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Sur la Route du Cinéma - Page 468

  • Je suis back again

     … et comme chaque fois que je go away, il va me falloir un peu de time pour reprendre contact avec la réelle reality… You sais what je mean ! C’est pas que je veux faire mon aware JCVD à tout price… mais 10 days à speaker anglais, ça laisse des traces.
    J’étais là, dans this room with a view et comme vous avez été très sages en mon absence (merci pour vos messages et commentaires), je vous permets de regarder. Look :
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    Alors forcément, vous unsdertandez ce que j’ai vécu ! Se réveiller chaque matin dans cette room with this spectacular view, il ne faut pas des siècles pour s’habituer. J’ai adoré l’In Glande que je ne connaissais pas même si j’ai vécu à quelques encablures de ses côtes pendant des années. Moi, la mer du Nord et la Manche, ça me rend crazy de n’importe quel side du channel que je me trouve !
    En vrai, j’étais dans le Kent et à 20 mètres de ma maison du Kent, il y avait la maison de Ian Flemming. Oui madame, le papa de James Ôoooo James !!!
    Le seul truc qui me gêne c’est que j’ai pu que tremper mes jambes et que quand je suis ressortie, elles étaient bleu marine…. Pourtant, c’était big blue non stop et j’ai même eu chaud !
    Je voulais vous faire un petit reportage cinématographique mais même in London, les cinémas ça court pas les streets. Donc j’ai fait avec les moyens du bord (avec en prime quelques photos couleurs locales et une du "Gros Ben" qui s’est mis à sonner pile poil à one o’clock) Tu peux cliquer là si tu veux.

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    Bon, je ne vais pas vous raconter mes vacances, ça ferait désordre mais j’ai vu : les côtes du Kent, les white cliffs, Canterbury, Rye, London (twice) partout où il faut aller quand t’es un touriste et surtout le must plus ultra : Camdem Rock (merci Dada), Brighton, Folkestone, Leeds Castle et j’en oublie. Ce que j’ai le moins aimé c’est Brighton qui ressemble à Las Vegas mais c’est quand même là que j’ai vu, entendu, vécu un concert de l’Ange Antony alors que c’était sold out mais que deux personnes ont téléphoné pour dire qu’elles ne viendraient pas et que du coup on a eu deux places. Dans une salle magique « The Dome ». C’est indescriptible, sa voix, ses mélodies devant une audience conquise et énamourée. Antony c’est donc bel et bien toujours un ange, toujours aussi bouleversant, drôle et attachant, mais ses Johnsons ne sont pas des manchots non plus. Un pur moment de magie.


    Je suis de mauvais poil car le premier choix de film que j’ai fait s’est révélé être une totale aberration… et que même je suis sortie au bout d’une heure de calvaire… ce qui ne m’est arrivé que 3 ou 4 fois dans toute ma vie cinéphilistique !
    Je suis allée voir « Vengeance » de Johnnie To avec Jauni Hollidays. Et what a fuck ! je ne sais pas ce que je leur ai fait aux Johnnies pour qu’ils se vengent comme ça, mais j'ai pas dû faire dans la dentelle de Calais. En tout cas, ce que je leur ai fait : j’ai forgotten. Bon, je vous mets le résumé d’Allociné, ça m’évite de me creuser trop profond le ciboulot à en faire un beau personnalisé. Vous noterez que c’est la première fois que je fais ça :
    « Un père vient à Hong Kong pour venger sa fille, victime de tueurs à gages. Sur son passeport est marqué "cuisinier". 20 ans plus tôt, il était un tueur professionnel ».

