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naomi watts

  • DEMOLITION de Jean-Marc Vallée **(*)

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    Avec : Jake Gyllenhaal, Naomi Watts, Chris Cooper

    Davis se sort indemne d'un accident de voiture dans lequel sa femme qui était au volant trouve la mort. Etrangement, cet événement le laisse sans réaction. Incapable de pleurer lors des obsèques, il reprend aussitôt comme un robot son boulot de cadre de la haute finance.

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  • WHILE WE'RE YOUNG de Noah Baumbach *

    while we're young de noah baumbach,ben stiller,naomi watts,adam driver,amanda seyfried,cinémaSynopsis : Josh et Cornelia Srebnick, la quarantaine, sont mariés et heureux en ménage. Ils n’ont pas réussi à avoir d’enfants mais s’en accommodent. Alors que Josh s’acharne sur le montage de son nouveau documentaire, il devient évident que l’inspiration n’est pas au rendez-vous. Il lui manque quelque chose…

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  • BIRDMAN d'Alejandro González Iñárritu ****

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    Riggan Thomson a jadis été une star planétaire pour avoir interprété un super héros à grosse voix, masqué et ailé : Batman Birdman. Aujourd'hui il tente de se refaire une popularité mais aussi d'atteindre la reconnaissance et l'approbation de ses paires et de la critique en montant une pièce à Broadway.

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  • THE IMPOSSIBLE de Juan Antonio Bayona *

    The Impossible : photo Tom Holland (II)The Impossible : photo Tom Holland (II)The Impossible : photo Tom Holland (II)

    Le 24 décembre 2004 la famille Benett (papa, maman et les trois garçons, environ 13, 8 et 5 ans) est en route pour des vacances au paradis. En Thaïlande pour être précise. Dans l'avion qui les mène au bout du monde, les préoccupations sont diverses : monsieur s'angoisse, il n'a pas branché l'alarme de la maison. Il est sûr que non. Madame est sûre que si, il l'a fait. Elle est complètement décontractée du gland vis-à-vis de ce problème et du coup, Naomi Watts met sa tête sur le côté en faisant un sourire niaiseux qui semble dire : "ah nan mais j'vous jure, celui-là, quel numéro complémentaire j'ai tiré le jour où !" Par contre, question aérodromphobie, elle est au taquet ! ça, c'est pour bien nous expliquer que nous, pauvres mortels avons des inquiétudes bien crétines alors que dans pas bien longtemps on pourrait mourir dans d'atroces souffrances, et sans assurance ! Car personne ne l'ignore, la famille Benett est en route pour l'enfer puisque le 26 décembre, va s'abattre direct sur ses pieds, le pire tsunami de tous les temps. Et ce film est l'histoire vraie de la famille Benett qui porte un autre nom IRL mais on s'en cogne.

    Les deux premiers jours sont vécus comme dans un rêve. Tout est idéal, l'hôtel, la plage, la météo et la soirée de Noël est à gerber un modèle de perfection avec lâcher de photophores qui s'envolent dans le ciel étoilé. Le 26, madame est à la plage avec l'aîné, monsieur à la piscine avec les deux tiots. Faut qu'on m'explique comment on fait pour se baigner dans une piscine alors que l'Océan Indien est à deux pas ? Et puis non, je préfère ne pas savoir ! Il y a le début d'une amorce de petite tension entre monsieur et madame. Il pourrait perdre son emploi. Elle évoque l'idée de reprendre le boulot (elle est médecin), elle s'est assez sacrifiée occupée des moutards, merde. Ewan l'envoie péter et retourne jouer au ballon. Là, Naomie Watts penche sa tête sur le côté et fait un rictus d'agacement.

    Et soudain slurps, splatch, la vague ! L'horreur. La famille va se trouver séparée en deux groupes, maman et le grand d'un côté, papa et les deux petits de l'autre. Là, il est vrai qu'on peut s'accrocher aux bras du fauteuil car il ne s'agit pas de montrer une vague mastoc qui engloutit tout mais de démontrer que le moindre objet sous l'eau devient une menace, un danger mortel. Le réalisateur prend donc un malin plaisir à malmener Naomie, qui n'a même plus le temps de faire des mines mais simplement de crier mieux que Dakota Fanning chez Spielberg ! Il la propulse, la projette, la secoue, la heurte... Elle se cogne, se déchire, se coupe... Et au cas où on aurait pas tout bien compris, vers la fin... flash-back, Bayona ce sadique, nous en remet une couche pour nous expliquer comment exactement Naomie a eu la jambe à moitié arrachée, l'abdomen perforé, le dos tailladé ! Pour ceux qui rêvaient de voir Naomie morfler, Bayona l'a fait.

