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5 * Bof ! - Page 31

  • SALLE N°6 TCHEKOV de Karen Shakhnazarov, Aleksandr Gornovsky *

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    Dans cet hôpital psychiatrique russe, la Salle N° 6 est réservée aux fous incurables. Le docteur Raguine dirige l'établissement, mais désabusé et scandalisé par cette "salle", il se laisse peu à peu "séduire" par un patient atypique, Gromov qui développe un discours spirituel et métaphysique. Observé par ses collègues inquiets et notamment par le jeune médecin Hobotov qui rêve de prendre sa place, Raguine se fait piéger et enfermer à son tour dans la salle n° 6.

    Je n'ai pas lu la nouvelle de Tchékov dont est tiré le film mais je sais que le réalisateur en a conservé les dialogues prouvant ainsi la modernité de l'écrivain. Mais la déception est à la hauteur de mon attente, de mon désir et mon acharnement à voir ce film qui fut un projet longuement mûri et longtemps empêché (puisque Marcello Mastroianni était pressenti pour interpréter le médecin... et on se prend à rêver ce qu'il en aurait fait). Pourtant il y a quelques scènes qui élèvent l'ensemble, quelques moments fabuleux comme ce réveillon où les hommes et les femmes ont exceptionnellement le droit et l'occasion de partager un moment ensemble et de danser. Mais...

    Le réalisateur brouille les pistes dès le départ en choisissant de traiter son film sur le principe du documentaire en filmant de vrais et de faux malades/acteurs, face caméra dans le style interview.

    Mais la limite tient au fait qu'on ne comprend plus de quoi il s'agit : une loghorrée parfois lassante sur le sens de la vie, une accusation du système de soins psychiatriques en russie, une analyse de la limite entre la folie et la raison ! Et puis le goufre qui s'installe dans l'interprétation entre Vladimir Ilyn qui tient le rôle essentiel de Raguine mais dont le "jeu" très restreint et sa tête de Droopy triste est loin de convaincre, alors que face à lui Alexey Vertkov qui interprète Gromov est intense et vraisemblable avec son visage inquiet et son discours intelligent qui fait vraiment douter des raisons de sa présence dans ce lieu.

    .........................................

    N'oubliez pas qu'aujourd'hui sort le beau film de Romain Goupil :

    LES MAINS EN L'AIR

    (voir ma note ici) 

    et que vous devez pouvez le voir avec vos enfants.

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  • COPIE CONFORME de Abbas Kiarostami *

