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Sur la Route du Cinéma - Page 532

  • Pirates des Caraïbes de Gore Verbinski °°

    Souvenez-vous, notre Johnny/Jack dans le deuxième épisode, se faisait avaler vif par un poulpe géant, nous laissant comme des veuves éplorées devant un plateau de fruits de mer chez Léon de Bruxelles.

    Rassurez-vous : IL revient, toujours et de plus en plus titubant… Je devrais plutôt dire ILS REVIENNENT… car ce n’est pas un mais… Oh et puis, non je vous laisse découvrir. Après tout c’est quand même LA seule scène qui vaille le coup. Bien sûr, il faudra payer et surtout attendre une interminable demi-heure avant que ça ne se produise.

    Ensuite, il faut s’enfiler ce plat de méduses looooooooooooooooooooooooooooooooooooooong comme un jour sans pain. Presque trois heures de parlotes, de blablas, de verbiages, de conférences, de baratins, de causeries, d’entretiens, de conciliabules, de pourparlers... tous plus incompréhensibles, abscons, imbuvables, obscurs, ténébreux, hermétiques et insupportables les uns que les autres, et qui semblent uniquement destinés à remplir le vide incommensurable d’un néant sans fond. L’histoire qui fait apparaître de nouveaux personnages, de nouvelles quêtes tous plus plats les uns que les autres, semble être écrite au fur et à mesure dans un style pataphysicien non maîtrisé. Car c’est bien de science des solutions imaginaires, qui accorde symboliquement aux linéaments les propriétés des objets décrits par leur virtualité dont il s’agit ici. Ou alors, je m’égare… Vous trouverez même au rayon "on recycle" : une parodie (risible mais pas drôle) d'"Il était une fois dans l'Ouest" !

    Entre deux diarrhées verbales, Gore Verbinski fait péter TOUS ses décors ! Bon signe ? Peut-être pas ! La fin est ouverte messieurs/dames… entendez par là que… (je ne vous dis pas qui…) va se faire piquer un truc. En outre, il y aura mort d’homme, mais pas vraiment… Oh j’rigole !!!

    Sinon, Orlando/Turner m’a semblé un peu moins bulot que d’habitude (j’ai dit « un peu ») on va pas crier « OOOOOOsssssssscAAAAAAAAAAAAAAAAAR !!! » trop vite quand même. Par contre, Keyra/Elizabeth (je ne sais si elle a été passée au Tan O Tan lustrant ou si elle a l’ictère du nouveau-né… mais elle est JAUNE) porte toujours aussi haut les couleurs de l’interprétation ( !!!) indéfendable. Quant à l’apparition de Keith Richards…

    Bon, z’êtes prévenus, embrassez qui vous voulez et dansez maintenant… au-delà des limites du monde connu évidemment.

  • A casa nostra di Francesca Comencini *

    Un homme d’affaires véreux, une mannequin éconduite qui sombre dans la drogue, un couple de retraités qui se chamaille, une prostituée ukrainienne, un ex-taulard repenti et amoureux, un commandant de police (femme) qui enquête… Qu’est-ce qui relie ces personnages ? L’argent.

    Constat implacable sur une Italie peu reluisante, corruption, trahison… on sent que la réalisatrice est en colère et son film politico-financier est d’une froideur bienvenue dans Milan en hiver mais les personnages désincarnés et les multiples intrigues alambiquées laissent souvent de marbre.

    Le fric pue, il est sale… parfois gagné honnêtement ! Bon, et alors ?

  • Tout ira bien de Robert Talheim ***

    Chômeur, divorcé, un peu alcoolo et très seul… Marcel voit son fils Sebastian, ado qu’il n’a pas vu depuis deux ans, débarquer chez lui et lui demander de l’héberger. D’abord choqué et déçu par la façon de vivre de son père, Sebastian va s’efforcer par son enthousiasme, son énergie, son optimisme, son amour, et en inversant les rôles, de rendre dignité et volonté à son père…

    Que peut-on attendre d’un film au si beau titre ? Un très beau film, tout simplement. Et pourtant, le manque de moyens transpire dans chaque plan. Manifestement tourné avec trois euros/six sous, (il s’agit d’un film de fin d’études tourné en deux semaines pour un budget de 3 000 euros) c’est finalement la sincérité et l’émotion qui l’emportent dans cette histoire d’un ex allemand de l’est qui se bagarre, parfois mollement, contre l’adversité.

    La complicité qui s’installe entre les deux acteurs, le père (Milan Peschel) et le fils (Sebastian Butz, tout jeune et fabuleux) est confondante, et la part qui semble être laissée à l’improvisation offre des moments intenses de pur bonheur. En outre, dans ce film, les personnages se parlent, s’écoutent, cherchent à se comprendre. C'est rare.

