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  • LA CHASSE de Thomas Vinterberg ***

    La Chasse : photo Lasse Fogelstrom, Mads MikkelsenLa Chasse : photo Mads MikkelsenLa Chasse : photo Annika Wedderkopp, Susse Wold

    Lucas est instituteur en maternelle, très apprécié aussi bien par ses collègues que par les enfants. Côté vie privée, c'est plus compliqué, un divorce à problèmes et des difficultés pour obtenir le droit de visite auprès de son fils Marcus. Mais tout est sur le point de trouver une solution. Lucas fait même la connaissance d'une jeune femme pas farouche et partage de longues soirées de beuveries avec ses copains de toujours. Mais un jour, la petite fille de son meilleur ami lui offre le dessin d'un coeur qu'elle a dessiné à son attention. Lucas le refuse gentiment et lui suggère de l'offrir à un enfant de son âge. Profondément ulcérée par ce refus la petite va inventer une histoire et accuser Lucas de choses qu'il n'a pas commises. Lorsqu'elle s'apercevra des proportions que prend l'affaire, elle avouera avoir menti... trop tard, plus personne ne la croira. Le délire collectif est en marche !

    Lors de la rencontre qui suivit avec Thomas Vintenberg (hélas, je n'avais pas encore mon nouvel appareil... et mes photos de cte bombasse de Vintenberg téléphone sont immontrables), il nous a expliqué que les premières scènes servaient à montrer la pureté des personnages. Il a bien fait car, questions de culture sans doute (Vintenberg est danois), voir une bande de néanderthaliens poilus, nus comme des vers plonger dans l'eau glacée après une partie de chasse, puis se mettre minables en hurlant des chansons à boire, puis rentrer chez eux en titubant et être accueillis par leurs femmes hilares (pour ceux qui en ont) "ah ah ah tu es drunk ?" est pour le moins déconcertant. Une fois admis ce postulat on peut regarder ce film en se disant que la pureté des personnages ne leur épargne néanmoins pas l'imbecillité. Et c'est effectivement à un grand déversement d'abbération et de crétinerie auquel nous allons assister.

    Comment, à partir des allégations invérifiables et instantanément crues d'une fillette contrariée une communauté tout entière va s'acharner sur un homme, jadis aimé de tous, qui ne parviendra jamais à se faire entendre ? Voir se déchaîner la bêtise et la haine sans preuve et sans raison est toujours aussi réjouissant que désolant. D'autant qu'ici la nonchalance et la torpeur qui saisissent le "coupable" désigné est particulièrement impressionnante. On a souvent envie de dire à Lucas (Mads Mikkelsen, ici ange de douceur et de résignation) de hurler son innocence et de prouver qu'il n'a rien fait. D'essayer au moins. Même lorsque l'enquête conduira à un non-lieu, les "purs" du début continueront leur besogne de destruction massive. Hallucinant ce que la connerie peut engendrer comme comportements !

    Néanmoins à aucun moment le fait d'écouter la parole des enfants n'est remise en doute. Même si en une scène où le psychologue qui interroge la petite, plus terrifiant qu'un prédateur, influence considérablement ses affirmations. Ici d'ailleurs, ce sont les enfants qui sont le plus crédibles et dignes de confiance. La petite, consciente des dégâts qu'elle a causés ne cessera d'avouer son mensonge et le fils (un ado pourtant !) sera le seul à ne jamais mettre en doute l'innocence de son père.

    Le final... ahurissant. Dans ce pays, les garçons de 14 ans deviennent des hommes lors d'une cérémonie d'intronisation où, brusquement jugés capables de tenir un fusil, ils peuvent aller à la chasse avec les "purs" du début ! La dernière image est... comment dire, troublante !

    En outre, Mads est beau, Mads est grand et Mads est palmé !

  • APRÈS MAI de Olivier Assayas °

    aprÈs mai de olivier assayas,lola creton,cinéma

    Cette fois je ne me trompe plus de date. C'est bien aujourd'hui que sort ce film vide et creux qui met en colère quand on sort de la projection tant il est vide et creux et mal interprété...

    Au début des années 70, mai 68 n'est plus qu'un souvenir, mais quelques irréductibles croient  encore en la révolution, la contestation, la lutte ! Et ils sont bien les seuls et ce ne sont pas ces personnages et ce film mous du genou qui vont nous en convaincre. On a en effet bien du mal à croire à l'engagement et à la lutte de ses petits bourgeois qui s'ennuient et tentent de se frotter au prolétariat. Mais qui rêvent surtout de vie facile en communauté dans des hôtels particuliers luxueux.

    Assayas allume souvent de grands brasiers, pendant que  le héros (son double ?) se consume d'amour  pour une beauté inutile et sans talent, une grande emmerderesse qui prend de grands airs pour déclamer (oups pardon, je voulais dire marmonner) des phrases dénuées de sens qui la rendent mystérieuse aux yeux des garçons prompts à tomber dans le panneau de ces filles insaisissables dépourvues de charme pourtant.