    Pour les autres, munissez-vous d'une tonne de kleenex. Car vous allez pleurer. En ce qui me concerne c'était de rire. Mais je n'ai pas de coeur, ça aide. Chaque scène est une aberration et enfonce un peu plus davantage le film dans un pathos écoeurant, accentué par une musique omniprésente à haute teneur glycémique. Jamais encore il m'a été donné d'entendre autant de violons simultanément. Tant de lourdeur frôle l'éléphantisme et j'avais presque honte de découvrir effarée jusqu'où le réalisateur pourrait aller pour tenter de nous manipuler les lacrymales. La scène où le fils aîné séparé de son père se croisent et se recroisent dans un hôpital sans se voir est un modèle de bêtise. Et les scènes idiotes au pathos gluant abondent. Ewan se retrouve à un moment avec quelques rescapés bien choqués. Chacun évoque comment il a vécu l'arrivée de la vague. Ewan dit qu'il aimerait téléphoner à sa famille. Un brave gars qui cherche sa femme et son bébé lui dit d'un air mou : "j'ai presque plus de batterie mais allez-y, téléphonez". Ewan gâche le forfait à pleurer comme un veau et finit par raccrocher. Il rend le téléphone à son proprio et tout le monde pleure autour de lui. C'était émouvant j'imagine. Puis, un type dit "il faut que vous rappeliez". Et là, gros plan sur chaque visage : "oui il faut que vous rappeliez" qu'ils se mettent à geindre tous en choeur... et l'autre tend son téléphone et dit "ziva, appelle". Et là, les bras m'en tombent. Evidemment, je suis d'accord, c'est Ewan McGregor et moi non plus je n'aime pas voir Ewan McGregor tout malheureux, mais pourquoi aurait-il la priorité sur les autres exactement dans la même situation ? Autre exemple, la mère est à l'hôpital, mal en point, très très mal en point. Naomie n'a même plus la force de pencher la tête sur le côté. Son fils l'a sauvée mais à l'hôpital y'a un putain de manque d'étiquettes qui fait que l'organisation c'est pas ça qu'est ça. Le gamin en a bavé des ronds de chapeau pour la ramener en vie et il ne veut plus la quitter des yeux. Et bien elle lui dit : "ya du taf ici, va donc te rendre utile !" J'appelle ça de la cruauté mentale. Sans compter, qu'avec sa jambe arrachée et tout le reste en lambeaux, elle a quand même tenu à sauver un enfant... Et j'en passe et des gentillesses sirupeuses à vous flanquer la nausée. 

    Bien sûr j'imagine qu'il y a dans ce genre de situations extrêmes, inimaginables, des actions inouïes, des actes héroïques, des hommes et des femmes qui se dépassent... Mais pourquoi fallait-il que toute l'humanité et la générosité soient rassemblées dans une seule et même famille ?

    Le final est un modèle d'imbecillité, de crétinerie et même s'il est une insulte manifeste au malheur qui s'est abattu sur cette région, à la mémoire des survivants d'un tel cauchemar comme à celle de tous les morts, je n'ai vraiment pas pu m'empêcher de rire... tant la publicité pour une compagnie d'assurance suisse tombe ici parfaitement incongrue et déplacée. Pour aller dans une région à risques mieux vaut donc se munir d'une bonne police nous dit Bayona. Et le regard embué (tête sur le côté) de Naomie dans l'avion du retour qui jette un dernier coup d'oeil à l'île dévastée semble dire : "elles sont ratées mes vacances, mais le soleil est de retour, je reviendrai".

    Vous allez me dire pourquoi * ? Et bien pourquoi pas ? Mais surtout, il y a dans ce film un petit bonhomme, ado débutant qui porte le film sur ses étroites mais solides épaules. Et il est incroyable. C'est Jamie Bell réincarné. A aucun moment il ne cabotine. Il est étonnant de justesse, jamais larmoyant. Il dégage une force et une intensité rares. Une révélation.

  • MOTHER AND CHILD de Rodrigo Garcia °°

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    Première étrangeté de ce film qui n'en est pas à une près : le titre. Pourquoi "Mother and child" puisqu'il ne s'agit ici que de Mothers and Daughters ??? Petit détail sans grande importance car il m'a été rarement offert de voir film plus lourd, misogyne, long, poussif et laborieux !

