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5 * Bof ! - Page 28

  • L'AGENCE de Georges Nolfi *

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    David Norris avec sa bouille de Kennedy n'a qu'un rêve en tête : devenir sénateur de l'Etat de New-York. Il y est preque lorsqu'à quelques jours des élections et après une tonitruante campagne à grand renfort de flonflons, de pom-pom girls et de serrages de mains à ploucland, la presse fait paraître des photos datant de la folle jeunesse de David. Mais l'américain, contrairement à nous autres outre-atlantique, n'aime pas voir les fesses de ses hommes politiques étalées dans les journaux, même s'il s'agit des fesses de Mat Damon. Il n'en faut pas plus pour que l'américain retourne casaque et vote pour le camp adverse.

    Celui-dont-on-ne-sait-le-nom mais qu'il convient d'appeler "Patron" pour simplifier, n'apprécie guère qu'il y ait du mou dans la corde à noeuds et que ses grand projets écrits sur un livre qui gigote soient empêchés. Il envoie donc sur terre des sortes d'anges étrangement chapeautés, dont un qui ressemble à Marcel Amont, chargés de remettre David sur le droit chemin. Mais, nouvel os dans l'engrenage ce grand foufou va faire la connaissance dans les toilettes pour hommes, d'Elise et hop, c'est le coup de foudre, intégral, absolu et réciproque. Elise ne fait pas partie du plan élaboré par Celui-dont-on-ne-prononce-pas-le-nom et les sbires à chapeau vont avoir la lourde tâche de tout mettre en oeuvre pour séparer les tourtereaux. La roue tourne, les années passent... les routes d'Elise et de David ne cessent de se croiser, mais que fait la police ?

    Pas grand chose à dire et guère de surprise dans ce film pourtant prometteur. Une comédie sentimentale sur fond de thriller d'anticipation et philosophico-politique c'était tout à fait inédit, original et intéressant. D'autant que le réalisateur ne force pas sur les effets spéciaux et n'abuse pas non plus d'une belle idée : des portes passages secrets qui permettent d'échapper à son destin. Mais bon, tout est plan plan et mou du genou !

    L'amour est plus fort que tout -ooopsss j'ai spoilé- et Matt semble se reposer sur la couronne de lauriers que je m'applique à lui tresser depuis quelques-uns de ses derniers films. Matt, il faut te ressaisir (et demander à ta maquilleuse qu'elle ne force pas trop sur l'auto-bronzant !). 

  • L'ASSAUT de Julien Leclercq *

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    Le 24 décembre 1994; quatre terroristes du GIA prennent possession sur le tarmac de l'aéroport d'Alger d'un Airbus d'Air France qui doit rejoindre Paris. A son bord 227 passagers. La revendication du groupe est la libération pure et simple de deux de leurs camarades. Ils ne pourront décoller que deux jours plus tard après avoir assassiné trois passagers dont un français Yannick Beugnet (la mort préalable de l'algérien et du viet-namien n'ayant pas fait réagir les autorités !!). On assiste aux négociations entre l'Elysée, le Quay D'Orsay, le gouvernement algérien et le chef des terroristes Yahia, exalté, surexcité et qui n'oublie pas cinq fois par jour de se tourner vers la Mecque. Ne disposant pas de suffisamment de kerosen, l'avion est contraint de se poser à Marseille. C'est là que les gendarmes du GIGN seront chargés d'intervenir, de porter l'assaut car une employée arabophile (et qui portera le même (hideux) chemisier pendant quatre jours !!!) comprend que le but du détournement est de faire s'écraser l'avion sur la Tour Eiffel. Ce qui ne se fait pas.

    Je ne m'attendais pas en allant voir ce film découvrir une histoire (vraie) à la gloire du Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale, de Balladur et Pasqua. Si les engagés du GIGN sont présentés comme des héros des temps modernes chargés de défendre en première ligne et au péril de leur vie, la république, la démocratie et la sécurité du territoire, j'ai moins compris le but et l'intérêt de présenter une nouvelle fois les arabes comme des terroristes même s'il s'agit d'un épisode dramatique réel relayé en direct sur les chaînes de télévision et annonciateur d'un certain 11 septembre.

