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Cinema - Page 290

  • Une famille brésilienne de Walter Salles et Daniela Thomas °

    Une famille brésilienne - Vinicius de Oliveira, José Geraldo Rodrigues, Kaique Jesus Santos et João BaldasseriniUne famille brésilienne - Sandra Corveloni

    Dans cette famille brésilienne très très pauvre, il y a :

    - la mère (Sandra Corveloni, Prix d’Interprétation à Cannes 2009, excusez du peu… mais il faudrait qu’on m’explique pourquoi !) enceinte de son cinquième enfant qu’elle a tous eus de pères différents. « Pourvu que ce soit une fille !!! » se désole t’elle ! ça la changerait effectivement de ses quatre autres branleurs plus antipathiques les uns que les autres,

    et les quatre fils donc :

    - Dinho, le seul qui travaille (dans une station-service) et qui, pendant ses crises mystiques fréquente une église où un prédicateur cinglé demande aux infirmes de se lever de leur fauteuil roulant bon dieu !

    - Dénis qui travaille un peu, mais beaucoup moins, baise tout ce qui remue, essaime au passage (il a déjà un enfant) mais est très tenté par l’argent facile (vol à la tire). Basculera t’il dans la délinquance ?

    - Dario qui rêve d’être footballeur mais à 18 ans est déjà pratiquement atteint par la limite d’âge et ravagé par un acné purulent du plus bel effet. On peut, lors des nombreux gros plans sur son visage grêlé s’occuper à compter les boutons.

    - Reginaldo, le plus jeune, beaucoup plus noir que les autres (sosie de Michaël période Jackson Five) recherche son père en faisant des doigts d’honneur à tout bout de champ.

    Et aussi le chien de la voisine, un rotweiller prêt à tuer et qui s'appelle "Gandhi". ah ah ah ! c'est marrant !

    Il y a des films dont on a presque honte de ne pas les avoir aimés tant ils semblent dépeindre une réalité dont on doit se faire un devoir d’y compatir… La phrase est lourdingue mais le film aussi, alors, camembert ! Mais il y a tellement longtemps que je ne me suis pas autant ennuyée dans une salle que je ne peux passer cet ennui sous silence !

    On ne peut certes faire le reproche aux réalisateurs (se mettre à deux parfois ça peut être utile !!!) de nous offrir un dépliant touristique de leur pays. Ici pas de Corcovado qui domine la baie ou de plages de rêve. Les pauvres sont très très pauvres, les riches très très riches. Sao Paulo est une ville grouillante, très embouteillée et très moche. Et à l’image de la ville contrastée, cette famille cohabite en s’ignorant. Les quatre garçons se croisent parfois en se traitant de « fils de pute » (leur mère donc !), en se chamaillant la place très enviée du canapé face à la télé et en se fichant éperdument de ce que les uns et les autres font ou deviennent. Moi aussi, je m’en suis complètement fichue.

    On passe continuellement d’un personnage à l’autre et comme chacun a une particularité (le foot, la religion, le foot, la recherche du père, le foot, gagner de l’argent, le foot), chaque scène revient à peu près une cinquante de fois. L’ennui est pesant, la lassitude envahissante et cette heure quarante dénuée de la moindre émotion m’a paru interminable… d’autant plus qu’au final j’ai eu l’impression d’assister à un match de foot sans fin !

  • The Chaser de Na Hong-Jin ***

    The ChaserThe Chaser

    Jung-Ho est un ancien flic devenu proxénète à Séoul. Lorsque « ses » filles disparaissent les unes après les autres, il croit d’abord qu’elles se font la malle en empochant « son » argent. Très vite il se rend compte grâce à un numéro de portable qui revient régulièrement dans le registre d’appels des clients, qu’elles ont toutes eu affaire au même homme. Au cours d'une nuit cauchemardesque qui le mènera au bout de l’enfer, Jung-Ho va reprendre du service pour tenter de coincer le coupable et surtout de sauver Mi-Jin qui avait rendez-vous avec l’homme en question.

    L’une des grandes originalités de ce film trépidant, fou furieux, violent mais non dénué d’un humour noir noir noir est que dans la première demi-heure le spectateur connaît le coupable. Un tueur psychopathe digne de « Seven » qui la joue bien moyen âgeuse au marteau et au burin (âmes sensibles, rassurez-vous (relativement), on ne voit que le résultat des coups portés…). Le malade, un jeune homme plutôt joli à regarder, est arrêté, il avoue tous ses crimes mais envoie les flics (des balourds pas bien malins) sur de fausses pistes. Seul le spectateur (encore une fois, car lui non plus n’est pas épargné…) sait où est ligotée la dernière victime encore en vie mais dans un sale état.