    Le titre est donc secondaire.

    Je règle d'entrée le problème des hommes. Pour Rodrigo Garcia ce sont tous, à quelques rares exceptions, des êtres de lumière, doux, compréhensifs qui ont la bonne parole, le bon geste et la bonne action chevillés au corps. Ils déversent leurs bienfaits et leur semence à tout vent ou parfois disparaissent de la circulation sans laisser d'adresse. Leurs rôles ici sont secondaires voire accessoires. Ils sont quantité négligeable. Et de toute façon, même chauve, Samuel L. Jackson a de plus en plus le nez qui lui entre dans la face et c'est absolument irregardable pour quelqu'un comme moi qui fais une fixette sur le nez des garçons...

    Ce sont donc les femmes entre elles qui mènent le monde. Elles ont le POUVOIR absolu de faire des moutards et surtout de les briser définitivement dès la naissance. Depuis que le monde est monde, on le sait, TOUT est TOUJOURS la faute des femmes, et plus encore des mères qui bien souvent sont les deux à la fois !!! On assiste ici à un passage en revue, un véritable catalogue de tout ce dont les femmes sont capables pour se pourrir la vie et celle de leur entourage. Je ne me souviens pas d'un film où tous les personnages féminins principaux soient à ce point détestables, exaspérants. J'ai eu bien souvent envie d'en prendre une pour taper sur l'autre pour voir comment ça sonne creux, de m'en servir comme pushing balls et je cherchais encore en sortant de cette séance laborieuse, une véritable épreuve, celle qui aurait éventuellement mes faveurs. Bizarrement et je m'en étonne moi-même, c'est le rôle de la bonne soeur, tenu par Cherry Jones qui recueille mes seuls suffrages de sympathie. Pour le reste, dans cette marmelade, ce méli-mélo de mélodrames et de malheur en cascade qui ne parvient pourtant à aucun moment à être émouvant (mais parfois oui, franchement risible !), on découvre complètement sidéré un véritable inventaire de femmes toutes plus horripilantes les unes que les autres.

    En résumé, je peux dire qu'il y a les femmes qui veulent des enfants mais ne peuvent en avoir, d'autres qui peuvent en avoir mais n'en veulent pas, d'autres encore qui ne veulent pas en avoir mais en ont quand même, celles qui en font mais ne veulent pas les garder, celles qui en ont mais à qui on les prend, celles qui les ont abandonnés mais le regrettent, celles qui décident de les abandonner avant même qu'ils soient nés... et j'en oublie sûrement !!! Bref, la vie c'est bien compliqué, c'est même rien que du malheur et parfois même tout le malheur s'abat sur une seule et même personne ! La faute à pas de chance sans doute.

    Et comme il s'agit d'un film choral, il faut bien que tous ces personnages se retrouvent liés à un moment ou à un autre. La pirouette finale par laquelle le réalisateur rapproche certains personnages méritent sans doute le respect. Pas le mien en tout cas.

    Permettez donc que je vous détaille ci-dessous le petit panel que Monsieur Garcia doit considérer comme très représentatif de la gent féminine maternante, comprenez une sinistre bande de grandes emmerderesses qui donnent envie soudainement de se laisser pousser le sguègue ! Et ne vous fiez surtout pas au radieux sourire de Melle Bening sur la photo ci-dessus, c'est une illusion d'optique !

    Vous trouverez donc Elizabeth, blonde solaire de 37 ans abandonnée à la naissance, dont les parents adoptifs meurent alors qu'elle est encore pitchoune. Elle n'est que haine, hargne et méfiance envers l'espèce humaine. Mais elle a aussi développé une petite aptitude à la nymphomanie et aime bousiller les couples (pas folichons il faut le reconnaître) en laissant traîner ses petites culottes dans le tiroir de la dame. Distinguée la fille.

    Karen est une vieille fille aigrie, pleine de hargne, de colère et de méfiance vis-à-vis de son semblable. Elle vit avec sa vieille mère mourante qui n'est que hargne, colère et indifférence envers sa grande fille de 50 ans. Il y a un gros mystère, de gros non dits qui planent entre ces deux là... qu'une des deux emmènera dans la tombe. Par contre, la vieille est tout sourire et douceur pour la bonniche, une mère courage hispanique, célibataire qui traîne sa gamine rachitique comme un trophée : "j'ai fait un moutard, je connais la vie, vos gueules les mouettes !"

