Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sur la Route du Cinéma - Page 554

  • Ma super Ex d’Ivan Reitman *

     

    Pour tempérer cette overdose d’émotions fortes de ces derniers temps, voici LE film super con et sans intérêt qui vous arrachera quelques sourires si vous êtes de bon poil (c’était mon cas, je suis TOUJOURS de bon poil). Matez un peu le super casting :

    - un type, Matt (Luke Wilson), super banal (je n’ai pas dit super moche mais quand il sourit on dirait un rongeur…), super en manque…,

    - son meilleur ami, (Vaughn Rainn Wilson, nul), super tête à baffes (vous savez la caution-comique-faire-valoir des comédies américaines), libidineux, obsédé sexuel, un zizi à la place du cerveau, même pas drôle,

    - sa meilleure amie Hanna (Anna Faris), super grimaçante et compréhensive,

    - un prétendu super méchant (Eddie Izzard)… super insignifiant en fait….

    New-York est belle et ensoleillée mais comme toujours la proie de super catastrophes. Heureusement Super-G (Uma !!!) veille et intervient quand tout se barre en marmelade. Dans le civil elle travaille dans une galerie d’art et porte des lunettes en écailles noires (ah ah ah), quand elle se transforme elle a un brushing Abba et des dessous en dentelles ! Pourquoi et comment cette bombe anatomique tombe t’elle amoureuse de ce terne et médiocre Matt ??? Mystère et boule de fraise tagada !!! Toujours est-il que ça arrive et je vous préviens Super G est atomique, une machine infernale, une bête de sexe (ah ah ah) mais quand Matt la plaque… ça l’énerve et elle lui balance un requin en pleine tête.

    Uma est belle, drôle, magnifique, vraiment marrante !

    Pour les fans d’Uma uniquement donc !

  • Little Miss Sunshine de Jonathan Dayton et Valérie Faris ***

     Dans la famille Hoover, il y a :

    -          le père Richard, obsédé par la réussite et la parution d’un ouvrage en neuf points « How to make your dream comes true », Greg Kinnear, formidable,

    -          la mère Shéryl, point d’ancrage un peu hystérique de tous les membres de cette famille atypique, Toni Colette, parfaite,

    -          le fils Dwayne, ado rebelle qui se sent en enfer dans ce cocon et a fait vœu de silence (il n’a pas ouvert la bouche depuis neuf mois), Paul Dano, véritable chrysalide, formidable,

    -          la fille Olive, 7 ans un peu rondelette, beaucoup binoclarde qui se rêve en reine de beauté et se passe en boucle les vidéos des élections de Miss, Abigail Breslin, adorable,

    -          le grand-père, héroïnomane obsédé sexuel et fou de sa petite fille, Alan Arkin, farfelu,

    -      l’oncle, Frank, homosexuel dépressif suicidaire et spécialiste de Proust, Steve Carell, absolument fabuleux et très en tête de ce fantastique casting.

    Lorsque Olive est sélectionnée pour l’élection de Little Miss Sunshine en Californie (des miss de 7 et 8 ans !!!) tout ce petit monde déjanté s’embarque dans un van pourri et vit lors de cette traversée d’un petit bout d’Amérique une succession d’aventures très tragiques ou très comiques. Les réalisateurs nous baladent donc entre rire et émotion mais c’est au final le rire qui l’emporte… mais un rire franc et massif en rafales et en éclats.

    L’amour circule mal dans cette famille mais il circule néanmoins et c’est très beau et très touchant la maladresse qu’ont les gens à se dire qu’ils s’aiment.

    Le film se termine en apothéose par l’élection de Little Miss Sunshine où l’on voit défiler des petites filles de 7 ans, maquillées, coiffées, déguisées comme des poupées sans âge qui seraient déjà passées par tous les bistouris de la terre. C’est horrible, très laid et effrayant. Est-ce que ça existe ??? Mais la prestation de la petite Olive est tout simplement hilarante… Je laisse la surprise.

    Evidemment, la sainte famille américaine triomphe de ce chahut mais il y a tant d’amour et de fantaisie dans ce voyage initiatique que c’est un pur régal qu’il faut courir voir !

    Ce film a eu le Grand Prix au Festival de Deauville, c’est étonnant pour un film aussi drôle mais c’est vraiment grandement mérité !

  • FLANDRES de Bruno Dumont ***

    flandres -

     

     

    Voilà typiquement le genre de film qui bouscule, et sortir différent à l’issue d’un film avec des questions dans la tête c’est un peu, beaucoup ce que j’attends du cinéma. Ma question fut : « qu’a voulu nous dire Bruno Dumont ? » et ma réponse est que pour réussir à dire « je t’aime » il faut traverser l’horreur. C’est simpliste et excessif mais j’ai eu le sentiment très fort qu’ici le réalisateur avait filmé son « Inhumanité ».

