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  • LE TEMPS DE L'AVENTURE de Jérôme Bonnell ***

    Le Temps de l'aventure : affiche

    Alix joue une pièce à Calais. Son agent lui demande de faire un aller retour à Paris auditionner pour un film. Mais la journée va prendre un tour tout à fait inattendu. Alix n'est pas au mieux de sa forme et de son moral. Elle se sent à une période charnière, capitale de sa vie (on apprendra assez tard pourquoi) et elle s'interroge sur l'avenir de son couple avec Antoine, dont on n'entendra que la voix au téléphone. Un événement va rendre cette journée qui aurait dû être banale, tout à fait particulière, unique puis inoubliable. Dans le train le regard d'Alix croise celui d'un homme triste et sans le comprendre ni se l'expliquer, elle va être comme aimantée à cet inconnu, le suivre, le perdre, le retrouver...

    Bien sûr, l'homme observe un peu, discrètement Alice du coin de l'oeil, sans doute intrigué par son regard à elle, insistant. J'avoue que j'ai eu un peu de mal à comprendre l'attitude d'Alix. Comment une femme peut-elle suivre un homme au point d'aller frapper à la porte de sa chambre d'hôtel et lui bouffer la bouche, cet homme qui, sans réellement la repousser, ne l'encourage à aucun moment ? Au cinéma je suis très romantale et sentimentique et je peux comprendre et même souhaiter un coup de foudre réciproque, le genre qui pétrifie les deux protagonistes. IRL beaucoup moins et il faut (fallait !!!) me jouer du biniou suffisamment longtemps avant que je lève un oeil. Ici, pendant un looong temps je me suis dit qu'Alix allait se prendre un rateau et que le monsieur en costume allait lui demander de retourner jouer avec les enfants de sa cour. Oui, je sais, c'est moche. Mais il faut l'avouer, Gabriel Byrne est réfrigérant malgré son charme XXL et indéniable. Il ferme la porte, tourne le dos, disparaît et Alix réapparaît collée à ses basques incapable de prendre le train de retour. On le sait Gab' finira par céder et plus si affinités...

    Et il fallait bien le talent d'une actrice exceptionnelle, naturellement décalée pour faire qu'on la suive dans son ivresse, dans ses frémissements. La première demi-heure, on l'accompagne dans son parcours du combattant frénétique. Partir tôt de Calais, prendre le métro, rentrer chez elle, se changer, chercher son homme, appeler sa mère, se rendre au casting où elle doit jouer deux fois le même dialogue débile face un type qui lui donne la réplique excédé (IMMENSE scène où le talent de l'actrice est démontré par A + B sans contestation), aller à la gare, rater son train, se retrouver sans portable (déchargé et chargeur oublié à Calais), sans argent (CB bloquée), courir de cabine téléphonique en cabine téléphonique, décommander sa mère, se prendre un poteau, s'humilier devant sa soeur (autre scène extraordinaire, drôle et angoissante où Aurélie Petit, distribue les baffes)... Le stress et l'accumulation de revers d'Alix sont arrivés jusqu'à mes neurotransmetteurs au point de me provoquer un début d'angoisse. C'est rare au cinéma et c'est dire le pouvoir incroyable de persuasion d'Emmanuelle Devos.

    Quand enfin l'homme cède... on est soulagé pour Alix qui vivait sans doute la journée la plus étrange et humiliante de sa vie. Tout enfin prend son sens et la rencontre se fait étourdissante, déraisonnable, à la fois évidente et incontrôlable. Et c'est quand les deux amants éblouis sortent enfin de la chambre que l'on comprend encore mieux leur proximité, leur intimité. L'évidence. C'est un 21 juin à Paris, en pleine fête de la musique. Tout autour d'eux n'est que fête et musique et ils sont blottis l'un contre l'autre, seuls au monde, heureux, bouleversés, étourdis d'eux mêmes. Et Alix parvient à faire de la journée éprouvante de cet homme (raison de son voyage à Paris) une embellie. Faire sourire puis rire Gabriel Byrne (si, si on voit ses dents à deux reprises) c'est dire à quel point Alix/Emmanuelle est une magicienne irrésistible.