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    James Miller est un écrivain britannique qui donne une conférence à Florence (Italie) à propos de son dernier ouvrage qui évoque les relations entre l'original et la copie d'une oeuvre d'art. A l'issue de la causerie il retrouve une française qui vit à Florence et tient un magasin d'art. Elle n'a pu assister en totalité à la conférence à cause de son sale moutard qui tapait du pied parce qu'il voulait son hamburger avec double frite et ketchup ! L'homme et la femme se rendent à Lucignano, petit village comme la Toscane en recèle tant et devant lequel on ne peut que tomber foudroyé d'amour. Regardez :
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    Il s'agirait donc de distinguer l'original de la copie en s'interrogeant doctement devant un tableau et s'extasiant dans tel musée qui dévoile depuis deux siècles une oeuvre qui n'est en fait que sa copie ! Mais alors, on nous spolie ? Et si la copie était plus "belle", plus vraie, plus tout ce que vous voulez que l'original ? Et si le véritable original de la Joconde (pour parler d'un tableau que tout le monde connaît) était en fait Mona Lisa elle-même ? C'est-à-dire la personne ! Celle qui s'appelle Mona Lisa, hein ? ça vous la coupe sévère là non ? Et comme ici il s'agit d'un film, oeuvre du 7ème art, comment distinguer la réalité de la fiction ? Est-ce que l'une dépasse ou rattrape l'autre ?
    S'il faut faire une dissertation je pourrais commencer par affirmer que "l’œuvre est dans le regard de celui qui la contemple" mais aussi qu'il n'existe rien qui "entende" autant de conneries bêtises qu'une oeuvre d'art et ajouter que ceux qui la contemplent feraient souvent mieux de se taire. Mais ce serait vraiment dommage car l'un de mes grands plaisirs dans un musée est bien d'écouter les commentaires pédants érudits des contemplateurs. Et ce film est l'illustration suprême de ces bavardages pontifiants mais ô combien hilarants. Sauf que m'ennuyer au cinéma est beaucoup moins plaisant que m'extasier devant la prétention, et me désoler de mon ignorance sans doute mais peu importe.
    A quoi donc tient que j'aie trouvé ce film absolument assommant ? Pas à la caméra amoureuse de Monsieur Kiarostami ni à la Toscane en tout cas. Et puis les comédiens sont très beaux. Juliette Binoche est en effet plus belle que jamais, bien coiffée/décoiffée, bien (dé)maquillée, vêtue d'une robe en soie et d'un soutien-gorge très visible qui aura un rôle primordial..., elle est toujours championne du monde toute catégorie pour passer du rire aux larmes dans le même plan. Et William Schimell, chanteur d'opéra de son état, dont c'est le premier film, a beaucoup de prestance et énormément de culot pour passer son temps à repousser consciencieusement Juliette.
    Mais ça ne tient pas la route, je n'y ai pas cru. Tout sonne faux dès leur première rencontre. Dans la première partie du film, l'homme et la femme sont censés ne pas se connaître mais ils partent ensemble en voiture (Abbas, champion du monde palmé des films en voiture) et je n'ai jamais vu deux adultes consentants être autant agacés par la présence, les remarques et les répliques de l'autre.
    Dans la seconde partie, à la suite d'un malentendu, une serveuse de café les prend pour mari et femme. Ils ne démentent pas et se mettent à jouer le rôle d'un couple vieux de 15 ans qui a mille choses à se reprocher. S'ensuit une scène de ménage interminable où l'on se demande comment l'un et l'autre peut "encaisser" ce que l'autre lui dit sans le planter là sans autre forme de procès. Au milieu de cette querelle parfois surgissent des jacasseries autour de tel tableau ou telle statue au milieu d'une place.
    Que le couple de la première partie ne finisse pas dans le même lit me paraît très sage, que le second se sépare, plus avisé encore.
    Quant à Juliette, si belle... il m'a semblé pour la toute première fois qu'elle "récitait" son texte et qu'elle était atteinte des mêmes tics et rictus insupportables isabellhupperiens. A surveiller.
    Mais je ne voudrais pas vous détourner d'un film devant lequel beaucoup s'extasie et je vous livre ci-dessous l'avis éclairé de Didier Péron de Libération (c'est du miel !!!) :
    "Le babillage n'est probablement qu'un leurre pour dresser soudain dans le vide démeublé d'une fin d'après-midi le bilan moral des expériences et des émotions encloses dans le seul réceptacle mystérieux des visages que la caméra du cinéaste ne quitte presque jamais du regard une vérité immortelle se fait jour et, sans phrase ni pitié, nous transperce le coeur".
    Il n'est pas interdit de rire.

  • LES AVENTURES D'ADELE BLANC SEC de Luc Besson *

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    En 1912 (date très importante pour la toute dernière image du film...) Adèle Blanc-Sec est une journaliste écrivain aventurière qui n'en fait qu'à sa tête et tient d'ailleurs tête à tout le monde. Elle se sent responsable du coma dans lequel sa soeur est plongée depuis plusieurs années et cherche à réanimer un médecin Egyptien embaumé qui aurait la possibilité de la sauver. De Paris aux Pyramides, Adèle va vivre mille aventures périlleuses, rencontrer Ramsès II et sa suite, être confrontée à la police, au Président de la République et aussi à un ptérodactyle vieux de plusieurs millions d'années dont l'oeuf à éclos au Jardin des Plantes et qui terrorise la capitale...

