EN AMONT DU FLEUVE
de Marion Hänsel ***
Avec Olivier Gourmet, Sergi Lopez, John Lynch
Synopsis : À bord d’un petit rafiot, Homer et Joé, la cinquantaine, remontent un fleuve vers des chutes d’eau en Croatie.
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de Marion Hänsel ***
Avec Olivier Gourmet, Sergi Lopez, John Lynch
Synopsis : À bord d’un petit rafiot, Homer et Joé, la cinquantaine, remontent un fleuve vers des chutes d’eau en Croatie.
de Martin Provost ***(*)
Avec Catherine Frot, Catherine Deneuve, Olivier Gourmet, Quentin Dolmaire
Synopsis : Claire est la droiture même. Sage-femme, elle a voué sa vie aux autres. Déjà préoccupée par la fermeture prochaine de sa maternité, elle voit sa vie bouleversée par le retour de Béatrice, ancienne maîtresse de son père disparu, femme fantasque et égoïste, son exacte opposée.
En mai 1940, huit millions de français se lancent sur les routes du pays pour fuir l'invasion allemande. Deux ans auparavant Hans, opposé au régime nazi a fui l'Allemagne en compagnie de son fils Max. Ils se sont réfugiés dans un village du Pas-de-Calais Lebucquière en se faisant passer pour belges.
Eté 1918. Angèle, se rend avec sa petite fille dans la propriété de Charles pour devenir son infirmière à domicile. L'amour de la vie d'Angèle et père de son enfant vient de mourir au front et Charles y a perdu une jambe.
Cambodge, 1971. Passionné par la culture khmère, François Bizot, ethnologue français marié à une cambodgienne travaille à la restauration des temples d’Angkor. En pleine jungle, il est capturé avec deux assistants cambodgiens et détenu pendant plusieurs mois par les Khmers rouges.
Vous souveniez-vous qu'en octobre 1983, quelques illuminés qui croyaient encore en l'espèce humaine
Pendant la guerre Violette Leduc partage pendant quelques mois la vie de l'écrivain Maurice Sachs à la campagne.
Synopsis : De petits boulots en petits boulots, Gary est embauché dans une centrale nucléaire. Là, au plus près des réacteurs, où les doses radioactives sont les plus fortes, il tombe amoureux de Karole, la femme de Toni. L’amour interdit et les radiations contaminent lentement Gary. Chaque jour devient une menace.
Quelques jours dans la vie du Ministre des Transports (Olivier Gourmet, très ministre des transports...) et de son directeur de cabinet, homme de l'ombre indispensable et insaisissable (Michel Blanc : indispensable et insaisissable). Le sujet n'a rien de glamour et cependant ce film est passionnant de bout en bout. Je crois que jamais je n'avais vu si bien, si intelligemment et si précisément relaté le mystère que dissimule le quotidien de nos hommes politiques. Pas de grandes révélations ici mais la surprise de découvrir le "travail" au jour le jour. Les traîtrises, les manipulations et surtout la frénésie d'avoir à traiter mille "dossiers" simultanément. Pour la première fois, j'ai ressenti réellement de la sympathie vis-à-vis de ces hommes qui sacrifient leur vie privée. Mais ma compassion et ma sympathie se sont vite apaisées puisque la plupart du temps il s'agit surtout d'assouvir leur goût et leur soif de pouvoir. Passionnant quand même, vraiment. Et sans temps mort, pas de "gras" non plus (contrairement au film vu hier) avec des scènes inutiles, maladroites ou pataudes qui s'attardent et s'éternisent. Tout ici trouve sa place.
Cela commence par une scène très Eyes Wide Shutienne dont je ne vous dirai rien et qui frappe avant tout par les sons, les bruits et la musique. Rapidement, on découvre un ministre des transports insomniaque dont les rêves confondent sexe et politique. Encore ??? et non finalement, ouf, il ne sera pas question ici des égarements sous la ceinture des hommes politiques friands de stagiaires ou femmes de chambre. Il s'agit d'un type plutôt énigmatique, d'ailleurs sa conseillère en communication (Zabou Breitman enfin très bien !) lui dit "tu es flou, tu n'as pas d'histoire", qui n'hésite pas à mouiller la chemise et affronter des travailleurs grévistes en colère, même s'il craint pour son beau costume. Un homme qui a des convictions, des certitudes et quelques opinions : "non, je ne serai pas l'homme de la privatisation des gares" et qui finira par être rattrapé en quelques jours par la machine à broyer du pouvoir et qui comprend vite que pour conserver son poste il faut se résoudre à toutes les compromissions, quitte à renier ses idéaux. A sa femme il dira : "tu ne m'aimerais pas si tu me connaissais". Cette réplique fait froid dans le dos. Le personnage de ce ministre interprété avec une intelligence et un brio fous par Olivier Gourmet (ô César !!!) semble être tour à tour pantin manipulé et victime consentante.
Un autre tour de force de ce film est de brouiller quelques pistes. Tantôt on se croit dans un gouvernement de gauche, tantôt de droite. Le Président est appelé "le Père" et c'est lui qui au final décide de tout et du sort de chacun sans qu'aucune contradiction ne lui soit opposée : "Gilles n'est pas dans la liste, ce n'est pas un oubli, on veut du sang neuf...". Pfiou. Vous verrez, ça fait mal !
Une scène chez le chauffeur personnel du ministre des transports, chômeur de longue durée à qui l'on octroie un stage qu'il paiera très très cher... est un sommet remarquable qui symbolise la rencontre entre la France d'en bas (les travailleurs) et le ministre qui a le pouvoir mais qui connaît peu la réalité. C'est une infirmière qui exprime sa colère, le manque de moyens dans les hôpitaux, mais ça aurait tout aussi bien pu être une prof ou une "hôtesse de caisse", à un ministre goguenard parce qu'éméché. La conclusion est simple, brutale et réaliste : "aujourd'hui vous êtes Ministre des Transports, demain vous serez Ministre de la Poste", et le ministre de répondre hilare : "Ministre de la poste ? ça n'existe pas !"
Ne vous laissez pas rebuter par l'affiche, le titre et le thème du film. Je vous garantis deux heures passionnantes, trépidantes, surprenantes avec quelques scènes choc, que vous aurez envie de revivre rapidement en sortant de la salle. Je vous garantis aussi la découverte d'acteurs au sommet : Oliver Gourmet fascinant, pas moins, Michel Blanc surprenant (la scène dans son appartement au son du discours d'André Malraux "eeeeeeeeeennntre iciiiiiiiiiii Jean Mouliiiiiiiiiiin !" est sublime) touchant, à la fois modeste et imposant avec son personnage toujours "droit dans ses bottes", raffiné, efficace, inflexible et Zabou Breitman impressionnante (tous les autres sont très bien aussi).
Courez, pauvres fous !