INTOUCHABLES
de Eric Toledano et Olivier Nakache *
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de Eric Toledano et Olivier Nakache *
Ce sont les primaires au parti social... démocrate tazunien en vue de la prochaine élection présidentielle ! En lice deux adversaires, mais on ne va s'intéresser ici qu'au cas de Mike Morris gouverneur et candidat à la candidature. Et comme c'est George Clooney qui s'y colle, je vote, quoique... Pour mener tambour battant les derniers jours de la campagne, il faut remporter la victoire dans l'Ohio, le directeur de campagne (Phillip Seymour Hoffman, parfait, plus que parfait, superlatif, conditionnel passé présent à venir et j'en passe.. j'aime cet acteur passionnément, à la folie !) et son adjoint Stephen, un jeunot pas fini mais plein d'avenir et d'ambition, j'ai nommé Ryan-oulalalala-Gosling.
George Clooney a enchanté Venise avec son film. Les italiens sont fous de George Clooney qui le leur rend bien, mais l'amour c'est connu, rend aveugle car le film de George, s'il est élégant et soigné, est également mou du genou. Il manque de rythme, de punch et sombre parfois même dans un ridicule achevé lors de certaines scènes. Celle où la jeune stagiaire (Evan Rachel Wood à qui je décernerais sans hésiter le Golden Raspberry Awards de l'année pour sa prestation dans ce film) drague le jeune loup aux dents qui rayent le plancher, est un summum de beaufitude, de lourdeur et de maladresse digne d'un mauvais sitcom. Ryan jouant le bel (forcément) indifférent et Evan Rachel (maquillée à la truelle trempée dans la farine) s'envoient des répliques censées faire grimper la température mais qui sont tout simplement consternantes. S'ensuit une scène grotesque de débandade indigne de notre driver... En outre, reconnaissons que les rares femmes de ce film misogyne sont incroyablement mal servies et filmées. Pour Miss Wood, c'est fait. Elle passe de fille pas farouche, aguicheuse prête à tout pour attirer son supérieur dans son plume à pucelle effarouchée sans plier les genoux. Mais il y a aussi Marisa Tomeï en journaleuse obstinée. Affublée de lunettes gigantesques, grimaçante et filmée en gros plans peu flatteurs, elle ressemble à Groucho Marx. Quant à la femme de Mike/George, en une pauvre scène en plan fixe dans une voiture, sa piètre prestation fait peine à voir.
Revenons en aux marches ! Il est d'abord question ici de loyauté, d'admiration, de probité, de dévouement, de droiture. Le candidat et ses conseillers se partagent équitablement ces qualités et caractéristiques et l'on ne sait où donner de la tête devant tant de pureté. La politique serait donc un monde où des gens honnêtes et incorruptibles se soucient de l'avenir du pauvre monde d'en bas ? La première partie est donc laborieuse tant elle peine à présenter tous les protagonistes et leurs nobles desseins. Mais lorsque notre George réalisateur se met à gratter l'os de ce petit monde vertueux et que notre Stephen/Ryan se prend à fricotter avec le camp adverse, on se dit qu'enfin il va y avoir du grabuge. Effectivement, quelques retournements de situations, des trahisons et des coups bas font virer le film du côté du polar. Mais toujours aussi mollement.
Et puis pschiiiit, on découvre que la perte des illusions se lit sans difficulté sur un visage, que la politique est un monde ripou encombré de bassesses, de compromissions, que le politicien priapique a une libido hors norme, qu'il faut se méfier des stagiaires... bref, qu'un traître c'est toujours un ami. Au passage, George nous aura asséné quelques propos de campagne assez puants comme la suprématie des Etats-Unis sur le reste du monde qui pourra entre autre se passer du pétrole des pays arabes en roulant au colza, comme l'incitation à se faire justice soi-même (au cas où un meurtre est perpétré sur un membre de sa famille) à condition d'être bien puni ensuite, et employé des mots tel que "race"...
Etrange !
En 1910, Paris est inondé, le zouave du Pont de L'Alma et la Tour Eiffel ont les pieds dans l'eau. Le préfet Maynott ne fait rien pour remédier à la situation et les parisiens astucieux trouvent eux-mêmes des solutions. Le jeune Emile projectionniste est amoureux de la jolie Maud, caissière dans le même cinéma. Raoul, secrètement amoureux de la belle Lucile, assure au volant de son camion, tendrement nommé Catherine, des livraisons à un train d'enfer à travers la ville. Il encourage Albert trop timide, à déclarer sa flamme à Maud. Quant à Lucile, elle est chanteuse à "L'oiseau de Paradis", cabaret tenu par sa tante qui rêve de la voir fréquenter le beau parti que représente selon elle le pédant et arriviste préfet. Pfiou !
