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Sur la Route du Cinéma - Page 311

  • THE AMAZING SPIDER MAN de Mark Web *

     

    Est-il utile, indispensable de vous remettre en mémoire l'histoire de Peter Parker ? Oui ? Bon. Donc Peter Parker est abandonné tout minot par ses parents, deux scientifiques qui semblent cacher un lourd secret. Ont-ils inventé la marche arrière, le fil à couper le beurre ou l'eau tiède ? On ne le sait mais on voit plein de jolies équations qui font peur sur des tableaux. Peter est donc confié sans explication (bonjour le trauma) à sa tante May (Norma Rae...) et à son Oncle Ben (personnellement chaque fois que j'ai vu apparaître Martin Sheen, j'ai eu envie de chanter). Il grandit et devient le souffre douleur du lycée parce qu'au lieu de jouer au basket il fait des photos. Il est secrètement amoureux de la blondafrange Gwen qui est maquée avec le gossbo musclé de l'école. Un jour de fuite d'eau dans la cave d'Oncle Ben (on chante ?), Peter découvre une mallette que ses parents avaient dissimulée avant de s'enfuir, de disparaître puis de mourir dans un accident d'avion ! Par la même occaze Peter trouve les lunettes de son père (normal de partir sans ses lunettes...), les chausse et devient du coup une tronche en science génétique. Il visite les laboratoires Oscorp dirigés par l'ex associé de son père, le manchot Curt Connors. Il pénètre en douce dans une pièce où sont utilisées des araignées, tripote des trucs qu'il devrait pas et paf... c'est la piqûre. Dès le lendemain, il a les pattes qui collent au plafond et une force surhumaine. ça le fait kiffer grave. Gwen tombe amoureuse de lui mais elle est la fille du chef de la police de New-York, ça craint ! Peter se tricote un super costume moulboules rouge et bleu et décide, alors qu'on ne lui demande rien, d'aider la police à poursuivre les gangsters. Pendant qu'il fait ça, il oublie d'acheter des oeufs et laisse un peu tomber ses oncle et tante. L'Oncle Ben (tous en choeur !) parti à sa recherche, se fait descendre en pleine rue et Peter devient Spider, avide de vengeance ! Dans un moment très hot il confie à Gwen qu'il est un super héros. Elle trouve ça normal et trop cool. Et dans un moment d'égarement il confie à Curt Connors une équation top secret retrouvée dans la sacoche de papa. Erreur ! Le Connors se transforme en lézard vert et c'est la baston !

    Voilà. Pour avoir un aperçu de la suite, il ne faut pas quitter la salle avant la fin du générique... on a une petite idée de ce qui nous attend.

    Donc ici, nous avons affaire à un reboot, c'est-à-dire que le film reprend l'histoire qu'on connaît bien dès le début pour la renouveler et la moderniser à sa sauce. Ne pas confondre avec un remake qui refait la même chose mais en mieux (dans le meilleur des cas). De toute façon, remake ou reboot, on s'en cogne car ce film ne sert strictement à rien parce qu'il n'est pas terrible, ne renouvelle rien, n'invente rien... Le Peter/Spider que l'on connaissait était un garçon charmant qui souhaitait surtout faire profil bas en tentant de résoudre ses problèmes de traumatisme de l'enfance et sa culpabilité de n'avoir pas pu empêcher la mort de son oncle. Ses super pouvoirs lui tombaient dessus un peu comme une malédiction mais il essayait de les utiliser au mieux. Ici, Spider/Peter est plutôt un mariole pas vraiment sympathique qui cherche surtout à venger la mort de Tonton et ensuite à rattraper le coup d'avoir filé une équation dangeureuse au premier venu. Passée la première moitié (la plus intéressante) le film se transforme en une succession de bagarres pas bien passionnantes entre un gros lézard vert chicaneur et violent et un Spider brusquement investi de la mission de sauver New-York le monde. Et on s'en fout un peu.

    La promesse d'une scène géniale (les grutiers de New-York se mobilisent pour aider Spider blessé à se déplacer) fait un flop monumental malgré l'ampli brusquement poussé à 12.

    Le méchant (Rhys Ifans) est beaucoup plus impressionnant en humain qu'en lézard, ce gros machin en plastique qui parle ! Gwen est singée par une Emma Stone sans intérêt. Et Andrew Garfield n'a pas le charme sournois mais durable de Tobey Maguire.

