En exclusivité découvrez le destin tragique de cette bande de potes et de leurs proches. Le film est dur. La réalité l’est encore plus : chaque semaine, 8 jeunes âgés de 18 à 24 ans perdent la vie sur les routes de France dans un accident lié à un abus d’alcool et autant resteront lourdement handicapés.
    Pour la première fois de son histoire la Sécurité routière se lance exclusivement sur le web, via un film réaliste. 
    En espérant que ce film saura susciter une véritable prise de conscience"
     
     
    ATTENTION, certaines images peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes ainsi que des personnes non averties.
     
    Direction du projet : Ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de la Mer, Délégation à la Sécurité et à la Circulation Routières.

    Synopsis : Laura, Elodie, Claire, Fred, Yannis et Julien font la fête dans le nouvel appartement de Laura. Ils décident de continuer la soirée ailleurs. Elodie emmène Yannis dans sa voiture et Fred le joyeux fêtard conduira le reste de la bande. Sa mère est réveillée à l'aube par un homme en uniforme.

  • 5 x 2 PLACES A GAGNER POUR L'ILLUSIONNISTE

    grâce à Talent Group.
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    N'hésitez pas à vous rendre sur le site officiel du film ICI qui est une petite merveille et vous comprendrez que ceux qui vont gagner ces places sont vraiment chanceux !
    Voici la bande-annonce du film :

    Il faut donc que vous retrouviez : le titre ET le réalisateur des films cachés sous les images à carreau !
    UNE seule réponse à la fois par personne. On ne rejoue que lorsque j'ai donné mon avis sur la réponse.
    BON AMUSEMENT :-)
    .
    Les gagnants sont : Marion, COMAGI91, Florence, Frédérique, Marine.
    GAME OVER. Merci
    .
    LE DVD de PLAYTIME DE Jacques Tati ira à Ed qui m'a fait rigoler avec son haïku :
    "T'as t'y oublié que j'étais ta meilleure copine de blogs ? ".
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    Le plus grand cirque du monde de Henry Hathaway trouvé par Marine
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    ITINERAIRE D'UN ENFANT GÂTE de Claude Lelouch trouvé par COMAGI 91
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    BIG FISH trouvé par Mister Loup très aidé par marion
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    BRONCO BILLY de avec Clint Eastwood trouvé par marion
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    Sous le plus grand chapiteau du monde " de Cecil B. DeMille
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    Dumbo, de Walt Disney et Ben Sharpsteen trouvé par Florence
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    LA FILLE SUR LE PONT de Patrice Lecomte trouvé par Fred
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    ELEPHANT MAN de David Lynch trouvé par marion
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    TRAPEZE deCarol Reed trouvé par Fred
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    LA STRADA de Federico Fellini trouvé par Marion
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    Synopsis : À la fin des années 50, une révolution agite l’univers du music-hall : le succès phénoménal du rock, dont les jeunes vedettes attirent les foules, tandis que les numéros traditionnels – acrobates, jongleurs, ventriloques – sont jugés démodés. Notre héros, l’illusionniste, ne peut que constater qu’il appartient désormais à une catégorie d’artistes en voie de disparition. Les propositions de contrats se faisant de plus en plus rares, il est contraint de quitter les grandes salles parisiennes et part avec ses colombes et son lapin tenter sa chance à Londres. Mais la situation est la même au Royaume-Uni : il se résigne alors à se produire dans des petits théâtres, des garden-parties, des cafés, puis dans le pub d’un village de la côte ouest de l’Écosse, où il rencontre Alice, une jeune fille innocente qui va changer sa vie à jamais.
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    DEUXIEME JEU :
    A gagner également un DVD du film de Jacques Tati datant de 1967.
    Pour remporter ce DVD, vous devez me dire ici uupascale@gmail.com  en 5 lignes maximum ce qui peut me donner envie de vous l'offrir.
    Le message le plus drôle, le plus original bref, celui qui me plaira le plus l'emportera
    LE DVD de PLAYTIME DE Jacques Tati ira à Ed qui m'a fait rigoler avec son haïku :
    "T'as t'y oublié que j'étais ta meilleure copine de blogs ? ".
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    Synopsis : Des touristes américaines ont opté pour une formule de voyage grâce à laquelle elles visitent une capitale par jour. Mais arrivées à Orly, elles se rendent compte que l'aéroport est identique à tous ceux qu'elles ont déjà fréquentés. En se rendant à Paris, elles constatent également que le décor est le même que celui des autres capitales...

