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  • LE PRÉNOM de Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière ***

    Le Prénom : photo Alexandre de La Patellière, Matthieu DelaporteLe Prénom : photo Alexandre de La Patellière, Matthieu DelaporteLe Prénom : photo Alexandre de La Patellière, Matthieu Delaporte
    Vincent et sa femme Anna enceinte sont invités chez Elisabeth la soeur de Vincent et son mari Pierre. A table, il y aura aussi Claude, un ami de trente ans. A cette occasion Vincent décide de révéler le prénom de son futur enfant, un garçon. Alors qu'Anna tarde à arriver, Vincent décide de tenter de faire deviner le fameux prénom. Lorsqu'il le révèle enfin, c'est un grand bazar !

    Car ce prénom est honteux et scandaleux. Oui un prénom peut porter la honte et le scandale et plus encore. Je vous le laisse découvrir évidemment et vous verrez, il y a de quoi gloser. Il faut dire que donner un prénom à un enfant c'est un peu comme lors d'une finale de coupe du monde de foot ou une élection présidentielle... brusquement tout le monde a un avis sur la question. Sauf qu'ici, vue la nature insolite voire provocatrice du choix, les discussions prennent rapidement un  tour inattendu, et c'est tout simplement tordant... avec néanmoins quelques incursions dans un registre un peu plus grave. Cette discussion un peu animée va être un véritable révélateur, comme si brusquement toute une succession de petites poupées russes s'ouvraient une à une. Chacun va en prendre pour son grade à tour de rôle et les non-dits, les rancoeurs, les rancunes, les bassesses et révélations vont faire surface.

    Quelques tirades bien senties ramèneront forcément le spectateur vers des situations connues même si on est ici en plein vaudeville. D'ailleurs ce film fut une pièce au succès triomphal et ressemble à du théâtre filmé. Les réalisateurs tentent néanmoins à tort et sans grand résultat de sortir à quelques reprises de l'enceinte de ce huis clos jubilatoire où les noms d'oiseaux finiront par voler bas. Bien sûr il y a quelques clichetons sur les bobos, les nouveaux riches, la prof de français cyclothymique brusquement hystérique, le prof de fac en velours côtelé, l'agent immobilier inculte qui a fait fortune (Patrick Bruel, réjouissant !)... mais c'est pour mieux les démonter je trouve. Les acteurs sont rodés comme des formules 1 et balancent leur chapelet de révélations avec délectation.

    Le Prénom est contre toute attente une excellente surprise parce que les acteurs sont tous formidables (Guillaume de Tonquédec est une révélation !), les dialogues vifs et intelligents et qu'on rit très fort et beaucoup et que ça fait du bien. Quant aux prénoms, moi qui en entends treize à la douzaine par jour... je suis obligée de constater qu'effectivement les parents sont parfois inconscients ou en veulent à leurs enfants. Entre ceux qui veulent faire original à tout prix au risque d'être simplement ridicules, ou prétentieux, ceux qui vont obliger leurs enfants à épeler leur prénom toute leur vie à cause d'une orthographe improbable, ceux qui cèdent à la mode (aaaah que de Léa !!!) ceux qui affligent leur progéniture d'un prénom droit sorti d'une série américaine et j'en passe mais on n'a que l'embarras du choix pour se moquer ou s'indigner. Et finalement, chacun fait comme il veut et surtout "des gens qui ont appelé leurs moutards Myrtille et Apollin n'ont de leçon à donner à personne..."

  • TYRANNOSAUR de Paddy Considine ****

    Tyrannosaur : photoTyrannosaur : photoTyrannosaur : photo

    Joseph est un homme seul, alcoolique, parfois violent et toujours au bord de l'implosion. Pour seul compagnon il n'a qu'un chien sur qui il passe ses nerfs à vif et qu'il tue malencontreusement. Joseph n'est pas un garçon sympathique et on n'a guère envie de le croiser au coin d'une rue. En outre, son meilleur pote est en train de mourir d'un cancer et la fille du mourant tolère tout juste ses visites faisant de lourds sous-entendus sur les comportement passés de Joseph. Quant à son petit voisin, un gamin triste et solitaire, il est régulièrement terrorisé par le pittbull du petit ami de sa mère...

