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  • SHAME de Steve McQueen ****

     Shame : photo Michael Fassbender, Steve McQueen (II)Shame : photo Carey Mulligan, Michael Fassbender, Steve McQueen (II)Shame : photo Michael Fassbender, Steve McQueen (II)

    A première vue Brandon, trentenaire Bo-Bo new-yorkais semble atteint d'une addiction particulière : le sexe. Il ne peut regarder une femme sans l'envisager dans son lit. Et pourtant lorsqu'il sort le soir avec ses amis, il a honte de leur façon lourdaude de draguer. Il est plutôt du genre à ouvrir la porte et s'effacer devant les dames. Il semblerait finalement qu'il ne peut véritablement avoir de rapports que s'ils sont tarifés ou s'il a la certitude que la rencontre sera sans lendemain. Contrairement à certain(s), il parvient néanmoins à tempérer ses pulsions lubriques et envahissantes. Non seulement il se rend régulièrement aux toilettes pour se soulager/contenter seul mais en plus il ne se jette pas sur tout ce qui remue et n'a de relations qu'avec des filles consentantes. Lorsque l'ordinateur qu'il utilise au travail est envoyé en réparation suite à un virus, il flippe un peu Brandon. On saura vite pourquoi et il y a de quoi. Et puis sa soeur débarque et Brandon n'est pas ravi. Il faut dire qu'elle a pas mal de problèmes Sissy et tous les traumas familiaux semblent refaire surface...

    Finalement, on découvre que Brandon ne va pas bien du tout. Il est malade, très, et ça en devient déchirant.

    Dans une ambiance froide et grise, au son d'une musique exceptionnelle où l'angoisse s'insinue peu à peu Steve Mc Queen démontre que la chair est triste et il creuse jusqu'à l'os la douleur de Brandon. MON Michael Fassbender n'y va pas de main morte sous la douche pour exprimer les tourments et la détresse de son personnage. Ses accès de violence et son visage brusquement inquiet le rendent parfois menaçant, pour les autres comme pour lui.  Au-delà de la pudeur, Michaël Fassbender ne s'économise pas et, je suis d'accord, parfois le cinéma c'est vraiment faire faire de vilaines choses à de très jolis garçons...

    Si l'acteur et le réalisateur m'avaient déjà convaincue, je peux affirmer qu'avec ce film difficile, dérangeant mais solide et envoûtant deux stars sont nées. shame de steve mcqueen,michael fassbender,carey mulligan,cinéma

  • FOOTNOTE de Joseph Cedar **

    Footnote : photo Joseph Cedar, Lior AshkenaziFootnote : photo Joseph Cedar, Shlomo Bar-AbaFootnote : photo Joseph Cedar, Lior Ashkenazi, Shlomo Bar-Aba

    Eliezer et Uriel Sholnik sont père et fils et tous les deux chercheurs philologues. En gros et pour faire simple, ils étudient le Talmud, ses origines, d'où il vient, où il va, pourquoi, comment et patin coufin ! Le père a consacré 40 ans de sa vie à cette recherche et alors qu'il atteint au but, un de ses confrères le coiffe au poteau, anéantissant cette somme de travail, et remporte à sa place le prestigieux Prix d'Israël qui couronne le meilleur de sa discipline. Aigri, boudeur et néanmoins convaincu d'être le meilleur, voire le seul, Eliezer développe aussi à l'encontre de son fils et de son travail une sorte de mépris car ce dernier est très considéré par ses collègues et étudiants. Un jour cependant, une bonne nouvelle arrive à Eliezer qui est désigné pour remporter le prix tant convoité. Sauf qu'il s'agit d'une erreur. Le prix est en fait destiné à Uriel qui dès lors fait des pieds et des mains pour que son père soit bel et bien l'impétrant. Vous suivez ? En fait, c'est très simple, mais je raconte mal.

    Etrange film, étrange thème et univers décalé. C'est le formidable "Beaufort" du même réalisateur et le merveilleux Lior Ashkenazi qui marcha sur l'eau un temps... qui m'ont attirée dans cette salle. Je ne le regrette pas car il y dans ce film bancal au moins une scène (très longue) qui vaut à elle seule le déplacement. A la fois burlesque (la pièce où elle se déroule est trop petite pour accueillir tous les participants qui se voient obligés de se lever, déplacer leurs chaises pour fermer la porte) et saisissante de tension, cette scène électrique qui finit en catastrophe est un bijou d'écriture, de suspens et d'interprétation.

