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Cinema - Page 267

  • INVICTUS

    ah ah ah !!! je vous ai bien eus n'est-ce pas ? Et non, je n'ai toujours pas vu le film de mon Chéri d'Amour exceptées les quelques minutes qu'il m' nous a offertes en avant première mondiale au Festival de Lyon des Lumières de la Ville.

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    Je dois vous dire qu'après une journée (ou deux) en mode "la vie réelle"-c'est-LE-mal, l'enfer, les autres où j'étais d'humour tristouille avec toute la panoplie assortie (je ne vous raconte pas, c'est trop triste) je suis de nouveau d'humeur badine (enfin pas tant que ça)... Et je vais simplement aujourd'hui partager des textes avec vous. D'abord "Invictus" de William Ernest Henley qui est le poème favori de Nelson Mandela et sa traduction littéraire en français.

    Out of the night that covers me,

    Black as the pit from pole to pole,

    I thank whatever gods may be

    For my unconquerable soul.

     

    In the fell clutch of circumstance

    I have not winced nor cried aloud.

    Under the bludgeonings of chance

    My head is bloody, but unbow'd.

     

    Beyond this place of wrath and tears

    Looms but the Horror of the shade,

    And yet the menace of the years

    Finds and shall find me unafraid.

     

    It matters not how strait the gate,

    How charged with punishments the scroll,

    I am the master of my fate:

    I am the captain of my soul.

     

    William Ernest Henley

     

    Traduction littéraire : 

    Dans la nuit qui m'environne,

    Dans les ténèbres qui m'enserrent,

    Je loue les Dieux qui me donnent

    Une âme, à la fois noble et fière.

     

    Prisonnier de ma situation,

    Je ne veux pas me rebeller.

    Meurtri par les tribulations,

    Je suis debout bien que blessé.

     

    En ce lieu d'opprobres et de pleurs,

    Je ne vois qu'horreur et ombres

    Les années s'annoncent sombres

    Mais je ne connaîtrai pas la peur.

     

    Aussi étroit soit le chemin,

    Bien qu'on m'accuse et qu'on me blâme
    Je suis le maître de mon destin,

    Le capitaine de mon âme

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    Edit de 18 h 30 : j'ai vu Invictus. Verdict : * * * *

     ...........................................................................

    Par ailleurs, le Doc m'a fait une prescription et m'ordonne de vous faire partager le texte suivant que j'ai découvert chez lui et qui m'a clouée de bonheur (si tant est évidemment qu'on puisse être cloué de bonheur...).

    Le voici, il est de Robert Desnos :

    "Nous venions de naître.
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    Nous apprîmes à lire dans les Misérables et dans le Juif errant. Un impatient désir d'amour, de révolte et de sublime nous tourmentait. (...)
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    Pour nous, pour nous seuls, les frères Lumière inventèrent le cinéma.
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    Là, nous étions chez nous. Cette obscurité était celle de notre chambre avant de nous endormir. L'écran pouvait égaler nos rêves. (...)
     

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    C'est pour ça que nous nous refuserons à considérer le spectacle de l'écran autrement que comme représentation de la vie désirée au même titre que nos rêves, c'est pourquoi nous nous refuserons à croire qu'aucune règle, aucune contrainte, aucun réalisme puissent le ravaler au rang où l'écriture est tombée depuis que les romanciers, bons commerçants, ont jeté le discrédit public sur les poètes ;

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    c'est pourquoi nous demandons au cinéma d'exalter ce qui nous est cher, et seulement ce qui nous est cher ; c'est pourquoi nous voulons que le cinéma soit révolutionnaire."

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  • 1 X 2 places à gagner pour I LOVE YOU PHILIP MORRIS de Glenn Ficarra et John Requa

    a pris au moins une bonne résolution en ce début d'année :

    être généreux.

    Qu'il en soit remercié !

    Vous pouvez donc gagner une invitation pour deux personnes pour voir :

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    Ce film sort le 10 février.
    Pour cela, vous devez me dire de quel film est tiré l'image ci-dessous et comme toujours UNE SEULE REPONSE PAR PERSONNE, tant que je n'ai pas dit si c'était juste ou pas !
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    The bubble d'Eytan Fox trouvé par king72
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    Synopsis : L'histoire vraie d'un ex-flic, ex-mari, ex-arnaqueur aux assurances, ex-prisonnier modèle et éternel amant du codétenu Phillip Morris. Steven Russell est prêt à tout pour ne jamais être séparé de l'homme de sa vie. Ce qui implique notamment de ne pas moisir en prison. Jusqu'où peut-on aller par amour ? Très loin si l'on en croit l'histoire incroyable de Steven Russell, un génie de l'évasion rattrapé par son romantisme.