    Bon, ok, c’est le genre de synopsis qui tient sur un ticket de métro mais ce n’est pas ce qui est gênant. Y’a pas besoin de faire compliqué pour faire bien. En plus, en lisant mieux, dans ce résumé là, on dirait que sa fille est morte, alors que pas. C’est son mari, un bridé, et ses moutards qui se sont fait refroidir. Donc, comme c’est une teigneuse cte fille, elle crie (pas fort vu qu’elle peut plus parler, vu qu’elle s’est quand même ramassé une balle dans le buffet) : «vengeaeaeaeaeance !!!» et le père (Johnny, MDR !) dit « banco ma biquette, ne worry plus, papa est là ». Comme si la vengeance, ça ramenait les morts. N’imp’.
    Well, le premier qui me dit « mais pourquoi tu es allée voir « ça » ? », je lui answer « parce que j’aime Johnnie To en particulier, le cinéma asiatique en général et réciproquement, et aussi Anthony Wong Chau-Sang (laisse tomber, c’est un acteur, tu peux pas comprendre) et les histoires de couillus qui se mettent sur la tronche au ralenti avec des musiques de western spaghetti etc… ». Cte bonne blague.
    Alors oui, c’est beau comme du To, lyrique, avec des belles couleurs étou, de la nuit, du jour, des lumières... et même des picnics en pleine nigth avec les truands, leurs femmes et leurs moutards complètement tarés... mais qu’est-ce que c’est chiant et qu’est-ce que c’est con, que presque (j’ai bien dit PRESQUE) ça ferait passer le film que j’ai vu juste avant de partir pour un chef d’œuvre dis donc !
    Le film que j’ai vu avant et que je n’ai pas eu le temps d’en parler c’est « Anges et Démons » avec Tom Hanks refait à neuf de la cave au grenier, impressionnant ! Matez un peu comme il a l'air crâne :


    Mais revenons-en à notre vengeance de caca boudin. Même Anthony Wong Chau-sang (à tes souhaits) est presque mauvais ici, alors que d’habitude c’est plutôt un grand.
    Mais le summum du top du top, c’est quand même et nonobstant notre Johnny à nous, qui pourtant m’avait fortement impressionnée et à juste titre dans «L’homme du train» tourné à Annonay jte ferai dire s'il vous plaît (j'ai déjà parlé d'Annonay non ? Noooon ?). C’est vrai qu’on ne peut pas vraiment dire que le To se soit trompé dans son casting, vu que l’idole des anciens djeuns est censé interpréter un tueur à gages hiératique (ça veut dire majestueux et solennel). Tu parles d’un rôle de composition ! Le Johnny il peut plus bouger une oreille sans se faire péter les coutures dis donc. Même quand il court (au ralenti), sa peau elle bouge pas. Trop fort. Ses lèvres ressemblent à des pneus Michelin (ou Good Year, je suis pas regardante) et ses eyes délavés à l'eau de javel à deux poissons morts. Ce qui fait que son nez au milieu de tout ce carnage est comme une grosse patate boursouflée. Apparemment, en chirurgie ils font pas la peau du nez. J'étais hypnotisée par la contemplation du landscape du visage de Johnny qui a manifestement dû servir de punching ball d'entraînement à Mickey Rourke. C'est sans doute ce qui m'a fait passer totalement à côté de ce beau film (comme disent certains) et sortir de la salle au bout d'une heure. Mais que voulez-vous, c'est comme au musée en fait, quand vous êtes devant une croute, au bout d'un moment, vous passez à la suivante non ? Alors next ! Ah mais j'allais oublier ! Sa couleur de cheveux !!! Je n’aurais qu’un mot : LOL. Je ne savais même pas que ça existait cette couleur : fond de bouteille de vinaigre balsamique. Et puis, il ne sait pas parler Johnny, dès qu’il l’ouvre, j’avais le fourire qui me reprenait. Ah oui ! J’oubliais encore ! Le costard : on dirait l’Inspecteur Gadget : petit trench trop court et chapeau grotesque.
    Moi je dis, le Johnny là, il n’est pas loin du ridicule !

    (pardon à Antony Girarty pour cette proximité :-)

    Faites excuses, mais moi, je replonge :

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    See you later !
  • Far from Cannes…

    Comme le monde entier le sait à présent, malgré l’invitation d’Allociné (merci encore !), je ne serai pas à Cannes sur tapis rouge dans les jours qui viennent mais là où ont séjourné Dickens, Churchill ou Darwyn… A peu près la même ambiance glamour, stars et paillettes vous voyez !

    J’avoue que je ne m’en plains plus pas : j’ai besoin d’air.