    C'est d'ailleurs la caractéristique du film tout entier de mêler le comique et le dramatique. Hélas ils ne font pas toujours bon ménage. L'absurde est beaucoup plus convaincant que le drame (sauf dans la fameuse scène dont je parle ci-dessus), et il devient parfois difficile de suivre l'itinéraire de ce vieux chercheur renfrogné et taiseux, totalement misanthrope à qui le réalisateur accorde peu d'indulgence. Par ailleurs, l'acteur est le sosie incroyable de Michel Galabru (pas drôle) et l'on s'attend à tout instant à ce qu'il le devienne (drôle). Mais non. Autiste, silencieux et quasiment haineux dès qu'il ouvre la bouche, il m'est toujours difficile d'apprécier totalement un film dont le rôle principal est aussi antipathique.

    Mais il reste LA scène réellement parfaite et Lior Ashkenazi...

  • AMERICANO de Mathieu Demy **

    Americano : photo Mathieu Demy

    Americano : photo Mathieu DemyAmericano : photo Carlos Bardem, Mathieu Demy, Salma Hayek

    Si j'ai réussi à parler d'"Or noir" sans même prononcer "Lawrence d'Arabie", parler du premier film de Mathieu Demy sans évoquer Jacques et Agnès me paraît de l'ordre de la mission impossible. Voilà donc, c'est fait. Mathieu est le fils de Jacques et Agnès. Bon sang ne saurait mentir mais il faut néanmoins un sacré toupet, une sacrée dose d'inconscience ou un sacré talent pour dépasser un aussi lourd patrimoine. Mathieu réussit donc un film personnel et assez stylé qui ne ressemble ni au cinéma de maman ni à celui de papa mais qui en est pourtant totalement imprégné. En effet, dans les premières minutes, Mathieu qui s'appelle Martin tue sa mère... enfin, disons que Martin, alors qu'il est au lit avec sa femme Claire à Paris, reçoit un appel de Californie qui lui annonce la mort de maman. Tuer Agnès Varda, quel garnement ce Mathieu ! Le film sera donc parcouru d'extraits du film d'Agnès Varda dans lequel Mathieu jouait le rôle d'un enfant appelé Martin : "Documenteur".

    Martin se rend à Los Angelès pour rapatrier le corps de la défunte et vendre l'appartement dans lequel il avait vécu enfant avec sa mère avant de rentrer vivre avec son père (Jean-Pierre Mocky : FORMIDABLE !) en France. Il en veut à sa mère à qui il reproche de ne jamais s'être intéressée à lui. Sauf qu'à son arrivée dans l'appartement il retrouve tous les souvenirs qui le bouleversent et notamment une photo où il était avec sa mère et une petite Lola. Il part à la recherche de cette Lola (cf. "Lola", le premier film de papa) à Tijuana, ville mexicaine pleine de dangers où l'étranger n'est pas le bienvenu. Il la retrouve dans un bar où des filles s'effeuillent devant des clients libidineux qu'elles rejoignent ensuite dans des chambres cachées par un rideau derrière le comptoir. Lola est une pute au coeur d'artichaut qui économise pour une vie meilleure.

    La réalisation et les images sont soignées. Dès son arrivée à Tijuana, Martin se fait voler sa voiture qui contenait son passeport, son argent et toutes ses affaires. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire il se transforme en loser errant et hagard et le regard perdu et indolent de Mathieu Demy l'acteur, convient à merveille au personnage qui semble revenu de tout. Et Salma Hayek en Lola vaincue par la vie, porte au visage une éloquente balafre qui prouve qu'elle a dû morfler. J'ai aimé l'atmosphère poisseuse et inquiétante sous le soleil accablant du Mexique. Mais Mathieu peine un peu à tenir la distance et se prend un peu les pieds dans le tapis notamment en ratant complètement la relation de Martin et Claire restée à Paris, dénuée du moindre intérêt, et en répétant 3 ou 4 fois la même scène (oui Salma Hayek a un corps superbe) dans le club "Americano". Avec un quart d'heure de moins et en resserrant davantage son intrige autour de la recherche des traces de l'enfance, le film aurait gagné en cohérence et en intérêt.

    A suivre.

