LE PREMIER QUI L'A DIT de Ferzan Ozpetek *


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FILM EN COMPETITION - FRANCE
Les habitants de la ville de Cleveland sont frappés depuis plusieurs années par des saisies, expulsions, ventes aux enchères de leurs maisons parce qu'ils ne parviennent plus à rembourser les crédits qu'ils ont contractés. Les quartiers défavorisés à l'Est de la ville sont particulièrement touchés car ils semblent avoir été victimes d'une vente massive de subprimes censés résoudre leurs problèmes ce qui n'a évidemment fait que les engloutir davantage compte tenu des taux de ces crédits.
La forme et le fond de ce documentaire en forme de fiction sont intéressants. Le résultat est décevant. Le réalisateur a organisé un procès de la Ville de Cleveland contre Wall Street. Ce procès n'a jamais eu lieu mais l'originalité très séduisante du projet consiste à faire "jouer" tous les rôles par de véritables victimes de subprimes, de véritables avocats etc...
La possibilité pour ces victimes d'obtenir un espace de parole est indéniable. So what pour eux ? Et moi qui pensais me perdre dans les méandres économico-banco-politico-financiers auxquels je n'aurais évidemment rien compris, me suis finalement retrouvée devant une espèce d'émission de télé réelle où l'on ne nous dit rien d'autre que les pauvres sont pauvres, les riches sont riches et de plus en plus. Le monde est cruel et injuste et Obama ne tient pas ses promesses. Chaque scène de tribunal nous dévoilant les quartiers dévastés de la ville sur une pianistique musique classique... Simpliste.
Film en compétition - Thaïlande
Ake est un jeune homme qui vit cloué dans un lit médicalisé, paralysé suite à un accident de circulation. Il vit seul chez son père très riche avec qui il n'échange absolument rien et est entouré de pas mal d'employés qui s'occupent de lui. D'abord hostile au nouvel infirmier qui l'aide dans le moindre geste du quotidien il va peu à peu parvenir à lui parler et à l'écouter ce qui améliorera un peu ses conditions de vie.
Je suis totalement restée en dehors de ce film hermétique qui pourtant commençait bien avec une musique (seul élément irréprochable du film selon moi !) qui s'amplifie et installe un climat à la fois angoissant et mystérieux qui hélas disparaît comme il a commencé. C'est d'ailleurs à trois reprises, grâce à cette musique enivrante que mon intérêt a été ravivé mais pas durablement.
Ce film a été desservi par plusieurs raisons. D'abord et étonnamment par sa réalisatrice qui avant la projection nous signale que le film n'est pas linéaire et que peut-être on aura du mal à le comprendre... Merci, le montage est limpide ! Et puis par son acteur principal qui évidemment est cloué dans un lit mais est particulièrement inexpressif sauf dans son bain...
Pour le reste, des images volatiles du cosmos, des explications scientifiques sur le pourquoi du comment de la disparition des étoiles et des super nova et un accouchement par césarienne en temps réel et plein écran... Bon, soit ! Désolée.
Je n'ai pas lu la nouvelle de Tchékov dont est tiré le film mais je sais que le réalisateur en a conservé les dialogues prouvant ainsi la modernité de l'écrivain. Mais la déception est à la hauteur de mon attente, de mon désir et mon acharnement à voir ce film qui fut un projet longuement mûri et longtemps empêché (puisque Marcello Mastroianni était pressenti pour interpréter le médecin... et on se prend à rêver ce qu'il en aurait fait). Pourtant il y a quelques scènes qui élèvent l'ensemble, quelques moments fabuleux comme ce réveillon où les hommes et les femmes ont exceptionnellement le droit et l'occasion de partager un moment ensemble et de danser. Mais...
Le réalisateur brouille les pistes dès le départ en choisissant de traiter son film sur le principe du documentaire en filmant de vrais et de faux malades/acteurs, face caméra dans le style interview.