    Ce film ne donne nullement envie d'être jeune à nouveau et démontre surtout magistralement qu'être acteur est un métier. En effet, la jeune Lola Creton est la seule professionnelle tandis que les autres acteurs, amateurs ou non professionnels se mettent VAINEMENT en quatre pour tenter d'exister à l'écran en "récitant" leur texte ! L'interprétation plus qu'approximative est un désastre.
    En outre, à part pour se faire plaisir et plonger dans les vieux souvenirs personnels d'Assayas, on a dû mal à comprendre l'intérêt de filmer la jeunesse de cette époque et ces jeunes là en particulier, sans charme ni audace.

  • AMOUR de Michael Haneke °°

    Amour : photo Emmanuelle Riva, Jean-Louis Trintignant, Michael Haneke

    Michael Haneke a une théorie imparable : les gens qui s'aiment ne peuvent vivre séparés. Et pour nous le démontrer il nous inflige deux interminables heures d'une étude au scalpel sur la fin de vie. Un documentaire à diffuser sur une chaîne de télé aurait fait l'affaire et on aurait sans doute alors parlé de télé-poubelle, de voyeurisme en observant cette agonie, avec râles, hurlements, paralysie, bave, incontinence.

    J'ai bien failli sortir, non parce que la déchéance de l'une et le dévouement de l'autre étaient insoutenables mais parce que c'était insupportable pour moi qui suis un coeur d'artichaut de n'être jamais, à aucun moment émue. Et donc encore moins bouleversée.

    Mais il y a dans ce film (Palme d'Or à Cannes au cas où vous auriez oublié et je m'interroge !!!) Jean-Louis Trintignant et il est malgré tout exceptionnel. Et sa voix n'a pas changé et c'est un régal de douceur cette voix qui rassure, qui calme, qui apaise ! L'Amour, il le porte en lui. Je suis moins convaincue par le personnage d'Emmanuelle Riva. Evidemment, c'est elle la malade, mais lors de ses rares moments du début où elle va encore bien, elle semble n'être souvent qu'un reproche vivant, agacée par cet homme.
    En résumé, Michael Haneke place dans la bouche de Jean-Louis Trintignant cette réplique qui reflète exactement ce que j'ai ressenti et résume le film, l'expédie là où il aurait dû rester :

    "Rien de tout cela ne mérite d'être montré".

  • OLIVER SHERMAN de Ryan Redford ***

    Oliver Sherman : photo Garret DillahuntOliver Sherman : photo Garret Dillahunt, Kaelan MeunierOliver Sherman : photo Donal Logue

    Vétéran d'une guerre dont on ne connaîtra rien, Sherman Oliver traverse le pays pour retrouver Franklin, l'homme qui lui a sauvé la vie alors que ses compagnons l'auraient laissé pour mort. Les retrouvailles sont chaleureuses et chargées d'émotion et Sherman est accueilli chez Franklin. Ce dernier est parvenu à se reconstruire après l'épisode traumatisant de la guerre. Il a notamment fondé une famille, il a une femme, deux enfants et trouvé un emploi dans une ville tranquille alors que Sherman, blessé à la tête, solitaire et fragile ne parvient pas à s'intégrer à nouveau dans la vie civile malgré les sept années qui ont déjà passé. Les premiers temps, les deux hommes passent leurs soirées ensemble à jouer au billard et écluser des bières mais Sherman devient peu à peu envahissant, inquiétant voire menaçant. Franklin, poussé par sa femme et sentant sa famille en danger tente d'expliquer à son "ami" qu'il doit partir. Pas si simple.

    Deux versions d'un même trauma sont étudiées brillamment ici. Franklin est l'image même de la bonté. Il possède en lui des trésors d'indulgence et d'humanité. Bien sûr, il a vécu la même guerre que Sherman mais est parvenu par sa force et sa volonté à dépasser le traumatisme et à se reconstruire. L'arrivée de Sherman exhume souvenirs et événements que Franklin avait ensevelis. Néanmoins il n'est que patience et compréhension vis-à-vis de son ex compagnon de combat instable et dérangé. Sherman reste totalement immergé dans ses souvenirs. Il passe ses journées à la bibliothèque et ne lit exclusivement que ce qui concerne la guerre. Il se sent exclu, incompris, différent, inutile.

