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  • HORS LA LOI de Rachid Bouchareb ***

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    Chassée de ses terres par des colons français, une famille algérienne (3 garçons, 2 filles et les parents) s'installe à Sétif. Le 8 mai 1945, la population fête la fin de la guerre et profite de ce rassemblement pour revendiquer l'indépendance de l'Algérie. La manifestation se transforme en massacre lorsqu'un policier tire sur un jeune homme. Le père et les deux filles sont tués lors des émeutes. Abdelkader est emprisonné en France comme opposant politique et s'engagera dans le Front de Libération Nationale (FLN) à sa sortie de prison, l'aîné Messaoud le rejoindra de retour d'Indochine, tandis que le plus jeune Saïd s'installera avec sa mère dans un bidonville de Nanterre (saisissante reconstitution) avant de devenir proxénète à Pigalle puis associé dans une boîte de nuit avant de faire fortune dans les combats de boxe.

    Ce n'est pas une leçon d'histoire que nous donne Rachid Bouchareb mais à travers les difficultés d'une famille marquée et secouée par les événements qui ont jalonné l'histoire de l'Algérie, mais surtout celle des algériens de France, il retrace le destin de trois frères qui avaient comme point d'ancrage l'amour indéfectible de leur mère. Des français de France nous ne verrons que les policiers. C'est donc bien du seul point de vue des algériens que le film se situe. Et c'est passionnant parce que le réalisateur nous détaille trois perspectives, trois façons de choisir ou pas de s'en sortir, trois manières différentes de vivre un engagement ou de décider qu'il faut s'en sortir coûte que coûte.

    Ce cinéma a belle allure, c'est un cinéma ample, lyrique et passionné, ponctué de scènes d'action efficaces et puissantes, d'autres plus intimistes. Rachid Bouchareb est à l'aise dans ces deux extrêmes. Film de gangsters, chronique politique, saga familiale, petite histoire des "petites" gens intégrée dans la Grande, "Hors la loi" est tout ça, c'est-à-dire éminemment populaire au très bon sens du terme, jamais prétentieux ou péremptoire mais toujours sincère et romanesque, donc accessible et captivant.

    Incontestable directeur d'acteurs accompli, Rachid Bouchareb réunit pour la deuxième fois son prestigieux casting quatre étoiles (sauf Samy Nacéri, hélas) d'"Indigènes", qui accomplit cette fois encore des prouesses et des miracles. Il faut dire qu'avec ces quatre là, il joue sur du velours. Sami Bouajila s'est emparé du rôle d'Abdelkader l'activiste forcené prêt à tout sacrifier au FLN même ses frères avec une telle détermination qu'il en fait presque peur. Son investissement est tellement radical qu'il en perd parfois toute humanité. Il ne s'accorde aucun répit dans sa lutte mais c'est pourtant à son grand frère Messaoud qu'il laisse le soin d'accomplir toutes les sales besognes. On ne sait jamais tout à fait si c'est à la cause ou à son frère que ce dernier est le plus dévoué. En tout cas, Roschdy Zem, constamment en lutte contre ses états d'âme et sa mauvaise conscience est un colosse aux pieds d'argile absolument fascinant. Jamel Debouze, toujours meilleur, toujours différent, est Saïd, le petit caïd de Pigalle qui refuse de "faire l'esclave chez Renault" et trouve les combines pour s'en sortir confortablement.

    Evidemment je n'oublie pas Bernard Blancan, ici colonel Faivre de la DST, ancien résistant qui continue après la fin de la guerre à faire son boulot "pour la France". Inflexible mais sûr de son engagement patriotique, il est ce flic appliqué néanmoins capable de respecter et d'admirer son adversaire au point de lui dire qu'ils auraient pu faire partie du même réseau de résistance. A ce titre Sami Bouajila et lui ont l'avantage de partager l'une des plus belles et plus fortes scènes du film. C'est aussi à Bernard que revient la très belle réplique finale au double sens et l'on décèle sous l'apparence imperturbable, l'humanité et la désillusion.

     

    NB : si vous ne l'aviez pas regardée en mai, je vous invite à (re)voir la vidéo de l'interview que Sandra M. avait faite de Bernard Blancan à Cannes, mais surtout à aller voir le film évidemment.

