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cinéma - Page 239

  • 127 HEURES de Danny Boyle °

    127 heures de dany boyle,james franco,cinéma127 heures de dany boyle,james franco,cinéma

    Based on a true story. C'est le petit plus-into-the-wild qui change tout. Soit. Le 26 avril 2003 Aron Ralston, beau gosse arrogant, va comme souvent passer son week end en solitaire pour une petite rando de l'extrême. Il choisit les gorges de l'Utah réputées pour leurs canyons vertigineux. Après un interlude auprès de deux jeunes randonneuses perdues et sosottes bien comme il faut ("rrrrrrrrooooo il est juste trop beau !!!"), rencontrées par hasard au fin fond du milieu de nulle part, Aron va faire boom patatra au fond d'un ravin. La mésaventure ne serait déjà pas trop choupine si en plus de la chute, ce boubourse ne s'était fait aplatir le bras comme une crêpe par un gros caillou, lui coinçant le membre (enfin bon) entre ledit caillou et la paroi. Vous visualisez le bousin ? D'un côté la main qui dépasse, de l'autre tout le reste d'Aron et au milieu, la crêpe. Comment s'en sortir en 127 heures, zatiz ze couechtionne ? D'autant qu'au fond d'un canyion de l'Utah, personne ne vous entend crier.

    No surprise, on sait qu'Aron s'en sort. C'est rapport au titre ! Quoique ça pourrait être 127 heures avant d'y passer. Oooopsss, j'ai spoilé là ? ou bien ??? Mais bon s'il était pas un survivor il aurait pas pu écrire un livre que Danny Boyle aurait adapté ! Pas entier qu'il va s'en sortir, certes et la question est : que va t'il se passer entre le moment du big boum badaboum jusqu'à celui où il va se séparer de son bras ? La réponse est : rien... ou disons pas grand chose. On aurait pu s'attendre à une réflexion sur la vie, la mort, les vaches êtres mais que nenni. Aron va simplement passer du statut de petit con prétentieux à celui de petit con qui s'en sort. Ce qui ne va sans doute pas arranger sa prétention.

    ça commence dans l'hystérie la plus totale. Split screen frénétique qui nous démontre qu'Aron est un garçon hyperactif et survolté qu'aucun défi physique ne décourage, à pied, à cheval, sur des skis : Aron est toujours partant pour faire le con. Lorsqu'il arrive aux abords de sa randonnée, sa première remarque est (d'ailleurs heureusement qu'Aron se parle à lui-même et à haute voix, sinon... bonjour pour savoir à quoi il pense !!!) : "bon, le ptit guide dit qu'il faut 4 h 30 pour parcourir les 75 kms restant en biclou !!! Moi je vais le faire en 3 h 45". Aron aime s'imposer des ptits défis très cons de ce style.

    Lorsqu'il rencontre les deux minettes égarées, il va leur faire peur... "genre"... "meuh non j'suis pas un serial killer" et les faire plonger dans une grotte. Puis ils vont faire mumuse tous les trois et tout nus dans l'eau. Plus tard, seul sous son caillou, Aron regrettera bien de ne pas avoir un peu plus donné de sa personne vu que les deux godiches étaient prêtes au dernier sacrifice. Mais des fois on sait pas et on se trompe. Bon, Aron a soif, Aron a froid, Aron a oublié son couteau suisse et sa maman cette conne lui a offert une gourdasse avec en cadeau un tire bouchon made in china qui coupe pas. Pour s'occuper et se réchauffer, Aron attaque le rocher avec son tire bouchon... mais en fait plus il écaille le rocher plus il lui comprime le bras. Après il se dit "boaf, je vais continuer quand même, ça me réchauffe". Aron a le soleil qui lui tape sur le pied de 9 h 18 à 9 h 23 chaque matin. ça lui fait du bien, le soleil ça chauffe son pied. Le reste du temps, c'est-à-dire 24 heures - 5 minutes = 23 h 55 mn à l'ombre. Les jours passent, Aron dans un moment d'inattention laisse tomber sa gourde où y'avait un peu d'eau. Alors il fait pipi dans sa gourde, il laisse décanter et quand vraiment il en peut plus, il boit son pipi et il trouve que ça sent la pisse. Mais il ne fait pas caca et ça le contrarie.

