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5 * Bof ! - Page 20

  • ALEX CROSS de Rob Cohen *

    Alex Cross : affiche

    Alex Cross est un genre  de flic psy qui peut te dire que tu as bu un café rien qu'en respirant ton haleine, c'est dire si lorsqu'il arrive sur une scène de crime, il rabat le caquet de son ami d'enfance, son quasi frère le sexyssime Ed Burns (c'est son nom, ça ne s'invente pas) qui s'est acharné à niquer sa carrière d'irlandais imbibé.

    Mais revenons à notre Cross, super flic, super psy, super ami, mari, père, fils... La suite de l'histoire nous prouvera qu'il n'est en fait rien de tout ça et qu'il ferait mieux de la mettre en veilleuse de temps à autre. Dans un premier temps il se la joue, grave. Bref le genre de type insupportable qui se croit le roi du monde alors que c'est une tache congénitale. Et lorsqu'un tordu de première s'en vient en ville faire du hâchis avec les doigts d'une milliardaire pas farouche de l'entre-jambes, on met le Cross sur le coup. Il va tout renifler l'affaire rien qu'en entrant dans la pièce où la meuf a été tuée mais va oublier de protéger sa famille. Et ça c'est un peu l'unique originalité de ce ragoût sans saveur : éliminer des personnages auxquels d'habitude on ne touche pas dans les films américains. Pas la famille !

    Si ce thriller qui lorgne sans beaucoup de talent du côté de Seven se laisse regarder sans honte mais aussi sans aucune passion, on est en droit de se demander où le réalisateur est allé chercher son acteur  principal ??? Tyler Perry !!!! Rarement je crois il est offert de voir un premier rôle aussi dépourvu de charisme et de qualités, incapable de la moindre expression ni d'exprimer la moindre émotion. Si je revois ce nom sur une affiche je fuirai en sens inverse ! Pourtant l'affiche prévient : "ne croisez jamais son chemin".

    Pour une fois qu'on tenait un vrai méchant sans état d'âme et dont on ne cherche pas à savoir s'il a respiré les ptites culottes de sa mère dans l'enfance... voilà que le "héros" est une endive insignifiante... et pourtant il est noir ! Reste donc Matthew Fox que j'avais jadis hâtivement rangé dans la catégorie des Butler, Statham, Worthington et compagnie. Ici, méconnaissable avec trente kilos de moins et néanmoins tout en muscles, visage émacié et tics nerveux, il est un méchant psychopathe sadique réjouissant, hélas le film ne le mérite pas.

  • MAIN DANS LA MAIN de Valérie Donzelli *

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    Hélène Marchal a la charge prestigieuse de former les petits rats de l'école de danse de l'Opéra Garnier de Paris. Joachim travaille dans une miroiterie à Commercy (Meuse) et vit chez sa soeur qui fait des enfants comme une poule pond des oeufs. Au premier abord, rien ne pouvait les rapprocher, ni leur âge (15 ans d'écart), ni leur situation sociale, elle bourgeoise, lui prolo, ni leur façon de vivre, elle a un chauffeur, il ne se déplace qu'en skate board. Peut-être éventuellement leur amour de la danse, mais là encore, elle ne pense que pointes et entrechats, il s'entraîne pour un concours de danses de salon avec sa soeur. Sauf que la première fois qu'Hélène et Joachim se rencontrent sans l'avoir prévu, ils s'embrassent presque malgré eux et tombent instantanément sous l'effet d'un charme, d'un sortilège dont on n'aura jamais l'explication. C'est LA bonne idée du film, ne pas chercher à donner l'amorce d'une raison au fait que Joachim et Hélène deviennent inséparables au point de faire les mêmes gestes au même moment, de ne plus pouvoir se passer l'un de l'autre, de devoir vivre ensemble à leurs corps défendant.

    Et sinon quoi ? Pas grand chose. Le coup de foudre serait donc un fait inattendu et imprévisible ! La belle affaire ! On ne s'en doutait pas. Et Valérie Donzelli, dont le capital sympathie n'est pas à démontrer nous envoie un film mignon, frais, gentil et plein d'énergie. Constamment en mouvements. Mais il ne s'agit pas ici d'une énergie fatigante, épuisante comme celle récente du film de Michel Leclerc, mais plutôt de tonus et de vitalité. Quelque chose de positif qui respire la bonne santé. Néanmoins, il ne reste finalement pas grand chose de ses tentatives de rapprochement puis d'éloignement des deux protagonistes qui veulent tenter de résister à l'inévitable !

    Par ailleurs, je ne suis pas sûre que le couple "fonctionne". Le visage ingrat et inexpressif de Valérie Lemercier ne m'a jamais plu. Par contre son corps, puisqu'elle est toujours prompte à nous le montrer sous toutes les coutures, est d'une perfection irréprochable. Jérémie Elkaïm a l'air d'un gamin à côté d'elle et pourtant c'est lui la révélation du film, lui pour qui il vaut éventuellement le déplacement.

