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  • TOURNEE de Mathieu Amalric **

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    Joachim est un producteur parisien qui est parti aux Etats-Unis et qui en revient accompagné d'une troupe de strip-teaseuses "New Burlesque" à qui il a promis amour, gloire et beauté en France puis à Paris. Le spectacle de ces filles plus très jeunes, pas toutes forcément minces consiste à s'effeuiller de façon humoristique devant un public, hommes et femmes conquis. La tournée débute au Havre, puis viennent Nantes, Bordeaux, Toulon... et toujours l'espoir d'un spectacle parisien. Mais Joachim qui s'est fâché avec tout le monde à Paris, n'y est pas le bienvenu et la chance de trouver une salle est de plus en plus compromise...
    Et bien voilà ce qui arrive parfois quand on attend trop d'un film : la déception à la mesure et proportionnelle à l'attente. Et pourtant, j'ai tout aimé. Mathieu, génial, les filles adorables que j'en veux bien une ou deux comme copines, même si elles boivent trop et que je ne tiendrais pas la route, l'histoire insolite... tout est bien, souvent drôle, parfois émouvant, farfelu, généreux ! Je m'attendais, je sais pas moi, à avoir le coeur qui palpite, des fourmis dans les jambes, des envies d'enlever le haut puis le bas, allez hop, soyons pas vache ! Et puis non rien. J'ai suivi intriguée et intéressée le parcours de ce loser qui triche et ment pour protéger "les filles" qu'il aime et admire. C'est Mathieu Amalric qui est ce Joachim parfois surexcité, parfois abattu, qui dort peu, boit et fume beaucoup. Il est parfait avec son humour, sa loufoquerie et ses excès dans les gestes, dans les paroles, dans les cris et les insultes "je te chie dessus" (j'aime bien, c'est frais !) tout comme dans l'émotion et quand il fait son regard de chien triste et battu, quelle femme peut lui résister ?
    Quant aux filles, elles sont drôles, turbulentes, pittoresques et leur apparence à la limite de la vulgarité (trop de fards, de faux cils, d'imprimés panthère, de cheveux teints...) masquent souvent leur fragilité, leur tendresse, leur besoin d'amour.
    Elles sont loin de chez elles, finissent par avoir le mal du pays, et Joachim ne sait comment s'y prendre avec ses deux fils qui lui sont pratiquement étrangers et qui lui ont été confiés deux jours... Ils ont en commun leur énergie et leurs désillusions.  Chacun a ses problèmes à résoudre alors que le show must go on.
    L'autre aspect intéressant du film est la visite des "coulisses" de ces spectacles itinérants mais aussi les trajets en train, la fatigue, les haltes dans des chaînes d'hôtels très connus où tout est froid, impersonnel et formaté (impossible de diminuer ou même d'arrêter la musique d'ascenceur qui sévit 24 h/24).
    Par contre devant le bordel ambiant, cette tournée qui vire peu à peu au grand porte nawak, le manque d'argent, j'ai ressenti comme une angoisse. J'aime quand c'est bien rangé et bien organisé moi...
    Oui bon, ce film est très bien et alors ?
     
    Et puis si vous trouvez la scène de l'effeuillage du drapeau américain, faites moi signe, moi, je ne l'ai pas vue !!!
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  • LE CAMELEON de Jean-Paul Salomé °

