cinéma - Page 211
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MICHEL DUCHAUSSOY
29.11.1938 - 13.03.2012
"Il faut que la bête meure ; mais l´homme aussi. L'un et l´autre doivent mourir". L'Ecclésiaste.
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CHRONICLE de Josh Trank **(*)
Trois lycéens à la vie et aux personnalités très différentes voire opposées, Andrew, Matt et Steve découvrent une étrange excavation au milieu d'un champ. Lorsqu'ils ressortent de cette tranchée ils deviennent inséparables et développent tous trois de super pouvoirs. Déplacer les objets par leur seule volonté, provoquer des événements, voler et être reliés l'un à l'autre téléphatiquement... Ils n'utilisent d'abord leurs nouvelles aptitudes que pour faire des blagues anodines de gamins : déplacer la voiture d'une femme sur un parking, faire voler des jouets dans un magasin. Jusqu'à ce qu'ils réalisent la puissance que leur offrent ces talents peu communs.
C'est tout à fait fortuitement que je me suis retrouvée dans cette salle. Je me suis bêtement trompée d'horaire pour un autre film, et je ne le regrette pas tant cette petite pépite originale et bien foutue m'a surprise et enthousiasmée.
Les trois loustics qui forment le trio sont trois garçons très différents. Andrew vit avec sa mère mourante et son père, chômeur, buveur et cogneur. C'est un garçon timide et complexé qui ne se déplace jamais sans sa caméra, essentiellement pour immortaliser les humiliations dont il est quotidiennement victime. Cela donne au film un ton particulier car en grande partie filmé en caméra subjective du point de vue d'Andrew. Steve est la star charismatique du lycée, uniquement préoccupée par son élection de conseiller de classe. Quant à Matt, le relou de service est un beau gosse qui se croit irrésistible et amoureux de la même fille qui le repousse depuis la 5ème. Finiront-ils ensemble ? Le suspens est insoutenable et c'est la partie très très faible et inutile du film.
C'est lorsqu'Andrew prend conscience réellement de ce que ces pouvoirs peuvent lui permettre de réaliser, comment il peut s'imposer et résister à son père qui le bat sans raison, comment il peut attirer l'attention de ses copains de lycée que le film prend toute sa dimension et devient réellement palpitant. Le réalisateur aurait dû se concentrer davantage sur la personnalité complexe et la métamorphose d'Andrew au lieu de perdre son temps et s'attarder sur l'inconsistant Matt. Nous n'étions alors pas loin d'assister à la naissance d'un nouveau film culte du genre de "Carrie au bal du diable" de Brian de Palma, auquel il fait régulièrement penser. Par ailleurs, et ce n'est pas la moindre des qualités du film, depuis Leonardo diCaprio (il y a 20 ans déjà) ou plus récemment Ezra Miller, je n'avais pas vu jeune acteur plus talentueux et prometteur que le jeune Dane DeHaan.
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AU PAYS DU SANG ET DU MIEL de Angelina Jolie **
Ajla est peintre, bosniaque et musulmane, Danijel est policier et serbe. Ils s'aiment mais un soir où ils se retrouvent en boîte, une bombe explose. La folie guerrière s'empare des deux camps et le pays est ravagé. Rapidement Ajla est faite prisonnière et retenue avec d'autres femmes dans une espèce de caserne dirigée par Danijel devenu soldat. Le plus longtemps possible il va tenter de la protéger, de la faire évader. Leur relation devient presque contre nature tant les deux camps semblent irréconciliables et absolument équivoque tant chacun semble ne pouvoir ni trahir les siens ni renoncer à l'autre.
Si on faisait un "blind test" lorsqu'on va voir des films (c'est-à-dire sans connaître le nom du réalisateur), il serait difficile d'imaginer que celui-ci a été réalisé par une femme (quoique...) et moins encore par Angelina Jolie. Je n'ai jamais mis en doute son engagement que je trouve sincère et courageux mais pas de là à faire un film de guerre aussi violent. Je le trouve bien plus fort, honnête et audacieux que la Bigelowterie qui avait autant enflammé hollywood que les cinéphiles (mais pas moi).
