THE GRAND HÔTEL BUDAPEST de Wes Anderson **(*)
Dans un pays imaginaire de l'Est de l'Europe nommé Zubruwska, dans les années 30, Monsieur Gustave est le Concierge du grand Hôtel Budapest, un Palace qui accueille de richissimes personnages.
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Dans un pays imaginaire de l'Est de l'Europe nommé Zubruwska, dans les années 30, Monsieur Gustave est le Concierge du grand Hôtel Budapest, un Palace qui accueille de richissimes personnages.
Henry Barthes est professeur de littérature. Par choix, il effectue des remplacements dans des lycées jusqu'au retour du prof absent. Cette fois, il se retrouve dans un établissement particulièrement difficile de la banlieue de New-York. Le lycée a des résultats tellement catastrophiques que la municipalité a décidé de le fermer purement et simplement. Dès son arrivée dans sa classe, Henry ne se laisse impressionner ni par la violence verbale des adolescents ni par leur manque d'intérêt pour les études. La distance qu'il a l'habitude de mettre entre lui et les autres va pourtant être mise à mal à cause de rencontres et d'événements qu'il ne va pas contrôler.
Voilà bien le film le plus triste, le plus sombre, le plus pessimiste que j'ai vu depuis longtemps. Le désastre annoncé ne se dément jamais et il faut croire que j'avais envie d'être triste aujourd'hui car j'ai adoré ce film. Il m'a bouleversée malgré ses aspects chichiteux parfois (les inserts d'animation très dispensables et pas toujours explicites par exemple). Mais cela ne m'a pas gênée. A un film exceptionnel et original on peut pardonner quelques coquetteries. Il est rare qu'on parle de l'enseignement de façon aussi frontale, brutale en évitant les clichés notamment dans la résolution des problèmes par l'arrivée d'un magicien miraculeux qui résoudrait tout. Si le professeur est particulièrement charismatique, forcément c'est Adrien Brody, on est néanmoins bien loin de Jonh Keating qui prônait un séduisant Carpe diem à des garçons bien sages. Ici on a affaire à des gosses perdus sans caractère ni ambition, sans but ni espoir. Être mannequins ou mieux encore célèbres sans se poser la question de savoir si on a la moindre compétence voilà l'idéal ! Et si une fille développe d'incroyables dons artistiques, ce sont les parents eux-mêmes qui lui cassent son rêve. Les parents d'ailleurs, absents, laxistes sont davantage mis en cause ici que le système éducatif lui-même. Les enseignants en sont réduits à faire du gardiennage pour éviter que rien ne tourne mal. Quant aux parents ils n'interviennent que pour de mauvaises raisons et n'assistent à aucune rencontre parents/profs. Ce lycée est-il une caricature de ce qui se passe aux Etats-Unis ? En tout cas, il fait froid dans le dos. L'inquiétude, le désespoir et le renoncement semblent se répandre et émerger de chaque scène.
A la périphérie de cette plongée dans le système scolaire on suit l'histoire douloureuse de Henry, ce prof solitaire, énigmatique et triste. Et là le film n'est pas sans rappeler le très étonnant Half Nelson où comme ici, le prof va aussi mal que ses élèves. Comme Half Nelson, Henry va faire la connaissance d'une gamine de 15 ou 16 ans (Sami Gayle est EXCEPTIONNELLE !). Elle se prostitue, il la recueille quelque temps et tente de continuer à s'appliquer à n'éprouver aucun sentiment. D'où lui viennent cette mélancolie, ce désenchantement et cette tristesse qu'il balade lors de ses nuits d'insomnie ? Pourquoi se refuse t'il avec autant d'acharnement à aimer ? Est-ce que son grand-père à qui il rend très régulièrement visite à l'hôpital a la réponse ? Lui qui fait peser sur son petit-fils le poids de sa survie "si tu ne viens plus me voir, je me laisserai mourir" lui assène t'il. Cet homme a t'il commis des choses ignobles qu'Henry était à l'époque trop jeune pour comprendre et que donc ils ne se permet pas de juger aujourd'hui. Il est pourtant persuadé que sa mère l'a protégé enfant, de ces horreurs.
Un beau film triste donc, avec un bel acteur triste
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FESTIVAL PARIS CINEMA où je suis membre du Jury des Blogueurs (du 3 au 13 juillet)
YOU WILL MEET A TALL DARK STRANGER de Woody Allen - FESTIVAL PARIS CINEMA ****
A CINQ HEURES DE PARIS de Léon Prudovsky ***
Bloom et Stephen deux orphelins inséparables depuis l’enfance organisent et mettent en scène de petits mensonges qui deviendront de petites puis de grandes arnaques. Une japonaise un peu muette, beaucoup barjot et spécialiste en nitroglycérine et autres matières explosives rejoindra le duo.
Quant à Penelope, ravissante petite fille riche triste qui s’ennuie, censée être la victime de leur dernière escroquerie, elle va s’avérer être encore plus siphonnée que le trio réuni.
C’est l’été et je ne vais pas bouder mon plaisir en insistant sur les quelques temps morts de cette réjouissante pochade branquignole. Evidemment Rian Johnson ne nous étourdit plus à la façon de son enivrant « Brick » mais il nous fait rire beaucoup et nous malmène encore intelligemment tant et si bien que parfois on ne sait plus qui arnaque qui. Par ailleurs, il nous fait voyager et donne l’envie soudaine de prendre un billet pour Prague. Comme dans un « James Bond », on voyage beaucoup et ce qui compte n’est pas tant l’arnaque en elle-même (pas toujours limpide pour un esprit simple… je n’ai pas dit simple d’esprit…) que la façon dont elle est préparée et véritablement mise en scène. Car pour parvenir à leurs fins les escrocs vont jusqu’à engager des acteurs-figurants chargés de crédibiliser l’affaire et la rendre plus réaliste.
Evidemment, ce ne serait pas si drôle et si vraisemblable si tout marchait toujours sur des roulettes et si nous ne doutions pas parfois et successivement de la loyauté de chacun des protagonistes.
Marc Ruffalo semble manquer un peu de la fantaisie nécessaire à son personnage (l’acteur qui joue son rôle enfant est beaucoup plus crédible). Par contre Adrien Brody délicieusement décalé et romantique insuffle tant de naïveté et d’innocence à son personnage qu’il en est (une fois de plus) complètement craquant .
Quant à l’exquise Rachel Weisz, radieuse et déchaînée (la voir exécuter la démonstration de tous ses talents est irrésistible), elle prouve qu’on peut être belle, drôle et convaincante. Elle s’amuse comme une folle et nous ravit de sa gaieté communicative.
Une comédie pétillante à savourer les doigts de pieds en évantail.