  • J'aime ce blog

    de crâneur

    Ma photo

    et ceux qui ont parfois la curiosité de cliquer sur les liens que je possède dans la catégorie "Professionnels de la profession" connaissent sans doute Benoît Gauthier (Auteur, scénariste, metteur en scène, biographe, journaliste de cinéma)  qui "Autour des films et du cinema" nous fait part de ces "Coups de coeur souvent, coups de griffe parfois..."

    Il a toujours une façon bien à lui de présenter ses voeux et comme il n'est pas encore trop tard, voici ceux de 2010 (en 53 secondes chrono) :

    Avec Fabien Lemaire, il a également réalisé un livre de portraits

    "humain où chacun est unique et tous divers".


    UNIQUES ET DIVERS -

  • MA SEMAINE AU CINEMA

    LA MERDITUDE DES CHOSES de Felix Van Groeningen ***

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    MES COUPS AU COEUR
    EstherEstherLa Merditude des ChosesBright StarUne vie toute neuve

     

  • Le questionnaire de Rob

    Notre cher Rob en ce début d'année me semble plus que jamais traverser une mauvaise passe : allez voir ses notes à propos de "Bliss", "Igor Stravinsky et Coco Chanel" (et réciproquement) et aussi de "Bright Star"... ça fait beaucoup de peine ! 
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    Il a néanmoins inventé avec sa propre tête un questionnaire qu'il présente d'une manière sobre et humble comme il se doit :
    "Il y eut le questionnaire de Proust, le questionnaire de Pivot... Il y aura désormais le questionnaire de Rob, destiné à devenir aussi mémorable - oh, humour, quoi. Certaines questions sont inédites, d'autres sans doute un peu moins, mais le but est avant tout de dresser le portrait de la personne interrogée à travers des questions qu'elle ne se serait pas forcément posée toute seule - il faut dire que les gens n'ont pas que ça à faire.
    C'est de plus un questionnaire évolutif, puisqu'il est demandé à l'intéressé(e) de proposer une question à ajouter à la liste, laquelle pourra être posée ensuite à d'autres
    ."
    Et moi j'adore répondre à des questionnaires qui concernent le cinéma. Alors voici ma contribution :
     
     
    1) Le film que vous possédez mais que vous n'avez jamais vu ?
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    2) L'album qui ferait une excellente bande originale ?
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    3) Le biopic que vous ne voulez surtout pas voir ?
    Celui de l'actuel président de la république dont je ne peux prononcer le nom et encore moins mettre la photo.
     
     
     
    4) La scène la moins érotique de l'histoire du cinéma ?
    Toutes les scènes de
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    J'en pleure encore... de rire ! Pour moi c'est un remède contre l’amour.
     
     
     
    5) Le film que tout le monde a vu sauf vous ?
    Euh…
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    6) Le film que tout le monde a détesté sauf vous ?
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    7) La personnalité qui devrait faire du cinéma ?
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    8) Le film de 2025 que vous attendez le plus ?
    Je préfère les surprises.
    Ou alors un réalisateur qui réussirait ENFIN l'adaptation (au cinéma) de Pride and Prejudice... mais comme lui
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    serait trop vieux, vraiment trop vieux pour être Darcy, ça ne vaudra peut-être pas le coup ! La bonne nouvelle c'est que Keira Knigthley serait trop vieille aussi pour être Elizabeth...
     
     
    9) Le film des mois à venir qui va vous décevoir ?
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    La bande annonce ne m’inspire guère.
     
