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Sur la Route du Cinéma - Page 313

  • LA PETITE VENISE de Andrea Segre ***

     La Petite Venise : photoLa Petite Venise : photoLa Petite Venise : photo

    Shun Li a récemment immigré de Chine et travaille dans un atelier de couture à Rome. Ses employeurs lui ont payé le voyage et elle doit le rembourser. Elle doit également payer suffisamment pour faire venir son fils de 8 ans resté en Chine. Pour cela, elle est corvéable à merci, mais Shun Li ne se plaint jamais. Brusquement, son patron lui annonce qu'elle doit se rendre à Chioggia, ville côtière sur une île de la lagune vénitienne. Chioggia est aussi un port de pêche et Shun Li devient serveuse dans un bar où se retrouvent quotidiennement tous les hommes des environs, les pêcheurs, mais aussi les chômeurs et les retraités de l'île. Alors qu'elle maîtrise à peine l'italien, elle fait la connaissance de Bepi un vieux pêcheur poète qui lui aussi à émigré de Yougoslavie 30 ans avant elle. La complicité qui naît entre les deux va être la source de bien des bonheurs mais aussi de bien des tourments.
    Car hélas, impossible d'en douter, la bêtise, le racisme, l'envie, la méchanceté sont universels, planétaires et sans aucun doute au-delà !  Bepi observe Shun Li se faire chambrer plus ou moins bêtement puis se charge de lui donner quelques ficelles concernant les étranges mélanges et cocktails italiens. Shun Li s'amuse et apprend vite. Le soir dans sa minuscule chambre partagée avec une compatriote affectueuse mais étrange et solitaire, elle écrit de jolies lettres à son fils et lui promet des retrouvailles prochaines.
    Parfois, Bepi retrouve Shun Li après la fermeture et ils évoquent sans se plaindre leur déracinement. Il l'emmène en barque dans sa petite cabane sur la lagune et il n'en faut pas plus aux types, ses "copains" avec qui il partageait le Spritz, pour se moquer, bavasser comme des commères et en arriver à des supputations ahurissantes. Tout cela en présence de Shun Li qui poursuit son travail sans broncher. La jeune femme serait là pour se faire épouser du vieux et lui piquer tout son héritage. Malgré la judicieuse remarque d'un pêcheur qui aurait éventuellement un peu plus de cervelle que les autres : "mais Bepi ne possède rien !", les balourds ne lâchent pas.
    L'amité de Bepi et Shun Li parvient aux oreilles des chinois qui eux aussi la voient d'un mauvais oeil et ils somment leur "esclave" de cesser cette relation, la menaçant d'avoir à recommencer le remboursement de sa "dette" depuis le début. Les deux communautés, repliées sur elles-mêmes font payer le poids de leur rejet réciproque sur ces deux déracinés inoffensifs...
    C'est donc un conte cruel, révoltant mais émaillé d'instants de grâce pure que deux égarés s'offrent comme une embellie face à l'adversité.
    Les deux acteurs, Zhao Tao et Rade Serbedzija (très beau, regard bleu et traits burinés) sont frémissants, résignés mais dignes. Et la lagune en hiver, nappée de brume épaisse est comme toujours sublime et comme chaque fois un personnage à elle seule ! 
  • 80 JOURS de Jon Garano et Jose Mari Goenaga ***

    80 jours : photo80 jours : photo80 jours : photo

    Contre l'avis de son mari, Axun se rend au chevet de Mikel qui se trouve dans le coma suite à un grave accident de voiture. Mikel est l'ex mari de la fille d'Axun dont elle ne veut plus entendre parler. Il partage sa chambre avec un autre homme lui aussi très mal en point à qui sa soeur Maité rend visite quotidiennement. Après un round d'observation relativement cocasse, les deux septuagénaires vont se reconnaître. Plus de cinquante ans plus tôt, elles ont été les meilleures amies du monde. Axun et Maité se revoient ainsi chaque jour à l'hôpital. Elles vont refaire connaissance et vivre ensemble de petites choses que les battements d'un coeur amoureux rendent grandes. Ces retrouvailles vont les réjouir, raviver des souvenirs et finalement bouleverser leurs vies pour 80 jours, ou pour toujours !