  • BENDA BILILI de Renaud Barret, Florent de La Tullaye ****

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    "On" m'a conseillé à plusieurs reprises d'aller voir ce film, en me le vantant ainsi : "il donne une pêche d'enfer !". Et puis bon, voir des handicapés taper sur des boîtes en ferraille j'avais moyen envie, d'autant que j'avais entendu un extrait et que la musique m'avait semblé plus qu'approximative (alors qu'il n'en est rien). Et puis l'autre jour, j'ai entendu dans mon France Inter, Renaud Barret (l'un des deux réalisateurs) parler, non seulement du film, mais aussi du pays où il a été tourné le Congo et des membres du "Staff Benda Bilili" (qui signifie "au-delà des apparences"), ce groupe improbable de 5 handicapés et 3 valides qui fait de la musique comme on respire, pour vivre, mais aussi pour survivre. Avec des instruments pourris ou bricolés, mais des voix en or, ils composent leurs chansons qui parlent de la difficulté de vivre (handicapés ou non) dans un pays et dans une ville Kinshasa, la capitale pourtant (on n'ose imaginer dans quel état est le reste du pays !) dont j'apprends que 95 % vit dans une pauvreté totale..., mais sur des rythmes de folie (bossa, blues...) qui donnent envie de sauter partout. C'est Ricky qui a réuni tous les membres du groupe et qui rêve de devenir le meilleur orchestre du Congo.

    Alors je dirai que non, ce film ne m'a pas donné une pêche d'enfer, il m'a bouleversée mais révoltéé aussi, émue, amusée, emportée. J'espère qu'il passe encore près de chez vous et que vous allez y courir et que comme moi, vous achèterez le disque en sortant car l'histoire de ce groupe est absolument incroyable et extraordinaire, belle, cruelle et brutale.

    Armés d'une patience, d'une énergie et d'une volonté que rien n'entame les Benda Bilili vont mettre à peu près 5 ans avant de pouvoir enregistrer leur disque grâce à la rencontre un peu miraculeuse avec les réalisateurs. Le groupe sera même obligé de se séparer pendant une année au terme de laquelle Ricky part à la recherche de tous ses musiciens qui recommencent l'aventure avec le même entêtement. Ce qui rend ce film si fort et attachant c'est que les réalisateurs ne se concentrent pas uniquement sur les étapes de cette success story qui mènent le Staff au triomphe lors des Eurockéennes de Belfort mais aussi aux conditions de vie de tous ces membres et de la population en général. Ils dorment dans la rue sur des "toncars" comme ils le chantent. Ils avaient la possibilité d'être hébergés dans un Centre qui accueille les handicapés mais il a intégralement brûlé lors d'un incendie... Hommes, femmes et enfants se sont retrouvés à la rue sans que personne ne s'en émeuve. Alors qu'ils ont absolument tout perdu du peu qu'ils avaient, Ricky dira face caméra : "c'est la vie, ce sont des choses qui arrivent". Bon.

    On surprend une conversation dans laquelle deux ados s'interrogent et s'étonnent du fait que leurs aînés veulent absolument se rendre en Europe. "Qu'est-ce que c'est l'Europe ?" dit l'un d'eux. "Ben, c'est un pays où tout le monde ne peut pas entrer et qui a été créé pour que les habitants puissent se comparer à nous !". On sourit devant le sérieux naïf de la conversation et on est écoeuré de constater encore et encore que quasiment tout un continent est dans cet état d'ignorance et de pauvreté extrêmes.

    D'autres répliques font sourire car l'humour fait partie de leur kit de survie. En se rendant à Belfort en bus depuis Orly, voici ce qu'on entend :

    - En tout cas c'est une jolie ville BeDfort.

    - Oh oui, et qu'est-ce qu'ils sont gros leurs poulets !

    - Ben oui, les maigres ils nous les vendent.

    - Oui mais ils nous les vendent pas cher."

    Et tous éclatent de rire !

    Et dans ce film, il y a une star. C'est Roger qui avait 13 ans au début de l'histoire et qui souhaitait plus que tout rejoindre les stars du ghetto. Il a créé un instrument le "satongé", qu'il appelle pompeusement guitare monocorde et qui est constituée d'un arc de bois planté dans une boîte de conserve reliés par un fil de fer. Il en sort des sons absolument inédits, inouïs et stupéfiants. Bien qu'il ne soit jamais allé à l'école, il n'a jamais sombré dans la délinquance grâce à cette passion. Mais en le voyant sur la scène des Eurockéennes mettre le feu à la foule en délire, on ne doute pas que ce petit gars va s'en sortir et qu'il va pouvoir être enfin la fierté de sa maman.