  • MA SEMAINE AU CINEMA ET EN DVD

    LES MAINS EN L'AIR de Romain Goupil ***

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    MOURIR COMME UN HOMME de Joao Pedro Rodrigues ***

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    MES COUPS DE/AU COEUR
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    LES CHOUPINET(TE)S DE LA SEMAINE
    En accord avec moi-même et pour copier Jérôme qui publie chaque semaine le best-of-big, j'ai décidé que le dimanche soir serait celui du copinage. C'est dit. Alors voilà :
    - le meilleur blog cinéma de tous les temps que s'il n'existait pas je n'existerais pas non plus (imaginez votre calvaire !) c'est Sandra qui le "mood",
    - le plus drôle avec le plus de garçons nus dedans ou presque et des notes écrites à la pointe de l'humour quand elle se pousse un peu (et c'est le cas en ce moment) c'est Frédérique qui le bulle.
  • LES MAINS EN L'AIR DE Romain Goupil ***

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    En 2067, Milana se souvient qu'elle a eu 10 ans et qu'en 2009 elle était en CM2 dans une école du XVIIIème et que ses amis étaient Blaise et sa petite soeur Alice, Claudio, Ali et Youssef. Lorsque Youssef sans papiers, est expulsé, les enfants découvrent que Milana et sa famille tchétchènes aussi sont clandestines et qu'elle risque à son tour d'être expulsée. La mère de Blaise décident d'accueillir Milana chez eux mais c'est insuffisant pour les enfants qui craignent pour leur amie. Ils décident de la cacher et de se cacher avec elle...
    Ce film ne sortira que mercredi prochain, le 9 juin mais Romain Goupil a la bonne idée de parcourir un peu la France pour le présenter en avant-première. Je vous recommande donc de ne pas le rater dès sa sortie car c'est en allant voir les films au plus vite qu'on les défend réellement. Et celui-ci en vaut vraiment la peine car un film engagé, militant et en colère qui peut aussi bien être vu par les enfants que par les adultes, ce n'est pas fréquent. 
    Romain Goupil est toujours en colère et c'est tant mieux car il utilise cette colère et en profite par la même occasion pour réaliser un beau film. Bien sûr au passage, il se fait plaisir et me fait très plaisir en faisant dire à son héroïne "... en 2009, je n'arrive pas à me souvenir qui était président", mais c'est anecdotique. Monsieur est taquin comme il aime à nous le rappeler à plusieurs reprises.
    Le fait de placer le début de son film dans le futur est peut-être la marque de ses espoirs voire de son utopie. Sans doute s'imagine t'il qu'en 2067, on regardera cette période "riche" en reconduites à la frontière comme une abomination ainsi que tout ce qu'on fait endurer à ces enfants qui tentent d'échapper à une situation souvent extrême.
    La bonne, l'excellente, la géniale idée est de nous raconter cette histoire constamment du point de vue des enfants. Les adultes qui agissent pourtant, sont à la périphérie, les enfants les écoutent en cachette, les épient et c'est assez sidérant de constater qu'ils ne leur font pas suffisamment confiance pour en arriver à cette fugue qui durera plusieurs jours.
    On se retrouve donc à hauteur de mouflets de 8 à 12 ans, mais dans une histoire de grands avec de réels dangers. Il y aura même un interrogatoire un peu musclé mais vraiment réaliste d'un de leur copain. Romain Goupil nous assure qu'aucun enfant n'a été malmené et qu'ils sont tellement conditionnés par ce qu'ils voient à la télé, qu'il suffit qu'un policier les bouscule un peu pour qu'ils craignent d'être torturés... du coup, ils obtiennent des renseignements assez facilement. Au début la petite bande d'amis traficote en copiant des jeux vidéos puis abandonne sa lucrative combine de peur d'être repérée par les flics. Plus tard, après une brève parenthèse de vacances en Bretagne où Milana découvre le bonheur, Blaise, Milana, Alice et Claudio décident finalement de se cacher.
    Et c'est pour nous, les grands, un véritable bonheur de voir ces quatre petits vivre ensemble dans une cave. Ils ont rassemblé des provisions, des livres, des jeux. Ils vont devoir cohabiter avec une famille de rats, se poser des questions très terre à terre telles que comment dormir ensemble, où et comment faire ses besoins... mais aussi découvrir la peur, la solidarité, l'amour ? Quels parents n'ont pas rêvé un jour de s'offrir une cape d'invisibilité et d'observer leurs chères têtes blondes à leur insue ? Ce film leur en donne l'occasion et il faut que Romain Goupil ait réellement conservé une sacrée part d'enfance en lui pour révéler et obtenir ce qu'il nous montre là.
    Il faut dire qu'il s'est entouré d'une bande de moutards absolument craquants mais pas dans le sens petits anges blonds, au contraire. Il s'agit d'enfants qui jouent, font des bêtises, mais aussi réfléchissent, ont des doutes, des peurs... de vrais êtres humains, pas des enfants de cinéma. J'avoue que ma préférence va aux deux fillettes absolument géniales Linda Doudaeva (Milana) petite tchétchène d'une beauté, d'une présence inouïes et Louna Klanit (8 ans saisissante de naturelle) qui interprète Alice.
    Je suis moins convaincue par Valeria Bruni-Tedeschi qui joue la mère. Je sais que ces considérations ne sont pas cinéphiles mais j'aimerais qu'elle arrête de chuchoter ou de hurler... et puis surtout qu'elle se trouve un shampoing et un coiffeur ! C'est dit.
    Autre particularité de ce film, ceci : "sur
    la bande son, seuls les moins de dix-huit ans percevront les sonneries des portables de la bande qui sont leurs signes de ralliement, inaudibles pour les adultes puisqu'il s'agit d'ultrasons". (Néanmoins, je suis inquiète, mon Jules m'assure qu'il a entendu ces sonneries !!!).
    Voici Romain Goupil hier soir :
    boudeur ou attentif
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    en plan large
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    en plan américain, c'est moi ou il ressemble un peu à mon idole Cantona non ? 
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    taquin
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  • INFECTÉS de Alex Pastor et David Pastor **