    Oui cette actrice est une enchanteresse et son réalisateur totalement fou d'elle sublime son visage, son corps, sa voix, sa démarche et comme lui, on sort du film, amoureux d'elle !

  • MAIS QUI A RE-TUÉ PAMELA ROSE ?

    grâce à Florian de Cinéfriends vous pouvez gagner 

    - 2 BLURAY et 3 DVD  de ce film

    Mais qui a re-tué Pamela Rose ? : affiche

    Synopsis : Quand il reçoit un appel du shérif de Bornsville lui annonçant que le cercueil de Pamela Rose a été volé, l'agent Douglas Riper voit là une occasion de renouer les liens avec son ancien coéquipier Richard Bullit. Un ex-ami avec lequel il est brouillé, depuis des années, suite à une fâcheuse histoire de femme et de Fuego. Les deux anciennes gloires du FBI, devenus des purs has been, se retrouvent donc pour enquêter sur cette profanation, sans savoir qu'ils sont en réalité attirés dans un piège par un homme qui leur en veut beaucoup. Sans se douter non plus qu'ils seront bientôt les seuls à être au courant que la présidente des Etats-Unis of America est sur le point d'être assassinée. Rien que ça...

    Pour gagner merci de me donner le titre du film et le nom de l'acteur dans une des images ci-dessous.

    Et me préciser si vous souhaitez un Bluray ou un DVD.

    UNE REPONSE A LA FOIS PAR PERSONNE.

    GAME OVER. Merci.

    1

    DON CHEADLE dans L'Irlandais trouvé par Gaël (un bluray)

    277161--620x0-1.jpg277161--620x0-1.jpg

    2

    MATT DAMON dans The informant trouvé par ludo (un bluray)

    matt-damon-the-informant.jpgmatt-damon-the-informant.jpg

    3

    GILLIAN ANDERSO dans XFILES trouvé par Lamélo (un DVD)

    imagesCAOZ2FZU.jpgimagesCAOZ2FZU.jpg

     

    4

    CHRIS COOPER dans Agent Double trouvé par Mister Loup (un DVD)

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    5

    ANGELINA JOLIE dans Bone Collector trouvé par sopel (un DVD)

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  • I GIVE IT A YEAR (Mariage à l'anglaise) de Dan Mazer **

    Mariage à l'anglaise : affiche

    Personne ne croit à l'histoire de Nat et Josh et le jour de leur mariage les paris vont bon train : on ne leur donne pas un an. Effectivement, elle est aussi sérieuse, ambitieuse et business woman qu'il est bohême, insouciant et rigolo. A force de persévérance et de bonne volonté ils parviennent à tenir alors qu'autour d'eux rôdent leurs alter ego respectifs, Chloe l'ex amie de Josh et Guy le client américain de Nat. Vont-ils résister ou céder ? Suspense total et insoutenable.
    Bon, pas de quoi révolutionner le genre de la rom-com. On sait comment ça va finir et les chemins pour y parvenir sont toujours aussi balisés. Le mariage avec moult sucre et fleurs roses. L'intervention de l'insupportable inénarrable copain moche, relou, sans doute puceau, responsable du discours à gerber et des réflexions les plus vulgaires possibles.

    Ce qui change par contre c'est que le couple le plus attirant n'est pas le couple vedette qu'on a envie de laisser à leurs affaires. Je pense que Guy et Nat pourront passer de longues soirées réconfortantes à causer boulot et faire tourner la boîte. Leur manque de fantaisie et d'humour, leur prétention sont réfrigérants.

    Et on souhaite le meilleur à Chloé et Josh qui referont le monde à leur image, plein d'extravagance et d'imprévus. Ils sont faits l'un pour l'autre.

    Simon Baker (inconnu pour moi) est un mix étrange de Robert Redford pour la chevelure blondinette et la machoire carrée et d'Hugh Grant pour les yeux de coker qui tombent ! Je trouve Rafe Spall qui ne ressemble à personne, beaucoup plus choupi et surtout plus rigolo.

    Je m'aperçois qu'en disant cela je ne dois pas donner envie. Et pourtant, j'ai passé un moment agréable avec de jolis acteurs mignons tout plein et je crois que parfois j'ai ri. Alors !

