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Cinema - Page 275

  • Les joies de la famille (Patrick, 1.5) de Ella Lemhagen **(*)

     Gustaf Skarsgard, Torkel Petersson, Ella Lemhagen dans Les Joies de la famille (Photo) Gustaf Skarsgard, Thomas Ljungman, Torkel Petersson, Ella Lemhagen dans Les Joies de la famille (Photo) Thomas Ljungman, Ella Lemhagen dans Les Joies de la famille (Photo)

    Göran et Sven emménagent dans un quartier très « Truman Show » d’une banlieue proprette suédoise. Les voisins s’attendent à voir s’installer une famille « classique » et découvre deux hommes qui s’aiment sans se cacher. C’est déstabilisant d’autant plus que les deux hommes ont fait une demande d’adoption. Ils sautent de joie lorsqu’une lettre leur annonce l’arrivée prochaine de Patrick (dites Pôtrrrrrik en suédois) et préparent la chambre du bébé. Leur bonheur est de courte durée lorsqu’ils voient arriver non pas un Patrick de 18 mois (1,5 an) mais un Patrick de 15 ans… une « coquille » (involontaire ?) s’étant glissée dans la rédaction de l’acte.

    Patrick a une gueule d’ange mais c’est un garçon rebelle, violent et… homophobe, absolument « inadOptable » compte tenu de son âge et de son tempérament. Orphelin d’une mère prostituée et de père inconnu, placé de foyer en foyer, il se révèlera finalement être un amour plein de talents, notamment pour soigner les hortensias des jardins du voisinage ou apprendre des figures de style bien chiadées aux skaters du quartier.

    La Suède est un des pays qui « autorise » le mariage homosexuel et reconnaît aux couples le droit d’adopter des enfants. Malgré cette avancée considérable, vivre son homosexualité au quotidien n’est pas si simple.

    La réalisatrice a choisi la comédie idéale, voire idyllique pour parler de ce sujet grave et sérieux. Cependant elle parvient à assombrir parfois son récit en le confrontant à ce qui doit sans doute s’approcher davantage de la réalité : l’amalgame voire la confusion entre homosexualité et pédophilie, le (fameux) regard des autres, l’exclusion par bêtise, incompréhension ou ignorance.

    C’est grâce à ces ruptures de ton salutaire que ce film devient plus que fréquentable sans parler de l’intérêt et du mérite d’aborder ces thèmes.

    Mais surtout le trio d’acteurs qui y croient tellement qu’ils nous y font croire est tellement formidable qu’ils mériteraient d’en être tous les trois.

  • Mères et filles de Julie Lopes-Curval **(*)

     Marina Hands, Julie Lopes-Curval dans Mères et filles (Photo) Marina Hands, Michel Duchaussoy, Julie Lopes-Curval dans Mères et filles (Photo) Catherine Deneuve, Marina Hands, Julie Lopes-Curval dans Mères et filles (Photo)

    Audrey, jeune femme de trente ans est enceinte mais elle ne se sent absolument pas prête à avoir un enfant, qui plus est avec un homme qui comme elle, privilégie son travail et son indépendance. Elle vit au Canada depuis dix ans mais pour faire le point revient vivre quelque temps chez ses parents au bord de la mer en France. L’atmosphère électrique qui règne entre sa mère Martine et elle, l’encourage à s’installer dans la maison voisine de son grand-père, mort un an auparavant.

    C’est dans cette maison qu’elle trouve un petit carnet de recettes ayant appartenu à sa grand-mère Louise qu’elle n’a pas connue, cette dernière ayant abandonné mari et enfants quand ils étaient encore tout jeunes, et sans explication. Dans ce carnet, Louise notait aussi parfois les états d’âme bovariens de la belle jeune femme de province qu’elle était, choyée et asphyxiée par un mari tailleur qui jouait à la poupée en lui confectionnant les plus belles toilettes, mais lui interdisait la liberté de travailler, de sortir, de conduire.

    La seule réserve que j’émettrais est qu’il n’était peut-être pas utile d’une explication de texte aussi catégorique et dramatique pour faire le lien entre ces trois générations de femmes. La réalisatrice réussit avec adresse et finesse les constants allers et retours entre les trois époques et les trois femmes. La réalisation élégante nous transporte sur plus de cinquante ans mais l’intrigue se déroule au même endroit, dans cette maison qui a abrité tous les non-dits, secrets, mystères et malentendus de cette famille où les hommes impressionnés par la douleur des femmes essaient de trouver leur place.