    Le voici avec son drôle d'instrument dans les mains : 

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  • 10 PLACES DE CINEMA A GAGNER

    grâce à Studio canal pouraffiche-hors-la-loi.jpg

    de Rachid Bouchareb avec Bernard Blancan etc...

    qui sort LE MERCREDI 22 SEPTEMBRE.

    TROUVEZ LE TITRE DES FILMS CI-DESSOUS.

    - une seule réponse à la fois par personne,

    - attendre que j'ai validé la réponse avant de rejouer,

    - il va sans dire mais mieux en le disant que ceux qui ont gagné ne rejouent pas.

    LES GAGNANTS SONT : Nico, Mister Loup, marion, sopel, Ed, Foxart, Spleen, damss, Marin K, zapette.

    GAME OVER. Merci

    1

    LOUISE MICHEL LA REBELLE trouvé par sopel

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    2

     LA ROBE DU SOIR trouvé par Spleen

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     3

    LES NUITS DE SISTER WELSH trouvé par Martin K

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    4

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     5 

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    6

      LES HAUTS MURS trouvé par Mister Loup

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    7

    INDIGENES trouvé par Marion

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    8

    RESISTANCE AUX TREMBLEMENTS trouvé par zapette

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    9

    NO PASARAN trouvé par damss

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    10

    LES INSOUMIS trouvé par Nico

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    Synopsis : Chassés de leur terre algérienne, trois frères et leur mère sont séparés. Messaoud s'engage en Indochine. A Paris, Abdelkader prend la tête du mouvement pour l'Indépendance de l'Algérie et Saïd fait fortune dans les bouges et les clubs de boxe de Pigalle. Leur destin, scellé autour de l'amour d'une mère, se mêlera inexorablement à celui d'une nation en lutte pour sa liberté. 

  • MIRAL de Julian Schnabel °

    19481294_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20100722_022119.jpg19481293_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20100722_022008.jpg19481277_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20100722_021121.jpgPar respect et par amour pour Hiam Abbass (qui HEUREUSEMENT) monopolise la première partie du film et pour l'apparition miraculeuse de Vanessa Redgrave, je ne mettrai pas °°° à ce film, mais il le mérite y a un sacré paquet de temps que je ne m'étais pas autant ennuyée dans une salle. A plusieurs reprises j'ai même regardé d'un air implorant la porte de sortie, mais j'ai tenu bon. Hélas, plus le film avançait, plus c'était pire !!! Et plus je pensais à UNE CERTAINE qui m'avait dit "rien que la bande-annonce ça fait flipper, on dirait "La Bande de Gaza pour les nuls"... sauf que moi, c'est pas une B.A. qui m'arrête because, et d'une, parfois une belle BA donne du caca boudin et lycée de Versailles une moche BA vous réserve plein de surprises en version longue.

    Chapter One : en 1948 à Jérusalem, alors qu'a été proclamée la création de l'Etat Israëlien, halleluya, les ennuis commencent. Hind (la merveilleuse, sublime, lumineuse, radieuse, éblouissante Hiam Abbass) une jeune palestinienne trouve sur sa route une vingtaine d'enfants terrifiés qui crient maman et qui ont vu leurs familles massacrées lors d'une attaque israélienne. Elle les recueille et crée, à l'intérieur même de sa grande demeure et en vendant ses propres biens, un pensionnat pour orphelins palestiniens. Elle souhaite que malgré la tragédie qui frappe ces enfants, ils aient une éducation et une culture. A l'heure actuelle, ce pensionnat existe toujours bien que Hind soit décédée en 1994. C'est cette première partie qui est la plus intéressante et la plus crédible. Sans doute grâce au talent infini de l'actrice qui la domine et l'éclaire.