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    Deux garçons Danny et Brian et deux filles Bobby et Kate foncent à vive allure en direction de l'océan là où les deux garçons qui sont aussi frères ont été si heureux en étant minots. En route, ils feront quelques rencontres. Ils devront se méfier de tout le monde car l'espèce humaine a été en grande partie décimée par une pandémie, un virus mortel que si tu l'attrapes, même pas c'est la peine de te soigner, t'es mort. Et en pareil cas, il est évident que chacun exprime comme il le peut son instinct de survie et son besoin vital de gazoline pour avancer... Il convient donc de ne mettre le nez dehors que masqués, gantés, un bidon d'eau de javel dans une main et une arme dans l'autre. Ils feront notamment la connaissance d'un papa (ah la la Christopher Meloni, sois mon papa s'il te plaît !) et sa petite fille infectée, une bande de types surarmés qui prendraient bien les filles comme amuse-gueule, des chrétiennes pas bien catholiques etc...
    Nouveau film-route post apocalyptique avec jeunes gens à l'intérieur, on aurait pu craindre le pire un énième film de zombies avec morts vivants qui marchent au ralenti en bavant du sang. Il n'en est rien et si le calamiteux et désolant acteur principal avait compris les subtilités de son rôle, peut-être aurions-nous même pu assister à un très bon film. Or, il se trouve, et ceux qui me suivent régulièrement comprendront, que Chris Pine (ah le nom !) entre directement et sans examen de passage dans la confrérie des Gérard Butler et Sam Worthington. Un mix donc de spartiate ouh ha, mâtiné d'avatar bleuté, un bourrin très con et sans rémission. D'accord, son rôle c'est de ne pas être bien malin et notamment par rapport à son petit frangin qui était à Yale avant que la grippe A le virus sévisse. Mais de là à se cantonner dans un premier degré qui le rend carrément débile... Bref, passons. Je vous le montre quand même :
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    Ce qui est différent ici du film d'ados ou jeunes adultes lancés sur une route semée d'embûches ce sont les audaces que le scénario se permet. Evidemment il y a la scène stupide où, en pleine apocalypse, nos quatre survivors se mettent à jouer au golf et à casser toutes les vitres de ce qui fut un palace. Mais elle n'est pas trop longue... Les surprises viennent surtout des décisions que chacun des 4 va prendre successivement. Des actes qu'ils vont commettre et l'évolution ou plutôt la révélation de leur véritable personnalité. Ces gentils là ne sont pas si sympathiques et fréquentables qu'ils le paraissaient au début et la morosité de l'épilogue complètement désabusé me semble réaliste et proche de la nature humaine telle que je la conçois...