    Un jour que Joseph cogne son désespoir à tous les murs de la ville (Glasgow, quartiers pauvres), il entre, se réfugie, se cache dans un magasin tenu par une femme très pieuse qui l'accueille sans lui poser de questions et se met à prier pour lui. Hannah est une femme encore jeune mais qui semble fatiguée et d'une extrême tristesse. Le lendemain Joseph revient la voir et se montre partiulièrement odieux avec elle, comme ça, sans raison.  Comme s'il était le seul à porter tout le chagrin du monde.Puis il découvre qu'Hannah n'est pas la femme qu'il imaginait mais que pour elle aussi la vie est un fardeau. Quotidiennement humiliée, battue voire violée par son malade de mari, elle trouve en Joseph, cet homme instable et imprévisible un réconfort totalement inattendu. Lui-même refuse de croire qu'elle puisse se sentir en sécurité avec un homme tel que lui.

    Parfois les acteurs anglais se mettent à la réalisation et cela donne des films aussi forts et dérangeants que War zone de Tim Roth ou Ne pas avaler de Gary Oldman. Des films dont on sort complètement sonnés et qu'on n'oublie jamais. Paddy Considine, acteur lui aussi, propose pour sa première réalisation un drame social d'une rare intensité qui nous met également KO. Même si contrairement à ses deux aînés qui ne donnaient aucune chance à leurs personnages, Paddy Considine laisse entrevoir une toute petite lueur d'espoir. Sans doute a t'il davantage confiance en l'humanité malgré la bestialité de certains de ces personnages dont son héros, jamais bien loin de se servir d'une batte de base-ball. La noirceur sans fond et sans fin de certaines scènes, la violence de certains actes et de certaines paroles cèdent parfois la place à des moments de grâce et de douceur où se mèlent tendresse et compassion. Ainsi cette longue et magnifique scène (muette) d'enterrement où l'hommage au défunt donne à chacun l'occasion de laisser libre court à sa joie, sa tristesse et d'accéder au pardon.

    Sans angélisme malgré la bonté, la sensibilité et la générosité qui émergent de la carapace de ces héros cabossés, sans misérabilisme malgré l'extrême dureté des situations (les scènes d'humiliation d'Hannah sont particulièrement éprouvantes, comme celles qui illustrent la vie du petit garçon...), le réalisateur réussit un film sombre et douloureux en restant digne et en échappant au voyeurisme. On sait que cette batte de base ball ou ce pittbull ne sont pas là pour rien ni par hasard et on ne cesse de craindre le moment où ils entreront en scène. Et ce ne sont pas les moindres "surprises" que réservent l'histoire de ces abandonnés.

    Paddy Considine a de plus la chance, la pertinence et le flair de pouvoir s'appuyer sur deux acteurs immenses qui se sont emparés de leurs personnages avec tendresse et passion. Ce que Peter Mullan et Olivia Colman font ici tient tout simplement du génie. Olivia Colman s'abandonne totalement à son rôle de femme maltraitée, bafouée, généreuse et complexe, en demande d'amour insensée. Elle est bouleversante. Quant à Peter Mullan et son beau visage scuplté de ses chagrins, de ses regrets et de ses remords, il exprime comme rarement un acteur l'a fait toutes les émotions qu'un être humain est capable de ressentir. Son état de sidération silencieuse dans lequel les révélations d'Hannah le plonge est un des moments les plus intenses de ce grand film profond, fort et subtil.

  • AVENGERS de Josh Whedon **(*)

    Avengers : photo Joss WhedonAvengers : photo

    Avengers : photo Jeremy Renner, Joss Whedon, Scarlett Johansson

    Un joli cube bleu phosphorescent qui donne de super pouvoirs est piqué par (aaaaaaaaaaaaah !) Loki (le frère de Thor) et du coup le SHIELD, organisation chargée de préserver la paix sur terre décide de rassembler des super héros pour rattraper le coup.

    Si j'ai bien compris.