    Deuxième acte : la guerre des six jours. Une gamine se fait violer par son père ou son beau-père (on ne voit pas bien). Elle s'enfuit, fait la danse du ventre et devient alcoolique. Elle fiche un coup de boule dans la tête d'une fille qui la traite de pute dans un bus et se retrouve en prison pour six mois, ça ne se fait pas. Après avoir dégueulé tripes et boyaux dans les wc, elle sympathise avec sa coloc qui est là parce qu'une bombe qu'elle avait déposée n'a pas explosé, condamnée trois fois à perpète (dont une parce qu'elle a refusé de se lever dans le tribunal). La fille qui sortira jamais de prison lui présente son frère au parloir et lui demande (au frère) de s'en occuper (de l'alcoolo). Il s'en occupe tellement bien qu'il l'épouse. Mais bien qu'il soit un gentil mari, l'alcoolo continue de se torpiller la tronche et rentre le lendemain midi ronde comme un boulon. Pendant ce temps, Miral me direz-vous ? J'y viens.
    Miral est née des amours de l'alcoolo et du gentil. L'alcoolo est soluble dans l'eau. Next.
    Le père se retrouve seul avec sa fille qu'il place chez la mère Hind, avec les orphelins. J'ai pas bien compris what for mais c'est comme ça. C'est pas d'aujourd'hui que les mecs peuvent pas s'occuper seul d'un enfant alors que réciproquement, si. Bref. La Miral devient la Chouchoute. On ne sait pas pourquoi. Peut-être parce que la Hind a un faible pour le gentil papounet. On sait pas non plus. Faut dire qu'elle passe sa vie à s'occuper des moutards des autres, alors du coup elle se la met sur l'oreille comme on dit vulgairement.

    Troisièmement : en 1987, 1ère intifada. ça craint du boudin et vla ti pas notre Miral qui devient activiste tiens. Elle tombe amoureuse d'un chefaillon qu'est peut-être un traître mais c'est pas sûr. Elle se fait goaler avec des textes tout écrits en arabe mais les israéliens savent pas lire les hiéroglyphes, mais elle va quand même en prison mais elle dit rien. Elle se fait pipi dessus et elle se prend des coups de baton mais : motus, c'est pas une balance la Miral comme son nom l'indique.

    Vous comprenez rien ? Moi non plus.

    On s'en fiche. La ptite choupinette de Freida Pinto devrait continuer (pour l'instant) à jouer les ptites filles dont les garçons tombent amoureux... parce que là, franchement, non mais oh, y'a pas UNE scène où elle est crédible. Faut aussi voir pour le croire comment lui tombe sur le coin du nez sa vocation de journaliste !!! Bon à part ouvrir ses grands (et très jolis) yeux de biche effarouchée... bon ben... rien d'autre. Mais révolutionnaire palestienne, MDR, scuse l'excuse !

    Bon, sinon que dire. Ah oui, Julian a tout filmé à 65 kms/h sur sa mobylette après avoir fait une formation accélérée "Comment faire du flou pour les nuls". ça gigote dans tous les sens à vous en donner le tournis, que des fois Chéri et moi on était obligé de compter les mouches au plafond pour pas gerber notre quatre heures. Et puis sinon, des fois y'a des flash-backs... on le sait parce que brusquement ça devient tout blanc sur l'écran. Et comme Julian nous prend pour des cons, il nous montre en flash backs des scènes qu'on avait déjà vues avant. Genre on se souvenait plus qu'on les avait vues !!! Et puis quoi encore ??? Ah oui, la musique !!! Seigneur Marie Joseph Mazel Tov Yallah Choukrane !!! Mais qu'est-ce que c'est que cette soupe grandiloquente qui a l'air de nous dire : "attention les gens, vous êtes en train de vivre une grande tragédie". Sauf que c'est tellement lourd de chez relou, grotesque, sans subtilité, sans émotion... qu'on s'en fiche grave, qu'on s'ennuie profond. Pour rester polie, vous me connaissez.
    Cerise sur le tradéridéra, je sais pas vous, mais j'ai comme qui dirait senti un ptit chouya raciste dans l'affaire. En tout cas, une chose est sûr Juju a choisi son camp.

    Ah oui j'allais oublier, j'ai appris que cette histoire vraie était tirée du récit qu'en a fait la vraie Miral (qui ne s'appelle pas Miral dans la vraie vie... on s'comprend)... qu'elle a co-écrit le scénario avec Schnabel et que même il paraît qu'elle était là pendant le tournage et qu'à chaque scène le réalisateur lui demandait, inquiet "c'est sûr... ça va... c'est crédible...". Il aurait peut-être pas dû...