  • HORS SERIE STUDIO CINE LIVE

    Je peux vous offrir, en partenariat avec STUDIO CINE LIVE, UN EXEMPLAIRE du magazine grâce auquel vous pourrez faire le bilan de l'année cinéma 2011 et retrouver :

    • les temps forts de 2011,
    • les 597 films avec leur box-office,
    • 100 films 2012 à la loupe,
    • l'histoire du succès du film iranien "Une séparation",
    • et le portrait de l'incontournable homme/acteur de l'année : Michaël Fassbender

    RYAN GOSLING.

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    Nous allons jouer à un jeu super dur.
    Il faut reconnaître à qui appartient les torses ci-dessous.

    La première... oups, le premier qui reconnaît un acteur remporte le magazine, mais les autres pourront continuer à jouer.

    Comme d'habitude :

    UNE SEULE REPONSE A LA FOIS PAR PERSONNE

    ON NE REJOUE QUE LORSQUE J'AI VALIDE LA REPONSE.

    LA GAGNANTE EST robedete et il reste la réponse 7 à trouver.

    BONNE NOUVELLE, J'AI DEUX EXEMPLAIRES DE PLUS A VOUS OFFRIR. Mel et Mister Loup en recevront donc un.

    GAME OVER. MERCI.

    1

    BEN AFFLECK trouvé par mel

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    JAKE GYLLENHAAL trouvé par Mister Loup

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    3

    KEANU NU trouvé par Fred 

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    4

    RYAN REYNOLDS trouvé par Yohan

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    5

    RYAN PHILIPPE trouvé par titine

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    6

    TOM CRUISE trouvé par robedete 

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    7

    TAYLOR LAUTNER trouvé par Yohan

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    8

    RDJ trouvé par caro

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    9

    CLINT EASTWOOD trouvé par Florence

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    10

    MON FAFA, MON FASSIE, MON FASSOU trouvé par Mister Loup

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    11

    MON PAULOT trouvé par Fréd

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    En fait c'est dégoûtant toute cette viande ! Bon app'.

    BONUS

    trouvé ICI

    au boulot les garçons !

  • TWILIGHT : REVELATION 1ère Partie de Bill Condon **

    Twilight - Chapitre 4 : Révélation 1ère partie : photo Bill Condon, Kristen Stewart, Robert PattinsonTwilight - Chapitre 4 : Révélation 1ère partie : photo Bill Condon, Kristen Stewart, Robert Pattinson

    Twilight - Chapitre 4 : Révélation 1ère partie : photo Bill Condon, Kristen Stewart, Robert PattinsonTwilight - Chapitre 4 : Révélation 1ère partie : photo Bill Condon

     

    Après la Fascination, la Tentation, l'Hésitation voici le temps de la Révélation ! Le truc avec cette saga qui n'est pas si ancienne bien qu'on en soit déjà au 4ème volet c'est qu'à chaque épisode j'oublie complètement ce qui s'est passé dans le précédent. Je me souviens simplement que le premier m'avait fait l'effet d'une purge indigeste et sombre et qu'avec le temps je me suis attachée à cet enfariné d'Edward. J'en suis toujours à me demander ce qu'il trouve à sa Bella, toujours est-il que sitôt dans la salle j'étais propulsée en plein mariage. Et oui Edward épouse Bella et réciproquement. Edward est aux anges mais Bella soupire parce que Jacob n'est pas là. Pourquoi n'épouse t'elle pas Jacob ? Je ne comprends pas. A plusieurs reprises elle dit : "les choses ne sont parfaites que lorsque tu es là !" et ce n'est pas à Edward qu'elle s'adresse mais à Jacob. Elle pousse un peu non ? Jacob se meurt d'amour et veut protéger la belle parce qu'après la nuit de noces, elle va devenir vampire et plus rien ne sera comme avant.

     

    ATTENTION - WARNING - JE SPOILE A MORT

     

    Donc, les deux tourtereaux s'en vont en lune de miel dans une île déserte au large de Rio et la nuit de noces SE PASSE HORS CHAMPS, si c'est pas malheureux. En tout cas, c'est un feu d'artifice qui met la chambre sens dessus dessous. Edward est tellement énervé qu'il casse le plumard, Bella dit "c'est rien". Et le matin, quand elle se regarde dans la glace, elle est rayonnante comme Scarlett O'Hara quand Rett Butler... mais bon, on s'égare. D'ailleurs elle passe beaucoup de temps devant le miroir à observer le moindre changement. Manifestement y'a pas.