    Alors évidemment il y a une interprétation solide de Vincent Elbaz et Grégori Derangère (pour une fois totalement éloigné de ses rôles d'homme fragile) et quelques scènes d'une efficacité manifeste (l'assaut notamment) et d'autres d'un cynisme sans nom, telle celle, glaçante, où le gouvernement ayant évalué les pertes, incluant sans nuances terroristes, passagers, militaires, l'on voit les cercueils arriver dans un hangar non loin de l'avion. Mais quelle psychologie de pacotille !!! Quel est le problème du personnage de Vincent Elbaz qui semble perdre la vue, et qui bien que possédant une gentille petite famille sans joie (femme et petite fille) vivant dans une HLM sordide, demande à être envoyé en première ligne lors de l'assaut, comme pour se suicider ? Aucune explication ne nous sera donnée.

    Je n'ai pas tout compris, et j'ai détesté re-voir Balladur et Pasqua venir faire leur cirque sur le perron de l'Elysée pour dire qu'une fois encore ils avaient sauvé la France. Tout comme je déteste apprendre que la famille de Yannick Beugnet (froidement exécuté lors de la prise d'otage) n'ait pas été contacté avant et pendant le tournage du film qui raconte explicitement et en détails l'assassinat du jeune homme.

  • BLACK SWAN de Darren Aronofsky *

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    Nina est danseuse au New York City Ballet. Son objectif à atteindre est simple : la perfection. Et pour y arriver elle sacrifie tout à la danse, jusqu'à y laisser son âme, négliger sa vie, sa santé et sans doute y perdre la raison. Elle est bien aidée dans sa quête obsessionnelle par une mère envahissante, abusivement et faussement tendre. Ex danseuse qui a dû renoncer à sa carrière lorsqu'elle était enceinte, elle reporte sur sa fille tout le poids de ses échecs et de ses regrets. Nina est enfermée dans son rôle de petite fille. Son univers se limite à sa chambre rose remplie de peluches qui portent des tutus. Elle possède une boîte à musique qui joue le lac des cygnes et je vous laisse deviner quelle est la sonnerie de son téléphone portable qui ne lui sert qu'à joindre sa mère ! Lorsqu'elle n'est pas dans sa chambre musée, Nina s'entraîne jusqu'à épuisement, jusqu'à la blessure sur ses pointes, ces prodigieux instruments de torture.

    Le chorégraphe Thomas Leroy cherche sa nouvelle Reine des Cygnes pour une adaptation révolutionnaire du fameux ballet de Tchaichovsky. Nina a toutes les qualités du cygne blanc, pur et sage. Mais sa façon de danser consciencieuse et appliquée la tient très éloignée de toute émotion et des caractéristiques qui lui permettraient d'être également le cygne noir. En poussant Nina au-delà de ses limites, Thomas va tenter de lui faire exprimer le côté obscur de la force qui se cache en elle. Dans le même temps, Lilly une nouvelle venue semble posséder les aptitudes requises pour interpréter cette face sombre.

    Quel étrange étoilage me direz-vous ? C'est que Natalie n'a plus à chercher la perfection depuis longtemps. Elle l'a en elle. Dans ce film elle est extraordinaire mais elle est bien la seule. Alors pour elle : ****