    Marie-Josée Croze est Louise, la grand-mère, très belle, d’une douceur et d’une tristesse infinies. Soumise, dépendante mais consciente qu’elle n’atteindra jamais son rêve d’indépendance ou simplement celui d’exister hors de sa cuisine.

    Martine est interprétée par Catherine Deneuve, à la fois mère et fille dans l’histoire. Elle n’a jamais pardonné à sa mère d’être partie. Elle a pourtant accédé au vœu de celle-ci qui souhaitait qu’elle soit instruite pour obtenir la liberté qu’elle n’a jamais eue, notamment en travaillant. Martine est médecin, et même un bon médecin manifestement, mais incapable de tendresse envers sa fille.

    Quant à Audrey, c’est Marina Hands qui lui offre sa jeunesse, sa modernité mais aussi ses doutes et sa blessure de ne savoir comment atteindre sa mère ?

    Trois générations de femmes, trois époques, trois univers et surtout trois actrices merveilleuses face à une partition tendue et nerveuse. Ce n’est pas vraiment un film militant et féministe, mais un peu quand même puisqu’il laisse entrevoir le chemin parcouru en 50 ans. C’est aussi un film qui parle de famille et de transmission. De la manière dont on répète les mêmes erreurs. Des dégâts collatéraux et parfois irréversibles qui sont causés et auxquels on échapperait peut-être un peu en parlant…

    Les hommes (Jean-Philippe Ecoffey, Michel Duchaussoy)  très doux, très aimants sont formidables aussi. Gérard Watkins est exécrable comme son rôle l'exige.

  • La "blogosphère" est merveilleuse...

    Regardez ce que j'ai trouvé dans ma boîte à mails du petit déjeuner ce matin ? Sublime non ? Si !

    Et c'est elle qui y a pensé. C'est pas beau ? Je me dépêche de partager cette photo avec vous avant qu'elle ne me dise "oulalalalalalalala !!!! Police, achtung !!! Pas touche zieg heil !!! On sait pas de qui elle est la photo ??? Faut l'enlever tout de suite !!! Plagiat ! Droit d'auteur, machin bidule truc chouette...".

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    Comme vous le savez tous, lui et moi, ce fut une grande histoire que vous pouvez retrouver ici ou ...
  • Funny people de Judd Apatow ***

     Adam Sandler, Seth Rogen, Judd Apatow dans Funny People (Photo) Adam Sandler, Seth Rogen, Judd Apatow dans Funny People (Photo)

    Dans la dure jungle du “stand-up” vous pouvez devenir une star et faire des (mauvais) films. On vous reconnaît dans la rue, on vous fait signer des autographes et on vous prend en photo. C’est le cas de George Simmons (Adam Sandler, vraiment très très très très très bon, tellement bon qu’il va sûrement devenir un des « gars de la semaine »).

    Vous pouvez également devenir le premier rôle d’une sitcom quotidienne manifestement débile (avec rires ajoutés à la bande son) qui vous assure un salaire. C’est le cas de Mark (désopilant et lymphatique Jason Schartzmann).

    Enfin, vous pouvez jouer gratuitement deux minutes par soir dans des clubs et continuer votre job dans la restauration rapide. C’est le cas d’Ira (Seth Rodgen, généreusement naïf).

    Lorsque George va apprendre qu’il est atteint d’une leucémie et qu’il n’en a sans doute plus pour longtemps il va revenir à ses premières amours, le « stand up » et rencontrer Ira qu’il va embaucher pour lui écrire des répliques mais aussi pour qu’il devienne son bras droit, son homme à tout faire, son souffre-douleur.

    Je ne sais pas à quoi sert ce film ni si nous autres franco-français pouvons comprendre toutes les « subtilités » des vannes qui fusent non stop dans ce film, mais il est certain qu’on en sort heureux malgré le cynisme et la mélancolie ambiants. La mort rôde autour de George et pourtant ou justement à cause de cela, l’atmosphère est pétrie d’humanité, de compassion.

    J’avais zappé les deux précédents films de Judd Apatow en tant que réalisateur, je ne sais donc s’ils sont de ce niveau, en tout cas celui-ci tellement atypique et singulier donne envie de se pencher sur les anciens ou en tout cas sur les prochains sans hésitation. Ici, malgré l’ambiance caca-prout-bite-couilles quasi ininterrompue, le réalisateur parvient néanmoins à cesser parfois la déconnade pour émouvoir, rassembler autour d’un verre ou dans une étreinte spontanée et chaleureuse. C’est une bonne et énorme surprise de pouvoir dire que ce film différent est nuancé, parfois délicat et drôle.