    Les amours des personnes âgées sont rarement traités au cinéma ou parfois évoqués du bout de la caméra. Et pourtant c'est évident, le coeur des "seniors" bat encore, le corps peut lui aussi encore vibrer et s'émouvoir. Lorsqu'il s'agit de l'homosexualité chez deux femmes de 70 ans, on se trouve face à un sujet vraiment inhabituel, particulièrement casse-gueule voire tabou. Or c'est avec une sensibilité, une habilité et une délicatesse rares que les deux réalisateurs nous emportent au coeur de la tourmente que le renouveau des sentiments peut provoquer.  La sage, compatissante et dévouée Axun a manifestement passé sa vie à se consacrer et à se dévouer à une fille assez incompréhensiblement agressive et à un mari certes "gentil" mais indifférent et égoïste. Elle partage quelques loisirs de vieille dame avec des "amies" bien ordinaires, ridicules comme des perruches... Et puis, lorsque son mari va se mettre à douter, à se méfier des absences de plus en plus répétées et prolongées de sa femme, il retrouvera lui aussi les réflexes d'un coeur amoureux qui passe parfois par une jalousie stupide qui rend ridicule parce qu'elle fait faire n'importe quoi. Il ira jusqu'à la suivre découvrant et interprétant (mal) les choses qu'il voit. 

    Maité quant à elle a toujours parfaitement assumé son homosexualité même si elle n'a jamais pu vivre au grand jour le grand amour. C'est une femme gaie, fantasque, libre et drôle mais qui cache parfois mal ses fêlures. Elle va tenter et réussir à redonner à son amie la ferveur et l'enthousiasme de la jeunesse, essayer aussi de lui rendre la liberté d'agir. Et surtout elle va lui faire retrouver l'émotion magique des premiers moments où l'on tombe amoureux. Ces instants intenses, incontrôlables, délicieux et douloureux qui font que l'on se réveille la nuit hanté par l'autre et que les rêves mêmes sont habités de sa présence.

    Les réalisateurs accomplissent ce petit miracle de nous faire battre le coeur au rythme de ceux de ces deux femmes touchantes, de nous faire rire de leurs fous rires retrouvés de gamines, de nous faire soupirer à leurs rendez-vous manqués, leurs hésitations, leurs erreurs, leurs sacrifices...

  • QUAND JE SERAI PETIT de Jean-Paul Rouve ***

    Quand je serai petit : photoQuand je serai petit : photoQuand je serai petit : photo

    Alors qu'il embarque à Calais avec sa femme pour une croisière qui ne va pas trop s'amuser, Mathias tombe littéralement en arrêt devant un petit garçon de 10 ans qui lui ressemble comme un clone au même âge. De retour à Paris Mathias n'a plus qu'une idée obsessionnelle : retrouver la trace du gamin. Il vit à Dunkerque dans une maison face à  la mer avec son père et sa mère. Il se prénomme lui aussi Mathias, son père est passionné par les avions comme le fut celui de Mathias avant qu'il ne disparaisse alors qu'il avait 10 ans... et le nombre de similitudes troublantes ne vont cesser de déstabiliser Mathias au point de faire passer sa propre famille (il est marié et a une fille de 13 ans) au second plan, de délaisser son travail et finalement de faire ressurgir des secrets et des non-dits embarrassants. Mathias réussit à se faire admettre puis apprécier par la famille du petit garçon, passer ses week-ends à Dunkerque sans donner d'explication à ses proches qui s'inquiètent et interprètent forcément ses absences répétées...

    Autant le dire et se fier au titre. Pour apprécier ce film, malgré ses maladresses, il faut laisser sa logique, sa grammaire et sa conjugaison au vestiaire ! En frôlant le fantastique et la folie, Jean-Paul Rouve devant et derrière la caméra court après son enfance perdue mais aussi cherche à retrouver le père qui lui a tant manqué. Se projeter totalement sur un petit garçon considéré comme un double et essayer d'inverser ou d'influencer le cours de son existence est vraiment déconcertant à observer. Toutes les coïncidences et concordances finissent par être étonnantes et peu crédibles. Mais on s'en fiche, on est au cinéma où tout est possible et l'acteur réalisateur insuffle à son film une fraîcheur, une douceur, une sensibilité et une sincérité telles que finalement, oui, on souhaite avec lui, le coeur battant, qu'il retrouve son père mort il y a trente ans. Dommage qu'il conclut son joli film de façon inutilement dramatique.