     

    Apparemment, ou j'ai rien compris, ils ont fait crac boum hue mais elle n'est pas devenue vampire. Ed a tout under control ou presque... parce qu'en découvrant les épaules de la Bella, ils s'aperçoivent qu'il a un peu dû la boxer pendant le chahut. Elle a aimé ça, mais Edward n'est pas le genre qui colle des marrons aux filles donc à partir de là c'est : CEINTURE. Sauf que la Bella a hyper chaud alors Ed la calme en lui apprenant à jouer aux échecs au bord de la mer. En deux semaines, elle le met KO aux échecs mais elle s'ennuie copieux. Au bout de 14 jours, elle vomit... elle est enceinte. La chose gigote et se développe à la vitesse du grand V. Edward est confus, honteux et demande à Bella de ne pas garder le truc. Sauf qu'en même temps que son ventre lui est poussé un instinct maternel comac et elle aime son bébé ! L'accouchement est une boucherie, c'est rien de le dire et juste avant elle aura appris à boire du sang à la paille pour nourrir le bébé in utero et elle aimera ça. Bella meurt dans d'atroces souffrances... euh, dans un sourire radieux. Enfin, j'ai déjà oublié...
    Sauf que...

     

    C'est quand la suite déjà ?

     

    Oui, j'ai bien aimé. C'est mon côté fleur bleue et comme il s'agit d'un épisode intermédiaire hyper romantique qui s'étire sans qu'il se passe grand chose (sauf dans le dernier quart d'heure)... ça ressemble plus à une comédie sentimentale qu'à une vampirologie. C'est plus lumineux et plus festif que les autres épisodes et les deux tourtereaux ont enfin l'air de prendre du bon temps. On est contents pour eux. Evidemment j'ai encore et toujours l'impression que Bella Christen (qui joue très très mal) n'aime pas Edward, qu'elle préfère Jacob, et qu'elle va lui en faire baver des ronds de chapeau. Par contre, Edward Patt est vraiment très bien je trouve.

     


    Ah oui, il faut regarder le générique parce qu'on constate que le vampire est allergique aux fautes d'orthographe. Mais je suis à peu près la seule à le savoir puisque tout le monde se tire avant...

     

    Bon,  je vais me relire pour pas énerver les Cullen.

  • LE CHAT POTTE de Chris Miller II **

    Le Chat Potté : photo Chris Miller (II)Le Chat Potté : photo Chris Miller (II)Le Chat Potté : photo Chris Miller (II)

    Il paraît que le personnage du Chat Potté a tellement plu lorsqu'il est apparu dans un des derniers épisodes de Shrek qu'il a désormais droit à ses propres aventures. Ici donc, l'hidalgo félin dont on nous conte l'enfance et les prouesses de jeunesse, part à la recherche de l'Oie aux Oeufs d'Or qui menace de détuire la ville où Potté a grandi si elle ne retrouve pas son poussin !!! En chemin il retrouve son ami d'enfance Humpty Dumpty et rencontre une minette tout ce qu'il y a de moins farouche, l'adorable Kitty.

    Je ne nierai pas que le scenario est un tantinet lourdingue et que les divers rebondissements n'ont rien de palpitant mais lorque le Minou fait les yeux doux, on craque, quand il drague la minette aussi et lorsqu'ils entament une battle dance, c'est la folie. En outre, c'est vraiment très joli et tant que j'en ai encore la possibilité j'ai pu choisir la 2D.

    Il paraît que ce film est conseillé à partir de 6 ans, sauf que moi, j'y suis allée avec ma surdouée chérie d'amour de 2 ans 8 mois et 1 jour et qu'elle a adoré. J'avais promis de l'emmener pour la première fois au cinéma pour ses 3 ans mais elle est tellement géniale ouverte et curieuse, qu'elle parle couramment le français à l'endroit et à l'envers, et le chat aussi, que je n'ai pas eu la patience d'attendre. Et je n'ai pas regretté. Elle n'a pas bougé. Elle a ri aux éclats, elle a sursauté, elle a dit "il est pas gentil lui"... et tout et tout. Le spectacle était donc pour moi davantage à ma gauche que sur l'écran. Sans doute n'a t'elle pas bien compris la subtilité de cette recherche de haricots magiques, mais moi non plus, alors !

