LES FILS DE L'HOMME
d’Alfonso Cuaron ***
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d’Alfonso Cuaron ***
Attention, Helen Mirren (prix d’interprétation à Venise amplement mérité) est… impériale !!!
Le titre de ce film est « The Queen » mais il aurait pu/dû s’appeler « Comment Tony Blair a rétabli la monarchie dans le cœur des anglais ! »… mais c’était trop long.
A l’annonce de la mort de Diana, le 31 août 1997, la Reine décrète qu’il ne s’agit en rien d’une affaire d’état mais d’une affaire privée, Diana ne faisant plus partie de la famille royale depuis un an et part dans sa résidence d’été de Balmoral !
Tony Blair n’est premier ministre que depuis trois mois mais prend toute la mesure de l’incroyable et relativement incompréhensible onde de choc et d’émotion qui submerge le monde entier et particulièrement les sujets de sa Majesté. Devant l’absence de réaction de la Reine qui ne fait aucun commentaire, ne met aucun drapeau en berne et refuse les obsèques nationales, l’opinion publique devient pour la première fois hostile à la famille royale. Dès lors, devant ce qui a débouché sur une véritable crise institutionnelle, Tony Blair va mettre tout en œuvre pour redorer le blason des Windsor amenant, très diplomatiquement, la Reine à rentrer de vacances, faire une déclaration publique à la télé où elle exprimera son chagrin et organiser des funérailles nationales. C’est tout à fait surprenant, curieux et fascinant vu de ce côté ci de la république !
La scène de trop est celle où Elizabeth, qui n’a pas versé une larme à la mort de Diana, s’effondre littéralement d’apprendre qu’un cerf a été tué !!!
Les divers entretiens téléphoniques et entrevues entre le premier ministre et la Reine sont de grands et beaux moments de cinéma où l’on découvre Tony Blair, absolument fasciné et attendri par cette femme qui a sacrifié sa vie à son peuple et au protocole. Entre eux, le courant passe et au-delà, beaucoup de respect et une sorte d’affection d’un fils virtuel pour une mère. Ce que ne manque pas de lui reprocher Cherie Blair, dépeinte ici comme une harpie d’une vulgarité peu commune. Autour d’Elizabeth, nous trouvons le Prince Philip, abruti patenté qui n’ouvre la bouche que pour prononcer le mot « chasse » et le Prince Charles, idiot pathétique, obsédé par l’attentat dont il pourrait être victime…
Mais ce qui emporte tout, ce sont les rapports entre la Reine et son Ministre faits de dureté, d’agacement, de discrétion mais aussi de beaucoup d’estime et d’émotion. On peut également être touché par cet aspect des choses qui marque la différence entre humilité et humiliation !
Une réussite.
Et qu'ont-elles en commun ?
Voici la réponse : contre toute attente ce ne sont ni Jordane ni Joye qui ont raison... mais Franz... En effet, ces beautés ont toutes été présidentes du Jury à Cannes. Il y eut également Françoise Sagan, Catherine Deneuve (co-présidente avec... Clint Eastwood (connais pas), Isabelle Adjani, Liv Ullmann. Parité respectée quand on sait que le festival a presque 60 ans !
Pardon d'avoir tardé à vous donner la réponse ! Ce n'est pas (uniquement) par cruauté mais simplement parce que vos commentaires, votre application et surtout votre imagination font ma joie ! Merci à tous.
Sophia Loren
'
Michèle Morgan
Ingrid Bergman
Olivia de Havilland
Jeanne Moreau
Est-ce du courage ou de l’inconscience de parler d’Israël aujourd’hui ? En tout cas, Elie Chouraqui s'y risque et réussit un fim digne, sincère et c’est ce qui est louable, entre autre. Il s’agit ici de raconter les trois années (de 45 à 48) qui ont marqué la naissance d’Israël après le vote de l’ONU qui décida du partage. L’origine du conflit actuel est là, bien raconté, bien expliqué. C’est à la fois limpide, inévitable et pourtant incompréhensible. Il y a le bien et le mal dans cette histoire MAIS ils sont des deux côtés. C’est évident qu’on va reprocher à Chouraqui son impartialité, moi je la trouve admirable !
Saïd l’arabe, et Bobby le juif sont amis et illustrent parfaitement cette si belle « Union sacrée » qui a tant de mal à se faire. Ils vivent l’après-guerre dans l’euphorie à New-York puis s’embarquent pour Jérusalem avec les mêmes idées, les mêmes rêves, les mêmes espoirs mais sont contraints de devenir malgré eux, frères ennemis. On demande toujours aux hommes de choisir un camp !
La folie des hommes, la bêtise des guerres sont prégnantes ici.
S’il y a un message dans ce film, c’est Paix sur la Terre aux hommes de bonne volonté, mais la bonne volonté on a parfois un peu de mal à la trouver, hélas ! En tout cas, laissez-vous embarquer dans cette histoire, car au-delà du lourd pari pédagogique et pacifiste, c’est romanesque (ce qui sera évidemment aussi reproché au réalisateur, je n’en doute pas), émouvant et palpitant. Et puis, un acteur (inconnu) se détache du casting très impliqué (Saïd Tagmaoui, Patrick Bruel : très très bien), il s’appelle JJ. Field, il est magnifique !