    Par contre, Vincent Cassel et Barbara Hershey (qui m'a rappelé fréquemment la mère de Carrie de Brian de Palma !) dans les rôles respectifs du chorégraphe et de la mère surjouent jusqu'au ridicule et comme des diablotins les tortionnaires. Quant à Mila Kunis, je l'ai trouvée tout simplement insignifiante. Mais ce que Natalie Portman donne dans le dernier quart d'heure est tout simplement prodigieux. Ce dernier quart d'heure est d'ailleurs le seul du film qui m'ait sortie de l'étrange torpeur dans laquelle il m'a rapidement plongée. Tout est téléphoné et terriblement appuyé. Les jeux de miroirs ne cessent de nous rappeler que Nina est en train de sombrer dans la schizophrénie. Le blanc et le noir s'opposent constamment. Franchement, suffit-il de s'habiller en blanc pour être une pure créature ? Suffit-il d'arborer un énorme tatouage noir dans le dos et d'être parfaitement libérée avec les garçons pour jouer la sensualité ? Les symboles m'ont semblé un peu léger (ou lourd, c'est selon) et les scènes de ballet (et pardon à Natalie qui a paraît-il sué sang et eau) d'une platitude sans nom. J'ai trouvé les couleurs fades et l'ensemble relativement sinistre. Les aspects gores de ce "thriller horrifique" font leur petit effet et j'ai bien du mal à me sortir de la tête l'épluchage des doigts de Nina... mais ça va passer.

    Il faut que j'arrête d'attendre trop des films que tout le monde encense, c'est fatigant, décevant. Deux films que j'attendais avec une impatience démesurée, deux grandes déceptions. En deux jours, c'est trop qu'il n'en faut. Heureusement, j'ai vu "Rien à déclarer"...

  • HEREAFTER de Clint Eastwood *(*)

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    Marie journaliste à la télévision française réchappe à un tsunami, Marcus petit londonien d'une dizaine d'années perd son frère jumeau dans des circonstances tragiques et  George américain de San Francisco subit son don de voyance comme une malédiction. Marie pense avoir connu l'expérience de mort imminente avec lumière blanche au bout du tunnel et tout le bazar, Marcus cherche à entrer en contact avec son frère mort et George qui "voit des gens morts" dès qu'il touche quelqu'un voudrait se débarrasser de ce pouvoir maudit. Au travers de ces trois histoires disséminées au trois coins du monde (oui, le monde a trois coins, c'est ainsi !) Clint entend poser cette question : qu'y a t'il dans l'au-delà ? Et il met plus de deux heures à ne pas y répondre !

    Je suis remise de l'émotion, vraiment mal agréable, de n'avoir RIEN ressenti et d'avoir trouvé le temps long parfois. Mais il fallait bien qu'il y ait un accident dans mon adoration inconditionnelle sinon la vie serait vraiment trop parfaite. Je n'ai pas encore commencé à visionner les 35 films de mon cadeau de Noël :

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    mais je crois pouvoir d'ores et déjà affirmer de mémoire de clintoridienne que cet "Au-delà" est le plus mauvais Eastwood jamais vu, de mémoire défaillante d'eastwoodienne. La faute à une narration vraiment platounette qui fait se succéder chapitre après chapitre les trois diffférentes histoires avec de grosses ficelles de plus en plus apparentes pour tenter de les rapprocher les unes des autres. La faute à un casting pas bien convaincant qui navigue à vue. Cécile De France toujours parfaite par ailleurs ne parvient jamais ici à faire croire qu'elle est cette star du 20 h du petit écran. Le petit Franckie McLaren, amorphe et inexpressif est parfaitement transparent. Quant aux autres, ils semblent être venus faire leur panouille tout foufous d'avoir été choisis par Clint. Thierry Neuvic est très beau torse nu, Marthe Keller est souriante, Mylène Jampanoï (MDR), Bryce Dallas Howard est aussi désolante que Zoey Deschanel dans "Phénomènes", j'ai même cru à un moment qu'elle allait nous dire qu'elle avait mangé un tiramisu avec Joey, les français sont élégants, les anglais ont l'air de misérables... Quant à la musique, Clint a dû écouter en boucle les concertos pour piano de Tchaikovski avant de pianoter à son tour...

    Alors voilà, "Hereafter" est une parenthèse, le repos du guerrier avant "J. Edgar" avec Leo qui devrait sortir en 2012. C'est promis.