  • LA PART DES ANGES de Ken Loach ****

    La Part des Anges : photoLa Part des Anges : photo

    Pendant les premières minutes on se croirait devant le film de Raymond Depardon 10ème chambre, instants d'audience. De jeunes délinquants défilent à la barre d'un tribunal de Glasgow. Leurs avocats tentent de défendre les causes plus ou moins perdues de ces récidivistes d'agressions, vols et autres délits. Une juge, sensible à la prochaine paternité de Robbie et au fait qu'il a réussi à préserver une relation de couple avec Leonie, future mère de l'enfant à venir, le condamne à une peine de travaux d'intérêt général. C'est ainsi qu'il fait la connaissance de Rhino, Albert et Mo, qui eux aussi ont échappé à la prison. La rencontre avec Henri éducateur paternel, compréhensif et humain va changer leur vie et plus particulièrement celle de Robbie. Contre toute "légalité", Henri emmène les jeunes gens visiter une distillerie en dehors des heures de travaux d'intérêt général et les initie à l'art de la dégustation. Rapidement Robbie se prend de passion pour ce breuvage qu'il ne connaissait pas : le whisky et devient un dégustateur hors pair...

    Ken Loach décide pour cette fois d'offrir une vraie seconde chance à son héros et réalise un film résolument optimiste sans pour autant sombrer dans l'angélisme et le ravissement. Malgré une poisse persistante qui lui colle aux basques, une fatalité et une malchance qui le poursuivent et le rattrapent souvent, une violence instinctive qui ne demande qu'à s'exprimer, Robbie décide de s'en sortir. Pour l'amour d'une femme et d'un enfant. Dès qu'il tient ce tout petit bébé dans les bras, son fils, le jeune homme est transformé. Il se sent devenir important et responsable. Et pourtant ce ne sont pas les épreuves qui vont manquer et s'accumuler pour s'interposer entre lui et cette promesse de vie meilleure. La mouise dans laquelle il se débat à peine, le squat crasseux qu'il occupe, les tabassages de son beau-père qui ne veut plus qu'il revoit sa fille, la haine héréditaire d'un type et de sa bande... Robbie a toutes les raisons de penser qu'il ne s'en sortira jamais.

    Après avoir installé l'environnement dans un contexte social désespérant et une première partie démoralisante, Ken Loach se tourne délibérément vers la comédie alcoolisée et nous offre un Ocean's eleven avec quatre pieds nickelés (dont un particulièrement bas de plafond) qui  vont mettre au point une entourloupe plutôt géniale. Mais forcément hors la loi. Donc, on va trembler pour nos quatre gugus tant leur "coup" semble mal et vite préparé et le suspens sera particulièrement réjouissant. Rire franchement dans un Ken Loach, n'est-ce pas la preuve que ce grand réalisateur infatigablement en colère peut encore nous surprendre ? La part des anges (l'explication du titre est donné doctement dans le film) est une réussite totale. D'une simplicité exemplaire, le scénario nous balade et nous surprend par ces détours burlesques et inattendus. La visite d'une distillerie et une séance de dégustation avec un véritable spécialiste de renom sont insérés opportunément et intelligemment comme deux documentaires à l'intérieur de la fiction.

    Quant à Robbie, petite frappe au visage couturé et regard pénétrant, il est interprété par Paul Branigan, un non professionnel découvert par hasard alors qu'il participait à un programme destiné aux jeunes des quartiers défavorisés. Il est incroyable, d'une justesse et d'une profondeur extraordinaires.

  • DENIS MÉNOCHET EST UNE ACTRICE ROMANTIQUE

    Souvenez-vous, il y a peu je vous parlais du féminisme d'un acteur, que ses signes extérieurs de mâlitude ne pouvaient trahir. Aujourd'hui, je découvre dans Première, qui chaque mois en toute dernière page pose des questions à un acteur ou une actrice, les révélations de Denis je t'aime d'amour, ça va mieux la turista ??? Ménochet : 

    A la question, quel est le film qui vous a donné envie d'être amoureux ? Il répond :

    "Titanic et Sur la Route de Madison... je m'entraîne régulièrement à nager dans l'eau glacée ou à agripper les poignées de portières sans descendre de voiture."

    J'ai ri.

    Il ajoute plus loin "...j'aurais vraiment aimé être Kate Winslet".