    C’est Adam Sandler, absolument parfait, qui emporte le film et semble avoir compris et assimilé la quintessence de son métier d’acteur et se montre tour à tour drôle, désespéré, amoureux transi, effrayé (il a besoin que quelqu’un lui parle pour s’endormir), capricieux, colérique, injuste... La palette d’émotions qu’il explore est impressionnante. Et bien sûr, comme beaucoup d’acteurs comiques habitués à en faire trop, il a compris que c’est en étant sobre et en en faisant le moins qu’il est le plus crédible et le plus touchant.

  • Le petit Nicolas de Laurent Tirard *

     Maxime Godart, Valérie Lemercier, Laurent Tirard dans Le Petit Nicolas (Photo) Maxime Godart, Laurent Tirard dans Le Petit Nicolas (Photo)

    Je ne sais pas ce que j'ai fait ces cinquante dernières années, mais il est évident qu'étant donné sa date de naissance, j'aurais dû connaître ce petit Nicolas là... et puis non, je ne le connaissais pas. J'ai même cru à un moment qu'il s'agissait d'un documentaire sur l'Empereur de(s) (certains) français !!! Quand j'ai compris que non, je suis allée voir ce Petit Nicolas car j'avais aussi compris qu'il pouvait s'agir d'une chronique nostalgico-mélancolique des années d'école !

    Effectivement, ça l'est car c'est l'histoire d'un petit Nicolas qui a un papa et une maman et qui va à l'école dans les années soixante et qui a des copains dont chacun à une grosse particularité : l'intello qui sait tout sur tout, le gros qui mange tout le temps, le farceur qui farce, le bagarreur qui bagarre et le cancre qui rêve. Bon, sinon ? Ben rien. Ah si, y'a tout : les encriers, les porte-plumes, les plumes gauloises et sergent major, la cour de récré, l'instit qui ne s'embarrasse pas de psychologie etc !

    Sinon ? Rien. Ah si, y'a les parents, véritable pub pour les arts ménagers sixties, la mère au fourneau, le père au boulot.

    C'est filmé à ras d'enfants et (très mal) joué par des enfants sauf par le cancre, adorable rêveur masochiste. Le petit Nicolas est d'une fadeur à faire peur. Les parents Valérie Lemercier et Kad Merad s'éclatent manifestement à jouer les parents.
    Et nous, spectateurs, on sourit parfois à cet empilement de petites saynètes plus ou moins réussies et plus ou moins marrantes.

    Le générique de début est très beau.

  • Festival International du Premier Film d’Annonay 2010

    la 27ème édition se déroulera

    du 29 janvier au 8 février 2010

    et la thématique en sera RÊVES ET CAUCHEMARS (Lynch, Gilliam, Gondry, Kusturica seront à la fête).

    Je vous présente d’ailleurs en avant-première mondiale, l’affiche du Festival qui fait drôlement peur (vous pouvez amener vos enfants, nous irons les perdre en forêt).

     

     

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    Je vous le répète chaque année depuis trois ans maintenant le Festival d’Annonay est le seul qui propose à 8 cinéphiles venus de toute la France de faire partie du Jury qui est toujours présidé par un réalisateur.

    Le jury se réunira : du jeudi 4 au dimanche 7 février.

    Au cours de cette période, les 8 films en compétition seront projetés en présence de leurs réalisateurs.

    Si vous souhaitez vivre cette merveilleuse expérience dont je vous ai déjà parlé et reparlé, et devenir membre de ce jury. Il faut leur écrire AVANT LE 15 DÉCEMBRE 2009.

    Un courrier simple de trois pages maximum qui permettra aux personnes chargées de la sélection de cerner votre personnalité de cinéphile. Parlez leur :

    • des deux ou trois films que vous avez le plus aimés cette année,
    • de vos réalisateurs préférés,
    • des genres cinématographiques que vous aimez et ceux que vous n’aimez pas,
    • des raisons pour lesquelles vous souhaitez devenir membre du jury,
    • de la place qu’occupe le septième art dans votre vie, …

    Je précise pour avoir été membre du jury en 2005 et pour y être retournée chaque année depuis avec toujours le même enthousiasme, le même bonheur et la même satisfaction, qu’aucun « style » de films n’est particulièrement retenu, pas plus que la profession ou l’âge, ce qui compte c’est vraiment et je dirai même uniquement la qualité de la lettre et la passion communicative qui donneront envie au comité de vous rencontrer.