    Ils doivent aussi récupérer deux agents (Barton et le Dr Selvig) qui ont été piqués par la lance magique de (miam miam) Loki et sont passés du côté obscur de la force noire à l'insu de leur propre gré.
    Autant le dire, ce film ne sert à rien sauf à prendre du plaisir (ce qui n'est pas mal) et à nous avertir qu'il y aura les Avengers II (il faut rester après le générique... et ne pas partir comme le fait 9/10ème de la salle en général) rapidement. J'ai toujours aimé les films de super héros et celui-ci est de haute tenue. Le plus réjouissant est de prendre des nouvelles de nos chers super dont on ne sait pas toujours ce qu'ils deviennent après la fin de leurs aventures épisodiques respectives !

    J'avoue que les deux frangins Thor et Loki (Tom Hiddleston : où tu veux - quand tu veux !) ont eu toute mon attention parce que ces deux garçons séparés par un destin contraire sont bien mimis. Le premier, aidé de son inséparable gros marteau, se donne un mal de chien pour ramener le second à la raison. Mais rien à faire, Loki est un teigneux, un bâtard, envieux et jaloux qui fiche une sacrée pagaïe sur terre en rameutant une armée d'affreux furieux grâce à une espèce de couloir lumineux entre la terre et l'espace. Voilà ce que c'est de ne pas aimer ses enfants de la même façon, ça les rend hargneux et leur fait faire des choses comme démolir New-York une fois de plus. Cela dit le New-Yorkais est souvent la cible de la colère extra-terrestre, il a donc l'habitude et connaît les cachettes où se planquer. La partie destruction infernale n'est d'ailleurs pas ma préférée.

    Ce qui est vraiment formidable ici en plus de prendre des nouvelles de tous ces super, c'est de les admirer confronter leurs égos surdimensionnés les uns aux autres. Evidemment le champion toute catégorie est Tony Stark/Iron Man qui ne se départit jamais de son ironie mordante. Il semble se moquer de tout et tous et ne rate jamais une occasion de mettre son égocentrisme en évidence. Cela dit, ses compétences en technologie ne sont plus à démontrer même s'il maîtrise aussi l'art de se rendre agaçant et indispensable  Au fond, il adorerait filer le parfait amour avec sa Pepper Potts qui lui propose des cochonneries à l'oreille, mais il en est toujours empêché. Ici, il s'oppose régulièrement à Captain America qui est beaucoup plus tordant que dans l'épisode qui lui était consacré. L'anachronisme de sa présence et son attirail stupide en font un personnage plutôt attachant. Son esprit semble être resté figé dans les années 40 et il ne s'exprime qu'en termes de stratégie militaire. Son attachement, son dévouement à la Patrie sont un exemple pour les autres même si cette attitude paraît quelque peu désuette. L'autre bonne surprise vient de Hulk qui change pour la troisième fois d'acteur pour l'interpréter et Mark Ruffalo se débrouille comme un chef. Voilà une année que le docteur Banner ne s'est pas transformé en Hulk qui pour la première fois devient expressif même en géant vert. Il maîtrise totalement ses humeurs au fin fond de l'Inde où il soigne les populations les plus pauvres. Il est docteur en physique, une tronche en rayons gamma et ses connaissances sont indispensables pour sauver le monde. A l'occasion, on lui demandera de se mettre en pétard pour devenir tout vert. J'ai toujours adoré voir la chemise craquer sous l'ampleur des muscles et le pantalon prendre miraculeusement la bonne taille !

    Bon vous l'avez compris, ça défouraille de partout à intervalles réguliers, on ne doute pas un instant que New-York sera sauvé mais ça n'a aucune espèce d'importance. Ces 2 h 20 passent à une vitesse folle mais pas seulement parce que c'est rythmé et sans temps mort mais aussi parce que les dialogues sont concoctés aux petits oignons et que les vannes volent bas chez les super héros ! Et puis vous l'avez compris, j'ai un nouvel amour. J'adore son petit attirail :

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    et voilà à quoi la chose ressemble dans sa vraie vie terrestre :

    Et merci à Fréd pour ce grand moment. Je crois que nos deux rires mélangés feraient des merveilles, mais il ne le sait pas encore

     