    J'ai pensé : moi aussi.

    Et puis : "Le Père Noël existe, sinon comment expliquez-vous que j'ai tourné dans Inglorious Basterds de Tarantino ?"

    Je dis : Quentin est grand.

     

    C'est chou non ?

    Nous pourrons le découvrir enfin dans un premier rôle, le 11 juillet dans le film de Cécilia Rouaud Je me suis fait tout petit, en compagnie de Vanessa Paradis.

    Par ailleurs, n'allez pas croire que je boude les salles obscures. C'est juste que je suis présentement atteinte du syndrome de la page blanche ou writer's block ! Sachez donc que dès que j'aurai rassemblé mes esprits et retrouvé un peu d'inspiration, je vous parlerai du dernier Ken Loach

    LA PART DES ANGES ****

    La Part des Anges

    et de

    THE AMAZING SPIDER MAN * ou **

    qui n'a d'amazing que le titre...

    The Amazing Spider-Man

    En attendant (très impatiemment) de voir :

    HOLY MOTORS de Leos Carax

    Holy Motors

    Mais si vous hésitez ou souhaitez avoir envie d'avoir envie, je vous recommande la lecture du très beau texte de Madame MJG qui est très occupée ces temps ci !

    A très bientôt sur cette antenne !

  • MAINS ARMÉES de Pierre Jolivet

    Grâce à CINEFRIENDS, 5 X 2 places à gagner pour ce film qui sortira le mercredi 11 juillet

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    Synopsis : Lucas a 46 ans. Un grand flic, patron au trafic d’armes à Marseille. Maya a 25 ans. Elle est jeune flic aux stups, à Paris. Comme souvent, les armes croisent la drogue. Et Lucas va croiser Maya. Pas forcément par hasard. Flag, braquage, indics… leurs enquêtes vont s’entremêler. Leurs vies aussi.
    Parce que leur histoire a commencé bien longtemps avant leur rencontre…

     

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    1

    BAROCCO trouvé par Mister Loup

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    ECOUTE VOIR trouvé par king72

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    NETCHAÏEV EST DE RETOUR par robedete

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    POUSSIERE D'ANGE trouvé par sopel

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    LE BAR DU TELEPHONE trouvé par marion

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    LES LIENS DU SANG trouvé par sopel

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    LE CLAN DES SICILIENS trouvé par Mister Loup

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    LE DEUXIEME SOUFFLE trouvé par marion

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  • LA CLINIQUE DE L'AMOUR de Artus de Penguern ***

    La Clinique de l'amour ! : photoLa Clinique de l'amour ! : photoLa Clinique de l'amour ! : photo

    La clinique Marshall est dirigée par Monsieur Marshall et ses deux fils chirurgiens. John l'aîné, timide et compétent, Michael le cadet beaucoup plus dilettante et tombeur en série de blouses d'infirmières. Michaël est fou amoureux de la délicieuse Priscilla mais par manque d'audace, il se fait souffler la belle par son frère qui l'épouse. Dépité, Michaël s'enfuit à l'autre bout du monde soigner des esquimaux et rencontrer un ours... John en profite pour faire une formation accélérée en chirurgie esthétique et fait rapidement péricliter la clinique à cause de ses erreurs médicales. Manipulé par une nouvelle infirmière fatale, la pernicieuse Samantha tout en décolleté et en chuchotements suaves, il va tenter de vendre ses parts à l'ennemi, un laboratoire qui a la mainmise sur tout le secteur médical français. Contraint de revenir au pays suite au malaise cardiaque du père, John va tout faire pour remettre de l'ordre dans la clinique.

    Artus de Penguern a une tête impossible et il prête son visage de Pierrot lunaire et tourmenté à John. Son film est à l'image de son personnage, éminemment sympathique et positif, drôle et poétique. Son exil volontaire au début du film n'est sans doute qu'un prétexte pour se donner l'occasion et la possibilité de concocter et de réussir un bel hommage, en forme de copier/coller, à Charlie Chaplin dont on ne doute pas un instant qu'il soit son maître à penser. Passé ce court métrage dans le long, La Clinique de l'amour se veut surtout être un pastiche savoureux des soap opera, ces feuilletons (Dallas, Les feux de l'amour) qui enchaînent les invraisemblances et accumulent les personnages la plupart du temps limités à un seul trait de caractère. Il y a donc la gentille infirmière qui rêve d'une vie tranquille avec un amoureux qui ferait cuire du bacon sur le barbecue pendant que les enfants papillonneraient dans le jardin, l'empathique, la féministe, la garce, mais aussi le tombeur, l'amoureux éconduit, le toubib qui pose des diagnostics longs comme un jour sans pain rien qu'en posant la main sur le front du malade... sans compter tous les rôles secondaires encore plus caricaturaux et qui gravitent autour des principaux ! Les acteurs s'en donnent à coeur joie avec le plus grand sérieux autour de leur réalisateur/acteur, et le spectateur déguste.