     

    Pendant mon absence le Festival le plus Internationalement célèbre et mondial tentera de battre son plein…

    Ne vous égarez pas. Si comme moi et quelques autres, vous n’y êtes pas. C’est :

    • Chez Sandra qu’il faut aller pour un compte-rendu quotidien passionné au cœur de l’évènement (profitez en pour admirer le relooking extrême et sublime de ses blogs),
    • Chez Rob qui n’y sera pas (ne le contrariez pas, ça le chagrine profondément de ne pas « en » être) mais qui suivra ça de près,
    • Chez Jonathan qui a choisi audacieusement de s’éloigner des strass pour se consacrer aux sections parallèles qui recèlent souvent des pépites moins médiatisées.

    Cela dit, pour ne pas être trop loin des festivaliers, j'embarque avec ceci :

     

    J’espère vous retrouver toujours aussi nombreux à mon retour pour permettre de continuer à faire vivre ce blog et ma passion qui me captivent toujours autant.

    Pour ne pas vous laisser tristes et démunis lorsque vous passerez, je vous laisse cette adresse, ici, pour aller vous amuser.  C'est plein de surprises...

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    En m'attendant,

    Ne lâchez rien.

    Allez au cinéma.

    A bientôt.

     SuperSmileys (132)

  • Katyn de Andrzej Wajda ***

     Andrzej Wajda dans Katyn (Affiche)

    Le 17 septembre 1939, la Pologne est envahie par l’armée Russe alors que l’invasion Allemande a déjà commencé depuis le début du mois. L’Allemagne nazie et l’URSS souhaitent se «partager» le pays. Les officiers polonais sont prisonniers par les russes et les soldats par les allemands. Anna, femme d’un capitaine prisonnier attend le retour de son mari avec sa fille.

    Ce film raconte cette attente faite d’angoisse et d’espoir et au travers du regard des femmes l’histoire des 22 500 officiers polonais massacrés par les soviétiques dans la forêt de Katyn. Ce sont les allemands qui découvrent le charnier dans la forêt mais l’URSS rejette la responsabilité de ces assassinats sur les nazis.

    Andrjez Wajda un des cinéastes héroïques de ma jeunesse semble toujours, malgré ses 83 ans plein de colère et animé de ce désir de justice, de vérité, d’un devoir de mémoire en traitant ce sujet qui a été tabou jusqu’en 1990 lorsque Mikhaïl Gorbatchev a reconnu la responsabilité de l’URSS. On reste sans voix de découvrir encore et encore des décennies après ce dont les hommes ont été capables. Le pire n’est jamais décevant. Parler de ce carnage était interdit en Pologne et la forêt de Katyn en est devenue le symbole.

    Le film est très « classique » et c’est sans doute ce qui le rendra indémodable. Il me semble essentiel, d’une puissance dramatique inouïe, émouvant sans jamais être larmoyant.

    Le dernier quart d’heure, quasiment insoutenable, sans presque une parole, a cloué la salle, muette, immobile jusqu’à la dernière seconde du générique. Il n’y a pas que les sanglots pour parler de la guerre mais la barbarie des hommes me laisse souvent en larmes.

     

  • Jeu Concours Cinéma

    Allociné me permet de vous offrir une invitation pour deux personnes à l'avant-première du film :

    "Tellement proches" avec Vincent Elbaz, Isabelle Carré et François Xavier Demaison de Eric Toledano et Olivier Nakache en présence d'une partie de l'équipe du film.

    Cette projection privée aura lieu :

    le mercredi 20 mai

    au Forum des Images à Paris

    à partir de 19 h 45.

     Il vous suffit de me dire de quel film est tirée cette image un peu floue...

    Le premier qui trouve la bonne réponse et qui est certain de pouvoir être à Paris à cette date recevra cette invation pour deux personnes.

    JE SIMPLIFIE LA TACHE :

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    Il s'agit de LIZA MINELLI dans CABARET de Bob Fosse
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  • Commis d’office d’Hannelore Cayre **

    Commis d'office - Roschdy ZemCommis d'office - Roschdy ZemCommis d'office - Roschdy Zem

    Antoine Lahoud est avocat mais il a bien du mal à boucler les fins de mois compte tenu des « petits » dossiers qui ne rapportent rien et pour lesquels il est commis d’office. Jusqu’à ce qu’un avocat véreux qui roule sur l’or lui fasse une proposition qui le mettrait à l’abri du besoin pour le restant de ses jours : prendre la place d’un de ses clients détenu auquel il ressemble. Antoine, intègre et scrupuleux refuse puis de plus en plus coincé par un compte en banque négatif, se résoud à accepter l’invraisemblable marché.