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    Voici le film tiré de l'histoire véridique de Frédéric Bourdin, un homme qui fut condamné à plusieurs reprises pour usurpation d'identité (une trentaine paraît-il). Ici il ne sera question que de l'affaire où le jeune homme alors âgé de 23 ans s'est fait passer pour un adolescent de 16 ans disparu 4 ans plus tôt. Il va prétendre avoir été enlevé, torturé et violé pendant tout ce temps. La famille qu'il choisit va reconnaître le jeune homme sans hésitation mais une femme agent du FBI va toujours douter et s'acharner à prouver qui il est réellement ! Parallèlement à cette enquête, la sordide histoire de famille dans laquelle Frédéric a atterri, va refaire surface.
    Hélas, de ce sujet absolument passionnant, Jean-Paul Salomé tire un film d'un ennui abyssal. Pourtant, l'atmosphère de la Louisianne (post Katrina) toujours accablée de chaleur, l'approche des bayous tellement intrigants, la peinture d'une amérique socialement défavorisée sont plutôt bien vus... mais j'ai eu l'impression que tout était hors sujet pratiquement tout le temps. En effet, c'est assez stupéfiant de voir que le réalisateur abandonne complètement son personnage pour se concentrer sur l'histoire de cette famille désunie, antipathique et qui cache un secret, ainsi que sur celle de l'enquêtrice (très solitaire... et qui se retrouvera enceinte mais toujours aussi seule !) dont on n'a que faire ! Lorsqu'enfin Frédéric est arrêté, un sursaut d'intérêt refait surface mais trop tard, il ne reste plus que 10 minutes de film. Les raisons, les motivations, les intentions du jeune homme sont baclées en une scène où il nous faut admettre que sa maman n'était pas une gentille maman et qu'elle n'avait pas désiré son enfant. Soit. Il aurait été assez fascinant de creuser un peu le cerveau malade de ce garçon. D'autant que Jean-Paul Salomé avait en la personne de Marc André Grondin un joyau capable de semer le trouble comme il le démontre à maintes reprises. La scène où, complètement égaré par ses propres mensonges il se répète à lui-même son vrai nom est assez représentative du tourment qu'il est capable d'exprimer et du vertige qu'il pouvait nous transmettre. Malheureusement l'excellence de son interprétation irréprochable ne parvient pas à sauver le film.
    Et puis, il y a Ellen Barkin qui porte très haut les couleurs du pathétique et du risible (involontaire). Quand on pense à ce que cette fille (de 54 ans) a l'air de se faire subir, j'imagine à quel point son rôle/personnage d'épave, droguée, alcoolique, titubante, éructante out of control, berkinDM_468x602.jpg19426154_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20100419_061804.jpgdoit lui sembler être une composition ! A l'écran, ça fait peur et ça met mal à l'aise tellement c'est mauvais et ridicule.

  • I LOVE YOU PHILLIP MORRIS de John Requa et Glenn Ficarra**** (DVD)

    Les très gentilles personnes de CINETRAFIC m'ont envoyé ce DVD. Vous pouvez retrouver mon avis sur ce film ici. J'espère qu'il vous donnera l'envie de vous procurer ce DVD édité par EuropaCorp Distribution.

    Affiche du film I Love You Phillip Morris

    C'est bien plus qu'une histoire sur et avec des gays mais bien d'une grande histoire d'amour dont il s'agit, d'un vrai mélo. Les deux acteurs époustouflants parviennent à nous la rendre crédible et touchante en ne jouant pas les "folles" mais simplement et assez génialement deux hommes amoureux qui se rencontrent de la plus étrange façon qui soit.

    Dans les bonus du DVD vous trouverez : un making of, des interviews d'Ewan McGregor, Jim Carrey, John Requa et Glenn Ficarra.

    Après avoir vu ces deux extraits, vous ne résisterez plus. 

  • Leçon d'anatomie de Larry Tremblay, mise en scène Benoît Gautier

    Je vous rappelle que si vos pérégrinations estivales vous mènent jusqu'en Avignon, du 7 au 27 a lieu pour la 64ème édition l'incontournable FESTIVAL. Il s'agit de la plus importante manifestation de théâtre et du spectacle vivant de France. Pour y être allée plusieurs fois, je vous affirme que c'est de la pure magie.

    Devant l'abondance de la programmation de qualité, je me permets de vous aider à choisir :

    la pièce de Larry Tremblay mise en scène par Benoît Gautier avec Micky Sebastian dans le rôle principal sera accueillie au théâtre de :

     La Tache d’Encre du 8 au 31 juillet au Festival OFF d’Avignon 2010.

    1 rue Tarasque
    84000 Avignon
    Tél/Fax : 04.90.85.97.13
    E-mail:
    la.tache.dencre@wanadoo.fr

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    Le monologue LEÇON D’ANATOMIE présenté par la compagnie franco-canadienne BAFDUSKA THEATRE est écrit par l'un des dramaturges les plus célèbres du Québec : Larry Tremblay. Ce spectacle marque le retour sur scène de la comédienne Micky Sebastian (Avocats & associés, Dolmen, Sur le fil, Les semaines de Lucide…). Il est mis en scène par Benoit Gautier (Tu m'aimes-tu ?, Peau d'âMe...) qui retrouve après Le déclic du destin + le problème avec moi l'univers de Larry tremblay.
    Martha, du haut de ses 50 ans, ouvre le corps de son passé. Mutilée dans son coeur au sens propre comme au figuré, elle ausculte son mariage avec un homme politique. Anatomique et implacable, ironique et émouvante, Martha dissèque l’envers du décor. Les confessions d’une femme au-delà de la crise de nerf…
     
    "Performance d’actrice pour Micky Sebastian. C’est toute la souffrance d’une femme mise en scène avec la précision du passionné de cinéma qu’est Benoit Gautier". Sud-Ouest

    Retrouvez les détails sur ma note ici.