  • 11.6 de Philippe Godeau ***

    11.6 : affiche

    Elle n'est pas banale du tout l'histoire de Toni Musulin convoyeur de fonds modèle responsable en 2009 du détournement de 11.6 millions d'Euros dont 2.5 millions n'ont jamais été retrouvés et qu'il assure ne pas avoir cachés. "Quelqu'un s'est servi" dira t'il laconiquement aux enquêteurs. Toni Musulin n'a pas été capturé, il s'est livré lui-même au terme d'une dizaine de jours de cavale. Et lorqu'on sort de la salle, on a en tête bien plus de questions qu'en y entrant.

    A la question "comment ?", le réalisateur répond et nous montre effectivement comment Toni Musulin a organisé et réussi le casse parfait, sans la moindre violence physique et avec un souci pointilleux du détail. Il a la bonne idée de nous laisser découvrir au fur et à mesure chacun des agissements de ce non héros mutique et obstiné. Comment de collègue charmant, de conjoint vivable, il se transforme en être odieux, comment il fait le vide autour de lui pour agir seul et n'impliquer personne. Pour protéger son entourage en quelque sorte.

    La réponse à la question "pourquoi ?" reste confuse, obscure. L'opacité du personnage demeure de bout en bout. Il dira "j'aime la solitude et le silence". Et à peine verra t'on poindre un soupçon de ras le bol envers une hiérarchie qui lui refuse une journée de congé, qui le rend corvéable à merci au prétexte qu'il n'a pas de famille, qui l'escroque sur le paiement de ses heures de travail. Est-ce contre cette société qui ne connaît que la productivité au risque de ne pas respecter le règlement que Toni Musulin se rebelle finalement ?

    Toujours emprisonné pour l'instant et à l'isolement pour ne pas recevoir de pressions de la part des autres détenus sur la prétendue cachette des 2.5 millions, Toni Musulin n'a toujours pas révélé son secret.

    Philippe Godeau scrute et tente d'analyser la personnalité du personnage et c'est une réussite totale car il se repose sur la Ferrari des acteurs français, François Cluzet. Le visage de cet homme est un paysage qui s'anime à peine. Sa voix est un instrument aux modulations uniques. Et le sourire à peine perceptible lorsque le commissaire lui annonce le sort réservé à l'entreprise qui l'exploitait, du grand art !

  • OBLIVION de Joseph Kosinski *

    Oblivion : affiche

    Je crains que Monsieur Joseph Kosinski ait tenté de faire son 2077 - L'Odyssée de l'Inception à grand renfort de zim boum patatra, de rebondissements en cascades et de twist again à gogo. Autant le dire sans tergiverser, c'est complètement raté et un peu d'humilité aurait plus convenu au projet. Ou pas.

    Qu'en est-il de cet oblivion ? En 2077 donc, des extra-terrestres appelés chacals ont déboulonné la Lune et envahi la Terre. Le Terrien toujours aussi bas du bulbe a sorti sa réserve de bombes atomiques et le héros Jack Harper dit en voix off : "on a gagné la guerre mais la terre est dévastée". En effet, il ne reste plus rien. Et le peu d'humains survivants est parti se planquer sur Titan une planète d'un autre système.

    Sur la Terre, dans un appartement high-tech suspendu dans l'air demeurent Jack Harper (Tom Cruise) et Vika (Andrea Riseborough... je crois que j'aime cette fille d'amour), un binome chargé de sécuriser le périmètre avec des gros pistolets en plastique et de réparer les drones. Bon. Plus que 15 jours et le couple rejoindra Titan. Sauf que Jack n'a pas envie de quitter la Terre et qu'en plus il fait un rêve récurrent où une brune à grosse bouche lui fait des sourires niaiseux. Jack est troublé et se réveille toujours en sursaut du coup. Forcément, ça fait peur cette grosse bouche ! Il faudra qu'on m'explique comment, quand on a Andrea Riseborough à côté de soi on peut être troublé par Olga Kurylenko qui sert à rien !!! Mais bon, en même temps faut pas s'affoler... A une époque, on voyait Gemma Arterton qui sert à rien partout et ça s'est calmé. En ce moment c'est la Kurylenko qui sert à rien qu'on voit partout. 