    Le face à face est tendu mais le réalisateur, dont c'est le premier film, parvient à faire en sorte que seul le spectateur s'en aperçoive. La gentillesse et la compréhension de Franklin pourraient confiner à la naïveté et le "dérangement" de Sherman à une forme de préméditation de ce qui va advenir ; mais c'est beaucoup plus subtil que ça et Ryan Redford installe, maintient et intensifie le climat de tension du début à la fin. Si on n'a pas trop de doute quant à savoir qui fera l'objet de la violence qui va finir par se déchaîner, on tremble à de multiples reprises, lorsque Sherman s'approche du berceau, revient au domicile alors que la femme de Franklin y est seule, donne son couteau au petit garçon de 4 ans... On croit toujours prévoir ce qui va advenir et finalement on est encore cueilli dans les toutes dernières secondes !

  • DENIS MÉNOCHET tourne, tourne...

    et forcément l'interview promise tarde à venir... A moins qu'il ne se soit endormi dessus ! Il a quand même pris le temps de répondre aux premières questions, que je vous livre ci-dessous et m'en vais de ce pas lui sonner les cloches pour qu'il réponde aux suivantes... Il est vrai qu'il y en a beaucoup.

    En attendant, si vous souhaitez "être ami(e)" avec Denis, vous pouvez toujours vous rendre sur sa page FaceBook (clic sur la photo).  Il aime se faire "laïker".

    Photo : Vous êtes désormais 1000 à m'avoir fait l'honneur et l'amitié de "laïker" ma page. Et bien figurez vous que ça me touche et que j'ai préparé une petite surprise avec les moyens du bord (sur le tournage de Grand Central) pour vous dire tout simplement merci.
C'est apparemment Meghan Walter qui est la 1000ème personne, donc "welcome aboard Meghan!"

    Sinon, il pleure :

    Et vaut mieux pas l'énerver :

    Et s'il passe encore dans votre région allez voir le beau film de François Ozon Dans la maison qui cartonne.

    Et petit cadeau ICI. J'adore cette scène ! 

    - J’ai souvent entendu parler de toi comme du nouveau Lino Ventura, acteur immense c’est évident, mais je ne suis pas du tout d’accord avec cette affirmation. Que penses-tu de cette manie de toujours vouloir retrouver les anciens chez les nouveaux ?

    Je ne savais pas qu'on m'avait comparé à Lino ventura. C’est un honneur c’était un acteur immense à la filmographie impressionnante. Notamment dans L’armée des Ombres de Melville qui est un chef d'œuvre et un de mes films de chevets.

    Pour ce qui est de la comparaison, on a tous tendance à comparer ou plutôt à dire qu’un acteur ou une actrice nous fait penser à quelqu’un qu’on connaît déjà. Je pense que cela rassure les gens de te "labéliser" et c’est plutôt gratifiant de susciter l’intérêt de cette façon.
    Alors qu’on puisse retrouver des physiques et des gueules dans le cinéma aujourd'hui, tant mieux !

    Je pense à des acteurs comme  Jean-Pierre Martins ou monsieur Olivier Gourmet qui font partie de ces acteurs à la fois charismatiques et profonds.

    - Lino était toujours immédiatement identifiable dans un film. Alors que tu sembles te transformer quasiment pour chaque rôle au point d’être parfois difficilement reconnaissable. Est-ce que cela tient à ta façon très « actor’s studio » de travailler qui t’incite à t’intéresser au passé, au présent et à l’avenir de ton personnage pour t’en imprégner ?

    Déjà merci pour cette question !
    Je n’ai pas de méthode "actor’s studio ". Ça me fait d’ailleurs rire qu on me dise ça... Ceci dit je me suis longtemps penché sur tous les écrits, exercices ou méthodes de travail de l’acteur. De Stanislavsky, Stella Adler et bien d'autres.
    En fait je suis passionné par ça. Savoir comment tel ou tel acteur a travaillé tel rôle me fascine littéralement.

    Du coup j’ai constitué au fil du temps une sorte de "boîte à outils" dans laquelle je pioche en fonction du travail à faire. Surtout basé sur comment je le ressens au moment de l’aborder.
    Et oui le but ce n'est pas de jouer des personnages qui sont "comme moi"
    J’ai besoin de comprendre et de ressentir d’autres vies d’autres parcours pour pouvoir le faire parvenir, j'espère, jusqu'au spectateur tout en restant au service de l’histoire. C’est ça qui m’intéresse.
    C’est ça mon taf. Ça va au-delà de simplement savoir son texte.
     

    - Te sens-tu proche d’une certaine « famille » d’acteurs d’ailleurs ? Y’a-t-il un comédien qui t’inspire ou qui t’a donné l’envie de devenir acteur toi-même ?

    - Je ne me sens proche d’aucune famille d’acteurs en particulier .
    Anthony Hopkins est l’acteur qui m’a profondément marqué et qui a contribué fortement à me donner l’envie de faire ce métier. Il lit 250 fois les scripts sur lesquels il va travailler apprend un poème par jour (et ce n’est qu’un détail sur sir Hopkins).