    La réalisatrice, avocate passionnée de cinéma, connaît son dossier. Et c’est bien dans la partie quasi documentaire que son film est le plus séduisant. En effet, l’immersion dans les coulisses des commissariats, des tribunaux, des prétoires, des salles d’audience, des bureaux des juges est vraiment très intéressante et édifiante sur pas mal de points. Le mépris des « ténors » du barreau, la toute puissance des juges, le cynisme ambiant, le désarroi des auteurs de « petits » délits… tout ça fait assez froid dans le dos et on se prend à souhaiter ne jamais avoir affaire à la « justice ».

    Par ailleurs et même si Hannelore Cayre réussit à maintenir un réel suspens dans la partie purement fictive, on a quand même bien du mal à croire à cette histoire abracadabrante de substitution de personne au sein même de la prison. Ce qui fait qu’on se retrouve avec deux films dans un seul et qu’on aurait préféré coller davantage aux basques de la profession du « commis d’office ».

    Cela dit, il ne faut pas bouder son plaisir et surtout ce film assez insolent.

    Il aurait également fallu que la réalisatrice parvienne à canaliser l’outrance de Jean-Philippe Ecoffey car même si on comprend le plaisir que peut éprouver un acteur à interpréter un pourri de cette envergure qui cumule pas mal de tares, son exubérance finit par lasser et être ridicule.

    Mais vous l’avez compris, Antoine Lahoud est interprété par un géant. Roschdy Zem, quasi omniprésent, porte ce film sans faillir. Aussi à l’aise et crédible en robe légèrement débraillée d’avocat, qu’en sweat à capuche et qu’élégant en costume Armani (ou autre, j’y connais rien aux marques, mais un « costard à 30 plaques »… ça doit bien être ça), il assure le charme, l’énergie et la crédibilité du film tout entier. Convaincant, plus charismatique que jamais, drôle, pathétique, émouvant, cet acteur irrésistible est vraiment infaillible.

    Tiens c’est pas dur, rien que pour l’entendre redire encore : « Je veux qu’on soit gentil avec moi », j’irais bien revoir le film. C’est dire si Hannelore Cayre lui doit beaucoup et qu’elle ne s’est pas plantée dans ce choix.

  • Yes, I should have Cannes...

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    Il y a quelques jours j'apprenais avec bonheur, stupeur et tremblements que j'avais été sélectionnée avec 7 autres blogueurs pour partir à Cannes. Oui mesdames et messieurs au Festival PENDANT le Festival. J'ai dû refuser cette offre alors que j'en rêve évidemment mais je tenais à remercier sincèrement et publiquement ALLOCINE, Al Amine et Eric pour toutes les bonnes choses qu'ils me proposent, même si je ne peux les vivre aussi régulièrement et souvent que je le souhaiterais.

    Si mon prestige "Allocinien" m'avait permis de choisir mon "remplaçant", j'aurais choisi Rob Gordon sans hésiter car sa "plume" acérée et enthousiaste me ravit, que la passion cinéphile l'envahit complètement et qu'il aurait fait des articles savoureux. Mais bon, de toute façon il préfère faire du calcul et moi j'en profiterai pour parfaire mon anglais.

    Je ne suis pas sûre d'avoir compris, mais il semblerait que ce soit ce garnement qui soit l'élu... C'est injuste mais c'est ainsi. Mais comme je l'aime aussi, ça peut aller... Mais quand même...

  • Je l’aimais de Zabou Breitman *

    Je l'aimais - Daniel AuteuilJe l'aimais - Marie-Josée Croze et Daniel Auteuil

     

    Pierre emmène sa belle-fille Chloé et ses deux enfants dans une maison familiale isolée en montagne pour l’éloigner de Paris. Elle vient de se faire plaquer par son mari (le fils de Pierre donc) pour une autre femme. Pour faire comprendre à Chloé, hagarde et brisée, comment elle peut réagir face à cette douleur, Pierre va lui raconter sa rencontre et son amour avec Mathilde pour qui il n’a jamais réussi à quitter sa femme Suzanne.

