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tchéky karyo

  • DE GUERRE LASSE d'Olivier Panchot ***

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    Alex revient à Marseille après quatre ans d'absence. A l'époque il a tué un caïd corse et pour le protéger, son père l'a forcé à s'engager dans la Légion. Déserteur, Alex est là pour une raison bien précise et n'a pas l'intention de prendre racines.

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  • JAPPELOUP de Christian Duguay °

    Jappeloup : affiche

    En 1988 Pierre Durand et sa vaillante monture Jappeloup de Luze remportaient en couple la médaille d'or aux Jeux Olympiques de Séoul. Joie, bonheur et félicité à Saint Savin en Gironde où l'homme et la bête virent le jour. Mais avant d'en arriver là, Pierre a d'abord été un tout jeune cavalier soutenu par son père dans toutes les compèts pendant que maman lâchait parfois sa caméra quand le petit tombait. Lorsque Pierrot obtient son baccalauréat, le cheval ne l'intéresse plus et il devient avocat. Mais avocat, ça l'ennuie. Alors il redevient cavalier et son papounet lui achète Jappeloup, un dada tout noir, tout petit et totalement caractériel. Figurez-vous que parfois le zèbre (façon de causer) refuse de sauter. Manque de bol. La spécialité de Pierrot c'est le saut d'obstacles. Bref, je vous la fais courte. Pierre gagne des compètitions, perd un championnat de France à cause de Jean Rochefort, fait partie de l'équipe de France, ne s'entend pas avec son entraîneur (perso, je crois que je m'entendrais bien avec Tcheky Karyo moi... mais bon je ne fais pas de cheval !), n'a pas confiance en lui, se marie avec Nadia, fait un enfant (le genre qui s'élève tout seul), ne cause pas à son cheval, apprend à causer à son cheval... et remporte les jeux olympiques de Séoul ! Joie, bonheur et félicité !

    Si comme moi vous n'avez JAMAIS entendu parler de Pierre Durand. Si le nom de JAPPELOUP ne vous évoque strictement RIEN. Si l'équitation vous intéresse autant que les Chevaliers paysans de l'an mil au lac de Paladru :

    FUYEZ PAUVRES FOUS !

    Deux heures et dix minutes... ça dure 2 heures et 10 minutes... et j'ai eu l'impression d'en avoir passé au moins 5 dans une écurie ou sur un circuit de sauts d'obstacles. Des heures interminables à voir des canassons sauter des barrières, des rivières... et que je te fais tomber une barre et que je me ramasse le portrait et que j'entends la cloche, et que je l'entends plus, et que je fais la gueule parce que j'ai perdu, et que je boude parce que j'ai pas gagné, et que je veux faire plaisir à papa et puis plus ! Ce film est une punition. Et encore je ne vous parle pas des ralentis, de la musique sursignifiante et assommante (si je tenais le morveux qui l'a écrite, je lui fais bouffer sa baguette)  et de la psychanalyse de bazar. Entre le père : "ah mon fils on s'est saigné aux quatre coins des veines pour t'offrir le bourrin de tes rêves mais si tu veux faire avocat on t'en voudra pas, on t'aime fils", et l'épouse légitime : "ah je veux pas d'un père couilles molles pour mon enfant, je te donne un quart d'heure pour te ressaisir... et puis, je t'aime bien mais, laisse moi dormir !", Freud n'est jamais loin.

    Les acteurs très appliqués, très concernés, dignes et graves ont pris leurs rôles et cette histoire très au sérieux. Guillaume Canet est un super cavalier. Mais malgré ça, au bout d'un moment je n'en pouvais plus de toute cette gnangnanterie autour d'une success story entre un dada et son cavalier !

  • LES LYONNAIS de Olivier Marchal °

    Les Lyonnais : photo Gérard Lanvin, Olivier Marchal

    Les Lyonnais : photo Olivier Marchal, Tchéky Karyo

    Lorsqu'il n'est encore qu'un petit gitan dont on se moque à l'école, Edmond Vidal, dit Momon fait la connaissance de Serge Suttel. Ils deviennent instantanément amis et inséparables. Alors qu'ils ont à peine 20 ans ils écopent assez injustement de 6 mois de prison pour un vol de cerises. A leur sortie les deux lascars plongent illico dans l'illégalité jusqu'à devenir les truands les plus célèbres des années 70 du fameux Gang Des Lyonnais. Quelques années plus tard, ils sont arrêtés, jugés et emprisonnés. Aujourd'hui rangé des voitures et menant une vie pépère de bon père de famille, Momon est soudainement rattrapé par son passé et par Serge qui refait surface 15 ans après avoir disparu. Les ennuis commencent lorsque Serge se fait arrêter et que Momon décide qu'il ne peut le laisser tomber et organise son évasion...

    Pendant les dix premières minutes Olivier Marchal essaie de nous la raconter à la mode "Parrain". Mais n'est pas Coppola qui veut et Gérard Lanvin a beau en faire des tonnes, que dis-je des mégatonnes... il n'est pas Marlon Brando. Donc, l'affaire commence par un baptême et une grande teuf dans le jardin du nabab. Momon Lanvin distribue des claques amicales sur les joues des convives, invite langoureusement sa femme à danser, passe de table en table, s'étonne qu'une telle ne soit pas là, s'émeut jusqu'aux larmes (qu'il retient, quand même faut pas pousser) quand son fils, un grand dadais d'une bonne trentaine lui annonce qu'il n'aurait pas voulu d'un autre papa, s'attendrit en regardant ses petits enfants, fume le cigare et se la pète, grave ! Ensuite, ça part en vrille. Momon et sa bande de bedonnants aux cheveux blancs n'a plus l'énergie de tenter un coup aussi sportif que de faire évader le copain alors ils délèguent à de jeunes fougueux qui vont faire un beau carnage.