    Je ne voudrais pas propager une rumeur fâcheuse mais je crains de pouvoir affirmer qu'on a définitivement "perdu" Luc Besson. Où est le temps où il nous offrait une héroïne aussi touchante que perdue et sanguinaire ? Sa Nikita dont j'aurais tant aimé avoir des nouvelles ! Même si Louise Bourgoin a exactement les mêmes intonations de voix (je trouve), elle n'est pas Anne Parillaud qui avait trouvé le rôle de sa vie et son Adèle, si elle s'agite beaucoup, prend des bains en fumant des clopes, se montre charmeuse quand ça l'arrange, elle est antipathique, invariablement de mauvais poil, point barre.

    Le pognon se voit sur l'écran certes, et même si l'on sent qu'hélas, trente six mille fois hélas, Luc Besson rêve de faire voler son ptérodactyle en 3D et nous le propulser en pleine figure, les scènes parisiennes sont totalement copiées/collés sur l'ambiance des films de Jean-Pierre Jeunet et l'expédition dans le désert et le tombeau égyptien un hommage, une réincarnation, un avatar (???) des aventures d'Indiana Jones.

    Je n'ai pas lu la BD donc je ne peux parler de la fidélité ou non aux albums de Tardi, qui me semblait néanmois ravi de l'adaptation lors d'une interview. En ce qui me concerne il manque juste, de l'humour (je n'ai jamais esquissé le moindre sourire aux réparties des uns et des autres, au comique de répétition (le commissaire ne parvient pas à prononcer ptérodactyle) et surtout, surtout,  je le répète, un personnage sympathique. Le summum étant atteint lorsqu'Adèle/Louise dit aimer sa soeur plus que tout, qu'elle est son ange et j'en passe... mais lorsqu'elles sont en présence lors d'un flash-back, on a franchement l'impression qu'elle voudrait lui arracher un oeil, les cheveux, les dents... Il faut dire que je trouve (moi aussi) Laure de Clermont-Tonnerre (la soeur) beaucoup plus jolie effectivement et bien meilleure actrice que Louise. Pardon aux fans.

    Vous pouvez toujours (comme moi) vous amuser à reconnaître les acteurs sous les maquillages !

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  • NINE de Rob Marshall *

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    Guido Contini est le plus grand réalisateur de sa génération en Italie. On l'appelle "Maestro", c'est la preuve. Tout est en place pour son prochain film au titre ambitieux "Italia" : les décors, les costumes, le financement, les acteurs... Le tournage doit débuter dans 10 jours. Le problème c'est que Guido est à court d'idée, d'inspiration et d'envie, et qu'il n'a pas encore écrit la moindre ligne du scenario. Pressé de toute part, hypocondriaque et en proie à de véritables crises de panique, il se réfugie dans un palace proche de Rome pour tenter de faire le point. Le fantôme de sa mère (Sophia Loren, fantasmatique) revient parfois tenter de le rassurer. Hommes à femmes, adulé et immature Guido est également tiraillé entre son épouse Luisa, sa maîtresse Carla, son actrice fétiche Claudia, son amie et costumière Lily et deux autres filles qui ne servent à rien, auprès de qui il cherche un soutien permanent
    Ce "Nine" a trois atouts : Daniel Day-Lewis, les scènes chantées/dansées et Daniel Day-Lewis. Point. En dehors de cela, rien. Il s'agit donc d'un enchaînement de numéros chantés et dansés par les comédiens eux-mêmes et c'est ce qui en fait tout le sel car ils font tous cela très très bien, même si aucune chanson ne reste en tête à la fin de la projection. Pour donner un semblant de liant à l'ensemble, Guido rêve et imagine chacune des femmes de sa vie dans un numéro de cabaret. Les chorégraphies sont pour la plupart bouillonnantes voire frénétiques ce qui donne une énergie réjouissante qui retombe à chaque fois.
    Parlons donc des numéros. Penelope Cruz, la maîtresse très amoureuse et prête à tout, hérite de la partie la plus hot qui devrait réjouir les garçons. Judi Dench comme toujours grande classe assure en titi parisien meneuse de cabaret. Marion Cotillard se débrouille mieux que bien dans ses deux scènes chantées. Elle est aussi très convaincante en femme trompée qui se lasse peu à peu des mensonges de son mari. Elle est d'ailleurs la seule à avoir un vrai rôle consistant. Mais il est grand temps qu'elle trouve des rôles à sa mesure, sinon elle va finir par se lasser. Je ne sais pas moi, mère de famille, serial killeuse. Cette fille a du talent, qu'elle cesse de pleurer ! Nicole Kidman chante bien, on le sait... mais elle frôle le ridicule dans sa scène de star amoureuse qui renonce aux paillettes (le jet de perruque : un grand moment !). J'ai cru qu'elle allait nous refaire le "Marceeellllllo.... commmme... hiiiiirrrr !"... mais manifestement, dans la fontaine Piazza Navona, elle a pas pied. Ouf.
    Je ne vous parle ni de Kate Hudson ni de Fergie (jamais entendu parler), je suppose qu'il n'y avait pas d'actrice disponible !
    Mais évidemment, Daniel Day-Lewis, même si on se demande un peu ce qu'il fait là, est parfait en super star mégalo, capricieux, bluffeur, ironique mais finalement seul et paumé ! En outre, il est plus beau et souriant, oui vous avez bien lu SOURIANT, que jamais, ce qui n'est vraiment pas rien !