     

    J’aime ce cinéma, très puissant, très beau (les images sont sublimes), minimaliste et expressionniste (pas de musique, des plans larges et soudain des gros plans sur des visages muets), peu de dialogues : on va à l’essentiel et on y va très fort avec des acteurs (non professionnels comme d’habitude chez Dumont) qui donnent tout sans rechigner.

     

    Nous sommes en Flandres donc, où quelques jeunes hommes désoeuvrés et plutôt bas de plafond s’engagent dans une guerre un peu/beaucoup pour s’occuper. Comme toujours, on ressent que ce sont les minorités qui sont envoyées en première ligne : ici, des abrutis... Demester (Samuel Boidin, impressionnant dans tous les sens du terme…) aime et couche avec Barbe (Adélaïde Leroux, lumineuse et butée) tout en assurant que « on est juste copains », alors que Barbe multiplie les aventures faciles. Lorsque Demester et ses amis partent à la guerre (non identifiée mais dans un pays très chaud) on passe de la boue des champs du Nord, aux tranchées et villages ravagés d’une sorte de désert. Très rapidement, les hommes se transforment en bêtes, en brutes pour leur survie mais aussi gratuitement : viol, tortures, assassinats…

     

    C’est la guerre !!!

     

    Pendant ce temps, à l’arrière, les filles attendent, les filles pleurent et/ou deviennent folles !

     

    Dumont frappe fort, à nous d'encaisser.

  • Fair Play de Lionel Bailliu**

     Malgré un titre et une affiche loin d’être convaincants et attirants, voici un film hors du commun où, fait rarissime, pas un seul personnage n’est sympathique.

    Mettez cinq ordures ordinaires dans une entreprise (qu’on ne voit jamais… tout se passe à l’air libre et en dehors des heures de travail) et là tous les bas instincts se révèlent. Pour garder son travail, pour être promu, pour s’en sortir, tous les coups sont permis et surtout les plus méprisables. Soif de pouvoir, harcèlement (sexuel ou psychologique ou les deux), arrivisme, corruption, humiliation… à quelque niveau de la hiérarchie qu’ils se trouvent, rien n’arrête les personnages de cette histoire machiavélique. Le sport est vécu comme le lieu où chacun va se révéler et manifester ce dont il est capable. Même la plus innocente victime se transforme en pire bourreau. C’est à la fois réjouissant et écoeurant.

    Entre séances d’aviron, squash, parcours santé, golf, canyoning (les séquences les plus flippantes..), les acteurs (excellents) s’en donnent à cœur joie pour faire tomber les masques et les hommes… La partie de squash, assez longue, vaut à elle seule un court métrage et devrait être diffusée dans toutes les écoles de commerce.

    Bref, un film suffisamment différent et original (malgré ses faiblesses) pour ne pas le bouder 

  • Belle toujours de Manoel de Oliveira ***

     

    Standing ovation de cinq minutes pour ce film à la Mostra de Venise, vu dans la grande salle du Palais des Festivals en présence de Manoel de Oliveira. C’est touchant de voir ce petit homme bientôt centenaire, toujours aussi avide de cinéma. Jamais sans doute il ne lâchera sa caméra car il aime toujours le septième art et je l’ai déjà dit, les films de cinéphiles pour cinéphiles sont toujours une émotion grand format.

    Ici, Manoel De Oliveira décide de rendre hommage à un film sulfureux et pervers : « Belle de jour » de Luis Bunuel.

    Les deux personnages du film de Bunuel, Séverine et Monsieur Husson se retrouvent 38 ans après. Ce dernier promet de faire une révélation essentielle à Séverine, qui la libérerait de la honte de ses perversions sexuelles de jeunesse !

    Comment rendre compte d’une mise en scène parfaite avec plans fixes sidérants, lumière renversante, intermèdes musicaux et acteur grandissime ? Le film s’ouvre sur le plan d’un orchestre symphonique qui joue devant une salle comble. Parmi les spectateurs : Husson, (Michel Piccoli), plutôt distrait, aperçoit Séverine, pas revue depuis presque 40 ans. Pas un mot pendant 10 minutes au moins, mais le trouble, la nervosité du personnage sont palpables. Il faudra attendre plus de la moitié du film pour que Monsieur Husson et Séverine se retrouvent enfin devant un repas, filmé en temps réel, à la bougie et sans un mot. Entre les plages de silence de longues digressions sur la vie, l’amour, les êtres et surtout les femmes. C’est sublime !