    Soit... Pendant que Jack fait son Maverick au volant de son engin spatial tout en parlant à Bob, la petite poupée qu'il a collée sur le tableau de bord (!!!) Vika ne le quitte pas des yeux sur ses écrans de contrôle qui lui disent "est-ce que Jack et toi vous faites un bon binome ?" et elle répond "oui, un autre jour au paradis". Elle reste à la maison dans des robes à tomber, et le soir, elle lui prépare des ptits plats juteux avant de se mettre à oilpé et de le vamper dans la piscine qui tient toute seule dans l'air. Elle lui dit "viens je vais te montrer un truc". Et elle ne lui montre rien. Jack ne résiste pas. Mais il se baigne avec son pantalon. C'est pour ça.

    Un jour, c'est le matin et Jack s'énerve contre un drone qui veut lui tirer dessus. Et il sauve une fille dans un sarcophage. Pile poil la fille de ses rêves. Je rigole pas, c'est LA fille dont auquel il rêve et qu'il se réveille en sursaut après, rapport à la grosse bouche qu'elle a, qui fait peur. Il la ramène à la maison et Vika fait la tronche dans sa belle robe. Elle veut lui faire une piqûre parce qu'elle a vomi partout. Normal, la fille elle a dormi pendant 60 piges, Julia elle s'appelle, et quand t'as dormi si longtemps, tu vomis. Elle dit "touche moi pas toi, nan mais oh,  allo quoi ?" Jack est bien embêté avec ses deux meufs qui peuvent pas se voir en peinture. Il manque de se faire capturer par des mauvais qui ont des combinaisons noires et des plumes mais il arrive à se libérer. Le chef c'est Morgan Freeman. Là, j'ai textoté à mon mec (parce que les SMS i passent bien entre nous !) : "'tain, y'a Morgan Freeman avec un scaphandre et des plumes, je sais pas si c'est un mauvais ou un gentil !". Et il m'a répondu : " t'inquiète poulette, te laisse pas impressionner par les plumes, Morgan c'est jamais un badass". J'étais rassurée et je me suis concentrée sur autre chose, ça occupe, ça énerve, ça détend.

    Parfois Jack sort du périmètre de sécurité et va dans un endroit pas irradié où il a une maison près d'un étang avec des arbres, des fleurs et tout. Il pique un roupillon en pensant au PSG/Barça foot-ball et... hop, il se réveille en sursaut ! Et puis, il s'éloigne et il tombe nez à nez avec... lui-même. Et Morgan lui montre toute une usine de Tom Cruise. Des Tom Cruise par milliers. On sait plus qui est le bon. Heureusement, il a une petite croûte sur le nez, rapport à un bobo qu'il s'est fait. Et du coup, on sait que le bon, c'est lui. Sauf que non...

    Oh et puis flûte, j'en ai ras le bol de parler de ce film. Et puis je ne veux pas spoiler. ça twist un max à la fin de toutes choses !

  • LA MAISON DE LA RADIO de Nicolas Philibert ***

    La Maison de la radio : affiche

    Si comme moi, vous êtes branchés sur France Inter du matin au soir et du soir au matin, alors comme moi vous allez adorer ce film. Et aussi être terriblement frustrés. En effet, toutes les émissions "culte" n'y sont pas représentées car forcément il fallait que le réalisateur fasse un tri. Et il a choisi de s'imiscer au coeur de la grande maison ronde et de mettre en scène arbitrairement 24 heures de la vie de Radio France. Butinant de France Inter à France Musique en passant par France Culture et Radio Bleue.

    Les physiques se révèlent derrière les voix familières. On n'est finalement pas surpris de découvrir le calme et le sérieux de Patrick Cohen à pied d'oeuvre dès 3 heures du matin, la ronde bonhommie de Frédéric Lodéon presque englouti derrière ses pyramides de CD, son "patrimoine de l'humanité" comme il l'appelle, la bienveillance naturelle d'Hervé Pauchon, l'agitation permanente d'Alain Bedouet... et de faire la connaissance du discret Jésus et son café du matin, d'assister à une répétition des choeurs de Radio France !