    Pour nous embarquer dans son doux et inoffensif délire, Jean-Paul Rouve choisit les paysages apaisants et hautement cinématographiques des plages du nord sous le soleil. Mais aussi il s'entoure d'un casting brillant tout entier acquis à sa cause enfantine. Les parents sont Miou-Miou faussement froide et brutale et Claude Brasseur tout embarrassé des silences familiaux. Jean-Paul Rouve et son mini double le très pro Miljan Chatelain sont au diapason. Mais une fois de plus c'est Benoît Poelvoorde (Benoît Poelvoorde je t'aime d'amour) qui fait des étincelles. Qu'il soit le père ou le mari aimant, l'amateur de photos, le copain, qu'il s'interroge sur le bonheur ou joue sur la plage avec son fils, il est extraordinaire, convaincant, toujours à sa place. Impressionnant de douceur, vieux punk à chien extraverti un jour, homme mélancolique un autre, cet acteur immense est INDISPENSABLE.

  • 21 JUMP SREET de Phil Lord et Chris Miller **

     21 Jump Street : photo21 Jump Street : photo

    21 Jump Street : photo
    • Ça commence au lycée où Jenko le beau gosse avec des muscles et pas trop de cerveau s'amuse beaucoup à humilier Schmidt le ptit gros gentil comme tout qui se prend pour Eminem et des rateaux par des filles jolies mais plus salopes mufles qu'un wagon de mecs à la troisième mi-temps. Ils se retrouvent à l'école de Police, 7 ans plus tard à la fin de leurs études. Ils deviennent copains comme cochons, d'abord par intérêt et complémentarité puis par réelle amitié. Leur déception est grande d'être au départ des flics à vélo chargés de surveiller les jardins publics. A la suite d'une opération qui foire, leur chef, conscient qu'ils ont conservé un physique et une cervelle d'ados leur confie une mission d'infiltration au sein d'un lycée afin d'intercepter un traffic de drogues. Les voilà donc intégrés dans l'équipe du colérique capitaine Dickson au 21 Jump Street dont les bureaux siègent dans une église au Jésus coréen... Ils reprennent le chemin du lycée. Jenko sûr de redevenir le coq de basse-cour qu'il était et Schmidt convaincu d'être à nouveau un souffre douleurs. Sauf que les codes des ados changent régulièrement et que les deux baltringues vont voir leurs rôles complètement inversés !

      D'abord, sachez que je viens seulement de découvrir qu'il y avait eu 103 épisodes de 21 Jump Street la série en plusieurs saisons et que je n'en ai pas vu UN SEUL ! Oui. C'est possible. Moi Johnny Depp je l'ai découvert dans Crying Baby et ce fut le choc, et en souvenir de cette époque, je souhaiterais qu'à présent il se ressaisisse !

      Bon, ce film ne sert strictement à rien sauf à bien se poiler. Et je ne m'en suis pas privée, malgré les baisses de rythme régulière et une fin qui n'en finit plus de finir. Mais tant pis. Il n'y avait ni punks, ni filles maltraitées et ça fait du bien de rire bêtement. Alors sachez que c'est totalement pipi caca bite couilles vomi... mais cette fois ci, c'est bien passé. Une autre fois je pourrais dire qu'un film pipi caca bite couilles vomi c'est insupportable, mais pas aujourd'hui. C'est comme ça.

      Bizarrement Jonah Hill est un peu en service minimum, mais il est agréable de constater que Tatum Channing est capable de jouer autre chose que l'endive dans des bluettes à l'eau de rose

       

      ATTENTION CA VA SPOILER 

    •  Passer la souris ci-dessous si vous souhaitez lire.