    Une bien belle et bonne surprise !

  • En attendant...

    Le petit jeu des affiches à découvrir d'après un élément, vous avait plu... je le sais...

    Voici les premiers résultats... Comme les commentaires tardent à s'afficher, je sais que vous n'avez pas lu les réponses des uns et des autres...

    I -

    http://pix.nofrag.com/da/da/4c0f9cbe455b577634adb01ca443.jpg
    BRAVO ED (même si...)

    II -

    http://img82.imageshack.us/img82/8494/sanstitre0rc.jpg
    BRAVO 2312, Romy, Captain Navarre, Christophe, Agla,  Stève, Zoui

    III -

    http://img53.imageshack.us/img53/4720/sanstitre2copier1es.jpg
    BRAVO Captain Navarre et Zoui
    IV -
    http://img365.imageshack.us/img365/5519/affiche3iq.jpg
    BRAVO Captain Navarre

    V -

    http://img519.imageshack.us/img519/9024/affiche016gl.jpg
    BRAVO Agla (n'oublie pas "Le nouveau monde"...) et Stève.
    Alors : qui est la fumeuse de Gitane ? 
    J'avoue que celle là n'est pas simple.
    Quoiqu'il en soit merci pour votre participation et vos digressions qui m'amusent toujours.
  • Shinobi de Ten Shimoyama *

    Japon – 1614. La seule raison de vivre des Shinobi est le combat. Pour mettre fin à la rivalité entre deux familles et pour éviter une guerre, un combat est organisé par le Shogun qui opposera les cinq meilleurs guerriers de chaque clan. Il ne doit y avoir qu’un seul survivant qui sera l’héritier du royaume. Le chef de chaque famille (un homme Gennosuke et une femme Oboro) sont amoureux l’un de l’autre et vont devoir s’affronter.

    C’est évidemment Roméo et Juliette au pays du soleil levant avec deux très jeunes acteurs (la fille est d’une beauté presqu’irréelle, le garçon d’une insignifiance abyssale…). Après un début prometteur tout en son et en ralentis chorégraphiés, ce film, beaucoup trop lent et contemplatif (superbes images évidemment) entre les combats en apesanteur, ne donne aucune chance, aucune possibilité et aucune envie de s’intéresser ou de s’attacher aux personnages.

    Dommage !

  • Zodiac de David Fincher ****

    L’histoire vraie de ce tueur en série qui terrifia San Francisco pendant les années 70 est tirée de deux ouvrages colossaux écrits par Robert Graysmith, jeune dessinateur, timide, naïf et maladroit du célèbre San Francisco Chronicles. Le tueur qui s’attribuera lui-même ce pseudonyme de « Zodiac » est un grand malade qui ne pouvait (entre autre originalité) s’empêcher de mettre les enquêteurs sur sa piste.

    4 enquêteurs (deux flics, deux journalistes) mèneront la traque pendant des années, et 3 d’entre eux subiront pas mal de casse dans leur vie privée ou professionnelle.

    Plus qu’un banal thriller David Fincher semble davantage s’intéresser à l’obsession et aux ravages qu’elle peut causer chez certaines personnes qui en font l’idée fixe de toute une partie de leur vie, sacrifiant tout le reste.

    Néanmoins l’enquête est passionnante de bout en bout. Malgré la longueur, la multiplication des pistes et des personnages, on ne se perd jamais en route. C’est classique, sobre (on pense parfois aux « Hommes du Président »), sérieux, méticuleux, dense, captivant.. et même parfois drôle.

    Quant à la direction d’acteurs elle est de haut niveau. Jake Gyllenhal avec son regard buté, sa démarche hésitante de grand ado apporte toute la naïveté et l’obstination qui convient au personnage. Mark Ruffalo campe un flic opiniâtre et consciencieux parfois proche de Colombo. Robert Downey Jr compose un génie de l’enquête toxico et alcoolo tout à fait réjouissant en en faisant (comme toujours) des tonnes… mais c’est ainsi qu’il est lui-même... le meilleur.

    2 500 suspects plus tard, il serait intéressant de savoir si les lettres du Zodiac ont repris depuis que... Non je ne dirai rien !!! 

    N’oublions pas la bande son… régal de seventies ! Je vous laisse, j'y retourne !

  • Cannes

    Forêt de téléobjectifs au Festival de Cannes - 16 au 27 mai 2007
    Cérémonial au Festival de Cannes - 16 au 27 mai 2007

    C'est reparti pour 11 jours de rêve en "cinéphilie". Une sélection en or massif qui réunit des "piliers", des valeurs sûres : Wong Kar-Waï, les frères Coen, Kusturica, Tarantino, Van Sant, Sokurov, Gray, Honoré... mais aussi une foultitude de nouveaux venus qui rendent l'attente encore plus fiévreuse, une Quinzaine des réalisateurs et un "certain regard" alléchants, une leçon de cinéma "scorcesienne", des rencontres, des hommages... C'est l'endroit du monde où le glamour rencontre les auteurs, c'est unique, c'est magique, c'est à Cannes.