    Le personnage de l'amie inséparable qui partage jusqu'au lit du couple, qui finira par être atteinte d'une maladie incurable et dont on découvrira qu'elle tapine quand elle ne soutire pas de l'argent à son amie... est incompréhensible, pénible et totalement hors sujet !

    Un film plus que bancal donc, sans autre grand intérêt que le charme de Jérémie Elkaïm.

  • THÉRÈSE DESQUEYROUX de Claude Miller *

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    Thérèse est une enfant fantasque, intelligente (elle passe son temps à lire alors que sa meilleure amie préfère chasser) sans doute est-elle aussi romantique et sentimentale... Je n'en sais rien, je n'ai pas lu Mauriac et je n'ai pas bien compris le personnage. Sauf qu'à cette époque (début du XXème) ce sont encore les mariages de raison qui unissent les familles plus que les êtres. Et d'amour il n'est pas question lorsque Thérèse est contrainte d'épouser Bernard Desqueyroux et qu'ainsi ils peuvent l'un et l'autre rassembler leurs immenses plantations de pins.

    Thérèse est ce qu'on appelle communément une "grande gueule" mais son mari, plutôt affable au début puisqu'il l'encourage à continuer à parler uniquement dans l'intimité de leur chambre, et sa belle-famille vont s'appliquer à la lui faire fermer alors qu'au début des épousailles ils la considéraient comme une personne qui serait l'expression même de la sagesse. Et puis, à force d'asphyxie elle va commettre un acte coupable, monstreux mais pratiquement inconsciemment, sans préméditation en tout cas. Mécaniquement. Puis elle va chercher le pardon mais sera au nom des conventions sociales, séquestrée...

    Quel dommage que le dernier film de Claude Miller "responsable" de tant de films dont je ne me lasse pas La Meilleure façon de marcher, Dites-lui que je l'aime mais surtout Mortelle randonnée et Garde à vue, soit celui-ci, joliment filmé certes mais froid et totalement impersonnel ! Je ne sais si c'est le personnage de Thérèse elle-même dont je n''ai jamais ressenti la douleur et la révolte. Audrey Tautou, victime et coupable semble plutôt se dessécher d'aigreur et de jalousie envers sa meilleure amie qui connaîtra brièvement un grand amour. Quant à Gilles Lellouche, bouffi, j'ai aussi eu bien du mal à croire à la naïveté de son personnage.

    En un mot, je n'ai sans doute rien compris.

  • TÉLÉ GAUCHO de Michel Leclerc *

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    En 1996 une bande de doux dingues a créé une chaîne de télé locale qui se voulait anti-conformiste avec des programmes pris sur le vif de l'agitation sociale.Tout ce qui se faisait en matière de manifestations était filmé : les sans papiers, la lutte pour (ou contre) l'avortement... Le seul mot d'ordre pour proposer un sujet était qu'il ne soit pas de droite. Le grand ennemi était la télé privée et ses programmes puants de télé réalité déjà ! Victor provincial cinéphile rejoint la bande, tombe amoureux de Clara une fille instable et fragile, fait un stage chez l'ennemi juré, invente une rubrique "les objets qui nous emmerdent"...mais à peu près tout ce que produit cette équipe de bras cassés vire à la cata.

    Et ce film est fatigant. Fatigant d'énergie mal canalisée. Il part dans tous les sens, multiplie les scènes identiques, intègre deux historiettes d'amour sans grand intérêt et finit par être franchement ennuyeux et longuet... 1 h 52 mn quand même . Et surtout on ne sait jamais s'il faut s'attendrir ou se moquer de cette lose qui colle à la peau des personnages, hélas tous cantonnés dans un seul et unique trait de caractère.

    Il ressort néanmoins de ce grand bazar mal ficelé quelques gags qui peuvent tirer un sourire ou deux et l'interprétation d'Eric Elmosmino et Sara Forestier.

  • THE IMPOSSIBLE de Juan Antonio Bayona *

    The Impossible : photo Tom Holland (II)The Impossible : photo Tom Holland (II)The Impossible : photo Tom Holland (II)

    Le 24 décembre 2004 la famille Benett (papa, maman et les trois garçons, environ 13, 8 et 5 ans) est en route pour des vacances au paradis. En Thaïlande pour être précise. Dans l'avion qui les mène au bout du monde, les préoccupations sont diverses : monsieur s'angoisse, il n'a pas branché l'alarme de la maison. Il est sûr que non. Madame est sûre que si, il l'a fait. Elle est complètement décontractée du gland vis-à-vis de ce problème et du coup, Naomi Watts met sa tête sur le côté en faisant un sourire niaiseux qui semble dire : "ah nan mais j'vous jure, celui-là, quel numéro complémentaire j'ai tiré le jour où !" Par contre, question aérodromphobie, elle est au taquet ! ça, c'est pour bien nous expliquer que nous, pauvres mortels avons des inquiétudes bien crétines alors que dans pas bien longtemps on pourrait mourir dans d'atroces souffrances, et sans assurance ! Car personne ne l'ignore, la famille Benett est en route pour l'enfer puisque le 26 décembre, va s'abattre direct sur ses pieds, le pire tsunami de tous les temps. Et ce film est l'histoire vraie de la famille Benett qui porte un autre nom IRL mais on s'en cogne.