Le point de vue d'une femme sur un conflit aussi stupide (si tant est qu'il n'y en ait d'intelligent !) me semble tout à fait inédit. Il ne s'agit en aucun cas d'une énième vision mâle gonflée à la testostérone mais en grande partie du traitement réservé aux femmes durant les guerres. C'est d'ailleurs après cette guerre, au début des années 90 que le viol a été reconnu comme un crime de guerre ! La réalisatrice n'y va pas par quatre chemins et affronte avec beaucoup de force les scènes de combats. Elles sont d'ailleurs une des grandes réussites du film. Les "rafles" où les habitants sont forcés par les soldats avec une violence incroyable de quitter leurs logements rappellent celles perpétrées contre les juifs pendant la seconde guerre mondiale. C'est lors de ces rafles que les femmes sont choisies arbitrairement pour servir de bonnes à tout faire et d'esclaves sexuelles aux soldats. Ce film montre des abominations dont on se doute mais qu'on a jamais vues dans aucun film. La première heure est à ce titre tout à fait saisissante voire parfois insoutenable. C'est dans les scènes d'action les plus violentes que la réalisatrice fait preuve d'une maîtrise époustouflante. Le calvaire vécu par les femmes, et bien que les viols ne soient pas systématiquement soulignés en images, devient oppressant. La pire scène jamais vues est sans doute celle où des femmes sont désignées pour accompagner les militaires en forêt. Elles ne connaissent évidemment pas leur destination et les spectateurs non plus. Il s'agit en fait pour elles de servir de bouclier humain lors d'une mission. Comment de telles monstruosités peuvent-elles germer dans un esprit ?
Dans la seconde partie, Angie perd un peu le fil de son histoire et surtout la force de son propos en se concentrant sur la relation entre Ajla et Danijel qui est devenue un peu artificielle puisqu'il réussit à la maintenir prisonnière dans une pièce où elle vit sa captivité de façon relativement privilégiée au su et au vu de tous les autres militaires. La situation semble pour le moins irréaliste ! Cela donne lieu à des scènes de sexe (ratées) et à un lien qui nous échappe souvent entre la prisonnière et son bourreau. Ajla est-elle consentante ? Joue t'elle un double jeu ? Son instinct de survie lui dicte t'elle sa conduite ? Aime t'elle cet homme ? Il faut reconnaître qu'on y perd souvent son latin et qu'on ne la comprend pas toujours voire plus du tout.
Cela dit, Angelina Jolie a l'intelligence et nous surprend une dernière fois lors de son épilogue audacieux et puissant qui a raison de tous les doutes et hésitations.
Quant au titre, il trouve sa signification dans le terme balkan où se situe l'actIon. "Bal" signifie "miel" et "kan" signfie "sang" en turc. Dernières particularités, le film a été tourné dans la langue du pays et sans stars (même si Bradounet fait une apparition furtive... mais il faut être très attentif).
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POSSESSIONS de Eric Guirado ***
Marilyne, Bruno et leur petite fille en ont ras le bol du Nord, de ses briques rouges et de sa grisaille. Ils quittent donc chti'land et leurs amis et s'en vont emménager en Savoie dans un chalet qu'ils ont loué. Arrivés sur les hauteurs, les travaux sont loin d'être terminés mais le propriétaire Patrick Castang les installe dans un autre logement vide beaucoup plus luxueux avec vue sur les pistes et les cîmes enneigées. Le couple est ravi mais Patrick est aussi promoteur et ne cessera de contraindre Marilyne et Bruno de déménager, parfois du jour au lendemain pour louer les logements qu'ils occupent. Au départ, ils seront recasés dans un hôtel haut de gamme mais leur comportement les en fera chasser. Peu à peu Marilyne qui est également employée comme femme de ménage chez les Castang va développer à leur égard des sentiments d'envie, de jalousie qui vont se transformer en haine. Véritable pousse au crime vis-à-vis de Bruno qu'elle trouve trop accomodant avec leurs propriétaires qui selon elle ne cessent de les humilier, elle va réussir à le contraindre au pire.
Sans vouloir casser l'ambiance et spoiler éhontément (ce qui n'est pas le genre de la maison), ce film est l'adaptation de la sordide, lamentable et tragique "Affaire Flactif" dont les membres de la famille (2 enfants et les parents) furent assassinés au début des années 2000 par un type rendu fou de jalousie. Il ne trouva pas d'autre solution pour mettre fin à la convoitise qui le rongeait que d'écarter le problème en éliminant toute la famille. C'est dire la finesse et l'intelligence du bonhomme ! Les noms ont été soigneusement changés mais c'est bien de cette affaire dont il s'agit. Connaissant la fin sans issue pour les Castang, le réalisateur réussit néanmoins l'exploit d'instaurer un suspens et de faire monter la pression avec suffisamment d'efficacité pour maintenir l'intérêt de bout en bout.