  • VALENTINE'S DAY de Garry Marshall*

    Valentine's DayValentine's Day

    Le jour de la Saint Valentin, les Etats-Unis et plus particulièrement Los Angelès sont en ébullition. Les couples se font avec plus ou moins de mal, d'autres se défont sans difficultés. Il y a les pros, les antis mais TOUT LE MONDE est concerné et TOUT LE MONDE le fête ou veut le fêter ou le fêtera ou l'a fêté seul(e), avec l'élu(e) ou en bandes, ce qui permet de bien réviser quelques conjugaisons au singulier ou au pluriel !!!

    Ah bon ?

    Au secours !!!

    Garry Marshall doit se faire vieux car sa meringue rose fluo dégoûlinante de sirop d'érable enrobée de sucre glace est un gros beignet frit indigeste mais si vous voulez voir de la star se compromettre, allez-y, piochez, il y en a sûrement une qui vous plaît : Julia Roberts, Jessica Alba, Anne Hathaway, Jessica Biel, Jennifer Garner, Bradley Cooper fait chaud tout à coup vous trouvez-pas ? Jamie Foxx, Gérard Butler ah non c'est Patrick Dempsey je les confonds toujours, Ashton Kutcher, Jamie Foxx, Eric Dane, Topher Grace, Kathy Bates, Shirley MacLaine, Queen Latifah, Taylor-Twiligth Lautner et Swift... Il y a donc de tout un peu et un peu de tout, de la star has been, de la star en pleine ascension, de la star inconnue oui donc ça c'est pas de la vraie star. De 7 à 77 ans. C'est un moutard de la catégorie "têtàclaques" qui fait office de têtaclaques petit dernier et Shirley MacLaine d'ancêtre. Mais tout le monde a un coeur diabétique gros comme ça qui ruisselle de saccharose.

    On apprend plein de choses en ce jour le plus heureux de l'année (c'est dit) :

    • qu'Ashton Kutcher est un gros sentimental (c'est toujours aussi étrange cette toute petite tête sur ce grand corps malade interminable non ?) qui dort avec son short de foot, ça doit être parce que sa ptite amie (dans le film) s'appelle MordsLes,
    • que Jessica Alba ne pense qu'à sa "carrière",
    • que Patrick Dempsey, tellement irrésistible excusez moi j'm'étouffe de rire qu'il est le seul à avoir deux meufs dans le film, et qu'"il serait prêt à ramper sur du verre pilé pour elle(s)" l'enfoiré,
    • que les filles sortent toujours du lit avec une nuisette qui leur arrive à la limite de la salle des fêtes, qu'elles gigotent sans cesse et on voit toujours rien (chapeau les filles),
    • et puis plein d'autres choses encore que je vous laisse le plaisir de découvrir par vous-mêmes.