    - A l’instar de ton amie Mélanie Laurent qui t’a donné le si beau rôle de Prince Charmant dans Les Adoptés, penses-tu un jour avoir l’envie ou le besoin de passer de l’autre côté de la caméra ?
    - C’est vrai que Mélanie m’a fait un immense cadeaux avec Les Adoptés. Ce film est magnifique comme Elle.
    Et non je n’ai pas envie de réaliser
    Car je pense qu’il faut avoir quelque chose à dire. Une chose à faire passer au public. Et pour l’instant je ne vois pas ce que j’aurais à raconter....

    - Y a-t-il un acteur ou un réalisateur avec lequel tu aimerais par-dessus tout travailler ?

    - Il y a des tonnes de gens avec qui j’aimerais travailler.
    J’aimerais beaucoup travailler avec le réalisateur Kim Shapiron par exemple.

    - Plusieurs films américains à ton palmarès, et non des moindres, Hannibal Lecter les Origines du mal de Peter Webber, mais surtout Robin des Bois de Ridley Scott et par-dessus tout Inglourious Basterds de Quentin Tarantino ? C’est très intrigant pour nous de savoir comment un petit frenchie se retrouve sur de telles productions ? Est-ce que les américains estiment vraiment qu’il y a une french touch dans la façon de jouer ou bien sagit-il de ta personnalité qui les attire en dehors de toute considération de nationalité ?

    - Je pense tout simplement que c’est une question de communication. J'ai grandi à l'étranger, donc l’anglais est pour moi et mes frères comme notre deuxième langue. Et de culture aussi. On a tous grandi avec le cinéma américain. Parler cette langue est  toujours un avantage pour travailler.
    C’est le seul dont je dispose. Pas de " french touch" non, juste un langage et une passion commune : Le cinéma.
    Le reste n’est que de la persévérance, de la chance et des rencontres.

     - Alterner productions françaises et internationales, est-ce un choix de carrière ou le fruit du hasard et de tes envies ?

    - Je ne peux pas dire que je choisis d’alterner je ne suis pas dans ce genre de position. C’est très rare d’ailleurs de pouvoir faire cela. C'est purement le fruit du hasard. L’envie elle, reste constante.

    - Je trouve assez incroyable que ce soit un réalisateur américain qui t’ait permis de te faire connaître du grand public. Est-ce une réalité que la prodigieuse scène d’ouverture d’Inglourious Basterds ait été un tremplin pour ta carrière en France ? Est-ce que, comme les spectateurs, beaucoup de réalisateurs t’ont repéré à partir de cette scène magistrale ?

    - Inglorious Basterds a tout changé c’est évident.
    Quentin Tarantino m’a donné la chance d'une vie. Mais aujourd’hui cela reste pour moi comme un essai à transformer.
    Pour pouvoir rendre à César et surtout pour continuer à apprendre et progresser.

    - Parle-nous un peu du tournage sur le film de Tarantino ? De « l’affrontement » avec Christoph Waltz qui doit en « faire des tonnes » et toi, face à lui, très sobre, presque silencieux mais intensément présent ?

    - Le tournage de cette scène était plein d’une énergie très forte et aussi d’une grande liberté que seuls les grands metteurs en scène comme Tarantino savent mettre en place. Un climat de confiance et de concentration.
    Quentin Tarantino est avant tout un immense auteur. On retrouve très rarement cette qualité dans la création d’oeuvres artistiques aussi complexes. Il part d’une page blanche. Ecrit, retravaille. Puis tape tout à la machine. Pour moi il est proche de Shakespeare car ses dialogues ressortent comme une musique, comme du slam. C’est poétique, c’est drôle. Aussi bon à dire qu’à entendre.

    Christoph Waltz ... Je n'ai pas revu Christoph depuis le tournage. Je ne pense pas du tout qu’il en faisait des caisses au contraire. C’est très subtile, drôle, inquiétant, désopilant. C’était magnifique de le voir aussi à l'aise avec cette partition. Il était fait pour ce rôle. D’ailleurs sans lui je crois qu’il n y aurait pas eu de film. Je suis fier d’avoir pu être là, à ce moment là, avec lui. Depuis, sa vie a dû basculer dans autre chose. Ce souvenir de ce moment est donc unique rare et précieux je ne peux pas l'expliquer plus. Once in a Life Time. Vielen danke monsieur Waltz.

     

    à suivre...

    Photo : My official "BREIZH PIX". C'est cadeau pour vous !

  • RENGAINE de Rachid Djaïdani

    10 X 2 places et 10 affiches à gagner pour ce film grâce à Charlotte Victoria de Supergazol. Il sortira en salle le mercredi 14 novembre, et lorsque vous aurez vu la bande-annonce, je pense que vous allez vous précipiter pour tenter votre chance.