    Michel Piccoli est gigantesque et prodigieux capable d’être à la fois sobre et démesuré : une présence.

    Un seul regret, le rôle de Séverine a été confié à Bulle Ogier (pas du tout à la hauteur). Si Catherine Deneuve (avec sa classe, sa fausse froideur, son débit inimitable et son incomparable façon de remettre les gens à leur place…) avait repris ce rôle qu’elle avait créé, on se surprend à rêver au chef d’œuvre qu’aurait été ce film !

  • Venise 2006 : un palmarès entre surprises et bizarreries.

     

    Accueilli par les sifflets de la presse et quelques applaudissements de spectateurs c’est le film du chinois Jia Zhang-Ke « Still Life » qui se voit couronner du Lion d’Or cette année, succédant à un autre chinois, Ang Lee !

    Catherine Deneuve et son jury auront fait fort en récompensant des films et des acteurs pour le moins inattendus. Sans doute ont-ils préféré attirer l’attention sur un jeune réalisateur plutôt que de consacrer un « vétéran » tel qu’Alain Resnais (Lion d’Argent) à la carrière exemplaire.

    Pour le Palmarès complet, vous pouvez cliquer ici :

    www.venise1.com/mostra-de-venise-4603.html

    Pour ceux qui attendent impatiemment les photos de mon périple vénitien… je dirai que je suis confrontée à un problème de taille : mon ordinateur refuse obstinément de les charger ! Donc, en attendant mieux (les preuves), sachez qu’à plusieurs reprises, Stanley Tucci (oui, le seul, le grand (au moins 1m68), l’unique Stanley Tucci…, j’en vois qui salivent !) m’a poursuivie de ses assiduités, du Musée Guggenheim à l’Hôtel des Bains. Moitié n’est pas jaloux mais commençait à voir rouge. Pour ceux qui ne suivent pas je précise que Moitié est un mix entre Paul Newman (jeune) et Julien Clerc.

    Isabella Ferrari a fait de l’œil à Moitié, et là, c’est moi (qui ne suis un mix qu’entre rien et peu de chose) qui ai vu rouge, mais j’ai de la chance, Moitié n’est pas un homme facile et ne se laisse pas piéger par une robe cousue sur la « bête ».

    Aux alentours de la Fenice, j’ai dit « Bonjour Jeremy », car c’est toujours ce que je fais lorsque je croise Jeremy Irons (il est beau, croyez-moi sur paroles). Il m’a dit « Hi, Pascale please to meet you again !”… et bla bla bla et bla bla bla comme on fait entre potes !

    Au même endroit, Kenneth Brannagh a entrepris l’ascension des marches de la même Fenice et là, je suis restée coite car Kenneth me pulvérise. J’ai juste dit « Kenneeeeth » et j’ai mitraillé mais quand on mitraille en tremblant d’émotion, c’est flou ! Je vous déconseille l'expérience. La cinéphile est très émotive !

    Sur le front de mer du Lido, je me suis transformée en statue de sel momentanément et quand j’ai soupiré « Alesssssssandrooooo ! », Alessandro m’a souri. Comment ? Quel Alessandro ? Alessandro Gassman cette bonne blague !. « Ma, Pascale, non è possibile, sei qui, non lo sapevo ? Che piacere verderti… » e tutti « chianti » come si facce tra amici !

    Charlotte Gainsbourg est la personne la plus douce et adorable que j’ai vue, accompagnée de son Yvan !

    Ce qui s’est passé entre Méryl et moi, ne regarde que Méryl et moi, désolée …!

    ************************************************************************************

    Réponse à tous sur la note "Evènements" du 1er septembre

     

  • The Sentinel de Clark Johnson *

     

    Pete Machin a sauvé la vie du Président Reagan. Quelques décennies plus tard, il fait partie de la garde rapprochée du nouveau couple présidentiel… Plus rapproché, surtout de Madame, on ne peut pas faire !!!

    Le bruit court qu’un complot vise le Président et c’est notre Pete qui est suspecté dudit.

    Pete, c’est Michaël Douglas (comment il se la pète…). La First Lady c’est Kim Basinger (toujours la larme au bord des paupières (crispante) dans le style « je ris quand je me brûle »). Le super flic chargé de l’enquête c’est Kiefer Sutherland (efficace et à côté de la plaque) et son adjointe, Eva Longoria (ridicule).

    Bon, une fois n’est pas coutume, je vous donne un indice : le KGB est dans le coup.

    Et là, il n’est pas interdit de rire.

    C’est très con, sans intérêt mais efficace.