    En tout cas, le message est clair, oui messieurs dames, il y a un message qui est : épousez, mais épousez plutôt quelqu'un que vous connaissez bien, par exemple votre meilleur(e) ami(e), mais épousez !

    En ce qui me concerne, je n'ai quand même pas laissé mes yeux dans ma poche entre deux soupirs de consternation. Julia Roberts est habillée comme un sac et regrette son shopping sur Rodéo Drive (MDR), Jamie Foxx a une cambrure de ouf, mais surtout mon regard n'a eu d'yeux que pour Bradley Cooper qui est d'ailleurs responsable de la SEULE scène surprenante et véritablement "jouée" de ce film truffé de vacherin, prévisible et risible à part cette scène...

    En tout cas merci à ce garçon qui m'a encore donné des vapeurs. Non mais vous avez vu ce nez !!! Et ce sourire, et ce regard...

  • LE MAC de Pascal Bourdiaux*

    Le MacLe Mac

    En quelques heures Gilbert, modeste mais très méticuleux employé de banque se voit contraint et forcé par la police à remplacer son frère jumeau, "mac" de Marseille qui leur servait d'indic' mais qui a disparu. Dupé par les flics qui ne lui laissent pas le choix, Gilbert devient donc "Le mac", entouré de très jolies filles, de seconds couteaux sans cerveau et d'un "patron" pas commode !

    Hier, un besoin pressant, urgent, quasi physique de plonger dans le grand bleu m'a été refusé par deux intégristes vêtues de bleu UGC qu'elles agonisent dans les pires souffrances sous mon regard indifférent qui m'ont interdit l'accès de la salle parce que le film "Océan" était soi-disant commencé. Aujourd'hui, j'étais à l'heure et j'avais décidé que PERSONNE pas même une extrémiste ugcienne qu'elle crâme en enfer ne m'empêcherait de m'en payer une tranche...

    Alors que dire ? Ce film est comme son titre, comme son affiche, comme la permanente de José Garcia : pas terrible et, tant pis pour moi, pas drôle. En fait il doit beaucoup, il doit tout, bref, le peu qu'il doive, il le doit à José Garcia car entre deux pitreries, je me suis ennuyée 100 sous de l'heure. Sauf quand Sylvain Wiltord (oui oui, lui-même) a eu cette réplique Chuck Norrissienne :

    "ce n'est pas moi qui comprends le ballon marseillais, c'est le ballon marseillais qui me comprend"...

    (j'espère ne pas trahir une pensée footballistique !)

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    Evidemment ça n'a fait exploser de rire que moi dans la salle, mais que les dieux du stade en soient remerciés !

    Sinon vous pourrez éventuellement vous tenir les côtes lorsque José/le Mac profère, : "ma bite ressemble a un sachet de thé" et autres finesses imagées, admirer de sublimes et très très minces poupées en plastique, savourer les numéros parfaitement huilés de José et Gilbert (de plus en plus Al Pacinien), attendre la fin pour la grande réconciliation, le grand n'importe quoi avec cadavres ou vous contenter de la bande-annonce qui résume admirablement le vide.

  • EAMON de Margaret Corkery *

    Film en compétition - Irlande

    Festival International du Premier Film d'Annonay

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    Eamon a 6 ans et il est très amoureux de sa maman. Comme tous les petits garçons de cet âge pensez-vous ! Sauf que pour Eamon cet attachement est exclusif, maladif au point de chasser chaque nuit son père du lit. Tout le monde s'accomode de cette improbable situation, même si le père rêve en solitaire de reprendre des relations sexuelles avec sa femme alors qu'elle est tellement centrée sur elle-même qu'elle se moque éperdument du reste. Ce sont les vacances scolaires, Grâce qui angoisse d'avoir son fils en permanence avec elle tente de le confier à sa propre mère qui refuse (on la comprend et on approuve).

