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vincent lindon - Page 2

  • LES CHEVALIERS BLANCS de Joachim Lafosse ***

    431755.jpgSynopsis : Jacques Arnault, président de l’ONG "Move for kids", a convaincu des familles françaises en mal d’adoption de financer une opération d'exfiltration d'orphelins d’un pays d’Afrique dévasté par la guerre. Entouré d’une équipe de bénévoles dévoués à sa cause, il a un mois pour trouver 300 enfants en bas âge et les ramener en France. Mais pour réussir, il doit persuader ses interlocuteurs africains et les chefs de village qu’il va installer un orphelinat et assurer un avenir sur place à ces jeunes victimes de guerre, dissimulant le but ultime de son expédition...

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  • AUGUSTINE de Alice Winocour °

    Augustine : affiche

    Augustine, 19 ans est la proie de crises convulsives et incontrôlables. Elle se tord de douleurs, se roule par terre et parfois se paralyse. A la suite d'une crise plus violente encore que les autres elle se rend en consultation à la Salpêtrière où elle est rapidement remarquée par le Professeur Charcot (Jean-Martin, ne pas confondre avec Jean-Baptiste son fiston explorateur des zones polaires, merci Wiki) qui se passionne pour une maladie déconcertance : l'hystérie ovarienne ! Hospitalisée parmi un grand nombre d'autres jeunes femmes atteintes du même mal mystérieux et toutes admiratives de Charcot, star insaisissable, inaccessible de l'hôpital, Augustine va devenir son sujet d'étude favori, exclusif, son cobaye humain auquel il va soumettre toutes les avancées de ses recherches.

    Pourquoi ça tombe sur moi ? Je suis stupéfaite de découvrir une critique unanimement dithyrambique devant ce film. Il va donc falloir que je décortique les arguments pour expliquer pourquoi je ne l'ai pas aimé alors qu'il possède deux arguments de poids, de choc : une histoire passionnante ET Vincent Lindon, le grand, l'unique, le magistral, le Président, Vincent Lindon ! Pourtant la mise en place est intéressante et on plonge immédiatement dans un univers anxiogène et une reconstitution très appliquée de l'hiver 1885, brumeux à souhait. L'arrivée relativement tardive de Charcot, la star, toujours pressé et entouré de sa "cour", qu'on ne fait d'abord qu'entrevoir entre deux portes est intrigante et riche de promesses. Et puis... rapidement, l'ennui, le rédhibitoire et impardonnable ennui s'installe et on finit par bâiller copieusement devant les redites et se désintéresser totalement du sort d'Augustine, d'autant que la réalisatrice semble tirer une balle dans le pied de son film (c'est une image !) en faisant ressentir exactement l'inverse de ce qu'elle voulait démontrer. En tout cas je l'espère. Sinon, un film misogyne réalisé par une femme serait plus qu'une aberration ! Tel quel on pourrait même aller jusqu'à penser qu'Augustine est une simulatrice ! Ce qui n'est pas le cas.

    Voir ces hommes regarder ces femmes exprimer une sexualité inhibée de façon aussi spectaculaire et applaudir aux conférences de Charcot au cours desquelles Augustine placée sous hypnose, exprime mieux que jamais le mal qui la ronge, est écoeurant. Ils applaudissent, ils sont au cirque. Jadis ces femmes "possédées" étaient brûlées pour sorcellerie. Et bien qu'il s'en défende mollement, Charcot est le grand initiateur de ce spectacle qui n'est pas en l'honneur des hommes toujours prompts à voir chez les femmes un côté machiavélique.

    En outre, on n'a jamais aucune idée du temps qui passe et devant une guérison aussi spectaculaire et rapide on aurait tendance à dire aux hystériques : jetez-vous dans un escalier et baisez avec votre médecin ! Par ailleurs, à aucun moment la réalisatrice ne se donne la peine de nous présenter même succinctement le parcours de Charcot et sans Wiki, je n'aurais su qu'il fut neurologue, professeur d'anatomie et grand maître de Feud himself et j'en passe et des plus prestigieuses. Et son Augustine, victime non seulement d'une maladie traîtresse et cobaye d'un monde exclusivement masculin voyeuriste qui se repaît  de ses crises spectaculaires à haute teneur sexuelle, ne se rebelle jamais. A peine bougonne t'elle un "de toute façon vous ne m'écoutez jamais !" Où est le "manifeste féministe" dont j'ai entendu parler ? Sachant que la donzelle finit pas offrir à Charcot ce qu'il souhaitait puisque soudainement il s'est mis à voir en elle, non plus un sujet d'étude mais un objet de désir ! Ce revirement nous permet néanmoins de pouvoir admirer de dos, Vincent Lindon, nu comme un vers et c'est fort plaisant. Dos massif, puissant, et fesses magnifiques ! A ce moment, seul devant son lavabo, que fait-il ? S'interroge t'il pour savoir si l'engin conviendra à la demoiselle convoitée ? Même si elle est à l'initiative d'Augustine, la scène où elle s'offre à Charcot est aussi déconcertante que ridicule. Mais la réalisatrice a tout compris au cinéma : on montre les hommes nus de dos et les femmes nues de face !

    On pourrait savoir gré à Alice Winocour de ne pas prendre le spectateur pour un abruti et de ne pas offrir toutes les clés, de ne donner aucune explication... mais finalement, à force de ne RIEN dire, on finit par ne RIEN comprendre. Que fait, que cherche Charcot ? Le voir mettre sa signature sur des croquis de cerveaux fait-il avancer la science ? Les oeillades appuyées échangées entre différents personnages, Charcot et sa femme (Chiara Mastroianni, raide dans son corset amidoné), Charcot et son assistant (Olivier Rabourdin sous-employé)... finissent aussi par lasser et on ressort de ce film pesant en se disant qu'il faut deviner où il voulait en venir.