    On découvre aussi que le labirynthe de cette étrange maison abrite une ruche où s'affairent des passionnés et c'est captivant de les surprendre en train de faire et chercher le son, le rythme, l'intonation. De les voir obligés de s'interrompre dans l'attente que cesse le moteur d'une perceuse, d'assister à la construction d'une fiction radiophonique, de déceler dans le regard implorant de Bénédicte Heim, professeur de français écrivain, la recherche d'un peu de chaleur chez son réfrigérant intervieweur Alain Veinstein...

    Assurément, dès demain je n'écouterai plus MA radio préférée de la même façon après avoir pénétré ses coulisses.

  • FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM POLICIER DE BEAUNE 2013 - IV

    NORTHWEST de Michael Noer ****

    (Danemark)

    festival international du film policier de beaune 2013

    festival international du film policier de beaune 2013

    Nordvest est l’un des quartiers multiethniques les plus pauvres de Copenhague. Caspar a 18 ans. Il veut se hisser au sommet, quel que puisse être le prix à payer. De cambriolages en autres délits, il gravit peu à peu les échelons, jouant petit pour le compte de Jamal puis beaucoup plus gros pour celui de Björn. Tout semble rouler jusqu’au jour où Jamal et sa bande décident de se venger…

    MON grand coup de coeur de ce Festival qui heureusement est reparti avec deux prix amplement mérités, Le Prix de la critique et le Prix du Jury. On ne quitte pas les basques de Caspar et sa descente inconsciente vers des dangers de plus en plus évidents fait vraiment peur. Devant l'écran on le voit faire tous les mauvais choix possibles et imaginables et y entraîner peu à peu Andy son petit frère fasciné. Frères à l'écran comme à la ville Gustav et Oscar Dyekjaer Giese sont magnifiques. Et voir leur bonheur d'être accueillis et fêtés à Beaune faisait vraiment plaisir.

    De mémoire, il me semble que le film sortira en salle en octobre. Je retournerai le voir à coup sûr et vous en reparlerai.

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    L'AUTRE VIE DE RICHARD KEMP **
    (France)
    L’inspecteur Richard Kemp enquête sur un meurtre, pour lequel d’étranges similitudes lui rappellent “Perce-oreille”, un tueur en série qu’il a traqué en vain en début de carrière. Quand un évènement mystérieux le renvoie vingt ans en arrière, en mai 1989, à la veille du premier meurtre commis par Perce-oreille, Kemp s’efforce à nouveau d’empêcher les meurtres d’avoir lieu. Mais un jeune flic ambitieux lui complique la tâche, un jeune inspecteur qui n’est autre que… lui-même avec vingt ans de moins. La jeune Hélène Batistelli, seul témoin du meurtre sur lequel l’inspecteur enquête aujourd’hui et qui ignore encore tout de lui, va alors croiser son chemin…
    En sortant du film j'ai entendu cette remarque : "tout ça pour ça"... et je suis un peu d'accord. Un peu d'accord, mais pas complètement car la dame responsable de la sentence avait une moue de dégoût. Je suis moins impitoyable car je me suis laissée embarquer dans ce voyage à travers le temps, dans cette enquête et aussi dans cette histoire d'amour contrarié. La fin est un peu décevante
    Par contre, je suis plus sévère sur la crédibilité des personnages. Mélanie Thierry est censée avoir 47 ans au début du film et lors du retour en arrière 22. C'est difficile à imaginer tout comme Jean-Hugles Anglade a bien du mal à paraître ses 30 ans des années 80.
    Ces réserves étant admises, c'est quand même pas désagréable de suivre cette enquête et de voir le mal de chien que se donne l'inspecteur pour empêcher que les sinistres événements qu'il connaît aient lieu.
     
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    CORRUPTION de Olaf de Fleur °
    (Islande)

    festival international du film policier de beaune 2013

    Quand une mafia étrangère décide de faire main basse sur le trafic de drogue en Islande, le quotidien de plusieurs personnes va s’en trouver à jamais bouleversé, les liant entre elles indirectement et pour toujours : une jeune femme officier de police portant son deuil, un mécanicien serbe réclamant vengeance, un criminel cardiaque, un policier de la brigade des stups vénal et corrompu...