    Les deux premiers jours sont vécus comme dans un rêve. Tout est idéal, l'hôtel, la plage, la météo et la soirée de Noël est à gerber un modèle de perfection avec lâcher de photophores qui s'envolent dans le ciel étoilé. Le 26, madame est à la plage avec l'aîné, monsieur à la piscine avec les deux tiots. Faut qu'on m'explique comment on fait pour se baigner dans une piscine alors que l'Océan Indien est à deux pas ? Et puis non, je préfère ne pas savoir ! Il y a le début d'une amorce de petite tension entre monsieur et madame. Il pourrait perdre son emploi. Elle évoque l'idée de reprendre le boulot (elle est médecin), elle s'est assez sacrifiée occupée des moutards, merde. Ewan l'envoie péter et retourne jouer au ballon. Là, Naomie Watts penche sa tête sur le côté et fait un rictus d'agacement.

    Et soudain slurps, splatch, la vague ! L'horreur. La famille va se trouver séparée en deux groupes, maman et le grand d'un côté, papa et les deux petits de l'autre. Là, il est vrai qu'on peut s'accrocher aux bras du fauteuil car il ne s'agit pas de montrer une vague mastoc qui engloutit tout mais de démontrer que le moindre objet sous l'eau devient une menace, un danger mortel. Le réalisateur prend donc un malin plaisir à malmener Naomie, qui n'a même plus le temps de faire des mines mais simplement de crier mieux que Dakota Fanning chez Spielberg ! Il la propulse, la projette, la secoue, la heurte... Elle se cogne, se déchire, se coupe... Et au cas où on aurait pas tout bien compris, vers la fin... flash-back, Bayona ce sadique, nous en remet une couche pour nous expliquer comment exactement Naomie a eu la jambe à moitié arrachée, l'abdomen perforé, le dos tailladé ! Pour ceux qui rêvaient de voir Naomie morfler, Bayona l'a fait.

    Pour les autres, munissez-vous d'une tonne de kleenex. Car vous allez pleurer. En ce qui me concerne c'était de rire. Mais je n'ai pas de coeur, ça aide. Chaque scène est une aberration et enfonce un peu plus davantage le film dans un pathos écoeurant, accentué par une musique omniprésente à haute teneur glycémique. Jamais encore il m'a été donné d'entendre autant de violons simultanément. Tant de lourdeur frôle l'éléphantisme et j'avais presque honte de découvrir effarée jusqu'où le réalisateur pourrait aller pour tenter de nous manipuler les lacrymales. La scène où le fils aîné séparé de son père se croisent et se recroisent dans un hôpital sans se voir est un modèle de bêtise. Et les scènes idiotes au pathos gluant abondent. Ewan se retrouve à un moment avec quelques rescapés bien choqués. Chacun évoque comment il a vécu l'arrivée de la vague. Ewan dit qu'il aimerait téléphoner à sa famille. Un brave gars qui cherche sa femme et son bébé lui dit d'un air mou : "j'ai presque plus de batterie mais allez-y, téléphonez". Ewan gâche le forfait à pleurer comme un veau et finit par raccrocher. Il rend le téléphone à son proprio et tout le monde pleure autour de lui. C'était émouvant j'imagine. Puis, un type dit "il faut que vous rappeliez". Et là, gros plan sur chaque visage : "oui il faut que vous rappeliez" qu'ils se mettent à geindre tous en choeur... et l'autre tend son téléphone et dit "ziva, appelle". Et là, les bras m'en tombent. Evidemment, je suis d'accord, c'est Ewan McGregor et moi non plus je n'aime pas voir Ewan McGregor tout malheureux, mais pourquoi aurait-il la priorité sur les autres exactement dans la même situation ? Autre exemple, la mère est à l'hôpital, mal en point, très très mal en point. Naomie n'a même plus la force de pencher la tête sur le côté. Son fils l'a sauvée mais à l'hôpital y'a un putain de manque d'étiquettes qui fait que l'organisation c'est pas ça qu'est ça. Le gamin en a bavé des ronds de chapeau pour la ramener en vie et il ne veut plus la quitter des yeux. Et bien elle lui dit : "ya du taf ici, va donc te rendre utile !" J'appelle ça de la cruauté mentale. Sans compter, qu'avec sa jambe arrachée et tout le reste en lambeaux, elle a quand même tenu à sauver un enfant... Et j'en passe et des gentillesses sirupeuses à vous flanquer la nausée. 