    • J'aurais aimé ne pas le savoir mais hélas je le savais. Johnny Depp apparaît pour une scène dans ce film. En fait il apparaît plusieurs fois mais on ne peut le savoir qu'à la fin... Et c'est une bonne nouvelle, il est beau, il vieillit bien, il est drôle... et il JOUE LA COMEDIE... Et ça c'est une grande nouvelle. Il peut encore faire autre chose que rouler les yeux et tituber. Il est donc absolument urgent que ce garçon abandonne pour quelque temps (je ne dis pas qu'il faut renier ses amitiés quand on en a, mais qu'il oublie un peu) TIM BURTON et les Pirates. Merci.

  • COULEUR DE PEAU : MIEL de Jung et Laurent Boileau ***

    Couleur de peau : miel : photoCouleur de peau : miel : photoCouleur de peau : miel : photo

    •  Un petit garçon de 5 ans erre seul dans les rues de Séoul en 1970. Recueilli par un policier, il est confié à une association locale et très rapidement adopté par une famille belge qui compte déjà 4 enfants. La seule annotation figurant sur la fiche d'adoption de Jung est : couleur peau, miel ! 200 000 petits coréens abandonnés parce que beaucoup de femmes se sont retrouvées enceintes de soldats américains ou devenus orphelins pendant la guerre, voilà l'un des dégâts colatéral d'une guerre fratricide.
    • Jung est particulièrement bien accepté par ses nouveaux frères et soeurs qui le considèrent immédiatement comme l'un des leurs. Ils accueilleront d'ailleurs quelques années plus tard une autre petite coréenne, ce qui déclenchera la colère et la jalousie de Jung : "c'est moi l'asiatique adopté de la famille !" Et c'est l'une des originalités de ce beau film tendre et cruel, ne pas faire de Jung une victime angélique soumise. Le petit garçon peut être une sacrée teigne malgré la complicité sans faille d'une de ses soeurs dont il sera un temps amoureux et il traversera des périodes difficiles où il volera, mentira. Il aura fort à faire avec sa mère et puisqu'il n'en connaîtra pas d'autres, il l'acceptera telle qu'elle est : vive, impatiente, colérique et pas câline pour deux sous. En période de crise, elle lâchera le terrible "tu es une pomme pourrie et je ne veux plus que tu t'approches de MES enfants !" Mais il découvrira que cette sévérité parfois brutale et injuste est sa façon d'aimer à elle. Puis elle lui avouera et lui prouvera bien tard, mais pas TROP tard, son amour. Le père quant à lui reste toujours très en retrait de tout ce qui se passe même si l'on comprend que c'est lui qui souhaite absolument adopter des enfants coréens. Il n'intervient, à son grand dam, que pour corriger sa progéniture rebelle, selon la bonne vieille méthode des années 70. Mais en règle générale il laisse sa maîtresse femme diriger la famille.
    • Jung traverse sa petite enfance dans une relative insouciance mais les choses évoluent très rapidement. Il rejettera toute "asiatitude" en lui puis se mettra à chercher absolument une connexion entre la tête qu'il a et une culture asiatique. C'est ainsi qu'il vivra une période japonaise. Il entrera en conflit avec ses parents, avec lui-même, cherchera d'où il vient, tentera de comprendre comment et pourquoi une maman abandonne son enfant. Lui pardonnera...
    • Mais c'est finalement par le dessin que Jung parviendra toujours et dès le plus jeune âge à extéroriser ses démons, son déracinement, sa recherche de racines...
    • C'est ainsi que ce film mêle avec bonheur l'animation (adaptation du roman graphique de Jung), films super 8 de la famille (on passe parfois du dessin au film avec beaucoup de finesse) et documentaire, puisque Jung est retourné pour la première fois, quarante ans après dans son pays d'origine. Si une certaine mélancolie baigne l'ensemble, le Jung adulte a d'ailleurs conservé son regard infiniment triste de petit garçon abandonné, il n'en demeure pas moins une chronique très tendre et parfois drôle. Un petit bijou tout miel ! 
  • UNE ÉDUCATION NORVÉGIENNE de Jens Lien **