    Dernière chose, si vous allez quand même le voir, je n'ai pas tout dit. Un quart d'heure avant la fin : y'a scoop !

    PS. : Willem Dafoe ne sert à rien. Il voudrait bien, mais non.

  • ENFIN, C'EST LUNDI :

    on joue : mais vous jouerez pour la gloire aujourd'hui. Trouvez donc le titre des films sous les tourbillons.

    - une seule réponse à la fois par personne,

    - attendre que j'ai validé la réponse avant de rejouer.

    GAME OVER. MERCI.

    1

    PHILADELPHIA trouvé par Nico

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    2

    DES HOMMES D'HONNEUR trouvé par nico

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    3

    LE VERDICT trouvé par marion 

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    4

    LES ACCUSES trouvé par marion

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    5

    L'AFFAIRE DOMINICI trouvé par Mister Loup

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    6

    DOUZE HOMMES EN COLERE trouvé par Yuko

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      7

    THE READER trouvé par marion 17.jpgthe-reader2.jpg8

    L'AVOCAT DE LA TERREUR trouvé par sopel

    18.jpg20071207vergesomar.jpg

     

     

     

     

     

    9

     PEUR PRIMALE trouvé par hervé

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    10

     DU SILENCE ET DES OMBRES trouvé par Nico

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  • MA SEMAINE AU CINEMA

    Cliquez sur le titre des films pour retrouver mes articles.

    SUBMARINO de THOMAS VINTERBERG****

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    THE TOWN de Ben Affleck ***

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    POETRY de Lee Chandong ***

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    LES RUNAWAYS de Floria Sigismondi **

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    CES AMOURS LÀ  de Claude Lelouch **

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    DES HOMMES ET DES DIEUX de Xavier Beauvois **

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    MES COUPS DE COEUR

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  • THE TOWN de Ben Affleck ***

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    Doug et sa bande braquent des banques dissimulés sous des masques de carnaval très choupis qui les rendent évidemment méconnaisables. Lorsque Claire, directrice de banque, rencontre et tombe sous le charme de l'adorable Doug, elle ne se doute pas que c'est lui et ses acolytes qui l'ont récemment prise en otage puis relachée. Très perturbée par cette expérience traumatisante Claire va se confier mais faire également l'objet d'une surveillance rapprochée de la part du FBI qui ne tarde pas à la croire complice du gang. Quant à Doug, il cherche à raccrocher mais est, comme souvent dans le monde des truands, rattrapé par le fameux "dernier coup" qui le mettrait à l'abri du besoin mais ne va pas se passer idéalement comme prévu.

    Je n'ai jamais bien compris l'acharnement contre Ben Affleck, acteur éminemment sympathique je trouve (alors que certains GB ou SW sévissent impunément...), en tout cas, mine de rien, il est en train de se créer une belle réputation en tant que réalisateur, et c'est tant mieux. Après un Gone, Baby gone déjà formidable en 2007, il confirme qu'il aime filmer Boston, la ville où il a grandi, et qu'elle se prête merveilleusement bien à sa romance sur fond d'histoire de voyous. Le quartier de Charlestown où l'action se situe détient paraît-il le record mondial des braquages de banques et attaques de fourgons blindés au km2.

    Si Ben Affleck ne renouvelle pas le film de gangsters et qu'il emprunte même pour certaines séquences à de illustres aînés il n'en demeure pas moins un divertissement solide et efficace qui délivre une bonne dose d'adrénaline notamment dans les scènes d'action, mais pas uniquement. Comme dans tout bon film de gangsters on se prend vraiment de sympathie pour le héros truand qui cherche à décrocher alors que les événements ne vont cesser de contrarier cette volonté.

