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mark ruffalo

  • DARK WATERS

    de Todd Haynes ***

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    Avec Mark Ruffalo, Anne Hattaway, Tim Robbins, Bill Pullman

    Robert Bilott est un avocat spécialisé dans la défense des industries chimiques. Interpellé par un paysan, voisin de sa grand-mère, il va découvrir que la campagne idyllique de son enfance est empoisonnée par une usine du puissant groupe chimique DuPont, premier employeur de la région. Afin de faire éclater la vérité sur la pollution mortelle due aux rejets toxiques de l’usine, il va risquer sa carrière, sa famille, et même sa propre vie...

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  • SPOTLIGHT de Tom McCarthy ***

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    A l'intérieur de la rédaction du Boston Globe sévit une petite bande d'irréductibles chargés d'enquêter sur des dossiers plus "pointus". Le nouveau patron du journal, fraîchement débarqué de Miami, leur demande de rouvrir un délicat dossier qui n'avait pas fait grand bruit dans les années 70 : les prêtres pédophiles dans la très catholique ville bostonienne.

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  • DADY COOL de Maya Forbes °°

    551028_jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpgSynopsis : Entre fous rires et crises de larmes, Cameron Stuart ne sait plus où donner de la tête. Diagnostiqué bipolaire, Cameron suit un traitement dans le but de reconquérir sa femme Maggie et de réintégrer le cocon familial qu’ils forment avec leurs deux filles.

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  • AVENGERS : L'ÈRE D'ULTRON de Joss Whedon *(*)

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    Synopsis : Alors que Tony Stark tente de relancer un programme de maintien de la paix jusque-là suspendu, les choses tournent mal et les super-héros Iron Man, Captain America, Thor, Hulk, Black Widow et Hawkeye vont devoir à nouveau unir leurs forces pour combattre le plus puissant de leurs adversaires : le terrible Ultron, un être technologique terrifiant qui s’est juré d’éradiquer l’espèce humaine.

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  • AVENGERS de Josh Whedon **(*)

    Avengers : photo Joss WhedonAvengers : photo

    Avengers : photo Jeremy Renner, Joss Whedon, Scarlett Johansson

    Un joli cube bleu phosphorescent qui donne de super pouvoirs est piqué par (aaaaaaaaaaaaah !) Loki (le frère de Thor) et du coup le SHIELD, organisation chargée de préserver la paix sur terre décide de rassembler des super héros pour rattraper le coup.

    Si j'ai bien compris.

    Ils doivent aussi récupérer deux agents (Barton et le Dr Selvig) qui ont été piqués par la lance magique de (miam miam) Loki et sont passés du côté obscur de la force noire à l'insu de leur propre gré.
    Autant le dire, ce film ne sert à rien sauf à prendre du plaisir (ce qui n'est pas mal) et à nous avertir qu'il y aura les Avengers II (il faut rester après le générique... et ne pas partir comme le fait 9/10ème de la salle en général) rapidement. J'ai toujours aimé les films de super héros et celui-ci est de haute tenue. Le plus réjouissant est de prendre des nouvelles de nos chers super dont on ne sait pas toujours ce qu'ils deviennent après la fin de leurs aventures épisodiques respectives !

    J'avoue que les deux frangins Thor et Loki (Tom Hiddleston : où tu veux - quand tu veux !) ont eu toute mon attention parce que ces deux garçons séparés par un destin contraire sont bien mimis. Le premier, aidé de son inséparable gros marteau, se donne un mal de chien pour ramener le second à la raison. Mais rien à faire, Loki est un teigneux, un bâtard, envieux et jaloux qui fiche une sacrée pagaïe sur terre en rameutant une armée d'affreux furieux grâce à une espèce de couloir lumineux entre la terre et l'espace. Voilà ce que c'est de ne pas aimer ses enfants de la même façon, ça les rend hargneux et leur fait faire des choses comme démolir New-York une fois de plus. Cela dit le New-Yorkais est souvent la cible de la colère extra-terrestre, il a donc l'habitude et connaît les cachettes où se planquer. La partie destruction infernale n'est d'ailleurs pas ma préférée.