    Lucy est mariée à Joseph, ils s'aiment d'amour, la preuve, elle lui tripote la bite avec les doigts dans la voiture. Ils veulent un enfant mais... crotte de bique, un des deux ne le peut. Ils décident d'un commun accord décidé surtout par Lucy d'adopter un bébé. Mais Joseph prendra peur et décidera de lui-même de faire un enfant dans le dos de la Luce, ce qui n'est pas très urbain.

    Ray est toute jeunette. Elle est enceinte et souhaite offrir son bébé à une famille propre sur elle qui lui laissera choisir le prénom du babe, non mais oh et puis quoi. Autoritaire et cassante elle fait passer un casting à des filles qui n'ont pas la chance d'avoir la nurserie en bon état. Mais Ray a aussi une maman qui aimerait la faire changer d'avis et lui dit "mais moi non plus je ne te voulais pas (très classe !) et tu es là, et je pense à toi chaque minute de chaque jour". Que les mères du monde entier qui ne pensent pas à leurs rejetons 24 h/24 se flagellent au sang merci.

    Et puis il y a aussi Tracy (je crois) une gamine de 14 ans aveugle, vierge et qui le regrette (pas d'être aveugle... d'être vierge). Elle passe son temps sur le toit de l'immeuble à se faire bronzer, elle comprend et sait tout sur tout. Inutile de dire qu'elle ne va pas tarder à devenir aussi insupportable que ses aînées.

    2 heures de ce salmigondis écoeurant, sans âme, sans émotion et complètement à côté de la plaque m'ont mis les nerfs en vrac.

  • FAIR GAME de Goug Liman *

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    Après la tragédie du World Trade Center le 11 septembre 2001, Valerie Plame (véritable agent de la CIA) mène l'enquête concernant l'existence des ADM (armes de destruction massive) en Irak. Son mari Jo Wilson, ancien ambassadeur, se voit confier par l'Agence la mission de prouver la vente d'Uranium enrichi par le Niger. Bien que les preuves soient apportées que ni les ADM, ni l'Uranium n'existent, George W. Bush ignore les conclusions, se répand en déclarations télévisuelles alarmistes et compassées pour ainsi justifier la guerre qu'il déclare à Saddam Hussein. Dès lors, l'identité et la fonction de Valerie seront révélées dans la presse. L'administration abandonnera lâchement son employée et son mari, grande gueule ne désirant pas se laisser piétiner, multipliera les actions et déclarations publiques via les média le faisant passer un temps pour un ennemi supplémentaire de son épouse.

    Sur ce thème passionnant, Doug Liman nous jump un film mou du genou et le transforme même à partir de la moitié en chronique sentimentalo conjugale encore plus planplan dont on n'a que faire. Ah qu'il est dur et contrariant d'avoir une femme agent secret ! Val et Jo vont-ils divorcer ?

    Tout ici ne semble qu'effleuré. Le sort des "équipes" de Valerie mises en danger de mort car déployées à travers le monde qui saute sous les bombes, est évoqué certes, mais jamais approfondi. Les victimes "collatérales" des décisions sont accessoires. Quant aux risques quotidiens encourus par Valerie et sa famille, il est évoqué par un unique appel téléphonique anonyme et insultant. A aucun moment on ne voit la menace peser. On s'en doute, on nous dit qu'elle existe mais jamais on ne la ressent.

    Sean Penn, acteur et personnalité fascinantes (c'est MON avis !) n'a pas de mal à rendre crédible son personnage de type incapable de se taire, de ne pas s'emporter, qui se bat et réagit épidermiquement au racisme et à l'indignité de l'administration Bush. Mais j'ai toujours trouvé que Naomi Watts était une actrice très très surestimée. Excepté une scène époustouflante dans "Mullholand drive" où elle passe un casting face à un acteur vieillisant, libidineux et très hâlé, je l'ai toujours trouvée inexistante. Ici, elle arbore un brushing soleil "drôle de dame" très seventies (comme la vraie Valerie Plame) et démontre en gros plan qu'elle n'a recours ni au botox ni à la chirurgie (mais quand même, ça n'empêche pas les crèmes hydratantes !). Mais bon, et alors ? Affichant calme et totale maîtrise de soi, elle semble terne et sans réaction. Et puis, je sais que ça ne se fait pas mais j'ai toujours trouvé qu'elle avait des joues de hamster et ça me gêne !

  • MA SEMAINE AU CINEMA

    Pour retrouver mes avis, cliquez sur le titre des films.