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  • THE LADY de Luc Besson **

    The Lady : photo Luc Besson, Michelle YeohThe Lady : photo Luc Besson, Michelle Yeoh

    The Lady : photo Luc Besson, Michelle Yeoh

    En 1947 le général Aung San est assassiné quelques semaines avant l'indépendance de la Birmanie dont il était pourtant l'instigateur. Depuis, le pouvoir est aux mains de la junte militaire et les dictatures militaires parmi les pires au monde se succèdent dans le pays. En 1988 sa fille Suu Kyi qui vit en Angleterre avec son mari et ses deux enfants revient pour rendre visite à sa mère. Alors que des manifestations populaires contre le pouvoir se multiplient, la jeune femme constate que son père considéré comme un martyr est toujours célébré. Bénéficiant et profitant de cette popularité, elle crée la Ligue Nationale pour la Démocratie et participe aux élections qu'elle remporte haut la main (392 voix contre 10). Mais les généraux annulent les élections, arrêtent Aung San Suu Kyi et l'assignent à résidence. Cet emprisonnement durera jusqu'en novembre 2011. Pendant ces années, elle ne reverra son mari que 5 fois et ses enfants encore moins. Lorsque son mari atteint d'un cancer en phase terminale tente de la rejoindre, le visa lui est refusé. Les militaires proposent à Suu Kyi de se rendre au chevet de son mari, ce qu'elle refuse, sachant qu'elle ne pourrait alors plus jamais rentrer dans son pays.

    Voilà pour l'histoire vite résumée de cette femme admirable qui continue le combat au delà de ses 20 années de détention et malgré toutes les épreuves personnelles qu'elle a endurées. Elle milite pour une démocratie et que soient respectés les droits de l'homme dans son pays où les militaires n'hésitent pas à tirer sur les manifestants, souvent des étudiants voire des moines. Influencée par la non violence de Gandhi, elle fera face sans ciller aux armes des militaires pointées sur elle. Elle est considérée comme le Nelson Mandela féminin.

    S'il n'y avait qu'un mot à dire ce serait : déception. Luc Besson passe complètement à côté de ce sujet. Et même si l'on considère qu'il met en retrait le côté politique pour mettre en lumière l'histoire d'amour avec son mari, ou l'histoire familiale. Rien ne nous atteint. A aucun moment on ne ressent la brutalité de la situation de cette femme séparée des siens et empêchée d'agir. Il est évident qu'elle est une personne hors du commun, capable d'endurer cela et de sortir son plus radieux sourire lors de ces interventions, mais jamais on éprouve le poids du silence, de la solitude qui doit peser sur elle pendant ces interminables années. On ne sait rien de son évolution politique, de ce qu'elle entend faire passer comme message excepté son désir de faire respecter les droits de l'homme, de la façon dont elle compte s'y prendre. On dirait qu'en ne voulant pas en faire trop, le réalisateur n'en fait finalement pas assez. Et du coup son film manque d'ampleur, de lyrisme. On en ressort ni révolté ni ému et c'est particulièrement désagréable quand on sent combien cette femme est exceptionnelle.

    Et puis il y a David Thewlis qui manque à un point inimaginable de charisme et qui avait mal accroché sa perruque et les deux fils, deux dadais qui n'ont rien d'autre à dire que "elle me manque" et qui poussent un ouf de soulagement lorsque leur tante vient leur faire à manger... leur père se révélant incapable de cuire des fish and chips !

    Par contre, rien à dire de la composition de Michelle Yeoh investie jusqu'à l'âme dans ce rôle. Fluette et digne, elle incarne à la perfection la distinction et la volonté d'Aung San Suu Kyi. Hélas elle est bien seule pour tenter de sauver le naufrage d'un film qui ne décolle jamais.

  • LES LYONNAIS de Olivier Marchal °

    Les Lyonnais : photo Gérard Lanvin, Olivier Marchal

    Les Lyonnais : photo Olivier Marchal, Tchéky Karyo

    Lorsqu'il n'est encore qu'un petit gitan dont on se moque à l'école, Edmond Vidal, dit Momon fait la connaissance de Serge Suttel. Ils deviennent instantanément amis et inséparables. Alors qu'ils ont à peine 20 ans ils écopent assez injustement de 6 mois de prison pour un vol de cerises. A leur sortie les deux lascars plongent illico dans l'illégalité jusqu'à devenir les truands les plus célèbres des années 70 du fameux Gang Des Lyonnais. Quelques années plus tard, ils sont arrêtés, jugés et emprisonnés. Aujourd'hui rangé des voitures et menant une vie pépère de bon père de famille, Momon est soudainement rattrapé par son passé et par Serge qui refait surface 15 ans après avoir disparu. Les ennuis commencent lorsque Serge se fait arrêter et que Momon décide qu'il ne peut le laisser tomber et organise son évasion...