    Voilà typiquement le genre de film que j’étais décidée, préparée et convaincue d’aimer à la folie.

    Et puis quoi ?

    Et puis rien, ou pas grand-chose. Les histoires d’amour dans les chansons ou dans les films finissent mal en général, je le sais et d’ailleurs ici, pas de surprise, on sait d’entrée de jeu que Pierre et Mathilde ne vieilliront pas ensemble. Et d’ailleurs si Mathilde et Pierre se mariaient et avaient beaucoup d’enfants, y’aurait pas de film. D’accord.

    Peu de choses ont fonctionné sur moi. La rencontre coup de foudre, malgré la confusion empotée que Daniel Auteuil tente de rendre crédible quand il doit prendre la parole pour la première fois devant Mathilde, au mieux ne « marche » pas, au pire est ridicule. Ensuite tout va très vite entre eux, ça c’est possible, ça arrive… un grand garçon et une grande fille n’ont pas forcément besoin de se jouer de la harpe celtique pendant 6 mois pour passer à l’acte. Mais que la fille qui évidemment rêve de partager le même appartement, faire les courses, payer le gaz, laver les chaussettes etc, (toutes les choses sexy de l’amour en somme…) exige quasi instantanément des preuves, des actes et des serments, que le garçon qui n’aime plus sa femme, est méprisé par ses (grands) enfants se montre incapable de les quitter… bref, quand deux adultes consentants sont fous l’un de l’autre au point de ne plus pouvoir vivre l’un sans l’autre ne parviennent pas à vivre une relation, l’ennui  et l’agacement s’installent. Devant l’indécision de l’un et les exigences de l’autre, les deux tourtereaux instaurent un ‘pacte’ entre eux : ils continueront à se voir mais se laisseront sans nouvelles entre deux rencontres. Mais même lorsqu’ils se retrouvent, leurs rendez-vous ont lieu au bout du monde, tout entre eux est toujours assombri de tristesse et par l’imminence d’une nouvelle séparation. Des belles amours comme ça, j’en ai trente qui sèchent au grenier et je ne m’en sers plus.

    Est-ce parce que j’ai rencontré le grand amour de ma vie que les heurts et malheurs de Sam et Zette m’ont laissée de marbre ? Je ne sais. En tout cas, ce film dépressif ne m’a pas convaincue. Du tout. Je sais, j'aggrave mon cas !

    Par ailleurs, Zabou Breitman se prend tantôt pour Wong Kaï-Waï en filmant l’amour interdit dans des ruelles de Hong-Kong au son d’un violon hésitant, tantôt pour Claude Sautet avec les passages réalistes où Pierre, patron d’entreprise visite des chantiers. De telles références pourraient être touchantes, elles sont agaçantes. Si elle s’est débarrassée des affèteries et autres effets spéciaux de son précédent film, elle tente ici une nouvelle expérience stupide : les dialogues décalés… Vous savez, comme il arrive parfois sur Ioutioube quand vous écoutez une chanson et que le son ne fonctionne pas en même temps que les paroles ! J'en ai un peu marre de jouer les souris de laboratoire pour Zabou.

    Florence Loiret Caille hérite du rôle pas fastoche et pas glamour de la fille perdue, quittée, cheveux gras qui pleure à gros bouillons face caméra avec le nez qui coule copieux. Marie-Josée Croze n’a pas grand chose à faire à part être jolie dans des tenues pourtant bien bien moches et à sourire tristement.

    Que reste t’il alors ? Et bien Daniel Auteuil, évidemment. Plus que parfait en amoureux qui rajeunit à vue d’œil, en maladroit, en mufle, en lâche !

     

    Je sais que je risque de me fâcher avec Elle… mais j’espère que notre amitié ne souffrira pas de cette divergence de vue !!! (Je le dis devant témoins, comme ça elle ne pourra refuser la main tendue J)

  • Good Morning England de Richard Curtis ***

    TITRE ORIGINAL :

    THE BOAT THAT ROCKED

    Good Morning England - Philip Seymour HoffmanGood Morning EnglandGood Morning England - Rhys Ifans et Bill Nighy

    Dans les années 60 en Angleterre les radios ne sont pas encore libres, mais « pirates ».