    Alors là, je n'ai rien compris. C'est le dernier film que j'ai vu et je le regrette car il est franchement abscons et pas bien intéressant. Alors que j'aurais pu choisir entre deux autres films qui me tentaient bien. Mais je tenais à voir tous les films de la sélection officielle. Ce qui est fait.

    Ici une multitude de personnages plus violents et peu attirants les uns que les autres se trahissent, se poursuivent, se battent, se torturent pour gagner du business ou se venger. Soit. Tout à coup, quand ça a bien saigné partout, le plus pourri et sanguinaire d'entre tous (un serbe bien sûr !) se retrouve à l'église avec sa femme... preuve que les ordures ont bien du coeur et de la religion. Beurcque !

  • QUARTET de Dustin Hoffman *

    Quartet : affiche

    Dans cette maison de retraite grand luxe, Beecham House, les pensionnaires sont tous d'anciens musiciens et chanteurs d'opéra qui ont jadis connu leur heure de gloire. Comme chaque année, un gala de fin d'année est proposé à de généreux donateurs qui permettent ainsi à l'illustre maison d'éviter la fermeture. Chacun doit y aller de sa chansonnette ou de son concerto ! Reginald, Cissy et Wilfred voient débarquer avec surprise le quatrième membre de leur ancien quatuor, Jean... celle dont l'ego surdimensionné et toujours d'actualité avait mis en péril les amitiés et les amours du groupe.
    La grande question est de savoir si oui ou non Jean acceptera de remonter sur scène pour ce gala. Le suspense est total et entier vous imaginez bien.

    J'attendais un peu plus de cette comédie du troisième voire quatrième âge ! Mais il faut bien l'avouer c'est mauvais, naïf, paresseux pour ne pas dire ennuyeux, sans grand intérêt et Dustin Hoffman aurait pu s'abstenir ! Toute cette tendresse, toute cette joyeuseté sonnent faux et creux et n'émeuvent jamais. Et puis, c'est bien beau de vouloir mettre en vedette des personnages qui frisent les 80 balais, encore faut-il y mettre un tantinet de réalisme ou alors faire le choix de les laisser en bonne santé ! Un personnage a été victime d'un AVC ? Il boitille à peine. Evidemment, on est pas obligé de se refaire une interprétation à la Anthony Hopkins dans Légendes d'Automne (allez à 1mn20, ça vaut l'jus !) mais quand même ! Une autre est atteinte d'un Alzheimer ! La maladie fait d'elle une petite dame tout à fait adorable et inoffensive qu'il suffit de rabrouer un peu pour la remettre sur les rails. Tout cela est très charmant et totalement surréaliste. Des scènes incongrues sans finesse tombent ça et là pour tenter de faire un lien "transgénérationnel" ! Ah la visite des djeunz et du rappeur et les analogies entre rap et opéra !!! Ah le discours lacrymo-larmoyant de la directrice de la maison de retraite ! Ah le cabotinage de Michael Gambon ! Et je ne dis rien du personnage absolument insupportable de Billy Connolly en vieillard priapique censé être drôle j'imagine.
    Il y a bien de ci de là quelques remarques sur le fait qu'à la vieillesse tout fout le camp, la peau, la forme, la voix... mais c'est tellement lourdingue et niaiseux qu'on frôle l'overdose de bons sentiments !

    Pourquoi une étoile me direz-vous ?

    La musique, sublime. Et puis surtout les oeillades de Tom Courtenay et Maggie Smith, tous les deux très classe, élégants, séduisants. Ils méritaient mieux que ce navet. Le reste est à jeter aux orties !

  • FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM POLICIER DE BEAUNE 2013 - LE PALMARES

    Arrivée du Jury etc...