  • UN MONDE PARFAIT de Clint Eastwood ****

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    Un monde parfait : photo Clint Eastwood, Kevin Costner, T.J. LowtherUn monde parfait : photo Clint Eastwood, Laura Dern

    Quand je regarde la filmo de MON Clint, il est certain que Sur la route de Madison est ce qu'on a fait de mieux en matière de romance adulte qui fait pleurer des rivières et dont je ne me lasserai sans doute jamais. Mais, je crois que de ses films, celui que je préfère entre tous est Un monde parfait. Cela dit, appeler mon blog Un monde parfait me semblait un chouillas prétentieux. Voilà pourquoi j'ai opté pour la Route... D'autant que la bannière avec ce pont rouge, ce pick-up vert est à mes yeux une merveille que je ne me lasse pas non plus de contempler !

    Alors bande de petits veinards, Un monde parfait sera dans votre poste

    jeudi 26 avril sur France 3 à 20 h 35.

    Pour les chanceux qui ne le connaîtraient pas, car ce n'est pas le plus célèbre de Clint, attardez-vous sur cette merveille car je vous le répète :

     

    ce film est comme son titre : parfait, et Clint offre une fois encore une leçon de cinéma. Un trou étatzunien de plus, les alentours de Dallas à la veille de la visite de JFK en 1963, une musique bluezzy idéale et cette fois, Clint traite à sa façon l’éclatement de la cellule familiale, la maltraitance des enfants et leurs conséquences.

    Cela commence par une évasion. On se dit qu'on est en terrain connu. Mais Butch et son comparse se détestent et la cavale va prendre un tour curieux et inattendu. Criminel tout juste évadé de prison donc, Butch prend en otage Philip (8 ans) et entame avec lui une cavale drôle et dramatique qu’il transforme en jeu de piste géant pour cet enfant à l’éducation rigide qui lui rappelle sa propre enfance privée de père. C’est un road-movie (genre cinématographique réjouissant) physique et métaphorique où la recherche du père est centrale. Le petit Philip sera vite atteint du Syndrome de Stockholm qui atteint tout otage tombant sous le charme de son ravisseur. Et de charme, Butch n’en manque pas, ni de fantaisie et la relation tendre qui s’installe entre ces deux paumés en manque d’amour sera l’objet de scènes cocasses, émouvantes, poignantes et dramatiques. A la poursuite de cet improbable duo : l’as des Texas Rangers (Clint Himself), une criminologue (Laura Dern, formidable) et un agent du FBI bas de plafond.

    Comme toujours, le casting est magnifique jusque dans le moindre second rôle. En tête Kevin Costner absolument remarquable, tour à tour inquiétant, déroutant, paternel, amical. C'est selon moi son plus grand, son plus beau, son plus profond et complexe rôle (avec le John Dunbar de Danse avec les loups). Le petit garçon T.J. Lowther est l'exacte antithèse des têtes à claques hollywoodiennes, petits anges blonds bourrés de tics. Il est un bien surprenant petit fantôme aux grands yeux. Laura Dern est magnifique en idéaliste (un de mes rêves étant d’être à sa place lors du coup de genou qu’elle assène entre les jambes du sniper du FBI (physique de top model, teub et flingue à la place du cerveau).

    Le final déchirant est poignant et ce film est parsemé de scènes d’une force inouïe et parfois inattendue dont l'apothéose est celle où Butch et Philip sont recueillis par un couple de noirs et leur petit fils de 6 ans. Pour défendre le petit garçon qui vient de prendre plusieurs gifles d’affilée, Butch, toujours indigné dès que les enfants sont en danger, nous inflige une séance de torture mentale interrompue de la plus ahurissante façon : un choc ! Alors qu'on ne s'y attendait pas, Clint réussit une scène d'une tension folle totalement hallucinante. 

    Et Clint Eastwood, magnifique, traverse le film de son humanité, forgeant ici son mythe. Deux ans plus tard il affirmera encore son incorrigible romantisme, sa pudeur, sa délicatesse et son intensité en révélant sur grand écran l’impossible amour d’une fermière de presque 50 ans et d’un homme de 65...