    Ce qui est vraiment formidable ici en plus de prendre des nouvelles de tous ces super, c'est de les admirer confronter leurs égos surdimensionnés les uns aux autres. Evidemment le champion toute catégorie est Tony Stark/Iron Man qui ne se départit jamais de son ironie mordante. Il semble se moquer de tout et tous et ne rate jamais une occasion de mettre son égocentrisme en évidence. Cela dit, ses compétences en technologie ne sont plus à démontrer même s'il maîtrise aussi l'art de se rendre agaçant et indispensable  Au fond, il adorerait filer le parfait amour avec sa Pepper Potts qui lui propose des cochonneries à l'oreille, mais il en est toujours empêché. Ici, il s'oppose régulièrement à Captain America qui est beaucoup plus tordant que dans l'épisode qui lui était consacré. L'anachronisme de sa présence et son attirail stupide en font un personnage plutôt attachant. Son esprit semble être resté figé dans les années 40 et il ne s'exprime qu'en termes de stratégie militaire. Son attachement, son dévouement à la Patrie sont un exemple pour les autres même si cette attitude paraît quelque peu désuette. L'autre bonne surprise vient de Hulk qui change pour la troisième fois d'acteur pour l'interpréter et Mark Ruffalo se débrouille comme un chef. Voilà une année que le docteur Banner ne s'est pas transformé en Hulk qui pour la première fois devient expressif même en géant vert. Il maîtrise totalement ses humeurs au fin fond de l'Inde où il soigne les populations les plus pauvres. Il est docteur en physique, une tronche en rayons gamma et ses connaissances sont indispensables pour sauver le monde. A l'occasion, on lui demandera de se mettre en pétard pour devenir tout vert. J'ai toujours adoré voir la chemise craquer sous l'ampleur des muscles et le pantalon prendre miraculeusement la bonne taille !

    Bon vous l'avez compris, ça défouraille de partout à intervalles réguliers, on ne doute pas un instant que New-York sera sauvé mais ça n'a aucune espèce d'importance. Ces 2 h 20 passent à une vitesse folle mais pas seulement parce que c'est rythmé et sans temps mort mais aussi parce que les dialogues sont concoctés aux petits oignons et que les vannes volent bas chez les super héros ! Et puis vous l'avez compris, j'ai un nouvel amour. J'adore son petit attirail :

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    et voilà à quoi la chose ressemble dans sa vraie vie terrestre :

    Et merci à Fréd pour ce grand moment. Je crois que nos deux rires mélangés feraient des merveilles, mais il ne le sait pas encore

     

  • TOUT VA BIEN, THE KIDS ARE ALL RIGHT de Lisa Chodolenko *

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    Nic, Jules, Joni et Laser (kiffez àdonf les prénoms, merci !) formeraient presque une famille Ricorée ordinaire avec soleil dès le petit déjeuner si les deux enfants de 18 et 15 ans n’avaient pour parents, non pas une, mais deux mamans. Imaginez un instant le cauchemar et revenons en au fait : Nic et Jules sont deux femmes qui s’aiment depuis 20 ans et ont eu deux enfants, une fille et garçon, par insémination artificielle. La semence provenant du même donneur. Il semble qu’avec l’avis du papa-bio, même 18 ans plus tard quand les moutards sont en âge de le faire, l’identité du mystérieux et généreux donateur puisse être révélée. C’est donc ce qui se passe lorsque Joni et Laser retrouvent donc sans difficulté la trace de leur « papa » qui accepte de les rencontrer. Le courant passe illico entre les trois avec plus ou moins de nuances et d'affinités. Les enfants vont avouer à leurs mamans cette cachotterie et elles vont à contre cœur accepter de recevoir l’éprouvette en se promettant de tout mettre en œuvre pour la faire fuir. Hélas (ou pas… on ne peut réellement se prononcer après avoir vu le film) les choses ne vont pas se passer tout à fait comme prévu et le papa va venir mettre une sacrée pagaïe dans le bon ordonnancement des choses.

    Tout cela est bien mignon mais je crois que le film qui parlerait d’une famille homoparentale, quel que soit le sexe des parents, reste à faire. Ici, les efforts sont louables pour nous prouver qu’un couple formé de deux personnes du même sexe ont exactement les mêmes attitudes, problèmes, façons de s’appeler «mon chou», «chérie» ou autres noms d’oiseaux, de se dire «c’est moi !!!» quand une d’entre elles entre, de veiller aux bonnes fréquentations des moutards, à la réussite des études etc… Mais pourquoi une famille fondée par deux personnes, filles ou garçons, du même sexe n’aurait-elle pas le « droit » d’être différente ou plutôt devrait absolument être identique aux autres ? Je n’ai pas compris cet acharnement.

    L’interprétation est certes nickel et pourtant je n’ai jamais été surprise, encore moins émue. Les enfants sont sages comme des images. L’homme de l’histoire, Mark Ruffalo, est macho juste ce qu’il faut mais pas trop, et se découvre une providentielle fibre paternelle. Julianne Moore est parfaite. Annette Bening est la seule à en faire des tonnes dans le registre lesbienne masculine (j’ai d’ailleurs toujours vu une actrice hétéro qui s’applique à jouer une homo). Et c’est finalement au garçon que revient la réplique la plus charmante et rigolote. A son « fils » qui lui demande pourquoi il a donné son sperme, il répond :

    « parce que c’est plus agréable que de donner son sang ! »

    Quant à la réalisatrice, elle ne sait comment se débarrasser de ce gêneur et achève son histoire à la fois dans la guimauve et la cruauté. Strange.