     
    10) Le cinéaste avec qui vous aimeriez boire des coups ?
    Quelle question étrange (mais simple) ?
    Lui
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    et lui
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    11) L'objet auquel vous aimeriez consacrer un film ?
    Mes boulaneiges.
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    12) La réplique que vous aimeriez connaître par coeur ?
    Tous les dialogues de Jacques Michel Audiard en particulier ceux de "Un singe en hiver" pour le plaisir
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    et ceux des Tontons flingueurs pour pouvoir placer cette réplique à bon escient (et exécuter la sentence...) :
    "Mais y connaît pas Raoul ce mec. Y va avoir un reveil pénible. J'ai voulu être diplomate à cause de vous tous, éviter qu'le sang coule mais maint'nant c'est fini ! Je vais l'travailler en férocité ! l'faire marcher à coup d'latte, à ma pogne je veux l'voir ! et j'vous promets qui demandera pardon ! et au garde-à-vous !"
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    13) L'acteur/actrice en qui vous vous reconnaissez ?
    Sandrine Bonnaire.
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    14)  Le  festival que vous aimeriez créer ?
    Un festival sans compétition avec un réalisateur différent chaque année qui organiserait lui-même la programmation en fonction de ses goûts. Avec des rencontres entre le public et les réalisateurs, les comédiens, sans strass ni tapis rouge. Pour découvrir ou redécouvrir plus d'un siècle de cinéma.
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    15) La chose qu'on ne devrait plus jamais voir au cinéma ?
    Gérard Butler !
    Ah zut ce n’est pas une chose.
    Bon alors, Sam Worthington…
    Zut, c’est la même espèce que Gégé.
    Alors disons, les rôles principaux donnés à des chiens.
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    16) La  place idéale dans la salle de cinéma ?
    6ème rang en partant du bas, au centre exactement.
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    17) Le  nom d'acteur/réalisateur que vous n'arrivez pas à retenir ?
    Zang Yimou ou Yang Zhimou…
    je ne saurai jamais si c'est l'un ou l'autre, ni où mettre le "h" !
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    18) Le  métier de cinéma auquel vous ne comprenez rien ? 
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    19) Le conseil à donner à une ado qui veut faire du cinéma ?
    Observe Léa Seydoux et fais tout l'inverse.

    Observe Pauline Etienne et fais tout comme elle.
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    20) La  question que vous aimeriez ajouter à ce questionnaire ?
    Vous devez offrir un DVD avec ces consignes :
    "quel est le film que vous jugez parfait et qui caractérise le mieux votre cinéphilie ?"
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    21) Le  film à regarder le 24 décembre au soir ? 
    Le Seigneur des Anneaux, les trois à la suite. Chaque année, l’envie me reprend.
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  • Une vie toute neuve de Ounie Lecomte ***

    Une vie toute neuveUne vie toute neuve

    En 1975, Jinhee a 9 ans et vit seule avec son père à Séoul. Ne pouvant plus s’occuper d’elle il la place sans lui donner la moindre explication dans un orphelinat catholique. La petite fille se désespère persuadée que son père va venir la rechercher, mais le directeur de l’orphelinat lui annonce qu’elle est là pour être adoptée.

    La réalisatrice dont c’est le premier film, filme à hauteur d’enfant le quotidien de ces fillettes dont les Sœurs et une « nounou » prennent grand soin matériellement sans néanmoins s’embarrasser de psychologie. Les seuls évènements qui rythment leur attente et leur espoir sont la messe chaque dimanche où elles peuvent se faire belles, les visites des couples d’adoptants la plupart occidentaux et le départ très scénarisé des fillettes adoptées.

    Malgré la dureté de certaines scènes ou situations, Ounie Lecomte qui nous raconte ici sa propre enfance ne tombe à aucun moment dans le pathos ou le misérabilisme. Jamais elle ne cherche à nous tirer de force des larmes à grand renfort de violons et pourtant il est difficile de résister à la petite Kim Saeron qui interprète Jenhee avec une évidence folle et dont la tristesse silencieuse est un crève-cœur. C’est assez fabuleux ce que certains réalisateurs parviennent à faire faire à des enfants car observer cet orphelinat fait davantage penser à un documentaire qu’à une fiction tant toutes ces petites filles sont convaincantes. Et Jinhee, même si sa vie est moins dramatique et moins potentiellement menacée, m'a rappelé par sa douceur et l'injustice de ce qui lui arrive, l'inoubliable petite Baktay du "Cahier".

    Jinhee résiste jusqu’à ce qu’elle comprenne que son père qui n’a laissé aucun moyen de le joindre ne reviendra plus jamais. L’espoir de se faire adopter en même temps et par la même famille qu’une autre petite fille avec qui elle parvient finalement à sympathiser est lui aussi réduit à néant. Le désespoir qui la pousse à une mise en scène absolument ahurissante pour « disparaître » est un moment saisissant.

    Le film recèle une quantité de moments forts et bouleversants comme celui où un couple d’américains vient comme pour « faire son marché » et choisir la fillette qui répondra le mieux à leur désir d’enfant parfait. Les efforts de l’amie de Jinhee qui prononce quelques mots d’anglais et ne quitte jamais un sourire angélique pour séduire le couple est à la fois pathétique et effrayant. On aurait presque envie de leur « fournir » une Esther pour leur faire comprendre que cette « marchandise » est différente de celle qu’on trouve à la foire aux bestiaux.