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    Richard Anconina, Laurent Gérat, Pierre Jolivet, Jesaispasqui, Maya Sansa, Vahina Giocante, Pascale Arbillot.

    festival du film policier de beaune 2013

    Katie Bates.

    festival du film policier de beaune 2013

    Christophe Hondelatte.

    festival du film policier de beaune 2013

    La fille que je ne connais pas qui joue dans une série que tout le monde est fou d'elle.

    festival du film policier de beaune 2013

    Gustav Dvekjaer Giese et Oscar Dyekjaer Giese, les deux frangins de Northwest que j'aime d'amour désormais.

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    Le Grand Prix est attribué à DRUG WAR de Johnnie To

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    Le Prix Sang neuf a été remis à CALL GIRL de Mikael Marcimain

     

    Call Girl

     

    Le Prix de la critique est revenu à NORTHWEST, de Michael Noer (je suis ravie, c'est un de mes coups de coeur du Festival avec les deux frangins, à la scène comme à la ville... et qui ont mangé près de moi ce midi et que je leur ai dit tout le bien que je pensais d'eux)

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    Le Prix spécial Police a été décerné à HIJACKING de Tobias Lindholm

     

    festival

     

    Le Prix du Jury a récompensé deux films ex-aequo : NEW WORLD du réalisateur coréen Park Hoon-jung et NORTHWEST

     

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  • FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM POLICIER DE BEAUNE 2013 - III

    Le service d'ordre a bien changé cette année mais sous son aspect revêche et malgré son arme, ce garçon est très gentil.

    Festival

    Les commerçants locaux sont toujours des beaunnasses :

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    HIJACKING de Tobias Lindholm ****

    (Danemark)

    festival

    En plein océan Indien, le navire danois « MV Rosen » est pris d’assaut par des pirates somaliens qui retiennent en otage l’équipage et réclament une rançon de 15 millions de dollars. Parmi les sept hommes restés à bord, Mikkel, le cuisinier, marié et père d’une petite fille. Prisonnier et affaibli, il se retrouve au cœur d’une négociation entre Peter, le PDG de la compagnie du cargo et les pirates. Pour l’armateur, sauver ses hommes est un devoir. Mais le sang-froid et les millions suffiront-ils à ramener tous ses marins dans leur famille ?

    Le cauchemar dure quatre mois et le réalisateur nous plonge au coeur de l'enfer. On est alternativement sur le navire et dans les bureaux de la compagnie. Les otages sont enfermés et ne peuvent sortir à l'air libre qu'au bout de 67 jours. Jusque là ils vivent dans leur urine et leurs excréments et parfois la terreur s'empare d'eux. Le lunatisme des somaliens et les interminables négociations mettent leurs nerfs à rude épreuve. A des milliers de kilomètres de là, le PDG Peter se fait aider par un conseiller habitué de ce genre de situation mais entend bien s'occuper lui-même des négociations, sans intermédiaire et entend bien ne pas se laisser impressionner par le chantage affectif auquel se livrent les ravisseurs.

    Les négociations par téléphone ou par fax sont  l'occasion de scènes d'une intensité et d'une tension sidérantes. Et sur ce film plane la composition exceptionnelle d'un acteur époustouflant Soren Malling. Ce film devrait sortir fin juin, il faudra vous y précipiter si vous avez les nerfs solides et le coeur bien accroché.

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    TWILIGHT'S LAST GLEAMING de Robert Aldrich ***

    (La séance culte)

    festival

    Le dimanche 16 novembre 1981 s’annonce comme une journée tranquille pour David Stevens. Le président des États-Unis ignore qu’au même moment des évadés de prison sont en train de s’infiltrer dans une base militaire du Montana, afin de prendre le contrôle de neuf missiles nucléaires. Leur meneur, Lawrence Dell, est un ancien général de l’US Air Force condamné pour meurtre. Introduit avec succès dans le silo 3, Dell contacte l’étatmajor et impose ses conditions : de l’argent ainsi qu’une extradition à bord d’Air Force One pour lui et ses hommes. En sus, le renégat ordonne au Président de révéler un document confidentiel sur l’intervention américaine au Vietnam. En cas de refus, les fusées nucléaires seront lancées…

    Nous n'étions qu'une petite vingtaine à avoir fait le déplacement pour ce film incroyable de 1977. Peut-être que le stupide titre français L'ultimatum des trois mercenaires (je cherche encore le rapport !!!) en a refroidi plus d'un. C'est pourtant une bien belle plongée au coeur du pouvoir avec une scène finale haletante, une conclusion amère et bien inattendue pour un film américain.