    Rengaine : affiche

    Synopsis : Paris, aujourd'hui. Dorcy, jeune noir chrétien veut épouser Sabrina, une jeune maghrébine. Cela serait si simple si Sabrina n'avait pas quarante frères et que ce mariage plein d'insouciance ne venait cristalliser un tabou encore bien ancré dans les mentalités de ces deux communautés: pas de mariage entre Noirs et Arabes. Slimane le grand frère, gardien des traditions, va s'opposer par tous les moyens à cette union...
    Rengaine a remporté le prix Michel d'Ornano (qui récompense un premier film français), le Prix du Jury au premier Festival du cinéma indépendant de Bordeaux, ainsi que le prix Fipresci au Festival de Cannes. Rachid Djaïdani, réalisateur du film, a tourné plus de 200 heures de rush en 9 ans pour concrétiser ce long métrage.
    Il se souvient de ce qui l'a poussé à réaliser ce film, alors qu'il était assistant-régie sur le tournage de "La Haine" : "(...) j’avais découvert Mathieu Kassovitz qui tournait place Saint-Eustache : alors qu’il était recroquevillé comme un fœtus, la tête dans ses mains, tous ses techniciens étaient concentrés autour de lui et il n’y avait de place que pour le silence. Cette image m’a beaucoup marqué et donné envie de faire du cinéma."
    A la fois drôle & coup de poing, "Rengaine" est un "Roméo & Juliette" contemporain, à voir absolument le 14 novembre en salle.

    Pour gagner il faut retrouver le titre du film dont j'ai découpé un morceau d'affiche.

    UNE SEULE RÉPONSE À LA FOIS PAR PERSONNE.  

    ON NE REJOUE QUE LORSQUE J'AI VALIDÉ LA RÉPONSE.

    LES GAGNANTS POUR 2 PLACES sont : Jordane, sopel, MartinK, marion, Ed, COMAGI91, ludo, king 72, pat, robedete.

    GAME OVER.

    1

    REVIENS-MOI trouvé par Jordane

    1.jpgjeu cinéma,rengaine de rachid daïdjni

    2

    ELLE ET LUI

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    3

    THE DEEP BLUE SEA trouvé par sopel

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    4

    2046 trouvé par Martin K

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    5

    LE SECRET DE BROKEBACK MOUNTAIN trouvé par robedete

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    6

    LES ENCHAÎNES

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    7

    BREEZY trouvé par king72

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    8

    TITANIC trouvé par mel

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    9

    I LOVE YOU PHILIP MORRIS trouvé par COMAGI 91

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    10

    LE ROUGE ET LE NOIR

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    11

    RAISON ET SENTIMENTS trouvé par pat

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    12

    MARIUS trouvé par Jordane

    12.jpgjeu cinéma,rengaine de rachid daïdjni

    13

    AUTANT EN EMPORTE LE VENT trouvé par marion

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    14

    DOCTEUR JIVAGO

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    15

    FISH TANK

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    16

    IN THE MOOD FOR LOVE trouvé par sopel

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    17

    THE READER trouvé par ludo

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    18

    THE GRADUATE trouvé par le Dada

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    19

    LES VESTIGES DU JOUR trouvé par marion

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    20

    SISSI trouvé par marion

    20.jpgjeu cinéma,rengaine de rachid daïdjni

  • AUGUSTINE de Alice Winocour °

    Augustine : affiche

    Augustine, 19 ans est la proie de crises convulsives et incontrôlables. Elle se tord de douleurs, se roule par terre et parfois se paralyse. A la suite d'une crise plus violente encore que les autres elle se rend en consultation à la Salpêtrière où elle est rapidement remarquée par le Professeur Charcot (Jean-Martin, ne pas confondre avec Jean-Baptiste son fiston explorateur des zones polaires, merci Wiki) qui se passionne pour une maladie déconcertance : l'hystérie ovarienne ! Hospitalisée parmi un grand nombre d'autres jeunes femmes atteintes du même mal mystérieux et toutes admiratives de Charcot, star insaisissable, inaccessible de l'hôpital, Augustine va devenir son sujet d'étude favori, exclusif, son cobaye humain auquel il va soumettre toutes les avancées de ses recherches.

    Pourquoi ça tombe sur moi ? Je suis stupéfaite de découvrir une critique unanimement dithyrambique devant ce film. Il va donc falloir que je décortique les arguments pour expliquer pourquoi je ne l'ai pas aimé alors qu'il possède deux arguments de poids, de choc : une histoire passionnante ET Vincent Lindon, le grand, l'unique, le magistral, le Président, Vincent Lindon ! Pourtant la mise en place est intéressante et on plonge immédiatement dans un univers anxiogène et une reconstitution très appliquée de l'hiver 1885, brumeux à souhait. L'arrivée relativement tardive de Charcot, la star, toujours pressé et entouré de sa "cour", qu'on ne fait d'abord qu'entrevoir entre deux portes est intrigante et riche de promesses. Et puis... rapidement, l'ennui, le rédhibitoire et impardonnable ennui s'installe et on finit par bâiller copieusement devant les redites et se désintéresser totalement du sort d'Augustine, d'autant que la réalisatrice semble tirer une balle dans le pied de son film (c'est une image !) en faisant ressentir exactement l'inverse de ce qu'elle voulait démontrer. En tout cas je l'espère. Sinon, un film misogyne réalisé par une femme serait plus qu'une aberration ! Tel quel on pourrait même aller jusqu'à penser qu'Augustine est une simulatrice ! Ce qui n'est pas le cas.

