L'ILLUSIONNISTE de Sylvain Chomet *

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Je n'ai pas lu la nouvelle de Tchékov dont est tiré le film mais je sais que le réalisateur en a conservé les dialogues prouvant ainsi la modernité de l'écrivain. Mais la déception est à la hauteur de mon attente, de mon désir et mon acharnement à voir ce film qui fut un projet longuement mûri et longtemps empêché (puisque Marcello Mastroianni était pressenti pour interpréter le médecin... et on se prend à rêver ce qu'il en aurait fait). Pourtant il y a quelques scènes qui élèvent l'ensemble, quelques moments fabuleux comme ce réveillon où les hommes et les femmes ont exceptionnellement le droit et l'occasion de partager un moment ensemble et de danser. Mais...
Le réalisateur brouille les pistes dès le départ en choisissant de traiter son film sur le principe du documentaire en filmant de vrais et de faux malades/acteurs, face caméra dans le style interview.
Mais la limite tient au fait qu'on ne comprend plus de quoi il s'agit : une loghorrée parfois lassante sur le sens de la vie, une accusation du système de soins psychiatriques en russie, une analyse de la limite entre la folie et la raison ! Et puis le goufre qui s'installe dans l'interprétation entre Vladimir Ilyn qui tient le rôle essentiel de Raguine mais dont le "jeu" très restreint et sa tête de Droopy triste est loin de convaincre, alors que face à lui Alexey Vertkov qui interprète Gromov est intense et vraisemblable avec son visage inquiet et son discours intelligent qui fait vraiment douter des raisons de sa présence dans ce lieu.
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N'oubliez pas qu'aujourd'hui sort le beau film de Romain Goupil :
et que vous devez pouvez le voir avec vos enfants.



de Scandar Copti, Yaron Shani *
Plutôt que de m'emberlificoter à tenter de vous résumer le film comme je le fais habituellement, je préfère vous en proposer le synopsis officiel.






En 1912 (date très importante pour la toute dernière image du film...) Adèle Blanc-Sec est une journaliste écrivain aventurière qui n'en fait qu'à sa tête et tient d'ailleurs tête à tout le monde. Elle se sent responsable du coma dans lequel sa soeur est plongée depuis plusieurs années et cherche à réanimer un médecin Egyptien embaumé qui aurait la possibilité de la sauver. De Paris aux Pyramides, Adèle va vivre mille aventures périlleuses, rencontrer Ramsès II et sa suite, être confrontée à la police, au Président de la République et aussi à un ptérodactyle vieux de plusieurs millions d'années dont l'oeuf à éclos au Jardin des Plantes et qui terrorise la capitale...
Je ne voudrais pas propager une rumeur fâcheuse mais je crains de pouvoir affirmer qu'on a définitivement "perdu" Luc Besson. Où est le temps où il nous offrait une héroïne aussi touchante que perdue et sanguinaire ? Sa Nikita dont j'aurais tant aimé avoir des nouvelles ! Même si Louise Bourgoin a exactement les mêmes intonations de voix (je trouve), elle n'est pas Anne Parillaud qui avait trouvé le rôle de sa vie et son Adèle, si elle s'agite beaucoup, prend des bains en fumant des clopes, se montre charmeuse quand ça l'arrange, elle est antipathique, invariablement de mauvais poil, point barre.
Le pognon se voit sur l'écran certes, et même si l'on sent qu'hélas, trente six mille fois hélas, Luc Besson rêve de faire voler son ptérodactyle en 3D et nous le propulser en pleine figure, les scènes parisiennes sont totalement copiées/collés sur l'ambiance des films de Jean-Pierre Jeunet et l'expédition dans le désert et le tombeau égyptien un hommage, une réincarnation, un avatar (???) des aventures d'Indiana Jones.
Je n'ai pas lu la BD donc je ne peux parler de la fidélité ou non aux albums de Tardi, qui me semblait néanmois ravi de l'adaptation lors d'une interview. En ce qui me concerne il manque juste, de l'humour (je n'ai jamais esquissé le moindre sourire aux réparties des uns et des autres, au comique de répétition (le commissaire ne parvient pas à prononcer ptérodactyle) et surtout, surtout, je le répète, un personnage sympathique. Le summum étant atteint lorsqu'Adèle/Louise dit aimer sa soeur plus que tout, qu'elle est son ange et j'en passe... mais lorsqu'elles sont en présence lors d'un flash-back, on a franchement l'impression qu'elle voudrait lui arracher un oeil, les cheveux, les dents... Il faut dire que je trouve (moi aussi) Laure de Clermont-Tonnerre (la soeur) beaucoup plus jolie effectivement et bien meilleure actrice que Louise. Pardon aux fans.
Vous pouvez toujours (comme moi) vous amuser à reconnaître les acteurs sous les maquillages !