    Et jetez un coup d'oeil à cet endroit insolite et pittoresque... vous ne résisterez pas !

  • SPLICE de Vincenzo Natali **

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    Elsa et Clive forment un couple très amoureux qui déménagera sûrement quand monsieur voudra et qui aura peut-être un enfant quand madame se décidera. En attendant, c'est leur boulot de scientifiques généticiens qui les passionnent. Dans leur labo 4, ces savants fous bidouillent des ADN et créent des monstres visqueux qui font slirp slurp et qui les rendent complètement gagas d'admiration. Evidemment, ils ne vont pas en rester là et lorsqu'ils seront un peu empêchés par les financeurs de continuer leurs recherches, ils vont passer clandestinement à l'étape suivante et bricoler l'ADN animal et l'ADN humain. C'est malin. Une créature hybride va sortir de l'éprouvette qui sera à la fois fille, garçon, oiseau, poisson et dont la croissance accelérée va la mener à l'âge adulte en quelques jours.
    Les ennuis ne font que commencer.
    En manque de bébé, Elsa ne va tarder à prendre la chose qu'elle a baptisée Dren pour sa fille et s'y attacher intensément. D'abord rétif, Clive finira lui aussi par succomber au(x) charme(s) évidents de Dren. Il faut dire que même si la "demoiselle" devient rapidement très agressive, elle est surtout très triste et très seule enfermée dans une grange abandonnée et qu'a un immense besoin d'amour. Comme beaucoup de monstres créés par l'homme en fait.
    Disons le clairement, le début peut embrouiller grave les béotiens de la science et de la génétique tels que moi. Puis, l'apparition d'ailes et de branchies sur la bestiole, son intelligence supérieure et sa force surhumaine, la naissance des sentiments, les traumas du couple qui refont surface et tout le bazar font basculer le film vers le big porte nawak parfois risible, pour se terminer dans une bouillabaisse avec des morts, de l'inceste, un peu d'oedipe et un chouya de viol ! ça fait beaucoup pour un seul film de science-fiction censé faire réfléchir sur les dangers de la manipulation génétique.
    Ce n'est donc pas désagréable à regarder en tant que thriller science fictonnesque et la performance de Delphine Chanéac est tout à fait convaincante. Mais Adrien Brody a l'air de s'ennuyer ferme dominé constamment par Sarah Polley parfois au bord de la folie. Mais en fait de réfléxion, macache bono, même pas peur !
    ................
    N'oubliez pas de jouer ICI.

  • A CINQ HEURES DE PARIS de Léon Prudovsky ***

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    Yigal est un brave type. Chauffeur de taxi dans la banlieue de Tel-Aviv, un peu rêveur et très confiant, il se fait parfois arnaquer (deux fois, par la même personne :-)). Il est divorcé mais est resté proche de son ex femme. Il est même devenu ami avec l'homme avec qui elle a refait sa vie et qui est exactement son contraire, une espèce de tyran domestique qui impose sa loi à tous, ainsi qu'au fils de Yigal qui n'a plus trop d'estime pour ce père trop discret. Un jour Yigal rencontre Lena la prof de musique de son fils. La jeune femme est russe, mariée à un médecin qu'elle doit rejoindre sans enthousiasme au Canada. Elle a renoncé à sa carrière de musicienne sans doute pour permettre à son mari épousé très jeune de faire des études. Par ailleurs, Ygal qui écoute en boucle les chansons d'Adamo, Alain Barrière ou Joe Dassin en regardant avec terreur s'envoler les avions a la phobie des avions justement alors qu'il doit se rendre à Paris avec son fils. Pour tenter de contrôler ses angoisses, il voit régulièrement un psychologue.
    Sa rencontre avec Léna aussi solitaire que lui et cette thérapie vont changer la vie de Yigal.
    D'abord je tiens à noter qu'un réseau de distribution français (dont je tairai le nom pour ne pas lui faire de pub) a boycotté ce film pour protester contre l'attaque (qui a fait 9 morts) de l'armée israëlienne contre la flotille de la paix venue apporter de la nourriture et des médicaments aux palestiniens de Gaza. Quel bel acte de courage face à un film a-politique qui conte la tendre histoire d'amour impossible de deux anti-héros fragiles qui feront des choix difficiles !
    En effet, il s'agit d'une comédie sentimentale israëlienne d'une modestie, d'une intelligence et d'une douceur rares. Pas de gros clichés ni de facilités trop souvent vues dans ce genre tellement exploité. Même le mari qui finit par rentrer ne devient pas l'homme à abattre. Il est très amoureux de sa femme qui elle-même continue de l'aimer. De toute façon un homme qui nous régale de deux chansons de Vladimir (Le vol arrêté) Vissotski ne peut être totalement mauvais !
    Il y a donc beaucoup de charme et d'élégance dans cette histoire de deux tourtereaux un peu estropiés par la vie magnifiée par deux acteurs au diapason de leurs personnages, vibrants, sensibles, tout étonnés et étourdis de ce qui leur arrive.