    Bien sûr j'imagine qu'il y a dans ce genre de situations extrêmes, inimaginables, des actions inouïes, des actes héroïques, des hommes et des femmes qui se dépassent... Mais pourquoi fallait-il que toute l'humanité et la générosité soient rassemblées dans une seule et même famille ?

    Le final est un modèle d'imbecillité, de crétinerie et même s'il est une insulte manifeste au malheur qui s'est abattu sur cette région, à la mémoire des survivants d'un tel cauchemar comme à celle de tous les morts, je n'ai vraiment pas pu m'empêcher de rire... tant la publicité pour une compagnie d'assurance suisse tombe ici parfaitement incongrue et déplacée. Pour aller dans une région à risques mieux vaut donc se munir d'une bonne police nous dit Bayona. Et le regard embué (tête sur le côté) de Naomie dans l'avion du retour qui jette un dernier coup d'oeil à l'île dévastée semble dire : "elles sont ratées mes vacances, mais le soleil est de retour, je reviendrai".

    Vous allez me dire pourquoi * ? Et bien pourquoi pas ? Mais surtout, il y a dans ce film un petit bonhomme, ado débutant qui porte le film sur ses étroites mais solides épaules. Et il est incroyable. C'est Jamie Bell réincarné. A aucun moment il ne cabotine. Il est étonnant de justesse, jamais larmoyant. Il dégage une force et une intensité rares. Une révélation.

  • RENGAINE de Rachid Djaïdani *

    Rengaine : photo Sabrina Hamida, Stephane Soo Mongo

    Sabrina délicieuse beurette musulmane aime son Dorci, renoi catholique qui la demande en épousailles. Elle accepte, joie, bonheur. Mais c'est compter sans les 40 frères de Sabrina, dont Slimane l'aîné est le porte-parole et qui entendent bien, au nom des traditions et de la religion, faire en sorte que ce mariage n'ait pas lieu.

    Voilà typiquement le genre de films qu'il est interdit de ne pas aimer sous peine de se faire traiter de mal comprenant, voire pire... Sauf qu'à force d'entendre crier au chef d'oeuve et au génie, moi, brave fille toute simple, j'avais très hâte de voir ce chef d'oeuvre d'un génie...  Hélas il n'en est rien, Rengaine est un gentil petit (et je ne parle pas du budget) film qui aurait mérité d'être un court métrage pour que je puisse éventuellement m'extasier. Une bonne idée, trois bonnes répliques ne font pas une révolution. Et surtout, à force de crier partout qu'il a mis 9 ans à faire son film... Rachid Djaïdani aurait pu faire une collecte auprès de tous les gens qu'il remercie (le générique de remerciements dure 10 minutes pour 1 h 15 de film) pour se faire offrir un pied et poser parfois (pas tout le temps, je suis open mind) sa caméra. Le réalisateur aime tellement le cinéma, que, c'est certain, il devait sautiller sur place en filmant. Il faut avoir le coeur solidement accroché pour résister à cet écran qui tangue frénétiquement pendant plus d'une heure et à ces gros plans super rapprochés où l'on ne voit qu'une partie du visage des acteurs. Petit budget signifie t'il qu'il faille obligatoirement courir auprès de ses acteurs ? Se placer de telle sorte d'être à contre-jour ? Et j'en passe.

    Et ce n'est pas le grand numéro de pleurnicheries ce matin sur France Inter qui va me pousser à l'indulgence. Rachid Djaïdani est un artiste maudit, un génie incompris ! Il dit de son film "je savais que j'avais réalisé une pépite qui devait peser lourd". Lorsqu'enfin il est sélectionné pour la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes en mai dernier... on pouvait s'attendre à ce que cesse enfin l'angoisse de l'attente insoutenable et de la reconnaissance. Dans un premier temps, il doute mais ensuite il l'affirme, le chemin de croix fut pire encore : "on a essayé de me casser les genoux à coup de batte de base-ball". C'est une image, certes, mais Rachid Djaïdani me semble être le plus mauvais "vendeur" pour son film qui gagnerait à manifester un minimum de modestie voire de simplicité. Il y a une marge entre être fier de son travail et affirmer qu'on est devant une nouvelle nouvelle vague ! Cerise sur le tirelipompon, ses amis (?) l'ont assuré et sont parvenus à le convaincre qu'il y a du Cassavetes, du Godard et du Malick dans son cinéma, et là je dis : "Rachid, change d'amis."

    Rengaine est joyeux, dynamique et énergique, agrémenté d'une tchatche vive et fleurie comme j'aime. Il en émerge quelques scènes réjouissantes dont celles notamment, où Dorci comédien "pâte à modeler" en recherche d'emploi, passe des castings de façon très consciencieuse. Et certaines répliques sont vraiment hilarantes : - "je travaille dans la recherche.

    - La recherche de quoi ?

    - Ben l'ANPE, tout ça."