    Les jours passent. Aron se filme d'une main avec sa ptite caméra et il fait un one man show, genre télé réalité. Je suppose que c'est pour faire marrant. C'est juste, trop pas marrant. Mais ça permet à Danny de filmer comme un babache avec des grains de pelloches différents. Ah le génie ! Aron explique à tous les gens qu'il aime qu'il les aime, on dirait du Louis Chédid. Il dit qu'il regrette de ne pas répondre à sa maman au téléphone quand elle l'appelle. Et puis il se veut rassurant mais il fait pire que mieux en expliquant à sa maman "t'inquiète maman, tu pouvais pas savoir que ton couteau tire bouchon ouvre boîte n'était pas aiguisé". Comme je vous disais Aron est un ptit con et il n'a pas son pareil pour culpabiliser sa maman comme tous les garçons.

    Danny filme l'intérieur de la gourde d'eau vide. C'est super intelligent. Pendant les hallucinations de ce pauvre Aron qui finit par prendre sa vessie pour une lanterne, il agrémente même cette heure trente de vide qu'il a du mal à remplir, de pubs pour Coca Cola et autres boissons désaltérantes qui font pschiiiiitttt ! Consternant. Du remplissage, vain. Les apparitions de cette pauvre Clémence Poésy aussi inutiles que sans intérêt achèvent de combler l'inconsistance. Que dire encore des filtres bleu et jaune utilisés pour filmer les paysages somptueux sinon qu'ils les rendent absolument irréels, comme s'ils avaient été recréés en studio.

    Et puis tout à coup soudainement, au bout de cinq jours Aron n'y tient plus. Il prend son ouvre boîtes, se l'enfonce dans le bras d'un coup sec. ça pique ! puis il se découpe les tendons au coupe ongles, se casse les os avec l'autre main et zou, d'un coup d'un seul se sépare à tout jamais de son bras. Bon.

    Enfin, il y a James Franco, hélas, qui mérite mille fois mieux que cette baudruche inconséquente. Qui est cependant beaucoup plus convaincant dans le drame et les moments d'émotion... rares puisqu'ils doivent représenter 2 mn 30 du film. Bonne nouvelle, James Franco n'est pas un ptit con ! C'est rassurant.

  • ANNIE GIRARDOT

    25.10.1931 - 28.02.2011

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    rien que prononcer son nom est une promesse de cinéma. Bouleversante toujours, bouleversée souvent. Elle n'a aimé que des hommes qui l'ont détruite. Mais elle a aimé. Elle disait "si on me veut, je suis là. Si on ne me veut plus, je m'en vais". Et puis elle a succombé à cette saloperie de maladie qui l'a rendu absente au monde, qui l'a rendu inconsciente à tout ce qu'elle avait été et aimé, le cinéma. C'est affreux, c'est triste. Il nous reste une centaine de films pour continuer à l'aimer.

  • SEX FRIENDS de Ivan Reitman **

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    Oui je sais ce que vous allez me dire. Mais détrompez-vous. D'accord ça a commencé hyper méga supra mal et j'ai failli fuir à plusieur reprises dans le premier quart d'heure. Adam et Emma ont 15 ans et sont en colo, hyper coinçouilles et timides les minots. Pendant que tout le monde danse, eux ils font des simagrées genre jivati jivatipa, même pas ils se regardent. Et Adam se lance "et si je te mettais un doigt ?". Là, j'ai levé les yeux au ciel en pensant "oulalalalalalala !!!". 10 ans plus tard. Adam participe activement à une mégateuf pyjama party, alcool en perfusion et tutti frutti. A peu près TOUT ce que je déteste dans le genre on-peut-pas-s'amuser-sans-se-foutre-minable. Sur le short d'une fille y'a écrit "whore". J'ai failli hurler et partir. Mais je suis restée. Y'avait longtemps que j'avais pas vu une comédie sentimentale américaine et j'en avais envie. Ne pas penser et m'assurer que le cahier des charges du genre était toujours le même et bien respecté. Il ne manque aucune balise, je suis rassurée. Emma se pointe à la soirée en grenouillère et reconnaît Adam qui n'a pas changé et ils sont super contents de se revoir...