    Hors des potins et des défilés de star à paillettes (que vous trouverez en abondance sur la "blogosphère"), le vrai rendez-vous de la cinéphilie présente à Cannes c'est chez Sandra M. que ça se passe.

  • ARNO

    "Ne korte dikke stoot allesin stikkenne lange

    dunne doet deugdvanbinnen'k heb een kleintje maar'k schiet verre"

    "Putain, putain c'est vachement bien

    nous sommes quand même tous des Européens."

    OH LA LA LA, IL est magnifique !

    Sexy, drôle, émouvant, rock, sentimental, charmant, délirant, agitateur de micro, porte à "gauche", reproche à Mireille Mathieu de l'avoir trompé avec "le ptit", remercie la France de débarrasser la Belgique de Johnny, aime les yeux de sa mère, les moules, Ostende...

    medium_Arno_14.05.07_052.2.jpg

    "Et moi je veux nager
    Encore une fois avec toi
    Et moi je veux nager
    Ma femme n'est pas là.
     
    J'suis pas James Bond
    Tu penses, je peux être une star
    Tu penses que je suis assez beau
    Tu penses que j'ai une tête de veau"
    (Je veux nager - "Arno Charles Ernest")
    medium_Arno_14.05.07_160.2.jpg
    "She's a bathroom singer
    Dingelingeling
    She's a bathroom singer
    Dingelingeling."
    (A bathroom singer - "Charlatan")
    medium_Arno_14.05.07_159.3.jpg
    "Allons-y en douceur,
    J'ai pas l'âme d'un boxeur
    Ma technique à moi
    C'est garder mon sang froid".
    (Fais gaffe - "French Bazaar")
    medium_Arno_14.05.07_068.2.jpg
    "J'suis chanteur de charme et riche aussi !
    Je veux être mince comme un pneu de vélo !
    J'veux que tout le monde m'aime, même les clodos".
    (Chanteur de charme - "French Bazaar")
    medium_Arno_14.05.07_200.3.jpg
    "Je m'appelle Richard
    Je suis une pop star
    Oui, je suis un petit salaud
    Mais je suis bien dans ma peau.
    Je ne suis pas n'importe qui
    Je suis unique
    Oui, je suis un petit génie,
    Oui, je suis magnifique".
    (J'ai un problème - Album "A poil commercial")
    medium_Arno_14.05.07_209.2.jpg
    "Elle peut faire d'une vache
    Une danseuse de twist
    Chanter le blues en se marrant
    Danser sur un tapis roulant.
    Ronde(s) et belle(s)
    Si sensuelle(s)
    Elle(s) m'aime(nt) si fort
    Jure(nt) qu'elle(s) m'adore(nt)"
    (Ronde et belle - "A poil commercial").
    medium_Arno_14.05.07_218.2.jpg
    "Fais ta belle, ta cruelle, naturelle
    Comme une vraie demoiselle
    On est moche, mais on s'amuse
    Du rire aux larmes
    Avec mon regard de vieux bébé
    Je me lave les yeux dans ton décolleté".
    (Françoise - "French Bazaar")
     
     
     
     
  • Irina Palm de Sam Garbarski ***

     

    Ollie le petit fils de Maggie est mourant. Tous les traitements ont échoué. Il ne reste qu’un espoir, un traitement australien pour lequel il faut rassembler une forte somme. Maggie « trop vieille » pour trouver un emploi entre au « Sexy world » où l’on cherche des hôtesses. Elle rencontre Miki, le patron qui lui explique la nature exacte de cet emploi pas ordinaire. Très vite, elle prend un pseudonyme : Irina Palm et devient « la main droite la plus experte d’Angleterre ».

    A la fois comédie et drame social cette histoire démontre à quel point certaines expressions toutes faites telles que : « je ferais tout pour sauver mon enfant ! » ne sont pas dites à la légère. Maggie, d’abord dégoûtée, devient consciencieuse et appliquée et toujours courageuse et digne.

    Quant au film, jamais graveleux, souvent émouvant il se fait aussi drôle et léger sans forcer.

    Marianne Faithfull forte et fragile à la fois est immense et magnifique. Face à elle, le très grand Miki Manojlovic est étonnant, déroutant en patron de sex-shop un peu désabusé.

    Quand ces deux là sont face à face, je vous garantis de grands frissons d’amour.