    On a du mal à croire que ce film est un premier film tant il allie maîtrise totale à tous points de vue, scénario haletant, réalisation époustouflante, suspens insoutenable, interprétation géniale…

    On ne cesse de tourner en courant autour du quartier et de la maison où la fille croupit, baignant dans son sang, ce qui rend l’angoisse encore plus suffocante. Tout se passe en une seule nuit, c’est magnifique, mené tambour battant. Le héros, d’abord pas très sympathique gagne peu à peu en intensité et en charisme. Il est rare et vraiment enthousiasmant de voir un acteur et surtout un personnage autant changer, évoluer au cours d’une histoire.

    Le malaise va crescendo, car faute de preuves, le tueur est relâché et le réalisateur n’hésite pas, contre toute attente (la spectatrice que je suis est encore naïve !), à aller au bout de l’horreur…

    Allez, un seul petit reproche pour la route : le film aurait dû s’achever cinq minutes avant la fin et on aurait vraiment pu parler de coup de maître dans l’audace. Néanmoins, ce thriller survolté, chasse à l'homme éreintante est plus que recommandable.

  • La journée de la jupe de Jean-Paul Lilienfeld ***

    La Journée de la jupe - Isabelle AdjaniLa Journée de la jupeLa Journée de la jupe

    Sonia, prof de français dans un collège « sensible » a bien du mal à se frayer un chemin parmi ses élèves. Exceptionnellement, le cours doit avoir lieu dans un « théâtre » aménagé dans l’enceinte de l’établissement où elle doit présenter Molière à ces jeunes qui n’en ont absolument rien à faire. Il lui faut pas moins de 20 minutes pour parvenir à entrer dans la salle au milieu d’un chahut indescriptible et d’une cacophonie d’insultes et de blagues à deux balles où la prof est obligée de hurler pour se faire entendre, séparer des élèves constamment au bord de l’explosion. Avant de pénétrer enfin, plaquée contre le mur dans la bousculade elle avale un anxiolytique. Ce geste et toute son attitude en général prouvent déjà à quel point elle est au bout du rouleau. La tentative de cours commence à peine qu’une altercation éclate entre deux élèves. Sonia est obligée d’intervenir pour les séparer. Une arme tombe d’un sac, la prof s’en saisit et, incapable de ramener l’ordre et le calme, le braque sur ses élèves. La prise d’otages totalement improvisée qui s’ensuit est une alternance de tension et de malaise qui atteindra parfois des sommets d’inquiétude, de trouble et d’agitation stupéfiants et inattendus.

    Le réalisateur filme un huis clos asphyxiant et anxiogène qui ne « s’aère » que moyennement lorsqu’on sort de la salle pour voir que le GIGN, une ministre sont prêts à intervenir alors qu’un « négociateur » tente d’apaiser tout le monde pour éviter le drame.

    On se demande à tout instant jusqu’où ira le réalisateur, et l’on est soulagé de constater qu’il n’édulcore rien et aborde des thèmes très actuels avec un pessimisme qui semble sans solution : racisme, religion, mixité entre autres. Comment faire comprendre à ces jeunes pour la plupart « issus de l’immigration » qui n’ont à la bouche que des mots qu’ils brandissent constamment comme des menaces : racisme, respect (pour leurs mères, pour leurs sœurs alors qu’ils peuvent violer leurs camarades de classes), religion et ponctuent souvent leurs propos par « Inch’Allah » (alors qu’ils ne connaissent manifestement rien au Coran ou à la Bible ou la Torah), que leur « salut » est dans l’éducation ? Comment entrer en communication avec eux alors qu’ils se sentent victimes d’un système et d’une société toute entière ? Le réalisateur ne fait pas dans la démagogie et on ne peut que l’admirer pour ça. Ainsi que tous les jeunes élèves/acteurs.

    Ce film c’est la version « trash » d’  « Entre les murs », un constat effrayant voire angoissant où les filles sont les plus sacrifiées.

    Adjani, bouffie, mal coiffée, mal habillée est ici FOR.MI.DA.BLE et plus Yasmine qu’Isabelle. Capable de filer un coup de boule au plus récalcitrant de ses élèves et de se relever en sautant et criant « Zidane il a marqué, Zidane il a marqué », de se faire traiter de « vieille grosse », elle est impressionnante et fabuleuse. Et c’est encore elle qui pose le mieux les questions de ce film qui ne donne pas de réponses… :

    "Au-delà du personnage de cette prof qui pète les plombs, j'ai surtout été frappée par la justesse du constat social.