    La solitude et la détresse de ces petites filles résignées et patientes auraient pu donner lieu à un mélo sirupeux agrémenté de violons larmoyants. Il n’en est rien, tout ici est subtil, sobre et délicat, la réalisation, l’interprétation.

    Jinhee sera finalement adoptée par un couple de français qui ne se déplacera même pas. Elle fera le voyage avec un couple qui ne lui manifestera pas la moindre attention. L'arrivée à l'aéroport de cette petite poupée triste, seule avec sa petite pancarte autour du cou est douloureuse.

  • La merditude des choses de Felix Van Groeningen ***

    La Merditude des ChosesLa Merditude des Choses

    Dans la famille Strobbe il y a quatre frères qui vivent chez leur maman, une femme usée mais d’une patience admirable avec ses quatre garçons chômeurs, fumeurs, buveurs, dragueurs. Mais il y a surtout Gunther, 13 ans, le fils de l’un d’entre eux. Il aime sa famille, son père mais aimerait pouvoir se sortir de cette condition fatale qui semble frapper les hommes de la famille.

    Tourné en alternance entre passé et présent, on découvre Gunther adulte, en passe de devenir père à son tour sans le vouloir, comme son père avant lui. Il envisage de quitter la fille enceinte qui l’aime et puis finalement revient vivre avec elle. Dans le roman qu’il est en train d’écrire il raconte son enfance et plus précisément cette année de ses 13 ans où il a pris conscience de l’absolue « merditude des choses ». Il note qu’il déteste deux femmes au monde plus que tout : celle qui lui a donné la vie et celle qui va le faire devenir père.

    Le réalisateur n’y va pas avec le dos de la cuillère, ni même de main morte avec le réalisme cru pour dépeindre cette famille, leur environnement, leur quotidien. Et si je n’avais moi-même vécu de longues années en « Flandrie » dans un quartier très très populaire plein de briques rouges... (un pied de chaque côté de la frontière pour faire vite…) je dirais que Félix Van Groeningen exagère et qu’il pousse un peu loin la satire ou la caricature. Hélas non, ces affreux, sales, très bêtes mais pas méchants, je les ai croisés, ils existent. Et comme pour le paradoxe insoluble de l’œuf et de la poule, on ne sait ce qui est véritablement à l’origine de cette mouise intégrale. Est-ce qu’ils boivent parce qu’ils sont au chômage ou est-ce qu’ils sont au chômage à force d’avoir trop bu ? Ou est-ce qu’ils boivent pour oublier qu’ils boivent ? L’énigme ne sera pas résolue. C’est un fait, voilà.

    Ce film c’est un peu l’anti « Bienvenue chez les Chtis » parce qu’ici pas de bons et nobles sentiments. Pas de niaiserie du style « les gens du Nord ont dans le cœur le bleu qui manque à leur décor ». Les frites sont grasses, la bière brune coule à flot, les gosses se baignent dans la rivière avec des pneus en guise de bouée et on organise le championnat mondial de beuverie sous les applaudissements des habitants de la ville et des enfants qui trinquent pendant que leurs parents boivent. Ne pas être sélectionné pour ce concours où l’on finit, au mieux le nez dans son vomi, au pire dans le coma, est une désolation qu’on peut oublier… en buvant. Une autre distraction est la course à vélo complètement nu qui réjouit les autochtones.

    Etrange film donc. Parfois drôle lorsque les trois malabars privés de télé s’invitent chez un voisin iranien qui vient d’emménager parce que leur idole Roy Orbison passe à la télé. Il faut voir ces grosses brutes pas très reluisantes se trémousser ou pleurnicher sur « Only the lonely » ou « Pretty woman » !

    J’imagine que dit comme ça, ce film à de quoi faire fuir. Mais passée la surprise qui fait des personnages de Ken Loach et de leurs galères de véritables apprentis face à ces professionnels de la mouscaille, après quelques sourires, quelques écoeurements aussi, le cœur est curieusement étreint par l’humanité poisseuse qui emplit et déborde de chaque scène. Et on rêve que Gunther s’en sorte sans passer pour un traitre.

     

    La Merditude des choses est adapté d'un best-seller de Dimitri Verhulst intitulé De Helaasheid der Dingen. Ce récit autobiographique avait fait beaucoup de bruit lors de sa publication en 2006. Les lecteurs flamands et néerlandais l'ont accueilli comme la sensation littéraire des années 2000 et il a été récompensé par de nombreux prix littéraires. Il a été traduit en plusieurs langues.