  • C'EST LUNDI ! Et le lundi ?

    y'a jeu !

    Gagné. Enfin pas encore.
    Une seule réponse = un seul titre de film à la fois. Merci.

    On ne rejoue que quand j'ai donné la solution à la réponse proposée. Right ?

    Alors : go !

    GAME OVER.

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     THE KILLER INSIDE HIM... euh, ME trouvé par Dom

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    LE PARFUM trouvé par Mister Loup

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    BONE COLLECTOR trouvé par marion

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    SEVEN trouvé par Fred

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    AMERICAN PSYCHO trouvé par Mister Loup

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    ZODIAC trouvé par Fred
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  • MA SEMAINE AU CINEMA

    Cliquez sur le titre du film pour lire l'article.

    LES PETITS RUISSEAUX de Pascal Rabaté ***

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    DOG POUND de Kim Chapiron***

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    EYES OF WAR de Danis Tanovic ***

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    L'ILLUSIONNISTE de Sylvain Chomet *

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    MES COUPS DE/AU COEUR
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    LE COIN DU COPINAGE
    copié sur le best of big de Jérôme c'est lui.
    Le blog ressuscité, avec beaucoup de Guillaume Galliene à l'intérieur de l'ui-même, des garçons nus dans des baignoires et puis toujours de l'humour et l'amour des beaux garçons le dimanche soir.
    Et puis le blog de la blogueuse qui mood à qui mieux mieux.
  • FATAL °°°