    Mais contrairement à ces séries interminables, le réalisateur nous le sert ici à la sauce Y'a t'il un pilote dans l'avion ? Et c'est peu dire que l'on s'amuse à voir ces quelques individus se dépatouiller de situations improbables qui en toute logique mêlent argent, magouilles, arrivisme et surtout l'Amour. Car c'est la rengaine de chaque personnage : trouver l'Amour. Et ce n'est qu'à l'issue de maints coups de théâtre et péripéties plus farfelus et invraisemblables les uns que les autres, que chacun trouvera sa chacune, son double ou sa moitié. Mais aussi que les méchants seront punis (mais pas trop) et les gentils récompensés. Et sous ses airs inoffensifs de plaisante bagatelle un rien j'm'en foutiste, Artus de Penguern nous embarque dans sa folie douce et emballe son scenario jusqu'aux twists de la dernière bobine. Une gourmandise vraiment bienfaisante ! 

  • STARBUCK de Ken Scott ***(*)

    Starbuck : photoStarbuck : photoStarbuck : photo

    A la fin des années 80 au Québec, non pour se faire un peu d'argent de poche mais pour une très jolie cause..., David Wosniak a été donateur très prolifique pour une banque de sperme. Pour chaque don il remportait 35 €uros. Il a complètement oublié cet épisode jusqu'à ce que 20 ans plus tard, un avocat lui annonce que sur ces 600 et quelques offrandes, 533 ont été suivies d'une naissance. Aujourd'hui 130 de ses rejetons se sont associés pour rechercher leur géniteur. David apprend en même temps que son amie est enceinte. Consciente que cet éternel ado est incapable d'élever un enfant, elle entend bien le faire seule. De son côté David fait intervenir son meilleur ami avocat pour que la justice lui reconnaisse le droit de continuer à préserver son anonymat.

    Le titre n'a rien à voir avec une certaine marque de breuvage. Il s'agit du nom d'un légendaire taureau canadien à la génétique parfaite qui a révolutionné le monde de l'insémination artificielle. C'est aussi le pseudo choisi par David à chaque fois qu'il a donné son sperme. David n'entend pas  donner suite à la requête de sa nombreuse descendance mais la curiosité lui fait ouvrir le dossier contenant la fiche de chacun de ses "enfants". C'est ainsi que l'un après l'autre David va rencontrer, avec un art consommé de la ruse, ces jeunes gens auxquels il va s'attacher au point de devenir pour eux un ange gardien, à défaut d'avoir pu être un père.

    Quand on découvre ce genre de pépite improbable on se dit que l'imagination des scénaristes et réalisateurs est un puits sans fond et qu'on peut leur faire confiance pour continuer à nous surprendre. Quelle façon incroyablement insolite de traiter de la paternité ! Car malgré les contours épais mais hilarants de la grosse farce, c'est bien de cela qu'il s'agit. Comment être, devenir, rester père ? Les femmes ou plus exactement les mères sont curieusement absentes, même si dans une scène à la fois cocasse et terriblement réaliste, la future maman fait part de ses angoisses. Pourtant sans elles rien n'est possible, mais sans eux non plus finalement. Et c'est ce qui est bon ici, voir et comprendre comment ces garçons vivent et appréhendent cette paternité qu'ils n'ont pas la possibilité d'expérimenter au même titre qu'une femme, forcément. Un jour la petite bestiole apparaît et ils doivent se déclarer père de cet enfant !