    Mais, me direz-vous, que reste t'il ? Et bien il reste :

    - la scène d'ouverture et de tsunami. Aucun autre film catastrophe n'avait réussi jusque là à rendre une catastrophe aussi flippante et réaliste,

    - des images ou plutôt des plans uniques car Clint sait comme personne où il faut poser sa caméra,

    - quelques scènes "différentes",

    - et puis surtout, il reste un acteur solide, puissant, meilleur de film en film... et qui sauve celui-ci in extremis. Je sais, je dis ça pour chaque film avec Matt Damon, mais ce garçon est vraiment étonnant. Capable d'être successivement Jason Bourne, une taupe grisouille du FBI, un GI en Irak, un rugbyman des springboks, puis cet américain ordinaire mal dans sa vie... pour ne citer que ses dernières compositions, Matt Damon avec ses nouvelles tempes grisonnantes qui lui vont à ravir est en train de devenir un des meilleurs acteurs américains actuels.

    Dernière chose, dès que Clint nous aura conté l'histoire de J. Edgar Hoover, il FAUT absolument qu'il se remette et en revienne au drame ou à la comédie sentimentale car la toute dernière scène d'Au-delà qui me fait croire que le film s'achève là où j'aurais aimé qu'il commence, prouve qu'il reste un grand sentimental, fleur bleue et romantique et qu'il pourra encore me faire pleurer.

    PS. : c'est ce genre de plans que je trouve renversant et Clintoudien :

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  • THE GREEN HORNET de Michel Gondry *

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    A la mort de son père Brit Reid hérite du journal le Daily Sentinel dont il était le patron. Aussi incompétent que stupide et maladroit Brit décide de donner un petit coup d'accélérateur et un sens à sa vie en devenant un super héros, mais sans collant. Il choisit le nom de Green Hornet en mémoire de son père qui est mort d'une piqûre d'abeille. Logique. Il s'adjoint les services de l'indispensable Kato, maître en arts martiaux qui était déjà au service du père qui le considérait comme son larbin, ce que le fils va tenter de perpétuer. Mais Kato, bien que fidèle a de la dignité.

    Pas grand chose à dire sur ce petit divertissement pas désagréable, sitôt vu, sitôt oublié, un peu drôle, un peu mouvementé et un peu long... mais qui possède UN atout monumental, le personnage de Kato et l'acteur qui l'interprète Jay Chou (qui l'est ! Chou !).

    La 3D est absolument inutile et sans intérêt mais comme les lunettes sont devenues des poids plumes, on les oublie instantanément. A l'instar de la 3D, Cameron Diaz ne sert à rien. Et l'acteur Seth Rogen, sans charme et pas drôle est totalement transparent. Je pense que pour jouer le rôle d'un crétin intégral il ne faut pas autant avoir la tête de l'emploi sinon, ça ne fait pas du tout rôle de composition. Je reconnais que je ne suis pas fan de Judd Apatow et que je n'ai pas vu les précédentes prestations de Seth Rogen, mais bon sang que cet acteur est mauvais.

    Alors pourquoi **, m'objectera la Pyrénéenne ??? Et bien pour Jay Chou qui est drôle, séduisant et malin et qui désintègre son partenaire. Il est évident que cette quiche de Frelon Vert ne serait rien sans Kato qui possède de multiples dons et pouvoirs comme d'anticiper l'action et de tatanner à bon escient, contrairement à cette endive d'insecte prédateur qui multiplie les gaffes. Il est évident que le super héros, c'est lui. Quant au très méchant, il nous donne l'occasion et le bonheur de revoir l'élégant et séduisant Christoph Walz qui nous avait subjugué dans "Inglourious Basterds". Deux acteurs affriolants, quelques scènes rigolotes, une voiture bourrée de gadgets la "Black Beauty" et bricolée par ce petit génie de Kato, cela suffit à passer deux heures pas désagréables. Sans plus, mais pas moins.