Et le monstre du titre dans tout ça me direz-vous, petits malins que vous êtes ? J'y viens.
Au terme d'une laborieuse première demi-heure où le temps s'éternise à nous présenter de multiples personnages qui n'ont pas tous leur raison d'être (ah le singe, sans doute de la famille du moutard de "Real Steel") et où l'on se demande perplexe "où le réalisateur veut-il en venir ?".... est créé le "monstre" de façon tout à fait abracadabrantesque. Parachuté comme un cheveu sur la soupe il est en fait une puce géante génétiquement modifiée. Et c'est bien difficile d'être l'être le plus gentil qui soit quand on a une apparence monstrueuse comme c'est le cas (regardez une puce au microscope vous comprendrez). La bestiole terrorise donc Paris qui compte sur le Préfet et la police pour le mettre hors d'état de nuire. Heureusement, l'aphaniptère tombe sur la douce, généreuse et compréhensive Lucile qui va recueillir, cacher et protéger le laideron. Il faut dire que tout muet qu'il soit, le monstre a le plus joli des organes lorsqu'il s'agit de chanter. Sous un déguisement, Francoeur (c'est ainsi que le baptise Lucile) forme avec la jeune fille un duo musical qui fait sensation au cabaret "L'oiseau de Paradis". Mais c'est compter sans l'acharnement de l'horrible Maynot.
La simplicité du graphisme et de l'animation ne m'ont pas gênée. Bien au contraire, je les ai même trouvés tout à fait charmants et puisque j'avais le choix, j'ai vu ce film en 2D. Paris est très joli et les personnages gentillets (sauf le vilain Préfet) mais l'ensemble qui multiplie les intrigues et les coups de théâtre assez brusques manque de rythme et parfois même de cohérence. Et dès lors qu'on a entendu Vanessa et M. chanter (au bout d'une très longue demi-heure donc)... on n'a qu'une hâte, les écouter à nouveau. Hélas, seules quatre chansons nous sont offertes. Au final, c'est pourtant bien et uniquement le duo vocal que forment Vanessa Paradis et Mathieu Chédid qui est le seul grand intérêt ici. Leurs voix sont tellement assorties qu'il n'est pas surprenant que ces deux là soient les meilleurs amis du monde. Mais est-ce suffisant pour se déplacer en salle ?
Lors du mariage de sa fille aînée, François qui s'ennuie copieusement dans sa vie de famille et de chef d'entreprise, est troublé par Christian, le fils d'un ami qu'il n'a pas revu depuis de longues années. Le jeune homme de 23 ans a tous les atouts physiques et intellectuels dont on rêve et il est l'image même de la séduction et de l'assurance. Après le mariage, tourmenté par le souvenir du garçon, François se rend au Cap (à plus de 15 heures de voiture de chez lui) où Christian vit, il réussit à se faire inviter chez les parents du jeune homme et se met à le suivre de plus en plus fébrilement. Il découvre que Christian a une vie dont il est totalement exclu. Forcément, le jeune homme n'a vraiment que faire de ce type qui n'a rien d'attirant et je ne parle pas uniquement du physique. Dénué du moindre charme, du moindre humour, de délicatesse, de conversation et d'intérêt, je peux affirmer que François n'a vraiment rien pour lui.
Etait-il utile de charger autant le personnage de cet homme détestable, homosexuel refoulé et raciste ? J'ai eu du mal, ça m'arrive parfois, d'apprécier ce film à cause de son personnage principal antipathique de bout en bout. Même ces très très très longs plans où on le voit pensif, torturé ne permettent à aucun moment d'entrer en empathie avec lui. Ce que ce type fait est absolument ignoble, indigne, impardonnable et rien ne vient atténuer la portée abjecte de certains de ses actes (je ne spoile pas c'est du grand art !!!). Le réalisateur est-il un sadique chargé de mettre à l'épreuve le point culminant de tolérance (très rapidement atteint chez moi) du spectateur ? On attendrait du personnage au moins un comportement avec l'un ou l'autre des autres protagonistes qui le rende un peu moins médiocre voire supportable. Mais non, avec les uns et les autres ce ne sont que mensonges et sournoiserie.
C'était pourtant bien tentant de voir un film qui évoque les Afrikaners d'Afrique du Sud. Cependant, ça et là émergent de bien belles idées de mise en scène comme celles où en caméra subjective on observe, à l'instar de François le voyeur, des personnages sans entendre ce qu'ils se disent. Mais au final, toute cette "glauquerie" finit par rendre l'ensemble invraisemblable et réellement insupportable. Si c'était le but recherché, c'est gagné.