  • SHUTTER ISLAND de Martin Scorsese *****

    Shutter IslandShutter Island

    Le marshal Teddy Daniels débarque avec son nouveau coéquipier Chuck Aule sur Shutter Island qui abrite un hôpital psychiatrique pour dangereux criminels. Ils sont chargés d'enquêter sur la disparition d'une patiente, Rachel Solando enfermée pour avoir tué ses trois enfants, ce qu'elle nie. Quelques mots et des chiffres griffonnés sur un bout de papier sont les seuls indices qu'ils retrouvent dans sa chambre/cellule qui était verrouillée lorsqu'elle s'est échappée... Contraints de rester sur l'île car une violente tempête empêche tout bateau de les ramener sur le continent, Teddy va plonger au coeur d'une enquête qui va réveiller en lui un passé douloureux.

    Comment parler d'un film dont j'ai absolument tout aimé, sans l'abîmer, le trahir, n'en rien révéler, ne pas en dire trop mais suffisamment pour me libérer un peu de son emprise envahissante, exigeante ? Car oui, ce film est un film qui hante, envoûte, ensorcelle. C'est au-delà de la leçon de cinéma, bien plus et bien autre chose que cela. Il est un peu comme il arrive parfois, la justification ou l'illustration même qui fait que ma passion pour cet art qui fascine, trouble et protège ne faiblira pas.

    Dès la scène d'ouverture, il est impossible de ne pas être pris du même mal de mer que Teddy qui supporte difficilement la traversée mouvementée en raison de la tempête qui se prépare. En tentant de se raisonner lui-même "ce n'est que de l'eau... beaucoup d'eau", on comprend queTeddy est un homme fort, pour qui se maîtriser est essentiel.  Mais on comprendra encore bien mieux plus tard pourquoi l'eau l'effraie tant. Au début Teddy affiche une belle assurance, ainsi qu'une certaine prestance vestimentaire, exceptée une hideuse cravate (seule note "légère" de cette histoire) curieusement barriolée qui dépare un peu avec l'austérité et la fonction du bonhomme.

    L'arrivée sur l'île ne laisse pas l'ombre d'un doute : rien ne sera simple sur cette île. L'accueil tendu des gardiens armes aux poings, celui distant du directeur, la découverte de patients enchaînés qui se promènent, puis celle des bâtiments austères et imposants, tout sur l'île semble hostile. L'un des bâtiments est réservé aux femmes, un autre aux hommes, un troisième, juché sur une colline, le bâtiment C (un ancien fort de la guerre de sécession) auquel on ne peut avoir accès qu'avec une autorisation spéciale, aux malades particulièrement dangereux, et au loin un phare ! Le tout baigné d'une lumière grise, brune, verdâtre.

    Le marshal et son coéquipier vont rencontrer les dirigeants de l'établissement dont un mystérieux docteur allemand (Max Von Sidow), les soignants dont l'énigmatique psychiatre chef (Ben Kingsley calme et glaçant), les gardiens mais aussi certains patients suffisamment lucides pour être interrogés. Et cette affaire étrange de disparition inexplicable va faire ressurgir chez Teddy les souvenirs les plus traumatisants de son passé. Ancien GI (nous sommes en 54), il a participé à la libération du camp de Dachau en 1945. Les barbelés électrifiés tout autour de l'hôpital lui évoquent ceux des camps, la présence du docteur allemand le mène à la piste d'expérimentations médicales sur des êtres humains comme les pratiquaient les nazis. Des images insoutenables vont revenir lui marteler la tête de migraines insupportables.

    Le souvenir de sa femme tant aimée, morte dans un incendie, qui l'obsède et dévore ses nuits de cauchemars va encore ajouter au tumulte qui vrille son crâne et à celui qui s'abat au dehors sous forme d'incessantes trombes d'eau. Car la tempête se joue autant dans les esprits qu'au travers des éléments déchaînés.

    Je n'en dirai pas davantage car le Maître Scorsese nous embarque, nous manoeuvre et nous remue jusqu'à plus soif, nous inondant d'un flot incessant d'informations, d'événements et de rebondissements jusqu'à la dernière seconde de la dernière réplique.

    Alors laissez-vous gagner, emporter aussi. C'est tout le mal que je vous souhaite, car ce film est un torrent qui à la fois dévaste et comble l'appétit cinéphile. C'est de la maestria à l'état pur. On en rêve, Scorsese le fait. Ce film est une merveille incontestable et si je ne devais en retenir qu'une scène, je parlerai de celle incomparable où la caméra magistrale tourne autour d'un couple enlacé et en larmes peu à peu recouverts d'une pluie de cendres jusqu'à ce que la femme en feu disparaisse, se consume, laissant l'homme à jamais inconsolable. Une scène d'amour comme on n'en voit peu. INOUBLIABLE.

    Cet homme, cet acteur, ce prodige c'est Leonardo di Caprio qui souffre, s'enfièvre et s'affaiblit comme personne et comme jamais dans ce film, dans cette interprétation exemplaire qu'il porte haut, si haut, qu'on souffre, s'enfièvre et s'affaiblit avec et pour lui, jusqu'à la réplique finale. Un acteur prodigieux, remarquable dans un film exceptionnel.