Mais la limite tient au fait qu'on ne comprend plus de quoi il s'agit : une loghorrée parfois lassante sur le sens de la vie, une accusation du système de soins psychiatriques en russie, une analyse de la limite entre la folie et la raison ! Et puis le goufre qui s'installe dans l'interprétation entre Vladimir Ilyn qui tient le rôle essentiel de Raguine mais dont le "jeu" très restreint et sa tête de Droopy triste est loin de convaincre, alors que face à lui Alexey Vertkov qui interprète Gromov est intense et vraisemblable avec son visage inquiet et son discours intelligent qui fait vraiment douter des raisons de sa présence dans ce lieu.
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N'oubliez pas qu'aujourd'hui sort le beau film de Romain Goupil :
et que vous devez pouvez le voir avec vos enfants.
de Scandar Copti, Yaron Shani *
Plutôt que de m'emberlificoter à tenter de vous résumer le film comme je le fais habituellement, je préfère vous en proposer le synopsis officiel.
En 1912 (date très importante pour la toute dernière image du film...) Adèle Blanc-Sec est une journaliste écrivain aventurière qui n'en fait qu'à sa tête et tient d'ailleurs tête à tout le monde. Elle se sent responsable du coma dans lequel sa soeur est plongée depuis plusieurs années et cherche à réanimer un médecin Egyptien embaumé qui aurait la possibilité de la sauver. De Paris aux Pyramides, Adèle va vivre mille aventures périlleuses, rencontrer Ramsès II et sa suite, être confrontée à la police, au Président de la République et aussi à un ptérodactyle vieux de plusieurs millions d'années dont l'oeuf à éclos au Jardin des Plantes et qui terrorise la capitale...
Je ne voudrais pas propager une rumeur fâcheuse mais je crains de pouvoir affirmer qu'on a définitivement "perdu" Luc Besson. Où est le temps où il nous offrait une héroïne aussi touchante que perdue et sanguinaire ? Sa Nikita dont j'aurais tant aimé avoir des nouvelles ! Même si Louise Bourgoin a exactement les mêmes intonations de voix (je trouve), elle n'est pas Anne Parillaud qui avait trouvé le rôle de sa vie et son Adèle, si elle s'agite beaucoup, prend des bains en fumant des clopes, se montre charmeuse quand ça l'arrange, elle est antipathique, invariablement de mauvais poil, point barre.
Le pognon se voit sur l'écran certes, et même si l'on sent qu'hélas, trente six mille fois hélas, Luc Besson rêve de faire voler son ptérodactyle en 3D et nous le propulser en pleine figure, les scènes parisiennes sont totalement copiées/collés sur l'ambiance des films de Jean-Pierre Jeunet et l'expédition dans le désert et le tombeau égyptien un hommage, une réincarnation, un avatar (???) des aventures d'Indiana Jones.
Je n'ai pas lu la BD donc je ne peux parler de la fidélité ou non aux albums de Tardi, qui me semblait néanmois ravi de l'adaptation lors d'une interview. En ce qui me concerne il manque juste, de l'humour (je n'ai jamais esquissé le moindre sourire aux réparties des uns et des autres, au comique de répétition (le commissaire ne parvient pas à prononcer ptérodactyle) et surtout, surtout, je le répète, un personnage sympathique. Le summum étant atteint lorsqu'Adèle/Louise dit aimer sa soeur plus que tout, qu'elle est son ange et j'en passe... mais lorsqu'elles sont en présence lors d'un flash-back, on a franchement l'impression qu'elle voudrait lui arracher un oeil, les cheveux, les dents... Il faut dire que je trouve (moi aussi) Laure de Clermont-Tonnerre (la soeur) beaucoup plus jolie effectivement et bien meilleure actrice que Louise. Pardon aux fans.
Vous pouvez toujours (comme moi) vous amuser à reconnaître les acteurs sous les maquillages !