    Votre courrier (n’oubliez pas d’indiquer vos nom, prénom, âge, profession, adresse et numéro de téléphone, adresse mail) doit donc parvenir avant le 15 décembre 2009 à :

    Festival International du Premier Film

    MJC - Avenue Jean Jaurès - 07100 ANNONAY

    Tél. : 04 75.32.40.80 - Fax : 04 75.32.40.81

    email : direction@annonaypremierfilm.org 

    Les frais de séjour des membres du jury sont pris en charge par le festival ainsi qu’une participation aux frais de déplacement.

     

    Je ne vous ferai pas l’affront de vous raconter à nouveau comment je vis ce festival chaque année, mais je vous invite à retrouver mes comptes-rendus ICI, ou dans les albums photos ci-contre, qui ne rendent pas forcément compte de la qualité et de la "joyeuseté" de l'évènement. Chaque année je suis victime de véritables coups de coeur. Souvenez-vous l'année dernière, ma rencontre avec le réalisateur Mika dont j'avais tant aimé le physique, le sourire, la gentillesse film !

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    Créé et toujours animé par des passionnés (la plupart bénévoles) ce festival reste cher à mon cœur et je ne peux que vous encourager à prendre votre plus belle plume ou votre plus beau clavier pour tenter votre chance… et à ceux qui ont déjà essayé par le passé, de récidiver une nouvelle fois (le comité adore être harcelé J.

    Tout le monde est toujours charmé et enthousiasmé par ce festival différent mais extraordinaire à plus d’un titre.

    Et puis pour rencontrer l'inénarrable Directeur Artistique (Alias Gaël l'Encyclopédie Vivante Du Cinéma),  il faut faire le voyage :

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  • VERY NICE BLOG CINEMA...

    JE VOUS INVITE A VOTER POUR VOTRE BLOG CINEMA PRéFéRé, CELUI QUE VOUS TROUVEZ LE PLUS BEAU, LE PLUS PRATIQUE, LE PLUS MODESTE, LE PLUS INTELLIGENT, EN UN MOT :

    LE PLUS !!!

    Sur la Route du Cinéma. évidemment J

    POUR VOTER EN DEUX CLICS, çA SE PASSE ICI EN DESSOUS :

     

    Very Nice Blog logo de participation

    Pour l'instant, je suis à égalité avec Sandra M. mais je veux lui mettre la pâtée :

    MOBILISEZ-VOUS pour cette grande cause que j'ai appelée

    "C'est beaucoup plus beau lorsque c'est inutile".

    MERCI aux 7 mystérieux fans qui ont déjà voté.

     

    Et n'oubliez le petit jeu ci-dessous, il y a encore des réponses à trouver.

  • Vivre ! d’Yvon Marciano **

     Aymeric Cormerais, Yvon Marciano dans Vivre ! (Photo) Aymeric Cormerais, Yvon Marciano dans Vivre ! (Photo) Yvon Marciano dans Vivre ! (Photo)

    Mathieu est atteint d’un cancer en phase terminale. Il a choisi de mourir chez lui, seul, loin de ses proches. C’est donc à Théo, jeune homme compatissant, disponible, très récemment déçu par l’amour et rencontré par hasard dans un café qu’il offre ses dernières semaines. Leur relation amicale éphémère, fugace n’en est pas moins riche d’intensité, de complicité et d’intimité.

    L’agonie et la mort de Mathieu ne sont qu’un préambule à ce qui va suivre. Pourtant les liens qui se tissent entre Mathieu et Théo, magnifiquement interprétés, avec beaucoup de pudeur et de lucidité par Jean-Jacques Levessier et Aymeric Cormerais, mériteraient un film à eux seuls tant leurs rapports généreux dénués d’opportunisme sont beaux. Ce n’est d’ailleurs pas tant Mathieu qui nous manque lorsqu’il disparaît, mais la beauté des attachements qu’il était capable de faire naître.

    C’est aussi Théo qui sera chargé, à la mort de Mathieu, de prévenir ses amis les plus proches. Ils seront donc 4 garçons et 3 filles, entre 22 et 26 ans qui vont se rencontrer autour d’un cercueil pour finalement construire de nouvelles amitiés, trouver un sens à leur vie, et en l’honneur et dans le souvenir de Mathieu : Vivre !