    Mais revenons-en à notre David, ce grand gamin mal dégrossi qui se fourvoie dans d'impossibles situations au point de devoir 80 000 dollars à des revendeurs de drogue qui viennent régulièrement lui faire goûter le fond de sa baignoire et le menacer de s'en prendre à sa famille. David comme ses frères travaille dans la boucherie familiale et même si son père lui assène : "tu repousses chaque jour les frontières de l'incompétence", il ne peut qu'ajouter : "malgré ça, on t'aime". Car oui, David est quelqu'un d'aimable, une espèce de gros nounours irrésistible, séduisant, charismatique. Un quarantenaire indécis, insouciant et  irresponsable qui provoque les pires situations mais à qui on ne peut jamais en vouloir. Alors évidemment, il y a de bons sentiments, des pleurs, des étreintes mais à aucun moment ce n'est gnangnan. Bien sûr David va se révéler profondément bon, lui qui n'était jusque là qu'égoïsme et légèreté, son coeur va se multiplier au fur et à mesure des rencontres, mais les situations sont réalistes, intelligentes, tendres, émouvantes, fortes ! Et comme tout le monde, le spectateur ne peut que tomber dans le panneau, rire, être ému et finalement céder à David, attachant comme rarement un personnage peut l'être au cinéma.

    Patrick Huard est David et c'est une révélation.

  • UN BONHEUR N'ARRIVE JAMAIS SEUL de James Huth *

    Un bonheur n'arrive jamais seul : photoUn bonheur n'arrive jamais seul : photoUn bonheur n'arrive jamais seul : photo Gad Elmaleh, Sophie Marceau

    Sacha est pianiste de jazz dans un club le soir. Le jour, il compose des musiquettes pour des publicités. Chaque soir une fille différente est dans son lit. Sa maman lave son linge et lui fait ses courses. Ses amis sont évidemment indispensables. Rien ne peut venir rompre cette parfaite harmonie et ce qu'il considère comme la liberté. Sauf Charlotte, jeune femme sublime et maladroite, deux fois séparée et trois fois mère, qui lui tombe littéralement dans les bras un jour de pluie. Coup de foudre réciproque et le soleil se remet à luire. Contrairement à la romcom traditionnelle où les tourtereaux doivent patienter plus ou moins deux heures avant de tweeter sous la même couette, Charlotte et Sacha s'aiment très... activement avant que les ex et les amis viennent leur mettre des bâtons dans les roues  !

    L'appartement de Sacha, musicien donc bohême donc montmartois est tapissé d'affiches de films dont celle de Casablanca, qui orne également, que la vie est bien faite !, la chambre de Charlotte. En fond sonore As time goes by à intervalles réguliers, et même Billie Hollyday et des références aux comédies chics  et smarts de Capra ou Hawks. Preuve qu'on est cinéphile. Sauf qu'ici on a plus affaire à une version humaine des Aristochats (le dessin animé) qu'à une élégante  comédie (malgré les robes renversantes de Sophie Marceau). Charlotte est l'artistrocratique Duchesse et ses trois chatons, Sacha le chat de gouttières O'Maley qui va s'enticher (et réciproquement) des moutards bien qu'il ait dit un quart d'heure plus tôt "je hais les enfants".

    A quoi ça tient que ça ne fonctionne pas ? Au couple vedette, mal assorti, définitivement. Au mis-casting irrémédiable. Gad Elmaleh est très sympathique et sans doute l'un des rares humoristes qui m'amuse vraiment. Mais jouer l'amoureux, il ne sait pas faire. Pourtant le réalisateur se préoccupe davantage de son acteur (que de sa sublime actrice) en lui offrant de multiples occasions de faire le show et divers sketches. Et là, on reconnaît son talent de one man showiste !

    Mais quand cessera t'on de mettre des humoristes entre les pattes de Sophie Marceau ?

    Une fois de plus, abandonnée à un rôle où elle démontre quelle reine de comédie elle est, elle se retrouve seule face à un partenaire pas à la hauteur. On souffre pour elle des centaines de litres d'eau qu'elle se prend sur la tête et des gadins en cascade qui finissent par ne plus faire rire !

  • ADIEU BERTHE OU L'ENTERREMENT DE MÉMÉ de Bruno Podalydès **

    Adieu Berthe ou l'enterrement de mémé : photoAdieu Berthe ou l'enterrement de mémé : photo Bruno Podalydès, Pierre Arditi

    Adieu Berthe ou l'enterrement de mémé : photo

    Armand apprend par un SMS que sa grand-mère vient de mourir. Il est presque surpris de découvrir que la vieille dame distraitement oubliée dans une maison de retraite n'était pas encore morte. Il faut cependant organiser les obsèques et il entend bien se charger de cette tache. Mais la vie d'Armand est déjà très compliquée. Il se dépatouille difficilement d'une vie qu'il emberlificote à souhait, incapable de prendre la moindre décision et navigue à vue entre une femme et une maîtresse qu'il aime (presque) autant l'une que l'autre, une belle-mère qui le déteste, un ado de fils qui le méprise.