  • TOUTES NOS ENVIES de Philippe Lioret *

    Toutes nos envies

    Toutes nos envies

    Claire est juge et s'implique un peu trop émotivement dans les affaires de surendettement dont elle s'occupe. Lorsque la mère d'un copain de classe de son fils comparaît devant elle, elle dépasse les limites de sa fonction et se fait rappeler à l'ordre. Ce qui ne l'empêchera nullement de prendre fait et cause pour cette jeune femme et son fils, de les héberger chez elle et bien plus encore... Elle rencontre alors Stéphane, juge lui aussi mais chevronné, de plus de 20 ans son aîné qui connaît parfaitement ce genre d'affaires et en est un peu devenu le spécialiste. Entre eux, naît un lien père/fille fait de tendresse et d'admiration, mais aussi l'impression de livrer le même combat contre les plus démunis...
    Le premier quart d'heure nous laisse clairement entendre qu'on va assister à une histoire qui traite du thème du surendettement et des sociétés de crédits qui vendent malhonnêtement aux insolvables et on est tout prêt à s'indigner violemment évidemment... brusquement le film bifurque. Claire est atteinte d'une tumeur au cerveau inopérable,
    elle va mourir dans les 3 mois. Et là, ça ne va plus du tout. En voulant traiter deux sujets et deux thèmes, Philippe Lioret n'en traite finalement aucun et s'embourbe dans un pathos qui fait pitié, qui met mal à l'aise mais n'émeut jamais. Rester l'oeil définitivement sec devant cette avalanche de malheurs et de tristesse est aussi incompréhensible que suspect.

    Son histoire cousue de fil blanc enchaîne les incohérences. Par ailleurs, Marie Gillain dans son costume de juge, dans son habit de mère de deux enfants n'est à aucun moment crédible. Elle n'est pas responsable évidemment et elle a même bien de la chance d'avoir 36 ans et d'en paraître 15, mais avec son habit de juge, avec ses deux enfants, ça ne passe pas.

    Et ce film enchaîne les absurdités et les incohérences : pourquoi Claire (alors qu'elle est soudée comme personne à son mari) ne lui parle t'elle pas de sa maladie ? Peut-on sortir et entrer d'un hôpital comme d'un moulin ? La scène du match de rugby (au secours !!!) a t'elle une signification ? Pourquoi n'y a t'il aucune complicité entre Claire et ses enfants ? Elle sait qu'elle va mourir et n'a aucun geste particulier vers eux ! Par contre, elle n'est que douceur et gentillesse envers la femme qu'elle décide de mettre à sa place auprès de son mari.
    Ce film, c'est n'importe quoi XXL ! Je n'ai pas cru à cette générosité.

    Mais, il y a Vincent Lindon, l'Acteur avec un grand A.

  • RENCONTRE AVEC Alain Cavalier

    et à cette occasion évidemment je me suis fait une joie de revoir le dernier film du réalisateur de PATER que j'ai encore "goûté" davantage et dont vous pouvez retrouver mon avis en cliquant sur le titre.

    Rencontrer le réalisateur d'un film est toujours une expérience. Si hélas le film n'a pas plu, cela peut faire varier d'un iota l'avis négatif et mener à l'indulgence. Quand à l'inverse comme c'est le cas ici, car je considère ce film comme l'un des meilleurs que j'ai vu cette année, c'est un bonheur démultiplié d'avoir la confirmation de ne pas m'être trompée et de découvir un homme aussi sympathique, séduisant et attachant que dans le film. Mais aussi, doux, charmant, poli, réfléchi, élégant, éduqué, drôle.  Mais pas seulement car Alain Cavalier a une très haute idée du cinéma mais ne se présente pas comme poseur ou donneur de leçon ce qui le rendrait sans doute nettement moins sympathique. Il parle du cinéma qui l'intéresse, qui le passionne sans pour autant dénigrer ses confrères si différents. C'est un artiste, un auteur intransigeant et complètement à part dans le paysage cinématographique et son film ô combien hors normes mais foisonnant et excitant l'est tout autant.

    Prenez le temps de consulter les vidéos ci-dessous qui donnent un léger aperçu de ce que peut être une "conversation" avec Alain Cavalier. Et précipitez-vous pour voir ce film si ce n'est encore fait. En ce qui me concerne je ne connaissais que les "blockbusters" du réalisateur "La chamade" et "Thérèse" mais je vais me précipiter sur toute sa filmographie.

    Quant au film, il s'agit d'un "jeu". Loin de lui la volonté ou l'envie de réduire la politique à une seule idée à débattre comme dans le film (même si elle est infiniment séduisante) et donc de décrédibiliser ce qu'il reste de peu attirant dans la politique en général. Ici deux acteurs dont un qui ne l'est pas mais qui s'est pris au "jeu" et un autre (et quel autre !) qui l'est et qui s'est pris au "jeu" de filmer jouent à être un Président de la République et son Premier Ministre.

    Enthousiasmant !

    Et à part une question absolument débile et digne d'un journaliste (vous comprendrez plus tard.. dès que j'aurai fait mon article sur "Présumé Coupable) qui parlait de tabac et que personne n'a comprise, tout était parfait. Je pense, après y avoir réfléchi que, compte tenu du fait que Vincent Lindon allume quelques cigarettes durant le film, le "questionneur" souhaitait savoir quelle somme d'argent le film et plus précisément Alain Cavalier avait obtenu en échange de cette pub pour la Seita ! Assez consternant... mais marrant au fond.

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