  • LOVE, ET AUTRES DROGUES de Edward Zwick *

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    Jamie est un serial tombeur. De 7 à 77 ans il séduit tout ce qui remue. Il est vendeur de matériel hi-fi (le genre de vendeur frénétique qui me fait fuir ou que je remets à sa place suivant mon humeur !!!). Viré de son boulot, il devient commercial dans l'industrie pharmaceutique. Son objectif est de réussir à vendre un produit censé avoir moins d'effets secondaires que le Prozac. Jusqu'au jour où (nous sommes dans les années 90) le Viagra fait son apparition et notre Jamie est le commercial tout trouvé pour rendre le sourire (façon de parler) aux garçons défaillants, gravir les échelons, devenir number one, conquérir Chicago... Dans le même temps, il croise la route de Maggie une serial baiseuse qui a juste un petit handicap, elle est atteinte de la maladie de Parkinson (version précoce car elle a 26 ans). Mais comme elle n'en est qu'au stade 1 de la maladie elle a encore de l'énergie à revendre, à peine quelques tremblements gênants qui l'empêchent de couper droit !

    Ce qui me fait voir rouge en premier lieu c'est d'imaginer qu'il suffise à un beau gosse de montrer son sourire ultra brite pour que toutes les filles, même celles dotées d'un cerveau tombent entre ses draps. Evidemment il y a les opportunistes très amibitieuses dont le discours est "je veux épouser un médecin" mais j'ose espérer que la majorité des filles aiment se laisser surprendre !

    Revenons en à nos tourtereaux à qui un scenario paresseux tente de donner quelques aspérités pour essayer de nous faire douter qu'ils finiront par couler des jours heureux quoique semés d'embûches (je rappelle que Madame est malade). On voit bien au premier regard subjugué de Jamie, qu'il va aimer Maggie comme un fou et qu'elle va lui rendre son amour au centuple, bien qu'elle soit une fille très seule au monde, dotée d'une intelligence et d'un esprit d'indépendance hors du commun.

    Le film est parsemé de vérités vraies qui nous font certes réaliser que nous avons en France un système de santé haut de gamme, que les "visiteurs médicaux" se prennent souvent pour des toubibs et qu'ils ne réalisent pas, houspillés par leurs objectifs à atteindre, qu'ils sont à la solde d'une industrie pas reluisante, que les médecins peuvent être corrompus ou corruptibles... mais comme tout cela est asséné sur le ton de la plaisanterie, ça ne fait jamais mouche. Nous sommes dans une comédie, aucun doute là-dessus. D'ailleurs, et pour une fois que nos deux chéris n'ont pas de copains/amis repoussoirs (appelez ça comme vous voulez !) du style pot de colle-relou-chemo... il se trouve que Jamie est flanqué d'une espèce encore bien plus malsaine : UN FRERE qui squatte son appartement après avoir été mis dehors par sa femme. Franchement on a du mal à comprendre que bien que très stupide (ah oui, j'oubliais ce film est d'une mysogynie à hurler !) sa femme se soit débarrassée de cet être scintillant qu'est ce garçon gras, libidineux, vulgaire, con et prétentieux ! En plus, il s'appelle Josh Randall... !!! Je me demande réellement si ce genre de rôle et de personnage fait rire quelqu'un !

    J'ai imaginé un instant le même film avec deux acteurs inconnus (ou pire avec Gérard Butler)... ça m'a fait très très peur ! Mais là où le réalisateur ne s'est pas trompé, c'est en convoquant pour jouer les deux chérubins : Jake Gyllenhaal et Anne Hathaway. Tous deux rivalisent de charme, de fraîcheur, de charisme et de beauté. Déjà mari et femme dans "Le secret de Brokeback Mountain", leur complicité à l'écran fait plaisir à voir, ils sont parfaitement assortis et font admirablement bien passer le trouble de leurs émois. J'ai trouvé très belle la scène où Jamie/Jake semble découvrir soudainement, le souffle coupé et comme une évidence que Maggie est celle qu'il aime. Mais bon...