    En brassant profond et ratissant large, Bruno Podalydès effleure mille thèmes et finalement n'en traite aucun véritablement, c'est dommage mais on ne peut nier et bouder ce plaisir rare de rire souvent, sourire beaucoup et parfois se laisser emporter par l'émotion .Et puis dans la vraie vie aussi il arrive que l'on ait mille choses à "gérer" simultanément. C'est souvent à l'occasion d'un enterrement que certains secrets familiaux font surface. D'autant que Berthe semblait être une grand-mère très discrète qui avait une malle des Indes pour dissimuler des souvenirs dont personne n'avait eu vent... Les frères Poda déploient ici encore toute la fantaisie et l'originalité dont on les sait capables aidés par un casting qui ne ménage pas sa peine pour laisser s'exprimer ses penchants de doux dingos.

    Le choix des pompes funèbres réserve de bien bons moments. Les Pompes Funèbres "Définitif" dont le slogan parle pour elles "Avec Définitif c'est définitif", offrent des prestations all-included aux thèmes divers et variés, "Twilight" ou "Arc en ciel" avec grandes orgues, son et lumière et mines de circonstance. Michel Vuillermoz assure en croque-mort. Quant aux Pompes Funèbres "ObséCool", elles proposent également des cérémonies adaptées au style et au budget des organisateurs, avec mise en bière au son d'une chanson de Georges Moustaki, guitare comprise, par exemple.

    Les indécisions chroniques d'Armand face à ses deux femmes également aimables, son incapacité à grandir pourraient lasser mais Denis Podalydès excelle dans le rôle de Pierrot lunaire à qui l'on pardonne tout. Cela dit, évoquer la mort, l'abandon des personnes âgées, celle qui s'inscruste et régente la vie de ses enfants, l'alzheimer d'une autre, les ados qui jugent sans communiquer, le couple qui s'use, les bévues que font commettre l'abus de SMS... c'est beaucoup pour un seul film qui laisse en plan certains personnages...!

  • TO ROME WITH LOVE de Woody Allen

    grâce à Cinefriends encore je peux vous offrir 5 X 2 places pour ce film qui sort en salle mercredi 4 juillet 2012

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    1

    LA SCANDALEUSE DE BERLIN trouvé par marion

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     2

    L'HOMME DE RIO trouvé par Kupee

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    3

    INCENDIES trouvé par Gaël

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    4

    LE QUAI DES BRUMES trouvé par Ed

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    5

    JEFFERSON A PARIS trouvé par Jordane

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    6

    TOUT SUR MA MERE trouvé par Martin K

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    7

    BIENVENUE A PALERME trouvé par Jordane

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    8

    LES NEIGES DU KILIMANDJARO trouvé par zapette

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    9

    BONS BAISERS DE BRUGGE trouvé par Fred

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    10

    JCVD trouvé par Jordane

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  • LA FÊTE DU CINÉMA 2012

    jusqu'au mercredi 27 juin 2012, profitez des séances à 2.50 €uros (après achat d'une place au tarif plein) et voyez un maximum de films.

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    Et pour les plus joueurs d'entre vous, connectez-vous sur le site officiel et participez au concours : "Il s’agit pour le joueur de se mettre dans la peau d’un exploitant et d’inviter ses amis à remplir ses salles. Le gagnant partira une semaine à Hollywood, les spectateurs pourront gagner des places tous les jours."

    Pour vous aider, je vous recommande particulièrement :

    THE DEEP BLUE SEA de Terence Davies

    JOURNAL DE FRANCE de Raymond Depardon et Claudine Nougaret

    LE GRAND SOIR de Gustave Kervern et Benoît Delépine

    LA PETITE VENISE de Andrea Segre

    QUAND JE SERAI PETIT de Jean-Paul Rouve

    COULEUR DE PEAU : MIEL de Jung

    UNE SECOND FEMME de Umut Dag

    WOODY ALLEN : A DOCUMENTARY de Robert B. Weide

    LES FEMMES DU BUS 678 de Mohamed Diab