Evidemment une fois de plus les beaufs sans cerveau sont du nord, mais dans la vraie vie aussi ils étaient du coin. Plus précisément du Pas-de-Calais, ce qui en fait n'a rien à voir mais allez faire comprendre ça à un parigot tête de veau. "Ouais ben c'est pareil" qu'ils disent. "Non" que je réponds. C'est comme si on disait qu'un vosgien c'est pareil qu'un mosellan. Pffff. Ou qu'un mec de Côte d'Or c'est kifkif bourricaud qu'un gus de Saône et Loire ! Rien à voir. Bref passons. Les tarés au cinéma c'est dans le Nord/Pas-de-Calais qu'on les trouve. Et j'en profite pour rappeler aux mal embouchés qui s'énerveraient que je suis née là, que j'y ai passé 15 ans et que parfois encore ça me manque, qu'ensuite j'ai vécu là pendant 18 ans et qu'ensuite j'ai trahi la cause, plusieurs fois mais, dans mon exil j'ai aimé et j'aime toujours ce film-là. Tout cela étant dit -et bien dit-, revenons-en à nos beaufs qui trouvent injustes que des gens aient de l'argent et pas eux. Ce film évoque admirablement l'écart de plus en plus profond entre la France d'en bas qui galère et magouille un peu (travail au black, revente de matériel ou de pièces de voitures) pour arrondir les fins de mois et qui observe avec convoitise la France d'un peu plus haut, un peu parvenue, qui possède et traficotte pour posséder encore un peu plus. La rencontre des deux mondes, le mépris condescendant mais inconscient des favorisés face aux complexes et au sentiment d'injustice des seconds vont faire des étincelles.
Remercions le réalisateur de n'avoir pas sombré dans le gore en insistant lourdement sur les quatre meurtres car même si la scène est écoeurante, elle n'est pas insoutenable. Mais ce qui brille surtout ici ce sont les acteurs. Il est évident que petit à petit avec sa grâce et son naturel Alexandra Lamy va conquérir le coeur de tous les réalisateurs et des spectateurs. En bourgeoise parvenue qui tente de se montrer généreuse et altruiste elle est parfaite. Jérémie Rénier, gras du bide, accent deuch'nord et cerveau au vestiaire, est abruti de monstruosité. Et enfin, un réalisateur a l'audace et l'intelligence de ne plus faire de Julie Depardieu une victime voûtée et un peu niaise. Elle prouve ici avec ce rôle de composition, mégère hargneuse déjà aigrie et pleine de colère qu'elle est une superbe actrice.
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MARTHA MARCY MAY MARLENE de Sean Durkin **
Martha s'échappe d'une ferme où elle vivait depuis deux ans dans une communauté aux gentilles allures hippies. Au premier abord tout le monde semble effectivement "heureux" et consentant à l'intérieur de cette ferme autogérée où tous les membres participent en alternance à tous les travaux. Il s'agit en fait d'une secte dont le leader Patrick, calme, tendre et charismatique asservit tous les locataires. Martha réussit à joindre sa soeur Lucy qui la recueille sans hésiter. La jeune femme fait des efforts considérables pour tenter de se réinsérer et se rétablir moralement mais ce qu'elle a vécu la hante et la perturbe de plus en plus.
Par bribes nous découvrirons la face cachée de ce Patrick et la façon dont il anéantit la personnalité des jeunes filles forcément fragiles qu'il accueille. Un repas par jour, l'obligation de passer par son lit, cette ordure leur écrit des chansons, leur assure que chacune est sa préférée et leur assène un discours sur l'amour et la tolérance à gerber. Il leur affirme que leur prénom ne leur convient pas. C'est ainsi que Martha devient Marcy May puis Marlène selon le bon vouloir de Patrick. Il les rend dépendantes au point qu'elles ne peuvent plus rien décider seules. Elles sont littéralement parquées la nuit dans une seule et même pièce ou elles partagent les matelas déposés à même le sol. Parfois les rares garçons de la secte viennent les rejoindre et Patrick assiste à leurs ébats. Ambiance.
Martha ne parvient pas à révéler à sa soeur ce qu'elle a vécu et s'enferme progressivement dans une paranoïa où elle ne distingue plus la réalité de ses cauchemars. Malgré sa bonne volonté, la soeur finit par ne plus pouvoir "gérer" Martha qui devient imprévisible, parfois agressive et incapable d'agir sans demander la permission. Le beau visage d'Elizabeth Olsen est un livre ouvert sur lequel passe toutes les émotions et sensations qu'un être humain peut ressentir jusqu'à la régression. De la confiance d'abord, au doute jusqu'à la terreur.