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    Lorsque je suis rentrée du cinéma, la tête dans les épaules, accablée, sidérée, honteuse, brisée, mon Jules m'a dit :
    "Ben, qu'ec té tu allée voir donc ?
    - gné ?
    - une comédie ?
    - pfff.
    - une comédie Française ?
    - noooon.
    - une Comédie AMERICAINE ???
    - naaaaaaaaaaaaaan !!!
    - UNE COMEDIE SENTIMENTALE AMERICAINE ?? MDR KIKOO LOL !!!
    - gnoooooooooooooooooooooooooon.
    - Non, dis moi pas... mouarf mouarf mouarf ... dis moi pas que... mouarf mouarf mouarf mouarf mouarf i m'énerrrrrrrrrrve mais i m'énerve quand i fait ça !!!... dis moi pas que t'as été voir Fatal Bazooka ???
    - eh oh ! ferme ta biiiiiiiiiiiiip, j't'embiiiiiiip, nique ta biiiiiiiiiiiiiiiip, biiiiiiiiiiiiiiiiip ta cagoule !!!
    - ben ma chougnougnette, comme c'est que tu causes tu à présent ?
    - mouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin. Laisse moi mouriiiir !!!"
    Bon je vous la fais courte.
    J'ai survécu.
    Ce machin puant est donc l'histoire de Fatal Bazooka, de son vrai nom Robert LaFondue (mdr, il est né en savoie !) la star number ouane du rap hard core qui dès sa sortie de garde à vue pour trafic de drogues sur le tour de Flandres (lol) est devenu numéro 1 des ventes de disques avec son délicieux "Don d'orgasmes" et la chanson "j'veux du uc, j'veux du uc, j'veux du uc uc uc à m'en briser la nuque" ! Devenu multimillionnaire, multimégalo et multicon, il raffle toutes les récompenses aux Music Awards de la Musique (ah ah !) car c'est bien connu le public est très con aussi.
    Jusqu'au jour où débarque Chris Prolls, le meilleur dans un genre tout à fait différent voire opposé : l'Electro bio (il fait caca dans son jardin ah ah ah !) qui détrône la star en moins de "fuck you" qu'il ne faut pour le dire ! Mais bon, c'est Stéphane Rousseau et lui, il est beau, il est drôle. Et surtout, on a vraiment l'impression d'un acteur qui interprète un rôle de composition. Alors qu'en ce qui concerne le Fatal, j'ai vraiment eu le sentiment de voir Michaël Youn faire DU Michaël Youn et rien d'autre.
    Le mégalo c'est Michaël Youn et pas Fatal sa marionnette, son faire-valoir !
    Il s'agit donc d'une physical comédie ainsi que la nomme la star Michaël Youn. A vrai dire, Michael Youn, je savais que ça existait mais comme il fut un temps où il sévît dans la télé à une heure où je l'allumais encore moins que le soir... je n'ai rien connu du "Morning Live". J'ai découvert les hurlements puis les fesses de Michaël Youn plus tard, lors de différents zappings. J'ai entendu des interviews et je me suis pensée dans le fonds de mon moi-même : "on peut vivre sans Michaël Youn". Ce que j'ai fait. Très bien merci. Je n'ai donc vu ni "Les clés de la bagnole", ni "Iznogoug", ni "Les onze commandements"... rien je vous dis. Et puis là encore, je comptais passer mon chemin sans m'arrêter. Rien que l'affiche. Pouah ! Mais j'ai lu de la plume de certains ces choses plutôt encourageantes et fort intrigantes (oui je cherche à justifier mon erreur fatale et alors ?) :
    Figaroscope : "la comédie de Michaël Youn est cocasse, drôle et tendre".
    Métro : "Michaël réussit une savoureuse satire du milieu du show biz".
    Première : "Avec un humour épatant, Michael Youn impose une déconne extrêmement recommandable".
    Excessif : "Michaël Youn réalise une comédie complètement barrée. Le voilà sur la bonne voie".
    Filmsactu : "Proposant un univers cynique et sans concession franchement pas désagréable".
    Le journal du dimanche : "On rit beaucoup et souvent... satire saignante et percutante".
    Le Parisien : "comédie satirique aussi drôle que grinçante"...
    Bon, j'arrête. Vous ne le savez peut-être pas, je ne suis pas la dernière pour la déconne et je me fais parfois sortir des salles de ciné manu militari parce que je ris trop fort. Alors, je me suis pensé dans mon for : "fi de tes a priori, perds pas une bonne ocase de rigouler comme une bécasse... et va t'en changer d'avis sur Michaël Youn... et en même temps peut-être que ça ne te mettra plus de l'urticaire de voir les mots acteurs et Desagnat et Eboué accolés"... Tout ça. En plus, "on" m'a dit qu'un jour peut-être (mais ça m'étonnerait) que je changerai d'avis à propos de Gérard Butler !! Alors why not !
    Sauf que hélas, mille fois hélas. Je n'ai rien vu de la satire annoncée, pas plus que je n'ai trouvé l'humour caustique prédit. Tout ici sonne faux mais très fort et ce n'est pas drôle. Enfin, je n'ai pas ri.  Que prétend dénoncer le "réalisateur"... les dérives des stars qui empochent des millions, sombrent dans l'alcool, la drogue et la débauche... les abus des prétendus concerts caritatifs... le vote du public tarifé... la perte des "valeurs", la mégalomanie, la télévision, les présentatrices (et tateurs d'ailleurs) au QI de bulot qui s'époumonent à "faire du bruiiiiiit" et j'en passe ?
    Ah bon ?
    Il est certain que pour faire sa démonstration, Michaël Youn n'hésite pas à payer de sa personne, en donnant à son personnage l'intelligence d'un âne décérébré (pardon aux ânes et à leurs familles), le rendant particulièrement laid et antipathique. Lors de sa descente aux enfers, il sera vêtu pendant un long moment d'une tenue de Bunny Playboy avec un pompon sur les fesses. Lors de son retour aux sources dans sa Savoie natale auprès de sa maman qui l'appelle "mon caillou" (Catherine Allégret : adorable !), il aura une coupe de cheveux de débile mental et une tenue toute pourrave car n'oublions jamais que dès qu'on s'éloigne de la capitale on s'habille comme des cons.
    De retour aux affaires lors d'une battle en direct laïve à la tivi contre son ancien challenger Chris Prolls (la seule scène à peu près visible pour moi !) , Fatal ira même de son discours chamallow... mais là encore : grosse plantade. Michaël Youn se permet une leçon de morale à SON public en lui disant que si la télé trash-poubelle existe c'est parce que c'est lui, le public, qui la réclame ! J'ai trouvé ça vraiment gonflé de la part de celui qui en a fait son fonds de commerce.
    J'arrête... Ah non, une dernière choses : un petit aperçu de la dénonciation très mordante de la misogynie vue par Michaël Youn.
    UNE fan en extase devant la femme (Athéna Novotel !!! ptdr) de Fatal :
    "- han lala, mais qu'est-ce qu'elle fait comme métier ?
    - c'est une salope !
    - oui mais pour gagner sa vie, elle fait quoi ?
    - c'est une salope !
    - han la chance !!!"."
    CQFD.
    NEXT.
    ............................
    P.S. : je ne dénonce pas Melle In the mood qui m'a dit mollement que ce film n'était pas terrible et que Stéphane Rousseau valait le déplacement, au lieu de me dire de fuir devant cette sombre bouse malhonnête ... Non, je ne la dénoncerai pas, car nous serons collègues d'ici peu et j'entends tout mettre en oeuvre pour que ça se passe au mieux, mais si je peux lui faire un croche pieds sans qu'elle s'en aperçoive je ne me priverai pas !