    Voir ces hommes regarder ces femmes exprimer une sexualité inhibée de façon aussi spectaculaire et applaudir aux conférences de Charcot au cours desquelles Augustine placée sous hypnose, exprime mieux que jamais le mal qui la ronge, est écoeurant. Ils applaudissent, ils sont au cirque. Jadis ces femmes "possédées" étaient brûlées pour sorcellerie. Et bien qu'il s'en défende mollement, Charcot est le grand initiateur de ce spectacle qui n'est pas en l'honneur des hommes toujours prompts à voir chez les femmes un côté machiavélique.

    En outre, on n'a jamais aucune idée du temps qui passe et devant une guérison aussi spectaculaire et rapide on aurait tendance à dire aux hystériques : jetez-vous dans un escalier et baisez avec votre médecin ! Par ailleurs, à aucun moment la réalisatrice ne se donne la peine de nous présenter même succinctement le parcours de Charcot et sans Wiki, je n'aurais su qu'il fut neurologue, professeur d'anatomie et grand maître de Feud himself et j'en passe et des plus prestigieuses. Et son Augustine, victime non seulement d'une maladie traîtresse et cobaye d'un monde exclusivement masculin voyeuriste qui se repaît  de ses crises spectaculaires à haute teneur sexuelle, ne se rebelle jamais. A peine bougonne t'elle un "de toute façon vous ne m'écoutez jamais !" Où est le "manifeste féministe" dont j'ai entendu parler ? Sachant que la donzelle finit pas offrir à Charcot ce qu'il souhaitait puisque soudainement il s'est mis à voir en elle, non plus un sujet d'étude mais un objet de désir ! Ce revirement nous permet néanmoins de pouvoir admirer de dos, Vincent Lindon, nu comme un vers et c'est fort plaisant. Dos massif, puissant, et fesses magnifiques ! A ce moment, seul devant son lavabo, que fait-il ? S'interroge t'il pour savoir si l'engin conviendra à la demoiselle convoitée ? Même si elle est à l'initiative d'Augustine, la scène où elle s'offre à Charcot est aussi déconcertante que ridicule. Mais la réalisatrice a tout compris au cinéma : on montre les hommes nus de dos et les femmes nues de face !

    On pourrait savoir gré à Alice Winocour de ne pas prendre le spectateur pour un abruti et de ne pas offrir toutes les clés, de ne donner aucune explication... mais finalement, à force de ne RIEN dire, on finit par ne RIEN comprendre. Que fait, que cherche Charcot ? Le voir mettre sa signature sur des croquis de cerveaux fait-il avancer la science ? Les oeillades appuyées échangées entre différents personnages, Charcot et sa femme (Chiara Mastroianni, raide dans son corset amidoné), Charcot et son assistant (Olivier Rabourdin sous-employé)... finissent aussi par lasser et on ressort de ce film pesant en se disant qu'il faut deviner où il voulait en venir.

  • ARGO de Ben Affleck ***

     Argo : photo Ben AffleckArgo : photo Alan Arkin, Ben Affleck, John Goodman

    Argo : photo

    Alors que la révolution iranienne fait rage en ce 4 novembre 1979, des militants font irruption dans l’ambassade américaine de Téhéran. Tout le personnel est pris en otages et passera plus de 400 jours en captivité, mais 6 d'entre eux réussissent à s'échapper. Encore plus exposés dans les rues de la ville que prisonniers à l'intérieur de l'ambassade, ils trouvent refuge au domicile de l’ambassadeur canadien. La CIA met alors son meilleur agent "exfiltreur"  sur le coup pour ramener les 6 américains au pays, sains et saufs. Mais rien que pour pénétrer dans ce pays, l'agent Tony Mendez a besoin d'une "couverture". Aidé par un ami responsable des maquillages du film La Planète des Singes, pour lequel il a obtenu un Oscar, et par un producteur cabotin, il décide de monter une fausse maison de production chargée de réaliser un faux film dont le tournage aurait lieu en Iran. Et justement un scénario minable, improbable, dort dans les archives du producteur : ARGO...