    Qu'est-ce que l'éducation aujourd'hui ?

    Comment en est-on arrivé à cette impasse ?

     C'est quand même une des dernières institutions d'intégration, comment se fait-il qu'elle soit dans cet état-là ?

    Comment se fait-il que le système soit en pareil disfonctionnement et qu'on soit dans un tel malentendu ?

    Qu'est-ce qu'on a fait à ces élèves ?

    Qu'est-ce qu'on a fait à ces professeurs ?

    Pourquoi et comment a-t-on abdiqué devant les exigences de l'enseignement ?

    J'ai vraiment apprécié que le film ne cherche pas à moraliser socialement, civiquement, qu'il ne cherche pas à donner des leçons, ni à apporter des solutions mais juste ? si on peut dire ! - à poser toutes les questions, à mettre les spectateurs en face d'une dure réalité..."

    Chapeau.

  • Coco de Gad Elmaleh *

    Coco - Gad ElmalehCoco - Manu Payet

    Coco a gagné le gros lot et la légion d’honneur pour avoir inventé « l’eau frétillante » (ni plate, ni gazeuse…). Juif séfarade excentrique rendu mégalo par sa réussite et sa fortune, il veut faire de la Bar-Mitsva de son fils un évènement national en l’organisant au Stade de France et en demandant à un ministre de faire du lendemain un jour férié afin que les 4 000 invités puissent se reposer.

    Et alors ?

    Alors, rien ou pas grand-chose !

    Quelques répliques drôles ne donnent pas de crampes aux zygomatiques. Flirtant souvent avec la naïveté et la vulgarité, contrairement à ses spectacles, Gad Elmaleh s’est concocté un one man show pas bien convaincant.

    Deux bonnes surprises : Pascale Arbillot, glamourissime et Manu Payet plus drôle que le patron…

  • Loin de la terre brûlée de Guillermo Arriaga *

    Loin de la terre brûlée - Charlize TheronLoin de la terre brûlée - Kim Basinger

    En plein milieu de nulle part et du Nouveau Mexique une caravane prend feu et explose. Deux amants, un père de famille, une mère de famille adultérins sont retrouvés soudés et calcinés à l’intérieur. Une dizaine d’années plus tard, nous suivons Sylvia, une jeune femme qui travaille dans un grand restaurant de Portland et qui couche comme elle respire avec n'importe qui le lui demande gentiment.

    Dès le début, c’est intrigant à souhaits. Qui a fichu le feu à la caravane et pourquoi ? Pourquoi Sylvia couche t’elle avec tout le monde et s’échappe t’elle parfois de son travail pour s’infliger des scarifications sur le corps ? Pourquoi aussi la fille de la femme morte et le fils de l’homme mort, deux ados, entament-ils une relation amoureuse ? Et enfin, et surtout, quel rapport y’a-t-il entre tous ces personnages et tous ces évènements ?

    Guillermo Arriaga nous embarque immédiatement dans un dédale complexe mais jamais confus. Il passe d’une époque à l’autre sans qu’à aucun moment on ne soit perdu puisque les endroits (Nouveau-Mexique et Portland) sont suffisamment différents, ne serait-ce qu’au niveau climat, pour qu’on comprenne instantanément où l’on se trouve. Autant dire que l’intérêt va croissant et qu’il fait rapidement place à une curiosité assez envoûtante. Et puis, patatra, brusquement et alors qu’on s’y attend le moins, en plein milieu de son histoire le réalisateur décide de nous donner toutes les clés de tous les mystères mais n’en poursuit pas moins son film pendant une heure… qui donc s’étire très trèèèèèèèèèès longuement.

    Après nous avoir embarqués astucieusement, Arriaga nous débarque et nous abandonne. Il ne reste plus qu’à se concentrer sur l’interprétation. Et là aussi… au bout d’un moment c’est poussif. Alors que la jeune Jennifer Lawrence et l’encore plus jeune Tessa La sont une ado et une pré-ado très prometteuses, Charlize Theron et Kim Basinger sont les deux beautés aux yeux cernés, à l'air traqué, fatigué les plus tristes d’hollywood. Les a-t-on jamais vu rire ou sourire d'ailleurs ???