    C’est à partir de là que le film réalisé dans l’urgence, dans l’euphorie et avec l’énergie de la jeunesse de ses interprètes qui célèbrent la vie, nous fait découvrir un cinéma différent qui ne respecte aucun code mais offre un regard nouveau et un hommage sincère et vibrant au cinéma des aînés. On s’attend d’ailleurs à tout moment voir surgir Patricia/Jean Seberg pour nous proposer le « Herald Tribune » dans un Paris si beau qu’il semble presque irréel.

    Nous suivrons sur quelques semaines le chemin de Théo et des autres, avec leurs projets, leurs rêves qui se concrétiseront, ou pas…

    J’aime bien la façon dont Aymeric me parlait du film récemment : « Si on devait faire une comparaison culinaire je dirais qu'un film "normal" c'est : entrée, plat, dessert; alors que celui-ci est comme un buffet où l’on peut grignoter un peu de tout ».

     

    Le cinéma la plupart du temps c’est beaucoup de temps qui passe, beaucoup de patience, des années d’attente parfois, de réflexion, d’hésitation, de doute et puis parfois «un soir d’avril» par exemple, un réalisateur décide que tout doit être différent.

    Voilà la façon dont Yvon Marciano raconte comment l’idée de « Vivre ! » lui est venue, après avoir mis en exergue une phrase de Jacques Rivette :

    « C’est toujours la méthode avec laquelle on tourne un film qui est le vrai sujet ».

     

    « Un soir d’avril, cette idée soudain s’est imposée à moi : tourner un long-métrage, en trois semaines, au mois d’août à Paris, avec des jeunes comédiens, une équipe légère, caméra à l’épaule, dans une totale liberté. Je n’avais aucune idée à cet instant précis du sujet, j’avais juste le désir de tourner dans Paris une histoire de jeunes gens. Je n’avais pas beaucoup d’argent, seulement l’envie de partager cette aventure avec des comédiens de l’École Florent, et des étudiants de l’ESEC, deux écoles où j’enseigne quelques semaines par an. J’en ai tout de suite parlé à mon ami Pierre Befve qui a été opérateur sur plusieurs de mes courts métrages. Il a tout de suite adhéré à cette idée un peu folle. Il fallait faire vite. L’équipe technique a été composée en quelques jours (6 étudiants de l’ESEC, 3 de l’Ecole Louis-Lumière), le numérique s’est imposé tout de suite, le choix du HD après quelques essaie. J’ai réalisé le casting en 5 semaines d’une aventure humaine et professionnelle exceptionnelle, avec des comédiens et des techniciens entre 20 et 28 ans, qui, pour 95 % d’entre eux, n’avaient jamais tourné. Grâce à l’investissement et au dévouement de tous, le pari a été tenu jusqu’ici : 8 personnages principaux, 10 personnages secondaire, 80 lieux de tournage dans Paris, et 150 séquences. J’espère que, dans le film tel qu’il est aujourd’hui, il passe un peu de cette énergie et de cette liberté dont j’avais eu tant envie ce soir d’avril ».

     

    Il est difficile de parler d’un film dont on connaît l’acteur principal. J’aimerais que tout le monde le voie et l’aime, et qu’Aymeric ait enfin la carrière qu’il mérite. Vous pouvez vous rendre compte de son talent (les filles, détendez-vous !) en regardant le court-métrage de Romuald Beugnon « Béa » pour lequel il a obtenu le Prix d’Interprétation au Festival du Film Romantique de Cabourg. Et si vous avez une bonne mémoire, vous pouvez vous souvenir d’Aymeric qui avait un rôle (court, pas très gratifiant mais hilarant) dans « Le premier jour du reste de ta vie » de Rémi Besançon. Si vous avez regardé la télé vendredi 2 octobre, vous l’aurez peut-être reconnu dans « Pour une nuit d’amour » de Gérard Jourd’hui dans le rôle d’un jeune homme pas bien malin qui « bouscule » et dénonce Thierry Frémont…

    Vous pouvez également retrouver l’avis de Sandra M. ici, ainsi que l’interview qu’elle a réalisée auprès d’Aymeric et du réalisateur Yvon Marciano.

     

    Et aussi participer au concours qui vous permet de gagner des places et de rencontrer l'équipe de ce film.