    Mais c'est quand même finalement rien de plus qu'un catalogue de tout ce qui hélas fait les difficultés de compréhension voire de communication entre les différentes communautés black/blanc/beur/feuj. Sans parler des lourdeurs (le musulman homosexuel, les musulmans qui "cassent" le ramadan, le musulman le plus hostile au mariage de sa soeur amoureux d'une juive, le musulman qui a réussi (il est flic)...) La rengaine est entendue. Rien de nouveau sous le soleil. On ne se mélange pas !

    Moi j'aurais juste envie de dire : amoureux du monde entier ! Amourez-vous, sans religion et sans famille ! Mais c'est un autre débat...

  • PAULINE DETECTIVE de Marc Fitoussi *

    Pauline détective : photo Sandrine KiberlainPauline détective : photo Claudio Santamaria, Sandrine Kiberlain

    Alors qu'elle annonce, radieuse, à son psy qu'elle cesse les séances d'analyse parce que tout va bien dans sa vie, Pauline se fait vertement plaquer par son petit ami. Désespoir de la demoiselle qui sombre au fond de son lit. C'est sa soeur qui l'en sort brutalement et l'emmène pour quinze jours de vacances dans un palace de bord de mer en Italie. Pauline, journaliste au "Nouveau détective", journal dédié aux enquêtes criminelles se trouve dès son arrivée, confrontée à la disparition d'une vieille dame dont elle a partagé la chambre la première nuit, l'hôtel étant complet...

    Que dire ? A part observer, que dis-je, admirer la superbe rouquine dans un rôle farfelu et électrique, ce gentil et joli film aux couleurs très "pétantes" (n'oubliez pas vos lunettes de soleil, ça peut piquer les yeux fragiles) est un bonbon acidulé sitôt vu, sitôt oublié. Et pourtant Sandrine Kiberlain, glamourissime, tour à tour ravissante idiote ou enquêtrice très futée est plus que parfaite. Hélas, malgré l'agitation et quelques idées originales (les inserts de couverture de journaux dès que Pauline imagine le pire, la reconstitution de la disparition de la vieille dame) le scénario tourne rapidement en rond, on somnole en rêvant de se prélasser au soleil et on ne rit même pas aux tribulations de cette grande fille sublime qui voit le crime partout.

    Dommage pour Sandrine Kiberlain vraiment formidable et en très grande forme. Mais rassurons-nous, il ne s'agit apparemment que du premier épisode des aventures de cette nouvelle fantômette...

  • DO NOT DISTURB de Yvan Attal *

    Do Not Disturb : photo François Cluzet, Yvan AttalDo Not Disturb : photo François Cluzet, Laetitia Casta, Yvan AttalDo Not Disturb : photo François Cluzet, Yvan Attal

    Ben s'active conscieusement et docilement sur sa femme Anna (Laetitia Casta, magnifique) en pleine ovulation pour tenter de lui faire le bébé tant désiré. Surtout par elle évidemment. Avant l'explosion finale et fertilisante quelqu'un sonne à la porte avec beaucoup d'insistance. Il est 2 heures du matin, Ben ouvre et tombe, ou plutôt saute dans les bras de Jeff (Jean-François, mais Jeff ça le fait !) son meilleur ami à la vie à la mort parti depuis plusieurs années barouder à travers le vaste monde. Anna a vite fait de voir à quel branleur elle a affaire mais ne peut lui refuser l'hospitalité, pour une nuit, ou deux. Jeff est typiquement le genre de gars qu'on a JAMAIS envie de voir débarquer chez soi.

    Dès le lendemain, Ben se retrouve plongé dans l'insouciance de sa folle jeunesse et lors d'une soirée très arrosée chez des bobos, branchouilles, germanopratins qui se prétendent artistes (le mot est pour moi aussi vague et abstrait que "poésie") le Festival "Humpday" est évoqué. Il s'agit d'un festival annuel sis à Seattle où des amateurs sont invités à tourner un film porno. A l'issue du festival, tous les films sont détruits. C'est une démarche artistique. En souvenir de leurs études aux Beaux-Arts où ils n'ont pas réalisé d'oeuvre commune, Ben et Jeff décident de tourner un porno ensemble. Pour l'art. Deux amis hétéros qui s'aiment d'amitié virile vont donc coucher ensemble devant une caméra. C'est de l'art je vous dis ! Rendez-vous est pris pour le lendemain dans une chambre très bandante du Sofitel de la Porte de Champerret mais tout n'est pas aussi simple.

    Alors pourquoi ce film ? En gros pour rien, et ne vous attendez pas à une réflexion sur les homos, les hétéros, les doutes et le porno. Non, ce qui fonctionne ici c'est l'aspect comédie très réussi même si pas franchement light à tous les rayons. Le thème laisse de toute façon supposer que l'acteur réalisateur et ses acolytes ne vont pas faire dans la dentelle. C'est le cas. Mais j'ai ri. Beaucoup. Parce que les dialogues aux petits oignons et les situations permettent à Yvan Attal et François Cluzet, très à l'aise en slip kangourou, de jouer les crétins des Alpes (pardon aux alpinistes). Parce que malgré l'agacement provoqué par les scènes branchouilles chez les parigots nuitards, cela donne à Charlotte Gainsbourg l'occasion de faire un grand numéro de lesbienne maternante très ouverte d'esprit. Parce que le quasi caméo de Joey Starr en Alain Delon démontre une nouvelle fois quelle bête de scène et quel acteur il est.