PS. : vous savez que je ne suis pas moqueuse pour deux sous mais par contre je suis très généreuse et c'est ainsi que je tiens absolument à vous faire partager un avis sur ce film qui me semble éclaircir bien des zones d'ombre. Si vous ne comprenez pas, hélas je n'ai pas la traduction. Mais vous pouvez trouver l'article entier ICI. Un régal.
"Petite coquetterie formelle d'autant plus fumeuse qu'elle est peureuse, "Martha Marcy May Marlene" semble finalement engoncé comme son couple dans un certain american way of filmmaking, maniérisme sundancien relevé à la sauce psychologisante."Alors vous en dites quoi ? ça en jette non ? -
OSLO, 31 août de Joachim Trier **
En cure de désintoxication, Anders obtient une "permission" afin de se rendre à un entretien d'embauche. Tout au long de la journée, avant et après son rendez-vous, il va faire des rencontres, retrouver des amis, tenter d'en revoir d'autres, contacter un ancien amour, sa soeur, régler des problèmes familiaux, vider la maison des parents... toute une vie en une journée pour se diriger lentement, inéluctablement vers un choix décisif.
On apprendra peu de choses d'Anders. Et surtout pas comment il est devenu toxicomane. Il ne ressemble pas aux drogués présentés habituellement au cinéma. Il fait partie de la "classe moyenne", il est cultivé et avait un métier. Ce n'est ni un junkie perdu ni un toxico riche et égaré. Quelques bribes du passé nous le rendront familier. La première scène silencieuse et glaçante le présente armé d'une grande détermination. Lestant ses poches de pierres, il s'avance sans la moindre hésitation dans un étang. Il s'enfonce, disparaît et refait brusquement surface. Il sort de l'eau comme accablé de ne pouvoir lutter contre cet instinct de survie. Cette journée il va donc la vivre et tanguer constamment entre l'espoir et l'abattement. Un téléphone dont il ne peut obtenir que la boîte vocale, un entretien qui va tourner court, le regard des autres tour à tour complices ou accusateurs, une rencontre inespérée... tous les micro événements de ce 31 août vont orienter Anders vers un choix déterminant, définitif mais aussi le faire hésiter.
Cette lente et douloureuse errance à travers Oslo est entièrement portée par un acteur magnifique d'une tristesse insondable dont le visage s'éclaire à de rares et précieux moments d'un sourire désarmant.
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ALBERT NOBBS de Rodrigo Garcia vs/ SHERLOCK HOLMES 2 : JEU D'OMBRES de Guy Ritchie
Quel étrange titre êtes-vous en train de vous dire à l'intérieur de vos petites têtes interloquées !!! Je vais tout vous expliquer. Voilà deux films que j'ai vus... Enfin oui et non. Deux films en tout cas dont je ne peux pas vraiment vous parler. Vous saurez tout en lisant la suite. Pour l'un d'entre eux, j'ai un peu honte mais comme je vous dis TOUT...
Durant trente années une femme s'est faite passer pour un homme pour ne pas perdre son emploi. Nous sommes au XIXème siècle en Irlande dans un hôtel très chic dirigé d'une main de fer par une grosse dame très aimable avec sa distinguée clientèle, beaucoup moins avec son personnel. Albert Nobbs est donc une femme et personne ne le sait. Il (ou elle) économise sou par sou sur ses pourboires afin de pouvoir s'offrir une petite boutique. Et il (ou elle) se met en tête d'épouser une jeune soubrette qui n'a d'yeux que pour un jeunot de son âge.
La singularité de l'objet aurait pu donner un film assez étourdissant mais très rapidement rien ne s'en dégage. Ni âme, ni mystère, ni dynamisme. Et c'est là que je vous l'avoue tout de go. Je me suis endormie mais comme jamais je ne m'étais endormie au cinéma ! La preuve, le 1er rôle masculin est tenu par Aaron Johnson, garçon que j'adore, et bien j'ai à peine eu le temps de voir qu'il arborait une jolie cicatrice sur la joue que Morphée m'avait recueillie dans ses bras moelleux. J'ai vu au générique (vous aussi vous vous réveillez toujours pendant le générique ?) qu'il y avait Jonathan Rhys Meyer garçon que j'adore, et franchement, j'en doute, je ne l'ai pas vu. Je présente mes excuses auprès des deux personnes que je ne connais pas et qui m'encadraient car il paraît que parfois j'ai le sommeil sonore.