  • DOG POUND de Kim Chapiron ***

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    Trois jeunes garçons sont arrêtés et incarcérés au Centre de Détention pour mineurs d'Enola Vale. Davis a 16 ans, il est le petit garçon à sa maman. Ce qu'elle ne sait pas c'est qu'il deale, consomme de la drogue et a des comportements sexuels déjà bien assurés avec les filles pour lesquelles il n'a aucun respect. Angel 15 ans est latino et vole des voitures après avoir agressé leurs propriétaires, quant à Butch, 17 ans, il a très violemment agressé son agent de probation.
    Un énième film de prison ? Oui et non, car si on ne nous avertissait du jeune âge des détenus on pourrait croire que c'est véritablement une prison pour adultes tant les codes semblent être les mêmes que ce qu'on en connaît. La violence, les humiliations, la drogue qui circule, les viols, la formation de gangs, les plus forts qui terrifient les plus faibles... tout est là. Et ce film fort, violent n'est évidemment pas sans rappeler "Scum" de Allan Clarke qui avait fortement impressionné une génération de jeunes cinéphiles vers 1980 !
    Il y a quelques règles simples à Enola Vale et les comportements se distinguent par la couleur des vêtements que l'on porte. La fameuse combinaison orange prouvant qu'on a affaire à une forte tête.
    Dog pound signifie "fourrière" et c'est bien l'impression d'un passage transitoire en attendant la sortie qu'on trouve dans cette prison. Exceptées quelques séances de thérapie de groupe "bonjour je m'appelle Untel je suis très très violent et j'ai du mal à contenir ma colère" menées par une pauvre psychologue vite débordée, rien n'est fait pour la "réinsertion" de ces jeunes déjà passablement en perdition pour la plupart. Pire. Il semble qu'en mettant ensemble toutes ces bandes de délinquants qui n'ont d'autre choix pour survivre que de se montrer plus cons malins et donc plus violents que les autres, ils ne peuvent en sortir que plus ingérables qu'ils ne l'étaient avant d'y entrer. Ce sont évidemment les plus forts physiquement et psychologiquement qui s'en sortent. Mais tous se stimulent dans la bêtise ou la violence. Certains renoncent...
    On peut également noter et ce n'est pas rien, que les gardiens de cette prison, sans être des éducateurs ne sont pas non plus des brutes sadiques. Au contraire la plupart du temps ils cherchent à comprendre et à protéger ces jeunes. Jusqu'à ce que ça dérape...
    Même si le réalisateur semble ne pas donner de leçon sur ce qu'il faut comprendre et ce qu'il faudrait faire, sa dernière scène laisse peu d'espoir !
    Le jeune acteur Adam Butcher est sensationnel, gueule d'ange et regard de fou parfois (avec quelques airs de Jake Gylenhaall..). Une star est née.