    - Grace la mère : je vais partir en vacances avec Eamon au bord de la mer ?

    - Daniel le père : et comment tu vas y aller ?

    - ben, tu vas nous y conduire !!!

    - je travaille j'te signale !

    - ben t'as qu'à dire que t'y vas pas.

    - bon d'accord !"

    Et voilà notre immature trio sur la côte irlandaise pour des vacances fauchées au cours desquelles le fils colle sa mère qui ne pense qu'à bronzer alors que le père lorgne sur ses courbes généreuses en essayant de se débarrasser de l'encombrant gamin.

    Devant des scènes douteuses, ni tragiques ni comiques, on reste au mieux déconcerté, au pire irrité par l'évolution et la tournure des événements qui surviennent. Pour abréger les souffrances de ces trois personnages malheureux, inadaptés à ce qui leur arrive, antipathiques et calamiteux, on a qu'une envie : les noyer.

    L'invraisemblable fin ne relève pas le niveau de cette chose dont on peine à apprécier le but et l'intérêt si ce n'est que la vie d'un insupportable enfant maltraité et de désolants parents incompétents peut être vraiment morose.

    Heureusement, il y a l'Irlande, la mer...

  • In the air de Jason Reitman *

    In the Air

    Ryan Bingham fait un joli métier : il est chargé d’annoncer le licenciement des salariés dans des entreprises qui n’ont pas le courage de le faire elles-mêmes. Sans attache familiale ou sentimentale, égoïste et forcément cynique, sa vie tient dans une valise qu’il emporte d’un bout à l’autre des Etats-Unis. Mais son objectif ultime est d’atteindre les 10 millions de miles qu’il peut capitaliser grâce à ses nombreux voyages et qui lui donnera droit à une énième golden card avec plein d’avantages dedans. Ce collectionneur puéril n’en est pas moins homme et au hasard d’une de ses escales il rencontre Alex une femme aussi surbookée que lui et qui comme lui passe énormément de temps dans les aéroports. Chacun des deux, persuadé d’avoir rencontré son double épicurien (on s’éclate au lit et au restau sans autres exigences) Ryan et Alex vont « caler » leurs emplois du temps pour s’envoyer en l’air d’un bout à l’autre du pays. Mais une complicité, peut-on parler d’attachement (le cynique se découvre parfois un cœur de midinette qui bat), va progressivement s’immiscer dans la relation… Vous me voyez arriver avec mes gros sabots ?

    Et ben, pas du tout… enfin, pas vraiment, pas tout à fait, pas comme ça, pas maintenant, oooooh, aaaaah !!!

    Moi qui pensais terminer la semaine et le mois en apothéose grâce à-qui-vous-vous-doutez, je n’irai pas par quatre chemins, ce film n’a d’aérien que son titre. Tout y est tellement patapouf et téléphoné qu’à chaque scène, je me disais « non… va quand même pas y avoir ça ??? »,

    et ben si,

    y’a !!!

    Les plus indulgents y verront peut-être (y voient ??) une critique acerbe du monde de l’entreprise, du monde en général et peut-être aussi les bouleversements des méthodes de travail générés par les nouveaux ( ???) moyens de communication (internet, web cam, vidéoconférence…). Mais tout cela est démontré avec une épaisseur tellement écrasante, dénuée de la moindre finesse, que bien que les pauvres licenciés défilent et crachent face caméra leur indignation et leur colère, jamais ils n'émeuvent, ne convainquent ou ne surprennent. On voit même le gros malabar d’abord agressif s’effondrer en larmes, et les répliques iront de « mais… euh… quand même… pourquoi… j’ai donné 18 ans de ma vie à cette boîte… » à « mais… qu’est-ce que je vais dire à ma femme/mes enfants… » à encore « mais… comment je vais retrouver du boulot à 57 ans ? »… jusqu’au très digne « je n’ai plus qu’à trouver un pont pour me jeter dans le vide » !!! Et j’en passe, il suffit de trouver le petit livre rouge de-l’employé-licencié-alors-qu’il-ne-s’y-attend-pas. Tout y est. Sinon, il y aura deux formules :

    • Le type (ou la fille) complètement effondré(e) et démotivé(e) à qui notre brillant Ryan/Georges trouvera les bonnes raisons/motivations de « rebondir »,
    • Le type (ou la fille) qui déstabilisera en une seule question pertinente l’apprentie « liquidateur » aux dents longues mais pas tant que ça, que notre vieux briscard Ryan/Georges a pris (contre son gré) en formation.