    YOU WILL MEET A TALL DARK STRANGER de Woody Allen ****

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    LAISSE MOI ENTRER de Matt Reeves **

    (pas eu le temps et le courage de faire l'article mais c'est pas mal du tout...)

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    SANS QUEUE NI TÊTE de Jeanne Labrune **

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    TOUT VA BIEN, THE KIDS ARE ALL RIGHT de Lisa Chodolenko *

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    AO, LE DERNIER NEANDERTAL de Jacques Malaterre °°

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    MES COUPS DE COEUR

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  • YOU WILL MEET A TALL DARK STRANGER de Woody Allen ****

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    C'est à Londres que se situent les aventures à la fois quotidiennes, ordinaires et extraordinaires de 8 personnages dont les destinées vont se croiser,  converger ou s'éloigner. Un septuagénaire se réveille un matin terrifié à l’idée de mourir bientôt. Il quitte sa femme vieillissante pour une bimbo blonde et sans cervelle alors qu’une « cartomancienne » prédit à la délaissée qu’elle va rencontrer un sombre et bel inconnu… La fille de ce vieux couple perd les pédales, amoureuse de son patron qui ne la remarque pas, alors que son mari, écrivain raté se met à lorgner sur la fenêtre de l’appartement d’en face où une jolie fille en rouge, pas loin de convoler, joue de la guitare… 

    Des histoires de couples, d'amour, de sexe, de désir, d'ambition, de déceptions... des erreurs, des quiproquos, des malentendus, des infidélités, des injustices. Beaucoup d'incertitudes, de tergiversations, de lâcheté, de cruauté. Le tout enrobé, pimenté, entortillé, noyé dans un flot de paroles fiévreuses mais toujours d'une justesse et d'une utilité incontestables. Oui, les personnages de Woody parlent beaucoup. Ils s'expliquent, se justifient. C'est rythmé, nerveux, vigoureux, pétillant avec toujours, au bord de l'éclat de rire, cette inquiétude propre au petit bonhomme assez génial qu'est ce grand réalisateur. Dans cette frénésie de dialogues, de rebondissements en tout genre dont un ABSOLUMENT GENIAL, véritable pirouette inattendue qui concerne Josh Brolin l'écrivain et un de ses amis victime d'un accident... et cet autre où un mari (Josh Brolin encore) emménage chez une splendeur (la sublime Freida Pinto) qu'il a longuement observée depuis la fenêtre de son appartement et qui se retrouve à observer la femme qu'il a quittée (Naomi Watts) depuis son nouvel appartement. En un plan vraiment astucieux et magistral, sans effet ni parole cette fois, il nous démontre la bêtise des hommes (en tant qu'humanité) qui s'obstinent toujours à imaginer, que l’herbe verte ou la vraie vie est ailleurs... 

    Ce film lumineux, plein de drames, de folie, de douceur et d'humour est un grand grand cru qui m'a rappelé l'époque bénie des "Annie Hall" et "Manhattan", pas moins. C'est totalement euphorisant de voir qu'un réalisateur de cette trempe et de cet âge puisse encore innover tout en imprimant son incontestable et tellement reconnaissable virtuosité. Et beaucoup d'allégresse aussi, de délicatesse pour démasquer les failles et fêlures humaines et nous démontrer la vanité, la fragilité des illusions, des apparences. 

    Quant à la direction d'acteurs, elle est à l'image du reste, virtuose et irréprochable. Woody tire le meilleur de cette toute nouvelle troupe d'acteurs qui se montrent tous à la hauteur de l'honneur et du bonheur de travailler avec lui. L'inconnue Lucy Punch, véritable fantasme ambulant, tout en jambes, en cheveux, en minceur qui a comme son nom l'indique beaucoup de vigueur et de vitalité est LA révélation irrésistible de cette histoire pleine de bruit et de fureur, "much ado about nothing", "très dramatique et très comique", (comme nous le disait Woody en personne et en français en juillet dernier où il a fait l’ouverture du Festival Paris Cinéma) où il est également question de réincarnation et de vies antérieures... Mais grâce soit encore rendue à Woody de permettre à Anthony Hopkins de redevenir le merveilleux acteur qu'il a su être, sans excès ni cabotinage. 

    La musique qui accompagne, dès le générique, est comme toujours un régal permanent...

    Mon seul regret est que Woody s'estime désormais trop vieux pour s'accorder des rôles dans ses propres films. Mais sinon, bravo, bravo et encore bravo et une standing ovation !

     

    Si vous ne l'aviez pas vue en juillet, voici la petite vidéo que j'avait faite de Woody à la soirée.