Le 24 décembre 1994; quatre terroristes du GIA prennent possession sur le tarmac de l'aéroport d'Alger d'un Airbus d'Air France qui doit rejoindre Paris. A son bord 227 passagers. La revendication du groupe est la libération pure et simple de deux de leurs camarades. Ils ne pourront décoller que deux jours plus tard après avoir assassiné trois passagers dont un français Yannick Beugnet (la mort préalable de l'algérien et du viet-namien n'ayant pas fait réagir les autorités !!). On assiste aux négociations entre l'Elysée, le Quay D'Orsay, le gouvernement algérien et le chef des terroristes Yahia, exalté, surexcité et qui n'oublie pas cinq fois par jour de se tourner vers la Mecque. Ne disposant pas de suffisamment de kerosen, l'avion est contraint de se poser à Marseille. C'est là que les gendarmes du GIGN seront chargés d'intervenir, de porter l'assaut car une employée arabophile (et qui portera le même (hideux) chemisier pendant quatre jours !!!) comprend que le but du détournement est de faire s'écraser l'avion sur la Tour Eiffel. Ce qui ne se fait pas.
Je ne m'attendais pas en allant voir ce film découvrir une histoire (vraie) à la gloire du Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale, de Balladur et Pasqua. Si les engagés du GIGN sont présentés comme des héros des temps modernes chargés de défendre en première ligne et au péril de leur vie, la république, la démocratie et la sécurité du territoire, j'ai moins compris le but et l'intérêt de présenter une nouvelle fois les arabes comme des terroristes même s'il s'agit d'un épisode dramatique réel relayé en direct sur les chaînes de télévision et annonciateur d'un certain 11 septembre.
Alors évidemment il y a une interprétation solide de Vincent Elbaz et Grégori Derangère (pour une fois totalement éloigné de ses rôles d'homme fragile) et quelques scènes d'une efficacité manifeste (l'assaut notamment) et d'autres d'un cynisme sans nom, telle celle, glaçante, où le gouvernement ayant évalué les pertes, incluant sans nuances terroristes, passagers, militaires, l'on voit les cercueils arriver dans un hangar non loin de l'avion. Mais quelle psychologie de pacotille !!! Quel est le problème du personnage de Vincent Elbaz qui semble perdre la vue, et qui bien que possédant une gentille petite famille sans joie (femme et petite fille) vivant dans une HLM sordide, demande à être envoyé en première ligne lors de l'assaut, comme pour se suicider ? Aucune explication ne nous sera donnée.
Je n'ai pas tout compris, et j'ai détesté re-voir Balladur et Pasqua venir faire leur cirque sur le perron de l'Elysée pour dire qu'une fois encore ils avaient sauvé la France. Tout comme je déteste apprendre que la famille de Yannick Beugnet (froidement exécuté lors de la prise d'otage) n'ait pas été contacté avant et pendant le tournage du film qui raconte explicitement et en détails l'assassinat du jeune homme.