    Sur le mode "Quand Harry rencontre Sally", les années passent et Emma et Adam seront chaque fois un peu plus ravis de se retrouver comme par le hasard qui fait si bien les choses quand il veut bien s'en donner la peine. Ils sont les seuls, enfin surtout Emma comme il se doit, à ne pas savoir qu'ils sont faits l'un pour l'autre et qu'ils vont finir dans le même plumard à baldaquin à effeuiller les carottes rapées. En attendant, Emma qui ne veut pas s'engager parce que ça lui fait trop peur et que de toute façon elle est interne et c'est du taf, propose à Adam qui baise super bien (elle l'a testé un jour vite fait en passant et ça lui a fait grand bien) de devenir son sex friend. Il dit "oui oui oui oui oui" et ça signifie qu'elle peut le siffler à toute heure du jour et de la nuit, à condition qu'il soit parti avant le ptit déj", qu'il ne roucoule pas, qu'il n'offre pas de cadeau, qu'il ne tombe pas amoureux... Donc, vous l'avez compris, qu'il fasse exactement le contraire de ce qu'il a envie de faire et qu'il va faire ! Là, vous pensez que j'aurais dû prendre mes jambes à mon cou et me tirer vite fait. D'autant que non content d'avoir mis tous les ingrédients sus cités, ce vieux grigou de Reitman a aussi affublé les deux tourtereaux des incontournables amis relous de chez relous aux casseroles plus lourdingues les unes que les autres sans qui la comédie romantique ne serait pas ce qu'elle est (ce qui pour moi restera un mystère inélucidable...). Et dieu sait -me demande ce qu'il vient foutre ici celui-là- que les trentenaires immatures qui vivent encore en coloc' me tapent sur le haricot ! Cela dit, merci Ivan, il n'y a pas le rigolo de service, obèse et libidineux. Le seul gros de l'affaire est efféminé et se prend pour une fille, ça change !

    Bref, en un mot comme en cent, après un démarrage laborieux où j'avais les mâchoires serrées, les ongles plantés dans les bras du fauteuil et où je me surprenais à penser (moi qui ne suis pas médisante pour un sou) que la toute petite tête d'Asthon Kutcher plantée sur son interminable corps flasque et son improbable coupe de cheveux putafrange étaient vraiment bien rigolotes... il s'est soudainement... plus exactement, progressivement, sournoisement, insidieusement passé cette chose étrange et merveilleuse : je me suis sentie peu à peu me décrisper totalement, me lover nonchalamment dans le fauteuil, accrocher un sourire niais à ma face jusque là dubitative pour finalement prendre un plaisir insensé et vraiment bienvenu aux heurs et malheurs des deux tourtereaux dont on ne doute pas un instant qu'ils vont finir la bague au doigt, la corde au cou et tutti chianti... mais l'important n'est pas là en fait. Il est sans doute dans le charme quasi affolant de ses deux interprètes qui ont en charge de nous faire gober deux heures durant qu'ils ne s'aperçoivent pas qu'ils sont le yin et le yang d'une seule entité, la lune et le soleil, le roux et le combaluzier, les deux bouts d'une même banane ! Petit à petit, tous les rôles secondaires insignifiants et inutiles disparaissent et cèdent l'écran à Natalie et Ashton, Emma et Adam... et on y croit parce que Natalie/Emma même en grande emmerderesse hésitante et indécise a des yeux jaune et un sourire craquants qui feraient fondre la banquise et qu'Ashton/Adam malgré un physique improbable est tout à fait délicieux, jamais macho, tendre, absolument adorable. Ils affichent une telle complicité, un tel bonheur de jouer les amoureux dans une jolie comédie ensoleillée que leur joie de vivre est finalement communicative.