  • SRI LANKA NATIONAL HANBALL TEAM de Uberto Pasolini ***

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    Comme dans de nombreux pays où la situation financière est critique pour la plupart des habitants, beaucoup d'entre eux cherchent à le quitter. Le Sri Lanka fait partie de ces pays dont la croissance voire le développement ont été considérablement retardés par 30 années de guerre civile qui vient tout juste de prendre fin. Deux amis, Stanley et Manoj tentent régulièrement d'obtenir un visa pour l'Allemagne, le pays qu'ils ont choisi comme Eldorado. Ce jour là ils mettent leur plus belle chemise, se rendent à l'ambassade et une fois de plus n'obtiennent qu'un refus impatient et méprisant de l'administration. Découragés, ils tombent sur une affiche qui parle d'un Tournoi International de Handball en Bavière. Bien qu'ils n'ont aucune idée de ce qu'est ce jeu, ils décident de monter leur propre équipe, de s'inscrire officielement au tournoi et de quitter le pays en toute légalité ! Si au départ, ils ne trouvent personne pour les rejoindre dans cette folie, le projet prend peu à peu tournure et ils se retrouvent à 26 à vouloir en faire partie. Autant dire que cette étrange équipe est tout ce qu'il y a de plus hétéroclite d'autant que des pakistanais, des indiens et des afghans viennent s'y ajouter.
    Ce film est sorti en 2009. Je l'avais raté à cette époque mais grâce à CINETRAFIC qui me confie parfois des DVD j'ai pu me rattraper et apprécier ce premier film du réalisateur jusque là producteur, Uberto Pasolini. Avant toute chose, il faut savoir que cette histoire absolument insensée est vraie et qu'il existe des types assez bargeots et désespérés pour tenter et réussir pareille entreprise ! C'est sur le ton de la comédie que Pasolini (ça fait très "drôle" d'écrire ce nom !) choisit de nous la conter. Il ne néglige néanmoins pas de faire une peinture absolument saisissante des bidonvilles de Colombo, ville qui semble bouillonnante et tentaculaire, écrasée de misère, et d'évoquer évidemment l'immigration clandestine de ces hommes désespérés prêts à vendre un rein pour trouver de l'argent et qui considèrent toujours l'Occident comme un monde meilleur.
    Entre éclats de rire, attendrissement et compassion je ne peux que vous recommander ce DVD sorti le 1er juin. Pour en découvrir la bande annonce, rendez-vous ICI.

  • ANGEVINES, ANGES VAINS...

    et vous tous qui passerez par Angers en juin !
    A partir de ce dimanche 6 Jordane Chaillou dit "Chou" parce qu'il l'est... exposera ses jolies photos au
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    Allez-y nombreux admirer ses photos de concerts, de "gens" et autres. Et si vous êtes loin d'Angers et que vous aimez les belles photos, c'est ICI que ça se passe.

  • LA TETE EN FRICHE de Jean Becker **

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    Germain est un peu l'idiot du village dont tout le monde se moque un peu mais que tout le monde aime bien aussi. Il n'est pas allé très longtemps à l'école. Il vit de petits boulots dont la vente des légumes qu'il cultive dans son potager. Il habite dans une caravane au fond du jardin de la maison occupée par sa mère vieillissante, acariâtre, hostile et un peu barge qui ne l'a jamais aimé. Il a une petite amie, Annette beaucoup plus jeune que lui et des copains qu'il retrouve au bistrot. Un jour, dans le parc où il se rend quotidiennement, il rencontre Margueritte une très vieille dame de 95 ans très cultivée qui lit des livres sur un banc. Leur rencontre va se transformer en une profonde amitié, et Margueritte va donner le goût des livres à Germain.
    Ne comptez pas sur moi pour jouer les cyniques et les blasés, j'ai trouvé que ce film était une véritable sucrerie. Evidemment, je ne suis pas aveugle et je vois bien que question "cinéma", il y a peu à se mettre sous les yeux, avec une histoire toute prévisible, des flash-backs un peu lourdauds et de bons et nobles sentiments en cascade. Moi ça ne me dérange pas, j'avais aimé des films comme  "Les enfants du Marais" ou "Dialogues avec mon jardinier" (mais détesté "Deux jours à tuer" par contre). Ce qui compte ici ce sont les dialogues de Jean-Loup Dabadie délicieux, souvent drôles et tirés du bon sens populaire. Et puis, il y a de l'entraide, de la camaraderie, des jolies filles qui aiment des garçons pas terribles, de jeunes garçons qui aiment des filles plus toutes jeunes, et pour moi qui n'ai pas bien confiance en l'espèce humaine, c'est comme si je regardais un reportage sur une espèce disparue.
    Mais aussi, il y a les acteurs qui se régalent à faire leur petit numéro bien sympathique du terroir.
    Et surtout, surtout, il y a une rencontre entre deux acteurs. Une petite brindille chiffonnée de 40 kilos, pleine d'élégance, douce, drôle, intelligente, gentille et idéale. C'est Gisèle Casadesus, diction parfaite, présence délicate et délicieuse. Et face à elle, un ogre impressionnant aussi doux et tendre qu'elle. Quand l'alchimie se produit ainsi au cinéma, qu'on a l'impression que ni l'une et surtout pas l'autre n'ont voulu passer à côté de cette occasion d'être ensemble, c'est très beau. Ce film c'est elle mais c'est surtout lui, Depardieu, immense, magnifique. Il ne joue pas, il est. Je l'aime.
    Et puis un film qui donne envie de relire Camus ne peut pas faire de mal !