Comme le dit un des personnages : "Si Dieu n'est pas ici, à Jérusalem, où est-il ?" car Jérusalem ( רושלים - Yerushalayim en hébreu; القدس - Al-Qods en arabe) signifie ville de la paix, la ville trois fois sainte, car elle contient les lieux les plus sacrés des religions juive, chrétienne et musulmane.
La Bible, le Coran et la Torah ne sont pas des livres guerriers.
Mais j'ai une réponse qui n'est dans aucun des trois : Dieu n'est nulle part !
Salam, Shalom !
Alice aime Vincent mais Vincent est inconsolable depuis l’assassinat de sa femme. Pour lui permettre de reprendre goût à la vie et à l’amour elle se met en quête du meurtrier idéal et pose son dévolu sur Roger, chauffeur de taxi.
C’est simple et complètement tordu. Normal qu’avec de telles idées bancales, les trois personnages pathétiques à souhait, et chacun bien pourri à sa manière, se cassent le nez. C’est néanmoins captivant de les voir, comme des insectes dans les phares d’une voiture se cogner sans cesse à la réalité et à leur propre connerie.
Il y a dans ce film une ambiance froide, sombre, glauque, envoûtante. New-York l’hiver est fascinante d’autant plus avec les deux animaux sensuels qui la traversent (Emmanuelle Béart et surtout, surtout Harvey Keitel). C’est vicelard et pervers, donc forcément réjouissant car les personnages pleins d’épines et d’aspérités sont beaucoup plus passionnants que des personnages lisses et bien pensants.
Harvey Keitel si rare et si indispensable pourtant, est un animal, vulnérable, inquiétant, d’une douceur infinie, amoureux éperdu, mais toujours à la limite de l’excès. C’est ce qui est bon. Sa composition, très « Bad Lieutenant », vaut à elle seule le voyage.
(V.O. indispensable pour apprécier sa voix râpeuse et abîmée comme semble l’être son âme).
Quatre heures et demi de concert emportées par deux géants tellement différents et dont LE point commun est la démesure : autant dire du sur-mesure pour une « excessive » !
Lever de rideau : pantalon vert salade, chemise bleu, veste mauve, une fleur dans les cheveux, bras en croix, Philippe Katerine est sur scène immobile offert en pâture et se demande qui sont ces êtres humains. Instantanément, il met le feu au dance-floor en communiquant sans une minute de répit sa frénésie faussement border-line. C’est ludique, trépidant, drôle, énergique. Il fout la frousse en riant avec ce 24 avril 2005 où il a croisé Marine LePen, ce dont il ne se remet pas. Il n’hésite pas à ponctuer son spectacle d’extraits de « Bar du Louxor » pour finalement en offrir une version longue et furieuse. Les quatre loustics, bien barrés comme leur leader, qui l’accompagnent changent trois fois de tenue de scène pour finir, comme sur la pochette du dernier disque : en sous-pull rose fluo, boxer blanc moulant et perruque platine. La conquête des humains présents s’est faite instantanément et « je remets le son ».
Cliquez-là, « je trouve ça fascinant !
L’arrivée de Neil Hannon (chanteur de Divine Comedy), autre dandy chic, se fait également dans l’outrance sur une musique digne de l’entrée des gladiateurs dans l’arène, mais là encore, si les bras sont en croix cela semble plus vouloir dire « regardez-moi, je suis le plus grand » !!! Et effectivement, même s’il est plutôt frêle et petit, Neil impose indiscutablement son charisme et son talent. Il occupe toute la scène, cela s’appelle la présence. Quant à la voix, puissante, parfois grave, parfois haut perchée, elle véhicule l’émotion qu’une interprétation habitée rend vibrante. 9 personnes (dont une violoniste et un violoncelliste) sur scène offrent à cette musique sophistiquée et atypique, un écrin idéal.
Délicat, délicieux, éblouissant ! Regardez-le, écoutez-le ici.
E.T.O.U.R.D.I.S.S.A.N.T. J’adoooore !
En encore ceci n’a rien à voir avec l’Ange que j’irai voir en concert bientôt avec m’Agl@...
de Neil Jordan ***
Avec Cillian Murphy, Liam Neeson, Stephen Rea, Brendran Gleeson
Ce film aurait pu/dû s’appeler “Filles perdues cheveux gras”… mais ce titre était déjà pris. Il faut le savoir une bonne fois pour toutes, quand les américaines vont mal : elles n’achètent plus de shampoing. Voilà pour le message.
Sinon, ben les trentenaires sont indécises, perturbées et seules. Les quarantenaires sont vieilles, insatisfaites et moches. Leur point commun ? Elles sont toutes hystériques et dépressives. Pour une fois, et c’est peut-être la première, c’est le casting masculin qui est bien à plaindre ici !
Affligeant.
Consternant.
Navrant.
Ah oui ! Tirelipimpom sur le chiwawa : Jennifer Anniston en femme de ménage !!!
Un effort d’imagination je vous prie. Le cinéma c’est aussi ça : faire travailler l’imagination...