  • VIVA RIVA de Djo Tunda Wa Munga ***

    Viva Riva ! : photo Patsha BayViva Riva ! : photo Manie Malone

    Viva Riva ! : photo Hoji Fortuna

    Riva revient à Kinshasa et retrouve son vieux copain J.M. qui s'est rangé de la vie hasardeuse des petits truands en se mariant et en ayant deux enfants. Malgré de molles réticences J.M. finit par suivre Riva dans une folle nuit de débauche qui va les mener à rencontrer Nora une mystérieuse beauté locale dont Riva va instantanément tomber amoureux. Hélas la belle "appartient" à Azor, un caïd du coin qui n'entend pas céder sa place. Par ailleurs, impliqué dans une obscure affaire de traffic de carburant, Riva est recherché par César et ses sbires, des truands sans foi ni loi et pas bien malins.

    Au bout d'un moment tout le monde finit par courir après tout le monde pratiquement pour les mêmes raisons ou plutôt LA même raison : l'argent. Mais l'intrigue échappe un peu tant elle devient parfois tarabiscotée. Cela n'a aucune importance. Ce qui compte ici c'est l'énergie et la folie ambiantes. Un film congolais est déjà une curiosité et une rareté mais quand il combine ce dynamisme et cette efficacité, on est aux anges. Le réalisateur place au centre de ces bonshommes chauds comme la braise, une bombe, une tigresse sublime qui se prend pour une princesse mais qui n'hésite pas à trahir, séduire et mentir et se montre capable de se remettre du rouge à lèvres alors qu'un type est en train de se faire massacrer dans son dos. Si les femmes refusent de se laisser malmener, quitte à faire elle-même le coup de poing contre ces machos toujours prêts à dégainer leur sexe ou leur arme, personne ne sera épargné et le final complètement dingue laisse tout le monde KO (et surprend).

    Ce polar africain survitaminé est d'une originalité folle et sous prétexte de trousser un Scarface à l'africaine le réalisateur parvient ça et là à nous montrer la vie telle qu'elle est dans cette ville en constante effervescence que semble être Kinshasa. On voit bien à quel point la corruption fait la loi mais aussi combien la pauvreté devient un véritable pousse au crime. Le monde de la nuit est dépeint comme un véritable exutoire à la dèche où la danse devient transe et la baise l'antidote à la moiteur. Les scènes de sexe sont particulièrement nombreuses et osées mais sont intégrées comme rarement au cinéma et semblent aussi naturelles que boire et manger !

    Le trio d'acteurs Patsha Bay, Manie Malone (qui serait la seule professionnelle), Hoji Fortuna est formidable et particulièrement charismatique et sexy. Tout cela enrôbé dans un humour très savoureux. Il faut voir cette brèle de César, fatigué de ne pas récupérer son fric et son pétrole, dire "il va falloir se radicaliser". Et alors qu'il n'était déjà pas très regardant question tortures, se mettre à flinguer tout ce qui ne lui est pas utile.

    Foncez voir ce petit phénomène, drôle, cruel, efficace, rondement mené sous une chaleur accablante.

  • L'ENFANT D'EN HAUT de Ursula Meier *

    L'Enfant d'en haut : photoL'Enfant d'en haut : photo

    En haut, il y a les pistes, les touristes,  la neige, le soleil, l'argent. En bas, il y a Simon 12 ans et sa soeur Louise. Ils vivent dans une tour. Tout est gris, sinistre. Ils n'ont pas de parents, pas d'argent, à peine de quoi manger. Louise garde rarement un travail alors pour subvenir aux besoins, Simon vole les riches d'en haut et vient en bas brader son butin. Entre les deux mondes qui ne se rencontrent jamais, ou à peine, un téléphérique que Simon emprunte chaque jour pour son rituel.