  • MOURIR COMME UN HOMME de Joao Pedro Rodrigues ***

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    Tonia est une transexuelle qui n'a pas encore achevé sa transformation. L'opération la plus délicate qui la rendrait définitivement femme reste à accomplir. Mais Tonia redoute cette intervention que son jeune amant Rosario ne cesse de la presser de subir. Cet acte définitif va également à l'encontre de ses fortes convictions religieuses.
    Au moment où nous entrons dans la vie de Tonia, elle est confrontée à une multitude de problèmes tous plus compliqués les uns que les autres. Rosario, qu'elle aime comme un amant mais qu'elle soigne et protège comme un enfant qu'il pourrait d'ailleurs être, est un drogué, égoïste, exigeant, souvent dur et distant.
    Par ailleurs Tonia n'est plus toute jeune. Star d'un spectacle de transformistes à Lisbonne, elle se heurte à l'arrivée de nouveaux et jeunes talents et sent bien que le patron souhaite renouveler les numéros.
    Enfin, son fils Zé-Maria qu'elle ne voyait plus parce qu'il a honte de son père, refait surface et lui avoue qu'il a commis un meurtre...
    La première scène, énigmatique, sombre et belle trouvera son explication plus tard. Mais dès l'ouverture il faut se laisser porter par ce film lent et envoûtant qui prend son temps pour un plaisir infini. Un film portugais est une véritable rareté et celui-ci est tout entier empreint de cette fameuse "saudade" galicienne qu'on ne peut traduire sans la trahir. Disons que ce film baigne dans une atmosphère unique et indéfinissable de nostalgie, de tristesse, de joie aussi. On sent chez ces personnages infiniment attachants, accrochés les uns aux autres, les sensations et sentiments mêlés de la perte du passé dont il est à peine question et l'angoisse d'un avenir hésitant, si tant est qu'il puisse y en avoir. La "nature" indistincte de Tonia tellement femme mais encore homme ajoute à cette impression de vulnérabilité et de déséquilibre qui fait que chacun semble flotter dans l'incertitude totale.
    Et pourtant, il y a extrêmement d'amour entre Tonia et Rosario notamment et les liens d'amitié sont très forts également même si Tonia refuse parfois de les voir. Elle est tellement perdue qu'elle s'applique souvent à donner et à chercher toute son attention à un chien qui ne la quitte jamais puis à en recueillir un autre "vagabond".
    C'est un grand film d'amour d'une beauté souvent époustouflante. On ne voit pas la ville Lisbonne mais la nature alentour omniprésente y est à la fois asphyxiante et stimulante. Dans une séquence réelle et comme onirique, Tonia et Rosario égarés se retrouvent dans une grande maison où vivent deux êtres étranges, abandonnés et soudés et lors d'une improbable "chasse au dahu", une parenthèse en-chantée offre à tous ces désorientés une bienfaisante pause de douceur. D'autres scènes, comme celle prémonitoire de la traversée d'un cimetière en apesanteur sont d'une beauté à couper le souffle.
    Fernando Santos dans le rôle de Tonia et Alexander David dans celui de Rosario sont abolument extraordinaires et inoubliables, indissociables.