    Et puis, François Cluzet et Yvan Attal coincés dans leur chambre d'hôtel, gênés, embarrasés et surpris par des problèmes mécaniques... eh oui, on n'a pas forcément très envie de coucher avec son meilleur ami, qui se sentent obligés de répéter qu'ils sont hétéros mais finissent par en douter, c'est drôle.

    Mais bon, Yvan Attal ne boucle pas son sujet. Disons qu'il ne va pas au fond des choses. Et son film, sitôt vu, sitôt oublié !

  • SAVAGES de Oliver Stone *

    Savages : photo Aaron Taylor-Johnson, Taylor Kitsch

    Savages : photo Benicio Del Toro

    Savages : photo John Travolta

    Ben et Chon sont amis depuis toujours. A la fin de ses études de botanistes, Ben s'est consacré à la culture du cannabis (le meilleur de Californie, Yo !) et Chon l'a rejoint après être allé casser du taliban et de l'irakien en Afghanistan et en Irak. Les deux dealers sont à la tête d'une petite entreprise très lucrative et se donnent bonne conscience en prétendant que leur business est thérapeutique. La preuve, ils sont "couverts" par un agent des stups dont la femme en phase terminale de cancer utilise leur super ganja. Une pauvre petite poupée riche et blonde qui dit oui à tout et répond au doux nom de O (comme Ophélie, la meuf bi-polaire d'Hamlet), vit avec les deux garçons. Ils sont les deux parties d'un grand tout, complémentaires et nécessaires à son bonheur. D'un côté son Bouddha, Ben le non violent avec un bandeau dans sa tignasse bouclée et de l'autre son Ninja, Chon le guerrier  avec des tatouages plein partout et le brushing ras ! Les trois chérubins s'aiment d'amour et fument des oinj entre deux parties de jambes en l'air. Chon baise et Ben fait l'amour... à l'écran on pige pas immédiatement la différence !

    Mais Patatra, la vilaine Elena, à la tête du Cartel mexicain de Baja s'intéresse au business juteux des deux lascars et leur fait une offre qu'ils ne peuvent pas refuser.

    Sauf qu'ils refusent.

    Courroux de l'Elena qui fait enlever O, la prunelle des deux minots et l'enferme sous l'oeil torve du bien barré Lado, expert en tortures, viols et autres joyeusetés. C'est dire si la pauvre O, complètement accro à la fumette et au luxe va être en manque de toute une série de choses ! Mais ses deux chéris vont rassembler leur savoir-faire et mettre tout ce qu'ils ont de cerveau disponible pour venir lui porter secours. C'est la guerre, du style "ils sont 100, nous sommes deux !!! Encerclons-les !"

    Je ne vous fais pas un crobard. Pendant deux heures c'est sexe un peu, drogue beaucoup, violence à la folie et peu de rock'n'roll et on se fout à peu près de tout ce qui se passe à l'écran, tant c'est couillon. Mais néanmoins, pas une seconde d'ennui dans ce machin survolté qui se la pète, grave ! Avec une pincée de Tueurs Nés et une autre de Platoon, Papy Stone démontre qu'il est encore et toujours un bon "faiseur" qui ne lésine pas sur les moyens pour faire flamber l'écran. Son casting trois étoiles fait le reste, même si Taylor Kitsch peut dès lors et sans rougir entrer dans le club Butler/Worthington/Statham ! Chacun vient cachetonner et faire son grand numéro de cabot qui essaie de garder la couette pour lui tout seul. Le trio Salma Hayek, Benicio Del Toro, John Travolta s'en donne à coeur joie dans des rôles de tarés XXL et c'est un régal.

    Sinon, ben sinon rien ! Et Oliver Stone se paie le luxe de rater complètement sa deuxième fin. Oui encore un film à plusieurs fins, c'est pas moi qui les invente !!! La première avait pas mal de gueule alors que la seconde, sirupeuse à souhait tend à prouver que les réalisateurs, avec l'âge deviennent vraiment trop sentimentaux.

  • LES FILMS "BOF" ou "GALÈRE"

    Désolée de m'y prendre ainsi, mais il faut bien que je commence par commencer à me remettre à jour...

    Je vais donc vous parler brièvement des films que j'ai vus et que je ne vous recommande pas.

    En voici les raisons.