    Une éducation norvégienne : photoUne éducation norvégienne : photo

    • Une éducation norvégienne : photoNikolaj a 14 ans et une chance inouïe. Il vit en Norvège (ça ce serait plutôt pas de bol !) dans une banlieue acidulée avec son petit frère et ses parents hyppies. Le garçon a bien conscience en cette année 1979 de ne pas vivre de façon conventionnelle et il en semble absolument ravi, plein d'admiration pour ces parents qui considèrent le Coca comme le sang noir du capitalisme, organisent un réveillon de Noël sur le thème unique de la banane et au cours duquel ils chantent l'Internationale. Mais un drame épouvantable vient frapper la famille de doux dingues et alors que le père se met en état d'hypothermie dépressive, le fils fait la connaissance d'un punk. Délaissé par son père, Nikolaj va essayer de surmonter son immense chagrin en découvrant l'album des Sex Pistols Never mind the bollocks, adopter l'idéologie nihiliste, le mode de vie no future punk et scander le credo si t'es d'la merde tu craches. Puis le père va progressivement sortir de sa léthargie, délaisser le rock, perdre son emploi, construire une moto, sortir son fils de l'école, l'embarquer en vacances chez les nudistes, devenir plus punk que punk etc...
    • Une succession de saynètes zarbis, choquantes et ou inutiles ne font pas vraiment un film qui témoigne ou qui dénonce... mais sans juger... oh non surtout pas, juger c'est LE mal. Néanmoins l'ensemble est souvent plaisant, drôle sans être hilarant et parfois flippant (voir un enfant perdre tous ces repères, sombrer dans le porte nawak et la drogue, puis devenir tout à coup suicidaire est rarement réjouissant). Le réalisateur a donc choisi de traiter de thèmes dramatiques sur le ton de la plaisanterie sans tomber jamais dans le pathos malgré certaines situations risquées à haute teneur lacrymale. Tant mieux même si finalement on ne sait pas trop bien où il voulait en venir.
  • RIEN QUE POUR VOS YEUX

      • et pour votre plaisir, j'ai bidouillé quelques jolies images de films dont vous devez retrouver les titres.
        Enfantin non ?

    • UNE SEULE RÉPONSE À LA FOIS PAR PERSONNE. 
    • ON NE REJOUE QUE LORSQUE J'AI VALIDÉ LA RÉPONSE.
    •  
    • GAME OVER. Merci.
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        • AMERICAN PSYCHO trouvé par Aude

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        • C'EST ARRIVE PRES DE CHEZ VOUS trouvé par jeff

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        • FRENZY trouvé par Fred
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        • MONSTER trouvé par jane

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        • NO COUNTRY FOR OLD MAN trouvé par Martin K

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        • HARRY UN AMI QUI VOUS VEUT DU BIEN trouvé par Gaël

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        • PSYCHOSE trouvé par Gaël

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        • FREQUENCE INTERDITE trouvé par Aude

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      • SERIAL MOTHER trouvé par Jane

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      • LA NUIT DU CHASSEUR trouvé par Ed

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      • ZODIAC trouvé par Martin K

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  • UNE SECONDE FEMME de Umut Dag ***