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    En courant bien j'ai pu y être et rencontrer l'homme au brushing impressionnant. Il restait 20 places lorsque je suis arrivée dégoulinante... 20 places c'était largement suffisant pour moi !

    Cette conversation était à la fois très bien et très décevante... car hélas (attention je vais balancer...pour voir le nom il faut passer la souris..) Thierry Jousse est un très très piètre interviewer. A de multiples reprises le Master a montré qu'il était bien prêt pour la déconne mais jamais ledit interviewer n'a pris la balle au bond pour donner un peu de rythme à cette conversation molle de genou. Il suffit d'ailleurs de voir ci-dessous son attitude très concernée (sur la première photo). Quand on pense que ce garçon a écrit un ouvrage sur David Lynch. Bref, je pense que ce travail aurait dû être confié à mon idole... en faisant des recherches, j'ai trouvé son nom, il s'appelle David Rault !

    Bref, cette réserve mise à part, c'était un bien bon moment.

    Festival

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    Je ne pense pas que vous découvrirez ici quoi que ce soit que vous ne puissiez trouver ailleurs mais en ce qui me concerne j'ai appris deux ou trois petites choses.

    Pendant que David Lynch ne fait pas de cinéma (6 ans déjà) il peint, il enregistre des disques. A t'il une préférence et pourrait-il choisir entre le cinéma, la peinture ou la musique ? Non, car selon lui, les idées, l'inspiration vous emmènent là où elles ont besoin de vous. Et chaque art est différent et infini.

    Après l'échec de Dune, David Lynch était déprimé et Blue Velvet fut une grande expérience. L'idée du film lui est venue de la chanson elle-même, bien qu'elle ne corresponde pas du tout à ses goûts  musicaux plutôt rocks. Mais en écoutant cette chanson, il imaginait une fille aux lèvres rouges. Ensuite, il fallait trouver la bonne personne pour l'interpréter. C'est Isabella Rosselini qui s'est imposée. C'est elle qui par ailleurs lui a fait rencontrer Angelo Badalamenti qui collabore à ses films en lui écrivant des musiques entre toutes reconnaissables. Lorsqu'il a entendu la musique d'Angelo la première fois, il l'a immédiatement aimée. Depuis, Angelo est comme son frère...

    Il y a beaucoup de scènes de sexe dans les films de Lynch ? Sont-ce des scènes gênantes, difficiles à tourner ? Le réalisateur se marre : "dans la vie, il y a une chose qui s'appelle le sexe, il y en a d'autres qui sont la tristesse, la joie... Filmer le sexe c'est comme filmer la tristesse !". Ok. Il reconnaît néanmoins que ça peut être parfois gênant pour les acteurs !

    Certaines scènes de Twin Peaks ressemblent à des cauchemars. S'inspire t'il des siens propres ? Pas du tout. Ce sont au contraire ses rêves de jour (daydreams) qui l'inspirent.

    Comment explique t'il le mauvais accueil du film à sa sortie et notamment à Cannes, alors qu'il est aujourd'hui devenu culte ? Twin Peaks évoque l'inceste, sujet inconfortable entre tous, David Lynch pense que c'est ce qui a provoqué cette réticence à l'époque où le sujet était tabou.

    Nous apprendrons encore qu'il considère Sailor et Lula comme une love story en enfer, que Mulholland Drive devait à l'origine être une série télévisée, qu'avant Naomi Watts, de nombreuses actrices avaient été envisagées mais n'avaient pas le temps nécessaire pour tourner une série, que les idées sur Inland Empire arrivaient au fur et à mesure comme un cadeau de Noël...

    Mais les mots qui reviennent le plus souvent dans la bouche de David Lynch sont mystère et rêve ! Et on a hâte, après l'avoir entendu et revu quatre extraits de films emblématiques de sa filmo, de découvrir son prochain film (en espérant qu'il n'y ait ni lapins polonais ni tournevis)...

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