Que dire de Glenn Close ? Pour ce que j'en ai vu, son masque cireux est plutôt effrayant et ridicule. Sa démarche et son expression unique de terreur, pas mieux.
Si quelqu'un veut bien me raconter le film, j'accepte.
En ce qui concerne Sherlock, c'est une toute autre histoire. Impossible de dormir de toute façon car le nombre de décibels dépasse sans nulle doute le degré de tolérance autorisé. Il ne manquerait plus que la 3D et il y aurait sans doute des syncopes durant la projection. Pendant un certain temps je dois dire que je me suis accrochée aux branches et mis tous mes neurones en état de marche pour tenter de comprendre. Rien à faire, l'énigme dépasse absolument les compétences et les limites de mon intelligence, je n'ai STRICTEMENT RIEN compris. Tout ce que je peux dire c'est que ce film est entièrement dédié, voué, consacré à la gloire du très joli garçon ci-dessus. Robert Downey Jr lâché comme un chien tout foufou dans un poulailler, ou conscient de la nébulosité du scenario a décidé d'occuper le terrain. Plus de place pour rien, ni pour une quelconque histoire dont le... réalisateur (?) semble se foutre ni surtout pour ses partenaires réduits, contraints de lui servir une soupe tiède. Le pauvre Jude Law, déjà pas terrible acteur par ailleurs est transparent et la merveilleuse Noomi Rapace fait peine à voir même si elle porte joliment le costume de gitane.
Robert Downey Jr est le plus grand cabotin de tout hollywood et parfois c'est pas bien gentil pour les copains. Heureusement, il est très beau et très drôle !
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LE TERRITOIRE DES LOUPS de Joe Carnahan *
John est tueur de loups et autres bestioles sauvages pour une compagnie pétrolière. Son travail consiste à protéger les employés des bêtes enragées qui rôdent autour de la station dans le grand nord. Mais il a aussi un gros chagrin, sa femme est morte (c'est normal il n'a jamais été bon être la femme de Liam Neeson dans les films, ni dans la vraie vie d'ailleurs...). John n'a plus le goût à rien et surtout pas à la vie. Un soir de solitude et de désespoir encore plus profonds il pointe le canon de son fusil dans sa bouche pour en finir, mais ne parvient pas à tirer. Il prend l'avion avec ses collègues pour rejoindre Anchorage en Alaska. Après quelques fortes secousses annonciatrices, l'aéroplane se crashe au milieu de nulle part ne laissant que 6 survivants sur les 50 ayant pris place dans l'engin. Les 6 guguss qui se connaissent peu et ne s'apprécient pas davantage vont devoir se serrer les coudes pour s'en sortir. Vue l'ambiance, on se dit qu'ils ne vont pas tarder à s'entre bouffer. John (Liam Neeson, vraiment très bien) s'autoproclame rapidement chef ce qui n'est pas du goût de tout le monde. Mais il prouve rapidement que son boulot qui en faisait bien marrer certains lui a permis d'acquérir une connaissance pointue des us et coutumes des canidés qui viennent dès les premières minutes faire une inspection des lieux qui ne ressemble en rien à une visite de courtoisie.
Le film catastrophe qui met en lumière la capacité d'hommes ordinaires à s'entraider, à se dépasser dans des situations extraordinaires voire extrêmes comme c'est le cas ici, on a déjà vu. Ici, ces hommes vont devoir non seulement lutter contre un froid intense, le manque de nourriture, peu de moyens, tout ayant été détruit dans l'accident, mais surtout contre l'agressivité d'une meute de loups menaçants et affamés eux aussi. Le hasard et la malchance ont fait que l'avion s'est écrasé sur leur territoire dont ils n'entendent pas concéder la moindre parcelle. Chaque nuit, ils attaquent dans le but de tuer et décîment peu à peu la troupe déjà pas bien nombreuse. La différence avec d'autres films du même tonneau est peut-être la façon dont John dès le début annonce clairement à un compagnon de galère en train d'agoniser, qu'il est en train de mourir. Pas de : "tiens bon, tu vas t'en sortir", mais "tu es train de mourir, une grande chaleur va t'envelopper et ce ne sera pas désagréable". La scène est forte et donne le ton. Ces hommes vont non seulement développer un instinct de survie qui semble toujours s'intensifier dans ces moments tragiques, mais aussi apprendre en un temps record à accepter qu'ils vont mourir. Car l'hécatombe ne s'arrêtera pas. La détermination, l'acharnement des loups sont exceptionnels. Dommage donc avec de si bonnes idées que le réalisateur nous mette en présence d'hommes absolument inintéressants et plutôt bourrins dont on ne découvre qu'un aspect de la personnalité. Il y a le boulet "relou" de bout en bout dont le rêve serait de "tirer un coup une dernière fois". Celui qui refuse qu'on lui donne des ordres et qui prétend pouvoir s'en sortir seul. Le bon gros gentil noir qui fait des cauchemars la nuit, celui qui a le vertige. Et j'ai déjà oublié les caractéristiques des uns et des autres qui ne brillent de toute façon pas par leur intelligence. Sans parler de l'indigence des dialogues "oh, j'entends de l'eau, il doit y avoir une rivière pas loin !". On découvrira tardivement dans la grande scène que j'ai appelée "la collec' des porte-feuilles" que leur attitude crétine n'était qu'une façade pour dissimuler les gros coeurs plein d'amour qui battent sous la doudoune !