    Le réalisateur (je lui pardonne de ne pas avoir trouvé de rôle pour son frangin MON Casey) s'appuie également sur un casting solide et bien dirigé. Il incarne d'ailleurs avec beaucoup de justesse ce Doug pris entre romantisme et violence. Les filles sont formidables, la délicieuse Rebecca Hall d'abord qui se frotte à ce monde de malfrats en toute innocence, l'étoile montante Blake Lively ensuite, championne du monde des rôles à transformation, ici vulgaire et touchante en amoureuse sacrifiée. Quant aux garçons, j'ai remarqué John Hamm, absolument parfait dans le rôle de l'agent du FBI teigneux, implacable et obstiné. Le grand Chris Cooper emporte le morceau en une belle scène de parloir. Pete Postlethwaite est effrayant en fleuriste impitoyable à l'apparence inoffensive. Quant à Jeremy Renner, il nous rejoue à l'identique et sans nuances, la seule partition qu'il connaisse, celle du chien fou imprévisible. Bof pour lui.

    Pour le reste c'est un sans faute, et j'attends avec impatience le prochain Ben Affleck (avec Casey s'il te plaît Benichou...) !

  • THE RUNAWAYS de Floria Sigismondi **

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    En 1975, deux petites poulettes de 16 ans mal aimées et totalement paumées, mais musiciennes et très préoccupées par leur look croisent la route d'un type complètement barge mais qui a du flair et décide d'en faire des stars à la hauteur des Beatles. Cet allumé est impresario et sent bien tout ce qu'il peut tirer en faisant de ces filles différentes un "produit". Sexe, drogue et rock and roll sont au rendez-vous et auront raison du groupe qui sera formé et ne (sur)vivra que 3 années. Il paraît que ces nanas sont les précurseurs du mouvement punk et qu'elles ont changé la musique pour toujours... ben dis donc.

    Je me souviens parfaitement du toujours électrisant "I love rock and roll" mais j'aurais été bien incapable d'en citer l'interprète. Il s'agit de Joan Jett qui sera en fait la seule à poursuivre une carrière solo après que le groupe soit mort de sa belle mort, les autres et notamment Cheri Currie, la poupée Barbie trash du groupe, ayant laissé pas mal de plumes dans la consommation à hautes doses de toute sorte de substances.

    Le film n'est pas calqué sur le biopic ordinaire qui enchaîne en général l'enfance traumatique, la gloire puis la déchéance. Il semble qu'il y ait une véritable histoire d'amour inaboutie entre Joan et Cheri. La réalisatrice insiste sur l'auto destruction de petites pin up talentueuses qui gobent des cachetons et sniffent des trucs par poignées jusqu'à en tomber. J'aurais aimé qu'elle s'attarde plus sur certains aspects à peine survolés. D'abord, on a un peu de mal à se rendre compte que Joan Jett est une guitariste surdouée. A peine gratouille t'elle quelques morceaux sur sa guitare. Ensuite, le côté féministe des demoiselles me semblent assez primordial et complètement éludé ici. Il en fallait une sacrée paire pour oser les premières et si jeunes se frotter à un milieu exclusivement macho-masculin qui leur fait bien sentir qu'elles ne sont pas les bienvenues. Enfin, la gloire mal assumée, mal vécue parce qu'elles sont mal accompagnées, de ces filles à peine sorties de l'enfance aurait également mérité un traitement plus approfondi.
    Quant au bruit et à l'énergie dégagés sur scène, on ne peut pas dire qu'ils m'aient transportée.

    Que reste t'il ? Deux actrices et un acteur. Kristen Stewart et Dakota Fanning sont méconnaissables et prouvent qu'elles peuvent se sortir des rôles où l'on rêve sans doute de les enfermer. La première, toute menue, sombre et solitaire, émeut grandement dans son rôle de grande fille qui semble entre autre ne pas assumer son homosexualité. J'entends encore les hurlements de Dakota Fanning lorsque son papa de cinéma, Tom Cruise, tentait de la sortir des griffes de vilains extra-terrestres. Elle a bien grandi, bien changé et son auto destruction est un vrai crève coeur. Quant à Michael Shannon, comme toujours, il est parfait en Frankenstein taré. Je me demande si ce type vit dans un hôpital psychiatrique et qu'on ne le sort que pour interpréter ces rôles de déglingos. 

  • CES AMOURS LÀ de Claude Lelouch **

    19474384_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20100708_103520.jpg19474383_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20100708_103520.jpg

    Je sais que ça ne se fait pas trop, mais je ne peux pas m'en empêcher, j'aime Claude Lelouch, enfin, son cinéma (car je ne suis pas partageuse...), depuis toujours. Bien sûr, depuis quelques années et quelques films, il m'avait un peu déçue mais je restais fidèle en souvenir du bon vieux temps. Cela dit, il avait nettement repris du service avec "Roman de gare" en 2007, sorte de thriller littéraire, qui réussissait entre autre exploit de faire de Dominique Pinon un séducteur.