Enoch a un curieux passe-temps. Depuis la mort de ses parents il s'invite aux cérémonies d'enterrement. C'est là qu'Annabel, son double féminin le remarque, le suit et souhaiterait bien davantage. Le jeune homme résiste d'abord (on y croit !) puis cède devant la persévérance de la demoiselle. Annabel qui n'a plus que trois mois à vivre (cancer du cerveau) et Enoch vont vivre cette phase terminale en parfaite harmonie, déconnectés du monde des vivants (on y croit).
Si je ne savais que ce film a été tourné à Portland, patrie chérie du réalisateur, je dirais presque qu'il est parisien tant il est chic, snob et toc ! Je n'ai pas cru un instant à l'amour providentiel des deux gravures de mode très classe que sont Henry Hopper (réincarnation ou fantôme très très sage de papa Denis) et Mia Wasikowska (charmant petit oiseau très souriant). Ils changent de tenue vintage à chaque plan et évoluent dans une espèce de flou hamiltonien de la dernière élégance en évitant le plus souvent possible d'évoquer la fin prochaine d'Annabel. Quant à l'émotion, elle était en ce qui me concerne aux abonnés absents et la disparition brutale d'Annabel sans aucune souffrance ni dégradation (appelons cela décence pour être poli) m'a laissée de marbre.
Quand élégance rime à ce point avec froideur il est impossible d'être touché. Reste un objet raffiné, propret mais totalement artificiel !
Le torchon brûle et les noms d'oiseaux volent bas entre Monsieur et Madame Monnereau, mariés et parent d'un gentil mouflet. Monsieur (Stéphane pour les intimes) est flic, le genre qui va au charbon et reste pas au bureau à tailler les crayons, à taper des rapports d'un doigt sur une Remington en mettant du carbone entre deux feuilles ! Alors forcément il passe trop de temps à poursuivre le gredin et néglige sa gentille famille qui n'en peut plus. Pour tenter de recoller les morceaux, il décide de se mettre au vert et d'emmener madame et ouistiti une semaine en Lozère en plein mois de novembre : joie. Stéphane fait le coup de la panne à Valérie (qui s'appelle encore Valérie de nos jours ??? Pardon aux Valérie mais quand même !) et les voilà obligés de s'arrêter au beau milieu de nulle part dans une station service digne d'un tableau de Hopper. Pendant que Stéphane et le lardon partent en dépanneuse (ça amusera le gamin !), Valérie (mouarf... excusez moi les Val, je peux pas m'empêcher) reste à la station. Et quand les deux reviennent Valoche a disparu. La gendarmerie se met sur le coup mais Stéph trouve les méthodes de bouseland un peu trop pantouflardes. Il se mêle un peu trop de l'enquête mais rapidement de témoin il se retrouve premier suspect. ça craint !
Bon alors comment dire ? Ce qui est bien dans ce film c'est l'environnement. On se croirait parfois au fin fond des States et Carlo Brandt s'est fait un look qui n'aurait pas dépareillé dans "Délivrance". Question scénario, ça laisse un tantinet à désirer tant les facilités font parfois sourire. Cela dit, Yvan Attal est très bien et Pascal Elbé fait des oeillades à sa collègue fliquette et reste droit dans ses bottes devant l'attitude méprisante de son collègue. C'est drôle.
JOURNEES DES AUTEURS - MOSTRA VENISE 2011
Hua est venue de Pékin à Paris pour suivre un homme et poursuivre ses études. Cet homme la quitte brutalement et Hua se retrouve seule et perdue dans la capitale. Le jour même de la rupture et alors qu'elle traîne comme une âme en peine dans les rues, elle "tombe" sur Mathieu un ouvrier qui lui propose un rendez-vous et rapidement plus si affinités. Malgré la différence de milieu et surtout de culture Mathieu et Hua vont (paraît-il !!!) s'aimer et nous pauvres spectateurs allons assister assez accâblés à leurs frénétiques ébats jusqu'à épuisement.
C'est dans la très belle Sala Darsena de la Mostra que j'ai pu voir ce film et comme vous vous en doutez je m'y suis précipitée car au casting se trouvait Tahar Rahim. D'autant que la séance avait lieu (comme la plupart dans cette salle annexe du Grand Palais) en présence de l'équipe du film. Jouer les midinettes paparazettes : J'AIME !