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    QUEEN OF MONTREUIL de Solveig Anspach °

    queen of montreuil de solveig anspach ° - cherchez hortense de p,du vent dans les mollets de carine tardieu *(*),au cul du loup de pierre duculot,cinéma

    Agathe se trimballe avec une urne funéraire contenant les cendres de son époux fraîchement décédé. Alors qu'elle se demande quoi faire de l'objet, elle rencontre deux islandais paumés et sans abri (une mère (Didda Jonsdottir, actrice catastrophique ! et son grand dadais de fils) ! Les deux urluberlus trouvant Agathe bien sympathique, s'installe chez elle sans lui demander la permission.

    Il semblerait que le film veuille traiter de "thèmes" forts tels que le deuil, la solidarité et la crise pourquoi pas, tant qu'on y est... sauf qu'à force de vouloir à tout prix mettre de la loufoquerie dans des sujets forcément dramatiques, la réalisatrice ne parvient qu'à accoucher d'un machin pas drôle, pas triste et sans intérêt. Les acteurs se débattent, se démènent devant nos yeux consternés.

    Projeté dans la belle et grande Salle Darsena à Venise, je suis restée (difficilement, nous avons failli quitter la salle !) après la projection pour entendre ce que l'actrice principale Florence Loiret-Caille et Solveig Anspach avaient à dire de ce film. Comment elles le défendaient !

    Hélas, la réponse est  à l'image du film : VIDE, NEANT, RIEN. Aussi gênées que peu prolixes, les deux femmes étaient ridicules.
    Je suppose que la réalisatrice a eu très envie de filmer une grue (l'engin de chantier) et un phoque (la bête de zoo)... C'est son droit le plus strict et grand bien lui fasse. Mais de là à faire un film...

    Cela dit, aucune sortie n'est prévue pour l'instant. Vous y échapperez donc peut-être.

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    CHERCHEZ HORTENSE de Pascal Bonitzer *

    queen of montreuil de solveig anspach ° - cherchez hortense de p,du vent dans les mollets de carine tardieu *(*),au cul du loup de pierre duculot,cinéma

    Iva, metteur en scène de théâtre, insiste pour que son mari Damien, professeur de civilisation chinoise intervienne auprès de son père, conseiller d'Etat, afin qu'il permette à Zorica, jeune sans papiers de ne pas être expulsée. Sauf que les relations entre Damien et son père n'ont jamais été satisfaisantes et Damien ne parvient pas à demander quoi que ce soit à cet homme. A la périphérie de cette histoire pleine de compassion, de charité désintéressée nous assistons au délitement du couple que forme Iva et Damien, à leurs difficultés à élever leur fils Noé (la mère se préomme Iva... LOL !) une tache de même pas 10 ans qui méprise et insulte quotidiennement ses parents sans que ceux-ci réagissent, à la rencontre de Damien avec une jeune femme souriante et mystérieuse, aux relations de Damien avec ses potes...
    et on se fiche à peu près de tout. Même si on peut s'agacer fort des rôles annexes. Tels ce couple de lapins priapiques qui ne cessent de baiser dans toutes les pièces même lorsqu'ils ne sont pas chez eux (le but ? prouver qu'ils sont amoureux !), ou ce gosse de, ché pas moi, 9 ans, 10 ans peut-être INSUPPORTABLE, ordurier, désagréable, moche, débile, Raymond la Science... (l'euthanasie en vente libre pour ces gosses merci !) dont l'intérêt m'échappe encore !
    Les rôles de femmes sont sacrifiés. Isabelle Carré peine à convaincre dans son énième rôle de femme douce, souriante et positive. Et le twist la concernant est invraisemblable. Christin Scott Thomas, pas convaincante en cougar metteur en scène est mauvaise pour la première fois de sa carrière sans doute.
    Dommage, parce que Jean-Pierre Bacri en mari et prof fatigué, revenu de tout et sans énergie, est ici à son meilleur, juste et bouleversant, et ses affrontements avec ce cabot de Claude Rich offrent quelques moments vraiment réjouissants. Hélas, le tout, affreusement répétitif, mou et ennuyeux laisse un arrière goût d'à peu  près.
    A noter cependant UNE scène hilarante où Bacri se réveille après avoir  passé la nuit dans le même lit qu'un très jeune et très beau serveur de restaurant japonais ! La scène est à HURLER DE RIRE, et je ne m'en suis pas privée et j'ai failli m'étouffer. Mais c'est bien peu.
    Ah si, à trois fauteuils de moi : Nanni Moretti, comme le dernier des quidam. C'est ça Venise, "tout" se mélange. Il est beau Nanni... mais j'étais déçue qu'il voit ce film français.
    Je vous dis qui est Hortense ?
    Bon allez, non, je ne vous le dis pas !

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    APRÈS MAI de Olivier Assayas *

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    Au début des années 70, mai 68 n'est plus qu'un souvenir, mais quelques irréductibles croient  encore en la révolution, la contestation, la lutte ! Et ils sont bien les seuls et ce ne sont pas ces personnages et ce film mous du genou qui vont nous en convaincre. On a en effet bien du mal à croire à l'engagement et à la lutte de ses petits bourgeois qui s'ennuient et tentent de se frotter au prolétariat. Mais qui rêvent surtout de vie facile en communauté dans des hôtels particuliers luxueux.