    Alors oui, ce n'est peut-être pas le moment de montrer clairement que l'Iran est bien le dernier pays où il ferait bon aller faire du tourisme. Mais est-ce jamais le "bon" moment avec l'Iran ? Oui, le héros s'auto-proclame "bon américain" et les bannières étoilées flottent aux frontons des maisons. Oui les états-uniens sont toujours persuadés qu'ils sont les rois de l'univers et au-delà, qu'ils sont les gentils et qu'un jour ils sauveront le monde de sa folie furieuse... Oui, oui, oui, mille fois oui à tout ça, ainsi qu'au fait que ce film manque une nouvelle fois cruellement de Casey. Ah la famille !

    Mais aussi, une fois encore rendons grâce au cinéma de nous révéler des événements étonnants qui étaient passés sous silence à l'époque, même si l'acte héroïque du véritable Tony Mendez fut récompensé et révélé plus de 20 ans plus tard. Et à Ben Affleck de continuer son chemin de réalisateur éclectique. Après son complexe et passionnant Gone Baby Gone, suivi d'une plongée bostonienne chez les gangsters avec The Town, il démontre à nouveau que coiffer sa casquette de réalisateur n'était pas le fruit d'une lubie passagère. Et il réussit selon moi, haut la main son thriller d'espionnage en maintenant constamment la tension tout au long de cette histoire rocambolesque, une farce tellement grotesque qu'on a parfois du mal à croire que la CIA lui ait donné son accord.

    En tout cas, Tony Mendez est un héros. Il faut une sacrée dose de courage ou d'inconscience pour se jeter ainsi dans la gueule du loup (l'anti-américanisme ambiant fait froid dans le dos) pour sauver des gens terrifiés, peu enclins aux effusions, pas vraiment reconnaissants, même s'ils finissent pas coopérer. Ben Affleck endosse le rôle du héros. Look eightie idéal, physique imposant, mélancolie du preux chevalier solitaire, il est parfait. Même s'il ne les élude pas, il n'abuse pas des scènes épuisantes à propos de la famille du poor lonesone cow-boy et intègre une scène aussi inutile qu'agréable à regarder et qu'on peut intituler : regardez mon beau, puissant, velu et musclé torse nu !!!

    Ben Affleck réussit les scènes d'action, de foules et les copient/collent à la réalité. Nous verrons les "vraies" scènes au cours du générique de fin. Il réussit à rendre palpable l'enfermement et la terreur des 6 personnes. Mais comment a t'il choisi son casting qui rivalise de fadeur ??? En outre, il parvient à être drôle en menant une petite charge anti-hollywoodienne, bien aidé par les deux cabots géniaux que sont Alan Arkin et John Goodman. Le dernier quart d'heure joue parfaitement avec les nerfs déjà à vif du spectateur et j'aime ça. Bref, un bon film, efficace.

  • N'AIE PAS PEUR de Montxo Armendàriz ***

     N'aie pas peur : photo Michelle JennerN'aie pas peur : photo Belén Rueda, Michelle Jenner

    N'aie pas peur : photo Lluis Homar, Michelle Jenner

    Quelques mots sur ce film lourd et difficile avant qu'il ne disparaisse complètement des écrans.

    Sylvia n'est encore qu'une toute petite fille lorsque son papa adoré, au terme d'une séance de chatouilles lui murmure ces mots en lui retirant sa culotte "n'aie pas peur". Ce cauchemar va durer des années. Mais Sylvia va grandir, car quoiqu'ils aient à endurer comme épreuves, peu de choses empêchent les enfants de grandir. Elle n'aura qu'une amie tendre, attentive mais qu'elle ne mettra pas dans la confidence. Elle se réfugiera dans la musique. Accrochée à son violoncelle comme à une béquille. Elle cherchera un temps à faire des études qui l'éloigneraient de son bourreau mais il s'y opposera. C'est au travers de jeux de rôles avec ses poupées que Sylvia exprimera le mieux ce qu'il lui fait endurer. En entendant ces horreurs, sa mère croira à un délire d'enfant. Plus tard, elle ne verra en elle qu'une ado perturbée jamais satisfaite. Car Sylvia ne cessera d'hurler sa détresse et de réclamer du secours, mais en silence... en traînant un spleen maximum, en étant la proie de crises d'angoisse infernales et de coliques incontrôlables.

    Ce n'est que vers ses 25 ans que Sylvia décidera brutalement, d'une étrange façon, de résister enfin et de se reconstruire. Et pourtant, entre temps, elle aura tenté plusieurs fois de se séparer de ce père, cet homme "qui l'a le plus aimée, mais a bousillé sa vie" et elle reviendra le voir presque implorante "fais moi des chatouilles", car elle ne connaît pas d'autre façon d'être aimée. Sa mère, dont nous sommes persuadés qu'elle a compris l'abomination, a préféré quitté cet homme et lui abandonner sa fille qui l'a pourtant suppliée de l'emmener avec elle. Ils vivront pendant des années comme un couple sans que personne jamais ne se doute de rien.