Hélas, même si Tahar y est assez extraordinaire, je peux dire aussi que ce film est une épreuve tant le personnage féminin principal m'est apparu obscur et antipathique. Comment aimer un personnage auquel je n'ai absolument rien compris ? Comment comprendre cette femme qui se jette continuellement aux cous des hommes, s'humilie, les supplie ? Comment surtout admettre qu'après s'être fait violer elle accepte de suivre cet homme et d'entamer une relation amoureuse à laquelle personnellement je n'ai jamais cru ? Comment comprendre qu'elle soit quittée de façon assez pathétique en pleine rue par un homme dès les premières images du film pour s'apercevoir qu'elle vivait finalement avec un autre, qu'un autre encore (ou plusieurs... là, j'ai un peu lâché l'affaire) l'attendai(en)t à Pékin mais qu'elle s'en vienne retrouver Tahar/Mathieu dans sa famille d'arriérés au fin fond du Pas-de-Calais pour lui faire comprendre que c'est sans doute fini entre eux ? Enfin, même si les hommes viennent de Mars et les filles de Vénus, comment réussir à comprendre que TOUS les hommes qui croisent la route de cette fille perdue cheveux gras, triste à mourir, qui parle peu, en deviennent instantanément fou ?
Le débat qui suivait ne m'a pas éclairée sur les intentions et sur le comportement étrange de cette fille pas intéressante pour deux sous. Quant à Tahar, il a fait comme si...
Nick, Kurt et Dale sont amis et ont au moins deux points communs : un boulot qui leur plaît mais surtout un patron qui leur pourrit la vie. Chacun ayant ses bonnes raisons de ne pas démissionner les 3 gugus se mettent en tête d'éliminer les gêneurs et prennent pour cela conseils auprès d'un ex taulard. Tout ne va évidemment pas se passer exactement comme prévu.
J'avais une grosse envie de rire et j'avais le choix entre ce machin et "Mes meilleures amies". Comme les femmes sont des êtres de lumière que je n'ai pas envie de voir ivres mortes se réveillant au petit jour avec une haleine de poney, le bruhing en berne et le nez dans leur vomi, alors que je n'ai aucun problème à dire et vérifier que les hommes n'ont pas de cerveau ou parfois une amorce située dans leur caleçon, j'ai opté pour ce machin et je ne regrette rien, rien de rien. J'ai ri, mais j'ai ri, que d'ailleurs en y repensant j'en ris encore !
Evidemment les deux gugus qui entourent Jason Bateman (un beau mec drôle : le rêve !) sont moches et souvent pénibles, la voix insupportable de l'un et la fadeur de l'autre donnant parfois envie de les "nexter" sans pitié. Mais franchement voir ces trois nigauds faire des planques, entrer par effraction chez leurs futures victimes, s'acoquiner avec un black d'un quartier chaud réserve son lot de franches poilades tant il est vrai que le scénario complètement débile place définitivement cette plaisanterie au rayon invraisemblable.
Mais surtout, il y a ici les affreux, méchants et irrécupérables et les trois acteurs qui s'y collent s'en donnent à coeur joie en y allant à fond les manettes. Colin Farrell, moche, quasi chauve, bedonnant, cocaïné jusqu'au fond des yeux, arriviste, noceur et bas de plafond compose un beauf définitivement pourri et taré. Kevin Spacey avec son charme, son élégance et son cynisme habituels, se régale à humilier son employé veule et servile et manie avec maestria une mauvaise foi monstrueuse. Et la sage, proprette et parfaite Jennifer Aniston qui ressemble à une poupée en plastique colorisée ne recule devant rien pour être cette dentiste nymphomane qui harcèle son assistant. Ne sachant pas comment fonctionne le cerveau et l'entre jambes d'une nympho, je me suis quand même demandée pourquoi elle s'acharnait avec autant d'obstination sur un type aussi tarte, moche et dénué du moindre attrait. Peu importe, cette fille est drôle et a une langue... démesurée !
Un beau jeune homme, sorte d'agent secret ou de sécurité, enfin, un métier avec oreillette a un coeur gros comme ça et pendant que sa fiancée est en panne, de nuit au bord d'une route enneigée, il lui chante une chansonnette. Un gros chevelu mal intentionné prétexte d'aider la belle mais il la massacre à coups de marteau. La demoiselle n'est pas morte. Il l'emmène dans son antre où il la découpe encore vive après l'avoir terrorisée, non sans avoir chaussé des bottes et mis un tablier de boucher car l'homme n'aime pas se tacher. Avant de mourir la mignonnette avoue un secret à l'affreux... Le fiancé, très véner et aidé par le père (flic) de la défunte, se met à la poursuite de quatre suspects. Après en avoir mutilé deux, il tombe sur le bon... enfin le mauvais, on se comprend. Au lieu de le tuer proprement, il décide de le démolir à petits feux lui promettant que chaque mutilation sera pire que la précédente. Il ne ment pas. Il le laisse s'échapper et lui implante (façon de parler) à son insu un GPS avec micro... Mais le vilain n'est pas le dernier des abrutis et à tour de rôle la proie et le chasseur vont s'inverser. En chemin, beaucoup de cadavres, de mutilations en tout genre et d'hémoglobine plein l'écran !