En tout cas, nos lascars crèvent de trouille et on les comprend. Régulièrement, les loups (pfff, tout en animatronic), d'une taille infernale et monstrueuse les attaquent, les mordent, les déchiquettent, les tuent. Les hommes avancent coûte que coûte vers le sud dans la neige et blizzard et ce n'est pas facile. Ils sautent d'une montagne à l'autre grâce à une corde confectionnée avec les moyens du bord. Grand moment !!! Ils font des feux de camp pour tenter de se réchauffer et un soir au coin du feu, ils deviennnent copains comme cochons mais aussi experts en psychologie masculine, chacun interprétant savamment l'attitude de l'autre. Au secours ! De toute façon, il y avait déjà belle lurette que je m'ennuyais copieusement. Je suis plus mer que montagne, alors les grandes étendues neigeuses... au bout d'un moment !
Et puis, miracle ! alors que je sentais l'épilogue proche, les cinq dernières minutes tiennent ni plus ni moins du génie. Contre toute attente et prenant le spectateur complètement au dépourvu, au lieu d'asséner la fin la plus prévisible attendue, la dernière scène est d'une force, d'une profondeur et d'une beauté inouïes et sensationnelles. Une totale surprise à deux égards. D'une part l'endroit où John/Liam (qui se dépasse aussi dans cette ultime scène !) se retrouve, m'a complètement cueillie, déconcertée, époustouflée. D'autre part, qu'un film américain démontre la non existence de Dieu en non personne est une rareté aussi inattendue que surprenante. Et pour ces cinq dernières minutes sublimes qui rattrapent deux heures d'ennui, je dis merci Joe, et dommage aussi. Surtout.
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INDIGNADOS de Tony Gatlif
sortira en salles mercredi 7 mars et je vous propose de gagner 5X2 places pour voir ce film
Synopsis : Indignados est le témoignage fictionné du temps du réel, de ce qui se passe aujourd’hui, et nous plonge dans la réalité dense et palpable d’une Europe révoltée. Au coeur de l’actualité, au sein même des mouvements des Indignés, nous découvrons, à travers le regard et le voyage de Betty, jeune clandestine africaine, des hommes et femmes qui se dressent face à un système, pour juste pouvoir vivre.
Pour remporter ces places, terminez la phrase commencée (après avoir regardé la bande annonce) et trouvez à qui appartiennent ces paires d'yeux.
Seules les réponses de 1 à 5 permettent de gagner.
UNE SEULE REPONSE A LA FOIS PAR PERSONNE.
ON NE RETENTE SA CHANCE QUE LORSQUE J'AI VALIDE LA REPONSE.
GAME ENFIN OVER. MERCI.
ON PEUT GAGNER DES PLACES :
1
JAMES THIERREE trouvé par guy
"Le peuple uni...ne sera jamais vaincu"
2
BIROL ÜNEL trouvé par sopel
"Aucune personne...n'est illégale"
3
Quel est le prénom du personnage principal ? BETTY
CARLO BRANDT trouvée par Titine
4
"Peuple pris...au piège"
RUFUS trouvé par mel
5
"Nos mains sont...nos armes"
MARC LAVOINE trouvé par Ed
ON PEUT JOUER SANS GAGNER DE PLACES :
6
FRANÇOIS CLUZET trouvé par Jordane
7
VINCENT LINDON trouvé par Florence
8
JEAN PIERRE BACRI trouvé par Florence
9
GERARD DARMON trouvé par Jordane.
10
ROMAIN DURIS trouvé par caro
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