  • L’enquête – The international de Tom Tykwer °°

    L'Enquête - The International - Clive OwenL'Enquête - The International - Clive Owen

    Louis Salinger (dit Lou pour les intimes proches qui l’approchent de près mais sans le toucher… Clive Owen ON REGARDE, on TOUCHE pas, merci) est un agent d’Interpol prêt à tout, même à plus dormir, à plus manger, à plus baiser, à plus se laver (c’est Clive Owen non plus ! il peut faire ça, ça lui donne un air fatigué drôlement sexy… alors qu’à d’autres, ça donnerait «  juste » l’air fatigué fatigué) pour révéler au grand jour les agissements cacaboudiniques de l’International Bank Of Business and Credit qui fricote avec la mafia et toute la merdache internationale qui vend des armes aux pays qui en ont bien besoin !!! Eleanor, ajointe d’un proc’ de Manhattan prête à beaucoup moins que notre LoulouChouchou (la preuve : elle se lave les cheveux, elle…) va lui filer un coup de patte. Personnellement, je n’ai jamais bien capté à quoi elle servait et en plus Naomi Watts n’est même pas décorative, mais bon, dans le scénar, faut de la blonde sinon, Clive aurait l’air encore plus triste et plus triste que l’air qu’il a là, tu meurs. D’ailleurs, Clive, il en veut pas (de la Naomi) même si à un moment elle lui dit : « y’a combien de temps que t’as pas tiré un coup ? » (elle est classe Naomi, on peut pas lui enlever ça !), il lui répond « pourquoi, tu veux essayer ? ». Moi, je suis sûre qu’essayer Clive, c’est l’adopter… alors vaut mieux pas tenter le diable  (ça ferait trop de peine à Clint) !

    Bon, vlà nos deux lascars qui parcourent le monde : Londres, Luxembourg, Lyon, Machin, Truc, Bidule et Istanbul. Ils se prennent des voitures, des bus en pleine tronche et ils cicatrisent à la vitesse de la lumière du son. Ils rencontrent des tas de gus pas toujours recommandables dont Armin Mueller Stahl qui, malgré le regard de l’emploi qu’il a, ne parvient même plus à exprimer l’inquiétude du double jeu tant il a joué ce rôle deux mille fois !

    Chaque fois que Lou arrive quelque part il annonce avec tambour et trompettes « je suis Salinger » comme s’il disait « Bond my name is Bond »… Oh l’autre ! Je veux pas avoir l’air plus nunuche que je suis mais « perso » j’ai jamais entendu parler de ce Salinger (sauf celui du sublime « L’attrape cœurs » mais ça n’a rien à voir).

    Bref. Tout ce joli monde s’échange des phrases définitives à mourir de rire (je ne m’en suis pas privée, pensez donc !) dont voici un échantillon :

    « Un jour, le destin peut remettre sur ton chemin un homme que tu avais passé toute ta vie à éviter ».

    Silence.

    Comme le spectateur est con (si, il est con !), on nous la ressort texto deux fois celle-là !

    ou bien :

    « Es-tu prêt à sacrifier ton idéal pour le bien de tous ? »

    Respect.

    Attention, âmes sensibles s’abstenir, la suite peut faire très très mal !

    « Le choix le plus difficile à faire dans la vie consiste à choisir entre le pont à emprunter et le pont à brûler. Je suis le pont à brûler »

    Chapeau bas.

    Sinon, tout y passe : le mur de Berlin, le hezbollah, la stasi, le communisme, Israël, l’Iran, la Syrie… j’en oublie. Et dans ce galimatias politico financier abscons et mou du genou, surgie au milieu de nulle part la scène la plus tarte et la plus aberrante jamais vue dans un film qui se prend tant au sérieux : une fusillade qui démolit dans un fracas d’enfer le Guggenheim de New-York. Je suppose qu’elle sert à réveiller le spectateur (tel que moi) qui commençait à prendre le fauteuil de la salle pour son plumard et achève définitivement le peu de crédibilité de l’ensemble !!!

    Autre chose,  je me demande quand les réalisateurs vont cesser de croire que la meilleure façon d’échapper à un poursuivant est de se barrer sur un toit ??? Evidemment cela donne de très jolies images d’Istanbul vue d’avion, mais où est la trouvaille ??? A un moment, ou tu sautes... ou... tu sautes !

    Et enfin, le top du top, comme c'est un peu l'histoire sans fin ce bordel... à la fin, on nous annonce que la banque machin truc  devient carrément une entreprise humanitaro/carritative ou quelque chose d'approchant... S'il y avait un best of des meilleurs fourires au générique, je ne l'ai pas vu, je me suis sauvée en claquant la porte !

    Rob a aimé...