Le jour de la Saint Valentin, les Etats-Unis et plus particulièrement Los Angelès sont en ébullition. Les couples se font avec plus ou moins de mal, d'autres se défont sans difficultés. Il y a les pros, les antis mais TOUT LE MONDE est concerné et TOUT LE MONDE le fête ou veut le fêter ou le fêtera ou l'a fêté seul(e), avec l'élu(e) ou en bandes, ce qui permet de bien réviser quelques conjugaisons au singulier ou au pluriel !!!
Ah bon ?
Au secours !!!
Garry Marshall doit se faire vieux car sa meringue rose fluo dégoûlinante de sirop d'érable enrobée de sucre glace est un gros beignet frit indigeste mais si vous voulez voir de la star se compromettre, allez-y, piochez, il y en a sûrement une qui vous plaît : Julia Roberts, Jessica Alba, Anne Hathaway, Jessica Biel, Jennifer Garner, Bradley Cooper fait chaud tout à coup vous trouvez-pas ? Jamie Foxx, Gérard Butler ah non c'est Patrick Dempsey je les confonds toujours, Ashton Kutcher, Jamie Foxx, Eric Dane, Topher Grace, Kathy Bates, Shirley MacLaine, Queen Latifah, Taylor-Twiligth Lautner et Swift... Il y a donc de tout un peu et un peu de tout, de la star has been, de la star en pleine ascension, de la star inconnue oui donc ça c'est pas de la vraie star. De 7 à 77 ans. C'est un moutard de la catégorie "têtàclaques" qui fait office de têtaclaques petit dernier et Shirley MacLaine d'ancêtre. Mais tout le monde a un coeur diabétique gros comme ça qui ruisselle de saccharose.
On apprend plein de choses en ce jour le plus heureux de l'année (c'est dit) :
En tout cas, le message est clair, oui messieurs dames, il y a un message qui est : épousez, mais épousez plutôt quelqu'un que vous connaissez bien, par exemple votre meilleur(e) ami(e), mais épousez !
En ce qui me concerne, je n'ai quand même pas laissé mes yeux dans ma poche entre deux soupirs de consternation. Julia Roberts est habillée comme un sac et regrette son shopping sur Rodéo Drive (MDR), Jamie Foxx a une cambrure de ouf, mais surtout mon regard n'a eu d'yeux que pour Bradley Cooper qui est d'ailleurs responsable de la SEULE scène surprenante et véritablement "jouée" de ce film truffé de vacherin, prévisible et risible à part cette scène...
En tout cas merci à ce garçon qui m'a encore donné des vapeurs. Non mais vous avez vu ce nez !!! Et ce sourire, et ce regard...


En quelques heures Gilbert, modeste mais très méticuleux employé de banque se voit contraint et forcé par la police à remplacer son frère jumeau, "mac" de Marseille qui leur servait d'indic' mais qui a disparu. Dupé par les flics qui ne lui laissent pas le choix, Gilbert devient donc "Le mac", entouré de très jolies filles, de seconds couteaux sans cerveau et d'un "patron" pas commode !
Hier, un besoin pressant, urgent, quasi physique de plonger dans le grand bleu m'a été refusé par deux intégristes vêtues de bleu UGC qu'elles agonisent dans les pires souffrances sous mon regard indifférent qui m'ont interdit l'accès de la salle parce que le film "Océan" était soi-disant commencé. Aujourd'hui, j'étais à l'heure et j'avais décidé que PERSONNE pas même une extrémiste ugcienne qu'elle crâme en enfer ne m'empêcherait de m'en payer une tranche...
Alors que dire ? Ce film est comme son titre, comme son affiche, comme la permanente de José Garcia : pas terrible et, tant pis pour moi, pas drôle. En fait il doit beaucoup, il doit tout, bref, le peu qu'il doive, il le doit à José Garcia car entre deux pitreries, je me suis ennuyée 100 sous de l'heure. Sauf quand Sylvain Wiltord (oui oui, lui-même) a eu cette réplique Chuck Norrissienne :
"ce n'est pas moi qui comprends le ballon marseillais, c'est le ballon marseillais qui me comprend"...
(j'espère ne pas trahir une pensée footballistique !)

Evidemment ça n'a fait exploser de rire que moi dans la salle, mais que les dieux du stade en soient remerciés !
Sinon vous pourrez éventuellement vous tenir les côtes lorsque José/le Mac profère, : "ma bite ressemble a un sachet de thé" et autres finesses imagées, admirer de sublimes et très très minces poupées en plastique, savourer les numéros parfaitement huilés de José et Gilbert (de plus en plus Al Pacinien), attendre la fin pour la grande réconciliation, le grand n'importe quoi avec cadavres ou vous contenter de la bande-annonce qui résume admirablement le vide.
Film en compétition - Irlande
Festival International du Premier Film d'Annonay

Eamon a 6 ans et il est très amoureux de sa maman. Comme tous les petits garçons de cet âge pensez-vous ! Sauf que pour Eamon cet attachement est exclusif, maladif au point de chasser chaque nuit son père du lit. Tout le monde s'accomode de cette improbable situation, même si le père rêve en solitaire de reprendre des relations sexuelles avec sa femme alors qu'elle est tellement centrée sur elle-même qu'elle se moque éperdument du reste. Ce sont les vacances scolaires, Grâce qui angoisse d'avoir son fils en permanence avec elle tente de le confier à sa propre mère qui refuse (on la comprend et on approuve).
- Grace la mère : je vais partir en vacances avec Eamon au bord de la mer ?
- Daniel le père : et comment tu vas y aller ?
- ben, tu vas nous y conduire !!!
- je travaille j'te signale !
- ben t'as qu'à dire que t'y vas pas.
- bon d'accord !"
Et voilà notre immature trio sur la côte irlandaise pour des vacances fauchées au cours desquelles le fils colle sa mère qui ne pense qu'à bronzer alors que le père lorgne sur ses courbes généreuses en essayant de se débarrasser de l'encombrant gamin.
Devant des scènes douteuses, ni tragiques ni comiques, on reste au mieux déconcerté, au pire irrité par l'évolution et la tournure des événements qui surviennent. Pour abréger les souffrances de ces trois personnages malheureux, inadaptés à ce qui leur arrive, antipathiques et calamiteux, on a qu'une envie : les noyer.
L'invraisemblable fin ne relève pas le niveau de cette chose dont on peine à apprécier le but et l'intérêt si ce n'est que la vie d'un insupportable enfant maltraité et de désolants parents incompétents peut être vraiment morose.
Heureusement, il y a l'Irlande, la mer...
de Henry Bernadet et Myriam Verreault *
Film en compétition - Québec