    Alors quoi de mieux qu’un bateau en pleine mer du Nord pour diffuser la musique interdite que les filles écoutent en cachette  en hurlant dans leurs chambres, alors qu’un ministre conservateur, démodé et furieux tente de tout faire pour l’interdire ? Pendant ce temps sur le rafiot, l’équipe très éclectique des DJ vedettes, animateurs, chroniqueurs et journalistes mène une vie extravagante entièrement dédiée à la musique (et parfois au sexe…) complètement coupée du monde de la terre ferme.

    Comment vous inciter à vous précipiter (et oui, il faudra beaucoup vous précipiter cette semaine : cf. ci-dessous !) pour voir ce film déjanté, électrique et jouissif à qui je prédis et souhaite une carrière de film culte ?

    Que la salle dans laquelle je me trouvais lui a fait une ovation et que chacun avait un sourire d’une oreille à l’autre et de l’électricité dans les pattes en sortant ?

    Que chaque scène est d’anthologie  ?

    Que les dialogues vifs et savoureux, d’un humour parfois bien tordu mais délirant sont un festin ?

    Que le casting bien disparate réunit une bande de déjantés qu’on a beaucoup de mal à quitter et qui permet à chaque acteur d’avoir sa scène de bravoure.

    Qu’il est impossible d’élire le plus barré parmi Philip Seymour Hoffman, Rhys Hyfans, Bill Nighy, Nick Frost, Rhys Darby, Tom Wisdom, Emma Thompson ou Kenneth Brannagh TOUS au top niveau ?

    Et qu’enfin, la bande son, 300 % rock and roll (les Beatles, les Rolling Stones, les Kinks, Jimmy Hendrix, Dusty Springfield, Janis Joplin, Aretha Franklin, David Bowie… et j’en oublie) est purement et simplement jubilatoire.

    Good Morning England

  • Un mariage de rêve (Easy virtue) De Stephan Elliott ***

    Un mariage de rêve - Jessica BielUn mariage de rêve - Kristin Scott ThomasUn mariage de rêve - Colin Firth

    En voyage aux Etats-Unis, John Whittaker jeune aristocrate anglais épouse Larita blonde américaine torride. Les deux jeunes gens sont fous amoureux mais lorsque, en visite au manoir familial, John présente Larita à sa famille, la jeune femme, libre et moderne, passe instantanément pour une scandaleuse aventurière. Si le père de John n’est pas insensible aux charmes, à l’humour et la gentillesse de Larita, la mère se montre désagréable et hostile dès les présentations

    Après avoir éludé toutes les piques et attaques de sa belle-mère, et devant l’absence totale de réaction de John, Larita décide de riposter.

    Ne vous fiez ni au titre français ni à l’affiche qui laisseraient présager une niénième comédie sentimentale niaiseuse et bas de plafond. Fiez-vous à moi qui vous invite à vous précipiter dès mercredi prochain voir cette romance virevoltante pas si légère et superficielle qu’il semblerait.

    Dans des décors et des costumes d’une classe folle, ce film à l’allure très british réalisé par un australien est aussi un régal pour les yeux. Mais il est avant tout d’une élégance folle, d’un humour impitoyable, pétillant et sombre à la fois dans ses dialogues d’une intelligence rare. Brillant, subtil et tourbillonnant.

    Quant aux acteurs, si Ben Barnes est un peu trop jeune et insipide face à la bombe extravagante, séduisante, espiègle et drôle qu’est Jessica Biel, Kristin Scott Thomas se régale à en faire des tonnes en mère et femme castratrice et acâriatre qui cache un secret de grande amoureuse et Colin Firth affiche une fois de plus son humour pince sans rire et confirme encore qu’il est une sex-bombe sans pareil avec ses tenues et attitudes faussement négligées… Puis il confirme, conclut et nous embarque dans un tango renversant…

    Un régal à la fois très drôle et un peu cruel.

    Un mariage de rêve - Colin Firth et Jessica Biel