    Pendant les dix premières minutes Olivier Marchal essaie de nous la raconter à la mode "Parrain". Mais n'est pas Coppola qui veut et Gérard Lanvin a beau en faire des tonnes, que dis-je des mégatonnes... il n'est pas Marlon Brando. Donc, l'affaire commence par un baptême et une grande teuf dans le jardin du nabab. Momon Lanvin distribue des claques amicales sur les joues des convives, invite langoureusement sa femme à danser, passe de table en table, s'étonne qu'une telle ne soit pas là, s'émeut jusqu'aux larmes (qu'il retient, quand même faut pas pousser) quand son fils, un grand dadais d'une bonne trentaine lui annonce qu'il n'aurait pas voulu d'un autre papa, s'attendrit en regardant ses petits enfants, fume le cigare et se la pète, grave ! Ensuite, ça part en vrille. Momon et sa bande de bedonnants aux cheveux blancs n'a plus l'énergie de tenter un coup aussi sportif que de faire évader le copain alors ils délèguent à de jeunes fougueux qui vont faire un beau carnage.

    Manifestement il y a un traître dans la bande et personne ne se doute de qui il s'agit. Et comme on s'en fiche un peu, Olivier Marchal décide de nous raconter en flash-back l'histoire de comment qu'elle a commencé ! C'est facile de voir quand c'est le passé, parce que l'image devient grisounette et sépia et les personnages sont plus jeunes. Pour qu'on reconnaisse bien Momon, on lui a collé une verrue poilue sur la joue gauche alors, qu'il ait 10 ans, 30 ou 60 ans... on le reconnaît. Et au cazou, l'acteur (ben oui c'est pas Lanvin qui fait Momon à 10 ans et à 30, ni même à 20, mais à 60, si !!!) se tourne toujours du bon côté comme ça on peut dire : "ah oui, là c'est Momon jeune". Au début, j'avais compris Momo, mais en fait non, c'est Momon comme pour Edmond, parce que Eded ça va moins bien.

    Momon est contrarié et ne rit jamais parce qu'il y a un flic qui ne le lâche pas (c'est Patrick Catalifo et il est très joli merci) même quand il fait semblant d'aller à la pêche, le flic le suit. Collant le mec. Et puis il ne sourit pas non plus parce qu'il trouve que son copain Serge a bien changé, mais qu'en même temps il n'a pas évolué. Il est toujours un truand prêt à dégainer alors que lui il est gentil avec sa femme. C'est la preuve qu'il est devenu un mec bien. D'ailleurs il dit à un mec qui bat sa femme : "si tu bats encore ta femme, je te fais bouffer tes couilles" ou un truc comme ça. Parce que oui, les truands, et les flics aussi d'ailleurs, ils font rien qu'à parler de leurs zizis et de leurs couilles et de faire des jolies phrases comme "ça m'en touche une sans faire bouger l'autre", ou "on leur bouffe le cul" (ça c'est quand ils suivent une voiture) et plein de trucs de garçons fichtrement couillus, ou encore "j'avais le choix entre me faire poser des implants ou me faire raccourcir la queue... je me suis fait raccourcir la queue sinon les femmes portaient plainte". Quand ils ne cherchent pas à savoir qui a la plus grosse, ils s'entretuent en faisant des gros yeux et en s'insultant...

    Bon, je n'en jette plus la cour est pleine. Je n'ai RIEN compris. Pourquoi ce film ? Olivier Marchal a mal choisi son camp du temps où il était flic. Il voue un véritable culte idolâtre à tout ce qui porte un flingue (mais pas d'uniforme) et s'en sert. Qu'est-ce que c'est que cette façon de glorifier sans recul ni le moindre humour ces types qui tuent comme ils respirent et de nous asséner comme un mantra le fameux code de l'honneur du bandit qui n'a qu'une parole ? Pendant ce temps ces ex collègues nous sont présentés comme des malades fous furieux qui appliquent des méthodes nazies dans les sous sols de la PJ !!!

    Beurcke, à fuir à grandes enjambées !