    Assayas allume souvent de grands brasiers, pendant que  le héros (son double ?) se consume d'amour  pour une beauté inutile et sans talent, une grande emmerderesse qui prend de grands airs pour déclamer (oups pardon, je voulais dire marmonner) des phrases dénuées de sens qui la rendent mystérieuse aux yeux des garçons prompts à tomber dans le panneau de ces filles insaisissables dépourvues de charme pourtant.

    Ce film ne donne nullement envie d'être jeune à nouveau et démontre surtout magistralement qu'être acteur est un métier. En effet, la jeune Lola Creton est la seule professionnelle tandis que les autres acteurs, amateurs ou non professionnels se mettent VAINEMENT en quatre pour tenter d'exister à l'écran en "récitant" leur texte ! L'interprétation plus qu'approximative est un désastre.
    En outre, à part pour se faire plaisir et plonger dans les vieux souvenirs personnels d'Assayas, on a dû mal à comprendre l'intérêt de filmer la jeunesse de cette époque et ces jeunes là en particulier, sans charme ni audace.

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    AU CUL DU LOUP de Pierre Duculot *

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    Synopsis : Christina, bientôt 30 ans, vit dans la région de Charleroi en Belgique, avec Marco, son petit ami. A la mort de sa grand-mère, elle hérite d’une maison en Corse. Dans son entourage, personne ne semble savoir pourquoi la vieille dame possédait cette maison. Sa famille presse Christina de vendre son bien. Mais elle s’y refuse. Elle veut comprendre pourquoi sa grand-mère lui a laissé cet étrange legs. Elle voit aussi en cet héritage une occasion unique de remettre en question sa vie monotone. Sur un coup de tête, elle part seule à la découverte de sa maison. Ce voyage va bousculer son existence. Et celle de ses proches.

    Pas grand souvenir de ce film vu au dernier Festival International du Premier Film d'Annonay qui empilait les clichés sur une région et ses habitants bougons et nationalistes (sieste matin, midi et soir et après, dodo !) sauf que l'actrice Christelle Cornil est absolument formidable et François Vincentelli itou.

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    DU VENT DANS MES MOLLETS de Carine Tardieu *

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    La délicieuse Rachel n'a que 9 ans et des tas de problèmes. Des parents bornés qui la sur protègent d'une façon tellement excessive et maladroite qu'ils en deviennent tyranniques. Une mère importée de Tunisie qui la gave de boulettes, un père juif rescapé des camps de concentration (nous sommes dans les années 70, so vintage !) et une grand-mère quasi muette qui partage sa chambre !!! Sa rencontre avec une psy (on rêve d'avoir Isabella Rosselini comme psy !) et Valérie une gamine de son âge délurée va changer et bouleverser le cours de sa vie.

    Chaque personnage est caricatural jusqu'à la nausée et le film n'est qu'une succession de vignettes gentillettes ou cruellettes sur l'enfance, ses mystères, ses joies, ses secrets. Une certitude néanmoins : tout, absolument TOUT, les traumas, les malheurs du monde, la peste bubonique... est TOUJOURS la faute des mères. Un espoir est vaguement laissé aux grand-mères pour donner un peu d'espoir aux enfants et colmater les dégâts de vos irréparables erreurs. Quant aux pères, ils sont comme souvent absents... bien trop occupés à travailler ou à soigner leurs appétits. Je sais, dans ces années là, les femmes n'étaient (déjà) pas à la fête ! Mais parents de France et d'ailleurs : euthanasiez-vous les uns les autres pendant qu'il en est encore temps.

    En s'appliquant on pourra sentir l'odeur de l'encre dans l'encrier et éprouver la sensation de brûlure sur nos genoux écorchés d'enfants, éventuellement du vent dans nos mollets. So what ? Pas grand chose.

    Sauf deux fillettes suffisamment géniales pour éveiller en nous l'enfant qui sommeille.

    Je ne m'explique toujours pas le dernier quart d'heure, insoutenablement dramatique mais il est assez difficile de résister aux deux petites filles Juliette Gombert et Anna Lemarchand... et surtout de lui résister à ELLE.

     

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    ROBOT ET FRANK de Jack Shreier °

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    Synopsis : Dans un futur proche. Frank, gentleman cambrioleur à la mémoire fragile, vit en vieux solitaire grincheux jusqu'au jour où son fils lui impose un nouveau colocataire : un robot ! Chargé de s'occuper de lui, celui-ci va bouleverser la vie du vieil ours. Frank va nouer une vraie relation avec son robot jusqu'à mettre au point un braquage des plus inattendus. Robot & Frank : le tandem le plus improbable de l'année.

    Allons à l'essentiel, je vous fais la version courte : CON-STERNANT !