    Entre Ken Loach et les Frères Dardenne se trouve ce film d'Ursula Meier qui tente de nous raconter une histoire, un drame familial, à moins qu'il ne s'agisse d'une métaphore hardie entre Suisse d'en haut et Suisse d'en bas, ou des deux à la fois. Sauf qu'un film aussi poussif et répétitif (je n'ai pas compté le nombre de fois que Simon vole des skis !) est avant tout ennuyeux. J'hésite entre bonnes intentions sincères (la misère c'est moche, il faut le dire) et narcissisme (regardez comme je filme bien la poissitude de la vie). La réalisatrice semble pousser le réalisme à l'extrême et en même temps oublie quelques éléments. Je n'ai pas pu m'empêcher de me demander comment les deux personnages payaient le loyer de leur appartement par exemple. C'est un détail mais cela paraît impensable que les services sociaux ne leur tombent pas sur le poil. Sans compter que le petit de 12 ans se met brusquement à parler anglais couramment et les anglais du film déclament leurs répliques deux fois (une fois en anglais, une fois en français : RIDICULE !)  Lorsque le grand twist familial est révélé (merci encore à Laurent Delmas et Christine Masson d'avoir fait une fois de plus leurs "relous"...), on sent poindre un soupçon d'émotion et le rythme du film s'accélère un peu. Les personnages s'animent tout à coup. Et puis non. C'est l'acharnement qui prévaut, contre Simon, qu'aucun adulte ne cherche à secourir, bien au contraire. Seul le personnage d'une bourgeoise anglaise en vacances avec ses enfants (Gillian Anderson : MAGNIFIQUE !) fera montre d'un peu d'attention mais renoncera... Tant de cruauté contre un enfant finit par mettre réellement mal à l'aise.

    Les deux acteurs n'y sont pour rien. Pour une fois Léa Seydoux (beaucoup plus crédible dans un rôle d'exclue paumée que de bourgeoise) a de bonnes raisons de faire la gueule. Et le petit Kacey Mottet Klein est parfait. Mais que c'est long, et froid et ennuyeux !

  • AVÉ de Konstantin Bojanov

    10 X 2 places à gagner grâce à LE PACTE  pour ce film

    Avé : affiche

    Synopsis : Parti de Sofia, Kamen se rend en stop à Ruse. Sur la route, il rencontre Avé, une jeune fugueuse de 17 ans, qui lui impose sa compagnie. A chaque nouvelle rencontre, Avé leur invente des vies imaginaires et y embarque Kamen contre son gré.  D’abord excédé par Avé et ses mensonges, Kamen se laisse troubler peu à peu…

    Merci de retrouver le titre des films que j'ai découpés et décolorisés.

    Seules les réponses 1 et 10 permettent de gagner.

    Les autres sont là pour que vous puissiez continuer à vous amuser comme des foufous.

    UNE SEULE RÉPONSE À LA FOIS PAR PERSONNE.  

    ON NE REJOUE QUE LORSQUE J'AI VALIDÉ LA RÉPONSE.

    Lorsque j'ai confirmé que votre réponse est bonne, merci de m'envoyer votre adresse à uupascale@gmail.com . Je ne courrai pas après les gagnants !

    GAME OVER.

    ON PEUT GAGNER

    1

    SUGARLAND EXPRESS trouvé par king72

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    2

    TORPEDO trouvé par zapette

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    3

    PIERROT LE FOU trouvé par flo 

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    4

    RAIN MAN trouvé par sopel

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    5

    UN MONDE PARFAIT trouvé par Ed 

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     6

    LA BALADE SAUVAGE trouvé par robedeteavé de konstantin bojanov,cinéma,jeuavé de konstantin bojanov,cinéma,jeu

    7

    ELDORADO trouvé par Mister Loup

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    8

    SAILOR ET LULA trouvé par PERSONNE

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     9

    PRISCILLA FOLLE DU DESERT trouvé par marion

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    10

    THERE MUST BE THE PLACE trouvé par Florence

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    ON PEUT JOUER SANS GAGNER

    11

    BONNIE AND CLYDE trouvé par sopel

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    12

    CARNETS DE VOYAGE trouvé par Mister Loup

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    13

    INTO THE WILD trouvé par Pauline 

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    J'IRAI DORMIR A HOLLIWOOD trouvé par marion 

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    15

    SIMON KONIANSKI trouvé par marion

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    16

    MAMMUTH trouvé par Martin K 

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    O'BROTHER trouvé par Stéphane

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    LA ROUTE trouvé par Stéphane

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    19

    THELMA ET LOUISE trouvé par sopel

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    20

    LES DERNIERS JOURS DE LA FIN DU MONDE trouvé par sopel

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