    Manifestement il y a un traître dans la bande et personne ne se doute de qui il s'agit. Et comme on s'en fiche un peu, Olivier Marchal décide de nous raconter en flash-back l'histoire de comment qu'elle a commencé ! C'est facile de voir quand c'est le passé, parce que l'image devient grisounette et sépia et les personnages sont plus jeunes. Pour qu'on reconnaisse bien Momon, on lui a collé une verrue poilue sur la joue gauche alors, qu'il ait 10 ans, 30 ou 60 ans... on le reconnaît. Et au cazou, l'acteur (ben oui c'est pas Lanvin qui fait Momon à 10 ans et à 30, ni même à 20, mais à 60, si !!!) se tourne toujours du bon côté comme ça on peut dire : "ah oui, là c'est Momon jeune". Au début, j'avais compris Momo, mais en fait non, c'est Momon comme pour Edmond, parce que Eded ça va moins bien.

    Momon est contrarié et ne rit jamais parce qu'il y a un flic qui ne le lâche pas (c'est Patrick Catalifo et il est très joli merci) même quand il fait semblant d'aller à la pêche, le flic le suit. Collant le mec. Et puis il ne sourit pas non plus parce qu'il trouve que son copain Serge a bien changé, mais qu'en même temps il n'a pas évolué. Il est toujours un truand prêt à dégainer alors que lui il est gentil avec sa femme. C'est la preuve qu'il est devenu un mec bien. D'ailleurs il dit à un mec qui bat sa femme : "si tu bats encore ta femme, je te fais bouffer tes couilles" ou un truc comme ça. Parce que oui, les truands, et les flics aussi d'ailleurs, ils font rien qu'à parler de leurs zizis et de leurs couilles et de faire des jolies phrases comme "ça m'en touche une sans faire bouger l'autre", ou "on leur bouffe le cul" (ça c'est quand ils suivent une voiture) et plein de trucs de garçons fichtrement couillus, ou encore "j'avais le choix entre me faire poser des implants ou me faire raccourcir la queue... je me suis fait raccourcir la queue sinon les femmes portaient plainte". Quand ils ne cherchent pas à savoir qui a la plus grosse, ils s'entretuent en faisant des gros yeux et en s'insultant...

    Bon, je n'en jette plus la cour est pleine. Je n'ai RIEN compris. Pourquoi ce film ? Olivier Marchal a mal choisi son camp du temps où il était flic. Il voue un véritable culte idolâtre à tout ce qui porte un flingue (mais pas d'uniforme) et s'en sert. Qu'est-ce que c'est que cette façon de glorifier sans recul ni le moindre humour ces types qui tuent comme ils respirent et de nous asséner comme un mantra le fameux code de l'honneur du bandit qui n'a qu'une parole ? Pendant ce temps ces ex collègues nous sont présentés comme des malades fous furieux qui appliquent des méthodes nazies dans les sous sols de la PJ !!!

    Beurcke, à fuir à grandes enjambées !

  • COUP D'ECLAT de José Alcala *

    COUP D'ECLAT de José Alcala, catherine frot, tchéky karyo, cinéma

    Fabienne Bourrier est capitaine de police à Sète. Sa mission de faire reconduire les sans papiers à la frontière ne la réjouit guère mais elle est néanmoins très appliquée à la tache bien que très sujette aux vertiges. Elle vit seule dans un triste appartement avec sa mère grabataire. Un jour une prostituée étrangère qui se serait jetée du haut d'un immeuble est retrouvée morte. La jeune femme qui avait été interpellée pour racolage avait la veille demandé à Fabienne de l'aider à récupérer son fils laissé seul à la gare. Fabienne découvre que la jeune femme était traquée et va dès lors chercher par tous les moyens à retrouver le petit garçon.

    Que dire ? Dans la série les bonnes intentions ne font pas les bons films, celui-ci devrait figurer en tête de liste. On comprend que oui le métier de keuf, c'est pas rose tous les jours, qu'ils ne roulent pas sur l'or et vivent dans des banlieues pas roses moroses, que la vie des sans papiers c'est dur tous les jours, que les reconduites à la frontière c'est pas bien... mais alors qu'est-ce que ce film est mou du genou pour le dire !!! Tant et si bien qu'on se fout comme d'une guigne d'à peu près tout ce qui s'y passe. Car trop d'ellipses et d'allusions implicites destinées sans doute à faire subtil alourdissent au contraire considérablement le film : la photo d'un petit garçon, une banderole avec un marteau et une faucille par exemple. Et qu'est-ce que c'est que cette relation soudainement complice avec un émigré algérien (en règle, avec papiers tout ça... enfin, je crois) ? Ainsi que l'évocation d'une usine qui ferme et se débarrasse sans manière de ses employés ???

    Sète est filmée comme un repoussoir à touristes pour montrer peut-être que décidément non, la misère n'est pas moins pénible au soleil... de toute façon, Sète est plus moche que le dernier entrepôt désaffecté du Pas-de-Calais, il y pleut beaucoup et on y grelotte.

    Quand modestie rime à ce point avec austérité, cela donne "Coup d'éclat" ! Coup d'éclat que d'ailleurs on cherche en vain puisque le réalisateur bizarremment, ne se donne même pas la peine de terminer son film !

    Que serait-il d'ailleurs sans la merveilleuse Catherine Frot -que j'aime d'amour- qui investit ce rôle totalement inhabituel pour elle ? En femme flic, maussade, grincheuse et un poil agressive, elle habite cette histoire où j'ai trouvé que pas grand chose tenait debout. Mais cette actrice géniale est capable de rendre éloquent le silence et d'incarner avec force une femme infiniment triste qui finit par avoir raison de son vertige.