  • LE MONDE DE NARNIA : L'ODYSSEE DU PASSEUR D'AURORE de Michaël Apted *

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    Edmund et Lucie séjournent à Cambridge chez leur oncle en compagnie de leur abominable cousin Eustache, tandis que leur soeur la belle Suzanne et leur frère (dont j'ai oublié le prénom que je n'ai pas le courage d'aller chercher) sont aux Etats-Unis. Lucie et Edmund s'ennuient ferment, d'autant qu'à Narnia ils sont roi et reine et qu'ils n'ont pas à supporter Eustache cette teigne invivable. Au passage, bravo les parents pour les prénoms ! Heureusement, les trois cousins regardent un tableau bien moche qui les intrigue et qui se met en mouvement. Ils se trouvent véritablement happés par l'océan qui les ramène tout droit à Narnia. La mauvaise nouvelle c'est qu'Eustache le boulet est du voyage. Ils sont recueillis à bord d'un magnifique gallion (je dis gallion mais j'en sais rien en fait... on dirait le beau bâteau de Master et Commander avec du bois partout et tout ça !) et à bord se trouve comme par le hasard miraculeux de la chance : le Prince Casse couille Caspian qui s'est fait la tête de Keanu Reeves mais en mieux.

    Alors, à partir de là j'ai lâché. Ils vont vivre mille aventures périlleuses et absolument absconces mais très mouvementées avec de vraies et de fausses batailles à l'épée, au couteau et à la flèche. Je n'ai absolument rien mais alors RIEN compris au pourquoi du comment ils devaient retrouver 7 épées qui brillent et venir à bout d'un nuage de brouillard vert qui rend les gentils esclaves mais le fait est qu'ils le doivent. Chacun va se trouver également confrontés et céder un temps à des tentations vilaines comme tout telles que la jalousie, la vanité, l'envie mais Aslan, le gros lion cafardeux veille. Et la petite souris belliqueuse Ripitchip aussi.

    Chaque scène suit la précédente sans véritable lien sauf que ça a toujours l'air hyper dangereux et qu'on dirait aussi que la fin du monde est pour dans pas loin. Mais ces moutards sont courageux comme pas deux. Même le coward d'Eustache aura son quart d'heure de folie gloire. Mais le pauvre petit garçon, en plus d'avoir le rôle le plus exaspérant de l'année, a le visage le plus ingrat que j'aie jamais vu... avec carrément un groin de cochon à la place du nez. Ce moujingue  est aussi affreux qu'il est horripilant ce qui n'est pas peu dire dans un sens comme dans l'autre. Le reste du casting est assez fade mais s'agite bien car tout le monde a l'air de savoir et de comprendre ce qu'il a à faire.

    En résumé, c'est incroyablement et désespérément loooooong, je dirais en gros... une bonne heure en trop, ce qui est énorme vous en conviendrez. Mais c'est très beau à voir, les décors sont superbes, les effets spéciaux très spéciaux et invisibles, les bestioles, les sortilèges agréables à mater et bonne surprise, les moutards présents dans la salle n'ont pas moufté. Donc ce film est VRAIMENT fait pour eux. J'étais accompagnée de Dark Vador qui prétend qu'il s'est moins ennuyé qu'à Harry Potter. J'ai falli lui en mettre une mais je sais qu'il est diminué donc je me suis abstenue !

  • UN BALCON SUR LA MER de Nicole Garcia *

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    Si un homme dit à une femme "c'est toi ?' et qu'elle répond "oui, c'est moi !", elle ne ment évidemment pas, alors pourquoi en faire toute une affaire ? Marc se trompe de fille. Il croit en reconnaître une, mais c'en est une autre. Et l'autre s'amuse... enfin pas vraiment, à prétendre qu'elle est l'une.

    Reprenons.

    Marc, agent immobilier qui a réussi (maison avec piscine dans l'arrière pays aixois... si j'ai bien compris, parce qu'on voit aussi sans cesse des images de Nice, ville morte et qu'on parle aussi parfois de Marseille !) croise un jour Cathy, son amour d'enfance. Celle avec qui il partageait tout jusqu'à ce que les "événements" d'Algérie les séparent. Il passe une nuit ou peut-être un après-midi tristounet au lit avec elle, puis elle disparaît, puis il se met à être de plus en plus distant avec sa femme et sa fille et à se demander si Cathy est vraiment Cathy. Alors Cathy est-elle vraiment Cathy ?