    Une Seconde Femme : photoUne Seconde Femme : photo

     Une Seconde Femme : photo

    • Le mariage d'Ayse jeune fille de 19 ans est célébré dans un petit village perdu en Turquie. Immédiatement après la cérémonie, la jeune mariée est séparée de sa famille et emmenée par sa belle-famille en Autriche où elle vivra désormais. La séparation se fait dans les larmes mais la belle-mère d'Ayse rassure sa mère, elle s'en occupera comme de sa propre fille. Il faut dire que Fatma et son mari ont six enfants dont quatre vivent encore avec eux. On ne s'attend pas au premier rebondissement qui intervient dès l'arrivée en Autriche dont je ne vous dis rien si vous n'avez lu les "officiels" qui se chargent de tout révéler... De toute façon, de péripéties et retournements de situations ce film regorge.
    • Fatma atteinte d'un cancer a choisi elle-même Ayse pour qu'à sa mort elle s'occupe de toute sa famille. Sauf que rien ne va réellement se passer comme prévu. La jeune fille va devoir affronter l'hostilité voire l'agressivité de ses belles-soeurs dont certaines sont plus âgées qu'elle mais aussi endurer une situation écoeurante et révoltante qui doit demeurer un secret. Elle devient véritablement la bonne à tout faire dans l'appartement où tout le monde vit, entassés les uns sur les autres. Le ménage, la lessive, la cuisine, tout incombe à Ayve qui en plus s'occupe avec beaucoup d'empressement de Fatma très malade, parfois hospitalisée pour des chimios. Elle devra également travailler dans un super marché turc tout en continuant d'assurer la double journée à la maison... Mais malgré cette position d'esclave consentante Ayse fait preuve d'une douceur, d'une prévenance inouïes et de beaucoup de délicatesse vis-à-vis de chacun. Fatma y est particulièrement sensible et entretient rapidement avec la jeune fille une relation de tendresse, une complicité fusionnelles qui accentueront la jalousie de ses filles puis déclencheront une violence effroyable dans une scène hallucinante et dont on n'aurait pas cru capable le personnage qui la déchaîne...
    • Difficile d'en dire plus sans trop en dire et dénaturer ce mélo qui certes accumule les coups de théâtre, mais un grand mélo austro-kurde c'est rare, donc précieux. Et une fois de plus, c'est un homme qui pour son premier long métrage s'intéresse au sort des femmes, à leurs sacrifices dans des sociétés archaïques qui ont bien de la difficulté à accéder à la modernité. Les liens familiaux difficiles, le rôle des hommes ici au second plan et le sort des femmes sont au coeur de ce film complexe dont on sent qu'il est le fruit d'observations.
    • Les deux actrices principales, la jeune Ayse (Begüm Akkaya) et sa belle-mère Fatma (Nihal Koldas) sont extraordinaires.
  • DES SAUMONS DANS LE DÉSERT de Lasse Hallström °

    Des saumons dans le désert : photo

    Des saumons dans le désert : photo

    Des saumons dans le désert : photo

    • Un cheikh très riche souhaite introduire des saumons dans son pays le Yémen. Ce n'est pas un caprice de star mais bien dans l'intérêt de son peuple qui pourra ainsi grignoter le fruit de sa pèche ! Harriet Avecunnomcompliqué (Emily Blunt toute mimi) est chargée des intérêts du Prince Avecunnomàrallonge et contacte un professeur Fred Jones CommIndiana (ewan Tout mimi) expert en friture qui végète au ministère de l'agriculture j'imagine. Une porte-parole du gouvernement que nous appellerons Machine (Christin Scott Thomas plus pète-sec tu meurs) entends justement redorer le blason du Moyen Orient avec ce projet original dont tout le monde se fiche éperdument mais qui tombe à pic après un attentat meurtrier dans une région sablonneuse. Ben oui pendant qu'on cause poiscaille on compte pas les morts du terrorisme.
    • Pourquoi parler de ce film aussi stupide qu'inutile me direz-vous ? Je ne sais pas. Sans doute parce que je l'ai vu et qu'il n'y a aucune raison que je sois la seule à souffrir. Quoiqu'après m'avoir lu, il y a peu de chance que vous preniez un billet via le Yémen, surtout que le film a été tourné au Maroc. Ce qui m'a conduit en salle ce n'est évidemment pas le titre car la pèche à la mouche en rivière même réalisée avec talent n'est pas trop ma came. Bien sûr, vous l'avez compris, c'est Ewan qui m'a attirée, faible mortelle, dans ses rets. Le traître ! Ici il est donc un professeur même si je ne sais ce qu'il professe chargé de mettre des bâtons dans les roues du projet, mais pas trop, tout non violent qu'il est. Il est en outre mal marié à une mégère qui ressemble plus à sa mère qu'à une chérie, totalement coincé de la braguette (grande scène de lit hilarante) et quand il va mal, il parle aux carpes du bassin de son jardin. Quant à la petite Harriett, elle vient juste de rencontrer G.I. Joe, beau, drôle, intelligent qui hélas se fait juste rappeler en Afghanistan puis porter disparu peu après. La faute à pas de chance.
    • Lorsque Fred et Harriett se retrouvent tout tristes et malheureux à travailler main dans la main (façon de parler) en Ecosse puis au Yémen avec le Cheikh Mohamed (très beau, très intelligent, très classe, très philosophe tout ça), tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes, car tout le monde est là, tranquille mimile à s'assurer que des saumons européens exilés et tout stressés remontent bien le courant dans le bon sens. Mais de vilains terroristes font péter le barrage au nom de Dieu comme d'hab' car Dieu est exigeant, la mégère n'entend pas se laisser quitter si facilement et le troufion refait surface alors qu'on s'était habitué à l'idée de sa mort. Sans y croire vraiment mais sans le regretter non plus car on n'avait pas eu le temps de s'attacher.
    • Fred et la ptite Harriett finiront-ils par frayer de conserve ?
    • Ne comptez pas sur moi pour vous le révéler ! 
  • WOODY ALLEN : A DOCUMENTARY de Robert B. Weide ***