    Cette fois, c'est très très étrange ce qui se passe... Claude Lelouch refait quasiment à l'identique "Les uns et les autres" qui date de... je n'en reviens pas, 1981. Evidemment il y a quelques nuances et différences mais en gros, c'est la même chose. Sa caméra, étrangement peu virevoltante balaye la première partie du XXème siècle avec ses événements marquants (deux guerres mondiales, les camps de concentration, la libération, le débarquement...) et au centre, une héroïne qui tourbillonne d'amour en amour, d'homme en homme, échappe au sort réservé aux filles qui ont couché avec un allemand, traverse l'atlantique puis revient en France. C'est aussi grâce à une histoire toute en flash-backs que l'on va découvrir pourquoi Ilva dont la vie nous est contée, se retrouve au début du film dans un tribunal, accusée de meurtre.

    Voici donc une fille qui ne sait pas dire non, ou plutôt qui ne sait pas dire merci, ou plutôt qui ne connaît qu'une façon de dire merci : elle couche, elle tombe amoureuse, éventuellement elle épouse ! Une drôle de fille toute simple qui chamboule tous les garçons qu'elle croise, français, allemand, américain !

    Comme le dit Lelouch : "bien sûr qu'on peut aimer plusieurs fois, à condition que ce soit chaque fois un peu plus". Pourtant son Ilva, il la fait revenir à son premier amour, mais pas vraiment. Enfin bon, je ne vous raconte rien. Un film de Lelouch, c'est comme un livre, on tourne les pages, on déroule de la bobine. On se laisse emporter dès la première scène, lyrique XXL, ou on reste en dehors... et là, mieux vaut s'échapper si on n'adhère pas instantanément ! Moi, je me suis véritablement lovée dans mon fauteuil et pendant deux heures, je me suis laissée balader dans quelques décennies de cinéphilie que les films de Lelouch et les acteurs des films de Lelouch ont toujours accompagnée. Car oui, les péripéties d'Ilva finalement, on s'en cogne un peu. Ce qui compte ici c'est Lelouch, son regard, son enthousiasme, sa sincérité, son amour démesuré et communicatif du cinéma et des acteurs, la musique symphonique omniprésente, sa fidélité à certains acteurs, son don pour en découvrir d'autres auxquels on n'aurait pas pensé (Raphaël a l'air d'un ange et semble particulièrement à l'aise). Tous les excès et toute la passion de Lelouch sont dans ce film qui ressemble à un bilan. Alors bien sûr, il y a un chouya de mégalomanie (plusieurs extraits de son film Les Uns et les Autres), les scènes de camps de concentration sont ratées, voire gênantes, Liane Foly est exaspérante... mais il y a tout le reste. D'abord son incomparable direction d'acteurs, mais aussi sa façon unique de faire que la grande histoire du monde et la petite histoire des anonymes toujours se rejoignent logiquement avec tous ces hasards et ces coïncidences qu'il nous fait avaler comme des couleuvres. Mais ici, il crée un personnage qui n'est autre que lui-même, un petit garçon juif que sa maman a caché dans un cinéma à partir de 1942 pour lui éviter d'être découvert par la Gestapo. C'est ainsi que naît une passion... quand on s'intéresse de très près à ce qui se passe derrière l'écran ou dans la cabine de projection ! Et c'est émouvant de découvrir à quoi ça tient ce qu'on devient !

    Des extraits de films de l'époque où se situe la plus grande partie de l'action de "Ces amours là" sont inclus dans le film car le cinéma y tient une place déterminante. Ainsi peut-on revoir des passages de "Remorques", "Le jour se lève", "Hôtel du Nord" et "Autant en emporte le vent" et avoir le plaisir de retrouver Jean Gabin, Michelle Morgan, Arletty, Louis Jouvet, Clark Gable et... Scarlett. Et lorsqu'au générique défile les dizaines et les dizaines d'acteurs qui ont fréquenté les films de Lelouch on constate qu'il ne doit manquer aucun acteur français et ça donne une sacrée fringale de cinéma.