    En emberlificotant son récit d'une histoire à la moirmoile de magouille immobilière, Nicole Garcia s'empêtre dans un récit totalement abracadabrantesque qui n'a rien, mais alors absolument rien à voir avec le sujet qui la préoccupe, l'enfance, l'Algérie, les racines tout ça. Pourquoi avoir embourbé son récit dans cette affaire de manoeuvre avec fausse société et je t'en passe et des plus rocambolesques ? Pourquoi avoir transformé Jean Dujardin en enquêteur justicier ? Mystère. Le propos (effleuré donc) de la mémoire, du temps qui passe, de la nostalgie de l'enfance, des non-dits d'une époque dont on a soigneusement évité de parler, des erreurs, des doutes suffisait à lui seul à faire un film. D'autant que Jean Dujardin; plein d'incertitudes, fait preuve de toutes les nuances requises pour interpréter cet homme nostalgique qui doute, se souvient et finit par décider.

    J'ai lu à plusieurs reprises que les "critiques" faisaient un parallèle avec "Vertigo" d'Hitchcock ! J'avoue qu'en voyant le film ça ne m'a même pas effleurée. Il faut dire qu'on assiste aussi à une authentique et colossale erreur de casting. Marie-Josée Croze, trop "terrienne", est selon moi totalement dépourvue du moindre mystère pour jouer les vamps fatales, alors que Sandrine Kiberlain, honteusement sous-employée ici en est pétrie...

    Ce film est comme sa réalisatrice, sombre et tristouille sans qu'on comprenne vraiment pourquoi. Néanmoins, il démontre ce dont Jean Dujardin, irréprochable, est capable de faire en bon acteur qu'il est et notamment dans les cinq dernières minutes (voir photo du haut). Mais ce film n'est pas encore "le" film de sa vie.

    Quant à la réplique finale, presque tronquée, c'est une merveille et mériterait presque à elle seule le détour...

  • THE TOURIST de Florian Henckel Von Donnersmarck *(*)

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    Supposons que vous soyez un homme et qu'une créature de rêve vienne s'installer en face de vous alors que vous prenez le train en gare de Lyon, direction Venise et vous propose de l'inviter à dîner. Que faites-vous ? Et bien, vous vous laissez mener par le bout du nez (et plus si affinités) par la Princesse, et sans discuter encore ! C'est exactement ce qui arrive à Frank, petit prof de mathématiques américain qui voyage à travers l'Europe pour se remettre d'un chagrin, d'amour évidemment. Venise avec la plus belle femme du monde, faudrait être fou pour faire le difficile. Mais évidemment la belle Elise n'est pas une femme de tout repos...

    Je dois bien le reconnaître, ce film ne casse pas trois pattes à un canard boiteux et il est absolument surprenant de voir que le réalisateur qui nous avait scotchés au mur avec son film "La vie des autres", ait cédé aux sirènes hollywoodiennes. D'autant que pour ceux qui ont vu "Anthony Zimmer" dont il est le remake, la "surprise" sera complètement émoussée. Ce film possède deux atouts imparables, pour ne pas dire implacables. Le premier est Venise, ville miracle que j'ai déjà déjà parcourue en long, en large, en travers, à pieds, en vaporetto, de nuit, de jour, en automne, en été ou au printemps... oui, je sais jamais en hiver, ça manque. Cette ville, je l'aime à la folie, je m'y sens chez moi et Florian Henckel Von Donnersmarck la filme amoureusement en altitude ou au ras des canaux. Cette ville est fascinante, envoûtante et magnétique. 