    Le film propose quelques témoignagnes d'enfants devenus adultes, jadis victimes d'inceste, comme si le réalisateur, qui a le bon goût de fermer la porte avant chaque scène d'inceste, voulait faire le tour de toutes les façons de survivre à cette dévastation. L'histoire de Sylvia aurait suffi mais tous ces témoignages renforcent la puissance d'un thème rarement traité au cinéma.

    Les moments forts se succèdent portés par deux acteurs extraordinaires qui empoignent leur rôle avec une grande détermination. Le grand Lluis Homar réussit courageusement à ne pas nous faire vomir d'horreur en restant toujours comme en retrait. Sans ,jugement ni explication de la part du réalisateur. Son mélange d'autorité et d'humilité ne laisse aucun doute, Sylvia ne pouvait pas lui échapper. Quant à Michelle Jenner, elle interprète cette jeune femme brisée avec une intensité folle. Elle est d'une beauté, d'une grâce, d'une douceur douleureuses, bouleversantes. J'ai très hâte de retrouver cette étonnante et magnifique actrice.

  • LOOPER de Rian Johnson ***

    Looper : photoLooper : photo Emily BluntLooper : photo Joseph Gordon-Levitt

    En 2044, des mafieux pourris jusqu'à l'os ont inventé une machine à remonter le temps. Ils envoient dans le passé des tueurs chargés d'éliminer des témoins gênants. Ces sales types sans foi ni loi ni grandes compétences mais frimeurs et drogués car plein aux as s'appellent des "loopers". Leur boulot est assez simple, équipés d'un "tromblon", une arme qui éclaterait un moustique à 200 mètres, ils se contentent d'attendre aux abords d'un champ de maïs qu'un gars leur tombe du ciel directement sur les pieds, cagoulé, les mains dans le dos et de tirer. En échange de ce service, ils reçoivent une coquette somme en lingots d'or qu'il leur est conseillé de capitaliser jusqu'aux jours où ils se retrouvent face... à eux-mêmes. La plupart des "loopers" tirent sans rechigner sur leur "moi" âgé. Dans ce cas, la "boucle est bouclée" et ils n'ont plus qu'à se ranger des voitures. Parfois, un looper hésite à se tirer dessus et là, ça fiche un sacré bazar. C'est ce qui arrive au jeune Joe... d'autant que le vieux Joe, informé de ce qui va lui arriver... a réussi à ôter le sac qu'il devait porter sur la tête. Une seconde d'hésitation et paf, la machine s'enraye. Contre toute attente, les deux Joe ne vont pas s'allier, ne vont pas s'entendre. Et le vieux Joe va se mettre à la recherche du pourri qui sera responsable de l'assassinat de sa femme 30 ans plus tard et qui est à l'heure actuelle un enfant. Cet élément, empêcher un petit garçon de devenir une ordure, ne lui pose d'ailleurs aucun problème... Ce qui n'est pas l'élément le plus inattendu du film.

    J'arrête là de me retourner le cerveau et je vous conseille d'en faire de même et vous recommande également de laisser votre logique au vestiaire avant de voir ce film FORMIDABLE et unique en son genre. Même s'il lorgne avec humilité du côté des Matrix, Inception, Memento et compagnie avec une petite dose homéopathique de Damien, la Malédiction. Et même si j'en suis encore à me demander comment et pourquoi, alors qu'ils sont renvoyés dans le passé... ce sont les jeunes qui sont chargés de tuer les vieux !!! Vous me suivez ? Moi non plus. Peu importe. A cette même époque, certaines personnes ont développé un mini pouvoir télékinésique à peu près inutile sauf à draguer des filles impressionnées de voir un garçon faire tournicoter une pièce par le seul pouvoir de la pensée. Ce don minable et vain prend une toute autre dimension et d'autres proportions chez un petit garçon isolé avec sa jolie maman dans sa ferme au milieu de n'importe où et qui pourrait bien être le futur pourri responsable de la mort de la femme de Joe. Ou pas !

    Vous ne suivez toujours pas ? C'est normal.

    Néanmoins, je vous recommande vivement de ne pas faire l'impasse sur ce grand petit film qui sans surenchère d'effets spéciaux envahissants (la deuxième partie se passe dans une ferme au milieu d'un champ je vous le rappelle) va vous en mettre plein la vue et vous laisser sur le fondement avec un final tellement inattendu, renversant que je n'ai pu m'empêcher de dire "oh" ou "noooon !"  de stupéfaction, c'est dire !!! Quant aux réponses à certaines questions, et bien, je pense qu'il faut revoir la chose.

    Bruce Willis est beau et bon comme Bruce Willis. Il porte toujours admirablement le ti-shirt blanc taché de sang, a toujours ses magnifiques yeux verts et son regard qui semble frisotter. Et Joseph Gordon Levitt, parfois méconnaissable, lui ressemble comme un double et a poussé le perfectionisme jusqu'à emprunter ses tics et ses tocs. Impressionnant.