    Woody Allen: A Documentary : photo

    • Woody Allen est l'un des plus grands réalisateurs du monde et de tous les temps. Ceux qui ne sont pas d'accord avec cet axyome de base peuvent aller voir ailleurs si j'y suis se dispenser aisément de voir ce documentaire.
    • Passer presque deux heures en compagnie de ce garçon attachant est un délice et on se surprend à maintes reprises à avoir un sourire béat sur les lèvres. Il faut dire que, bonne nouvelle, malgré ses 78 ans, Woody semble aller très très bien. Il est calme, souriant, comme apaisé et revient sur son incroyable carrière en nous livrant ça et là mais parcimonieusement quelques secrets de fabrication de ses nombreux films. Un par an, depuis quarante ans. Il est obligé de maintenir ce rythme dit-il, car de cette profusion jaillira peut-être un jour le grand film qu'il considère ne pas encore avoir réalisé... Oui, Woody n'est pas satisfait de son oeuvre. Il aurait même aimé pouvoir jeter Manhattan à la poubelle tant il avait honte du résultat.
    • Il revient sur son enfance de cancre à Brooklyn, temps béni d'après lui où un enfant de 8 ans pouvait passer ses journées dehors du matin au soir sans risque. Son quartier a bien changé et le cinéma où il a découvert ce qui allaient devenir des classiques n'existe plus. Il arpente les rues et les gens le reconnaissent. A l'occasion il se laisse tirer le portrait. L'entendre évoquer sa folle jeunesse d'humoriste où il était une véritable usine à gags est étonnant. En tout cas, merci à Clive Donner d'avoir bousillé son scénario de What's news Pussycat ? pour n'en faire qu'une farce poussive, car c'est à partir de ce ratage que Woody a décrété ne plus jamais laisser quiconque tourner un de ses films. C'est ainsi qu'il est devenu réalisateur, sans véritable compétence si on veut bien le croire, mais simplement pour avoir toujours le contrôle entier de ses scenarii.
    • On revoit certains passages obligés et connus où sa mère regrette d'avoir été trop dure avec lui parce qu'elle ne le comprenait pas. Les témoignages de sa soeur, de Diane Keaton ou de Martin Scorsese qui n'apportent pas grand chose. Mais le plus étonnant est de pouvoir découvrir Woody tout jeunot, véritable ancêtre du stand-up, bafouiller devant des gens à table. Ou chez lui face à sa machine à écrire d'un autre temps sur laquelle il écrit toujours ses scenarii. La bécane a quarante ans et devrait lui survivre longtemps l'a assuré le vendeur. Cela dit, la mort, il est toujours farouchement contre. Il faut le voir aussi découper et agrafer ses morceaux de scenario qu'il colle ensuite sur des feuilles volantes. Imaginer que c'est ainsi, de ses bidouillages, le "copier-coller" d'avant le traitement de textes, que sont nés La Rose Pourpre du Caire, Tout le monde dit I love you (mes préférés) ou encore Match Point et Midnight in Paris (ceux qui suivent de près) est fascinant.
    • Tour à tour très drôle et touchant ce documentaire sans ombre et plein d'extraits, nous replonge dans l'histoire de ce petit bonhomme étonnant et génial et nous donne l'envie de revoir toute la filmographie. Et comme le faisait remarquer un des intervenants du film, il est heureux que son père et sa mère soient morts pratiquement centenaires, cela nous assure que Woody sera encore là longtemps.