    Question casting international, il y a du lourd et ce, même en dehors du couple star. Rien moins que Timothy Dalton, Bruno Wolkowitch, Paul Bettany, Rufus Sewell, Clément Sibony, Julien Baumgartner, François Vincentelli, Alessio Boni... Donc, vous le voyez, beaucoup de jolies choses à regarder. Mais  malgré tous ces beaux garçons réunis dans la même bobine, un rêve, aucun ne parvient à éclipser l'astre solaire qu'est Angelina Jolie. Le réalisateur semble même se venger de ne pouvoir serrer la merveille dans ses bras et réussit l'exploit de rendre notre Johnny (il a grossi non ?) fade comme jamais il ne l'a été. Pour une fois qu'il ne tournait pas un film pour moutards !!! Affublé d'un pyjama à rayures lors d'une longue scène de poursuite sur les toits, puis d'une veste blanche le faisant ressembler à un serveur du Caffè Florian sur la Piazza San Marco, alors que la lumière divine arbore robe et coiffure de Reine, il ne se hisse jamais à la hauteur de la classe de sa partenaire.

    Vous l'avez compris, Angelina Jolie, je l'aime d'amour. Elle est la perfection incarnée. Tout est irréprochable chez elle, le visage, le profil, la silhouette, l'allure et quand elle marche on dirait qu'elle flotte. Rares sont les occasions de voir à l'écran une actrice de cette beauté sidérante, avec un tel port de reine, sublime comme une belle au bois dormant, d'une élégance folle. Trois robes et trois coiffures à tomber achèvent de mettre en valeur son chic naturel.

     Mais le film, franchement !!!

    Rien.  

    Alors pour Venise et pour Angelina !

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  • DE VRAIS MENSONGES de Pierre Salvadori

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    Jean est amoureux fou d'Emilie mais il n'ose lui déclarer sa flamme. Pourtant il la côtoie chaque jour puisqu'il est l'homme à tout faire (peinture, électricité, pliage des serviettes...) du salon de coiffure dont Emilie est la patronne avec son amie, une nunuche rousse à frange. Un jour, Jean se jette à l'eau et envoie une lettre d'amour anonyme à Emilie qui la benne* illico. Emilie a une mère dépressive qui ne se remet pas du chagrin que son mari l'ait quittée il y a quatre ans. Alors ni une ni deux, Emilie recopie la lettre et l'adresse à sa mère qui se met à revivre !!! Sauf que... bon !

    En fait, je n'ai pas vu ce film. Enfin, si un peu, mais pas complètement. Je suis sortie au bout de trois quart d'heure. J'ai reçu un SMS... (no panic je suis TOUJOURS en mode vibreur)  et j'ai eu subitement autre chose à faire !

    Cela dit, j'étais pas obligée obligée de partir mais au bout de trois quart d'heure j'étais déjà en train de me dire "mais quand est-ce que ça va commencer ???", quand mon vibreur a vribré. Alors finalement, ça ne m'a coûté beaucoup de quitter la salle. En effet, cette comédie m'a tout l'air d'être souriante, mais elle est sans rythme et à base d'un comique de répétition lassant. En trois quart d'heure, oui je sais j'insiste, j'avais déjà pu assister à la redite de plusieurs gags ! Et puis, bon, le gars qui a bac + 28 et qui se retrouve à plier les serviettes dans un salon de coiffure (oui je sais vous allez me dire qu'avec le chômage des jeunes diplômés tout ça... ne vous fatiguez pas) alors que la nouille de service ne sert à rien, ça le fait pas. Les situations sonnent faux dès le début. Voir la mère, Nathalie Baye cheveux défaits traîner en robe de chambre pieds nus dans la rue pour suivre un type et se jeter littéralement à son cou, boaf aussi.

    Alors évidemment Audrey Tautou est adorable et charmante, voir photo n° 2, Sami Bouajila ben... voir photo n° 1 ! j'adore les garçons qui ont l'air trop petits dans leurs jeans, et Nathalie Baye fait bien la fofolle. Mais quand le jeu des acteurs consiste en tout et pour tout à écarquiller de grands yeux ébahis voir photo n° 3 et qu'au bout de trois quart d'heure (je vous l'ai déjà dit ?) il ne s'est toujours rien passé... je ne regrette pas d'être sortie, oui, je sais c'est moche. Même pas honte.

    * du verbe "benner" foutre à la benne quoi !