Eprouvant car ne laissant aucun répit jusqu'à la toute fin cette histoire dépeint deux monstres dont un qui cachait bien son jeu sous une gueule d'ange et un autre qui en plus d'être sadique est complètement masochiste. Si bien qu'il en abandonnerait presque ses propres victimes (de jeunes et jolies demoiselles) pour se consacrer au jeu de piste qui le met en présence d'un soi-disant justicier qui se révèle aussi cruel et "raffiné" que lui.
Je ne suis pas spécialiste mais je pense pouvoir dire qu'il s'agit d'un film gore ou du moins qui s'en approche redoutablement. Cependant, à force de charcutages en tout genre absolument pas regardables (déchiquetage de tendon d'Achille par exemple), de cannibalisme, d'os qui se broient... tout ceci finit par devenir complètement risible. Et l'on rit. La démesure et la surenchère dans la cruauté et la barbarie finissent par faire perdre toute crédibilité aux deux personnages.
J'en suis arrivée à me demander ce qui pouvait bien se passer dans la tête d'un réalisateur et des spectateurs qui goûtent particulièrement ce genre gorissime. Puis j'ai renoncé. Après tout, chacun sa came.
J'ai mis une * parce que quand même, sous la barbaque et l'hémoglobine, il y a une tentative de thriller et puis aussi deux acteurs que j'apprécie, le très beau Lee Byung-Hun, et le totalement barré Choi Min-Sik qui livrent une prestation hallucinée de deux monstres déments.
Le collège MachinChose est le plus prisé de tout l'Illinois et on se demande bien pourquoi compte tenu de la bande de profs tarés qui y sévissent. Dans ce collège, il y a notamment Elizabeth, prof (on apprendra bien tard dans le film que la matière qu'elle enseigne doit être la littérature) en Louboutin, gaulée comme Barbie (les seins en moins). Elle méprise et déteste ses élèves tout comme ses collègues car son unique obsession est de se faire épouser par un homme riche et de se payer de nouveaux seins justement, des gros ! Pour obtenir cet argent, elle est prête à tout, même à détourner les gains obtenus laborieusement (par certains) pour laver des voitures. Pendant ses cours, elle dort et passe des DVD aux enfants. Elle peut aussi à l'occasion boire et se droguer. Je pense que vous avez bien compris la trash attitude de la demoiselle qui ne demande qu'une chose : quitter l'enseignement. Mais lorsque son riche prétendant, flairant le côté intéressé de la miss, la plaque, la voilà obligée de rempiler pour un an la pauvre crotte.
ça commence plutôt bien avec un générique de début en forme de madeleine. Je vous le recommande...
Et puis, voir cette prof pas crédible perchée sur ses Louboutin de 12, onduler de tout ce qu'un corps permet d'onduler, dans les couloirs d'un collège où les élèves sages comme des images écoutent attentivement des profs aux méthodes disparates et "space" fait craindre le pire. Finalement avec beaucoup d'indulgence et un peu de plaisir coupable à regarder ce film inutile, ça passe. Il faut dire que contrairement à d'habitude, la vilaine fille ne va pas se transformer en gentille princesse qui aurait pris conscience qu'elle est moche dedans. Même si, bien sûr, elle va commettre quelques rares, inattendues et presqu'involontaires bonne actions, elle va rester ce qu'elle est : une teigne, superficielle et vaine, et en plus quelques unes de ses répliques sont jouissives. A sa collègue (grosse, moche, timide et gentille) qui l'a invitée à déjeûner, la teigne propose :
- "on mange ensemble ?
- oui, c'est moi qui invite, répond la timide.
- oh ben non, dit la teigne, tu as déjà payé la dernière fois. On partage". J'adore !
Vous l'avez compris, la teigne c'est Cameron Diaz au corps interminable et au visage impossible... qui démontre une fois de plus qu'elle n'est pas la meilleure actrice du monde. Quoi d'autre ? Justin Timberlake joue un prof moche (il paraît que c'est un exploit) toujours d'accord avec le dernier qui a parlé, et Lucy Punch est un écureuil (oui, ben je me comprends) loufoque et survolté pas si gentil qu'elle en a l'air. Quelques blags caca prout vomis plus tard, c'est déjà oublié mais pas honteux.