    C’est un peu court !

    Quant à la partie comédie sentimentale, elle réserve elle aussi son lot de défilés de scènes vues et revues ailleurs : le type seul, insensible au reste du monde (notre Georges) qui vit quasiment à l’hôtel et n’est chez lui que 20 jours par an (un appartement aussi « classe » et personnel qu’une chambre de Formule 1 pour bien enfoncer le clou du type sans ancrage), qui tient des discours sur la vie, la mort, les êtres, la famille je vous hais pouah beurck, les bienfaits de l’indépendance tout ça, la famille dudit type qui l’invitera quand même malgré son désintérêt de la famille au mariage d’une de ses sœurs, la sœur qui se fera PRESQUE larguée le jour du mariage alors qu’elle a déjà la robe meringuée sur elle et que ses demoiselles d’honneur en rose fushia lui tiennent la main et lui sèchent les larmes (que sinon son rimmel va foutre le camp)… mais finalement pas, parce que c’est notre Ryan/Georges (oui, oui celui qui est anti-mariage, anti-attachement tout ça !!!) qui va aller raisonner l'hésitant qui s'interroge en lui énumérant les bienfaits du mariage et de la famille Ricorée réunis… Je vous la fais courte. Mais on aura quand même droit aussi au couplet clamé par la petite en formation qui dit en gros que « t’es qu’un égoïste, tu refuses tout engagement, tu finiras seul comme un chien tu verras tiens ! ».

    L’interprétation, elle est au niveau. Qui est pour vous la plus mauvaise actrice de tous les temps ? Sarah Forestier; Keira Knightley ? Ben vous multipliez par 12 et vous obtenez Anna Kendrik. Vous aviez adoré Vera Farmiga dans « Les Infiltrés », « Esther », « Joshua » ? Comment ça vous ne connaissez pas Vera Farmiga ? Rassurez-vous vous allez la connaître, c’est une valeur sûre, elle a au moins 10 films à venir et vous ne risquez plus de ne pas la reconnaître, elle a décidé d’avoir 25 ans à tout jamais. Là, elle a commencé par les pommettes qui lui remontent (à peu près, on va pas chipoter) à la racine des cheveux. Et ici, elle est une working girl chaude à l’aspect glacial (son tailleur gris et ses chemisiers en satin (qui porte encore des chemisiers en satin ?) le démontrent, sauf en cas de soirée karaoké où elle porte une robe noire décolleté pigeonnant) qui mène les mecs à la baguette (même notre Georges), la preuve, elle s’habille la première le matin alors que monsieur somnole encore et lui lance grande classe, œil lubrique, sourire lascif « tu déposes le fric en sortant ».

    Que dire encore sur les hommes, les femmes, les gentils, les méchants, les vilains en pleine rédemption, les méchants qui culpabilisent, les arroseurs arrosés ??? Allez voir ce film et vous aurez TOUTES les réponses à vos interrogations existentielles et vous rentrerez chez vous faire des enfants pour ne pas finir malheureux comme les pierres, bien fait !

    Que manque t’il à ce film vous allez me dire ?

    Si, vous allez me le dire !!!

    D.I.E.U., il ne manque que lui.

    Même pas une petite prière pour le remercier de tous ses largesses ! Est-ce que Jason Reitman est un vrai américain ?

    Ah oui, au fait, y’a Notre George, nothing else. Ce type est PARFAIT (et vous avez compris, l’étoile est pour lui, pour lui seul... remplacez Georges par Gerard Butler (le tue-l'amour d'Hollywood) et vous obtenez °°°) !