    Alors oui, j'ai aimé et j'en suis la première surprise et j'adore certaines répliques de Natalie/Emma. Exemple, lorsqu'une copine lui dit qu'elle a tort d'hésiter et qu'Ashton/Adam est fait pour elle, elle lui répond : "non mais t'as vu comme il est grand ? Quand on est l'un près de l'autre, on croirait qu'il va me kidnapper !". Moi, ça me fait glousser.

  • MA SEMAINE AU CINEMA

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    LE CHOIX DE LUNA de Jasmina Zbanic ***

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    UN CHIC TYPE de Hans Petter Moland ***

    LE CHOIX DE LUNA de Jasmina Zbanic,

    LA PETITE CHAMBRE de Stéphanie Chuat et Véronique Reymond **(*)

    LE CHOIX DE LUNA de Jasmina Zbanic,

    JEWISH CONNECTION de Kevin Asch **

    LE CHOIX DE LUNA de Jasmina Zbanic,

    CARANCHO de Pabro Trapero ***

    LE CHOIX DE LUNA de Jasmina Zbanic,CARANCHO de Pablo Trapero,

    LES FEMMES DU 6èME ETAGE de Philippe Le Guay **

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    MES COUPS DE COEUR

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  • JEWISH CONNECTION de Kevin Asch **

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    Tiré d'un fait divers réel. C'est tendance. Dans les années 90, un traffic de pilules d'ecstasy entre Amsterdam et New-York a pris fin lorsqu'un sous-fifre fraîchement recruté a voulu être calife à la place du calife et a fait foirer ce juteux commerce. De jeunes juifs orthodoxes (et très naïfs) issus du quartier de Crown Heights sont recrutés à leur insu pour transporter la drogue tous frais payés. On leur assure qu'il s'agit de médicaments et tout le monde n'y voit que du feu. Même les chiens sniffeurs des aéroports qui ne reconnaissent pas l'ecstasy. Sam, jeune homme de 20 ans a un avenir tout tracé par sa famille très pratiquante. Il est destiné à reprendre, à contre coeur, le commerce familial et à subir un mariage arrangé avec une jeune fille dont l'ambition est d'avoir 8 enfants. Mais Sam a d'autres projets dès qu'il est recruté par un trafiquant de Manhattan dont il va aussi convoiter la petite amie : l'argent facile.

    J'ai peu de temps et finalement peu à dire sur ce bon film certes, mais qui aurait pu, qui aurait dû être génial. Il s'agit donc d'une histoire passionnante, très bien filmée, bien racontée et merveilleusement interprétée, notamment par la grande révélation de "The social Network" : Jesse Eisenberg. Le réalisateur nous plonge également dans le milieu juif orthodoxe ultra pratiquant et ses rietes et coutumes qui me semblent d'un autre âge ce qui ne cessera jamais de me stupéfier. Ici, il semblerait que la vie familiale soit entièrement asservie aux lois religieuses et soumise aux diktats du chef de la communauté : "que va dire... que va penser le rabbin ?" !!! 

    Mais bizaremment, malgré toutes les bonnes choses indéniables, on sort de ce film qui reste à faire en ayant appris peu de choses. Alors pour Jesse Eisenberg encore une fois parfait, apparemment il ne sait pas faire autrement ce garçon !

  • CARANCHO de Pablo Trapero **

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    Le "carancho" est un avocat de Buenos Aires spécialisé dans les accidents de la circulation. Sosa est l'un d'entre eux qui profite de la corruption pour encaisser une grande partie des indemnités versées aux victimes via les assurances. A l'affût du moindre pigeon, des avocats et des policiers peu scrupuleux rôdent autour des hôpitaux. C'est ainsi que Sosa fait la connaissance de Lujàn, une jeune urgentiste dont il tombe instantanément amoureux. La jeune femme doit accumuler des heures de travail pour être titularisée à l'hôpital. Parfois ivre de fatigue, elle se drogue pour tenir le coup. D'abord réticente aux avances de Sosa, elle va tomber sous le charme. Mais l'union ne fait pas toujours la force dans cet univers pourri.

    Etrange film qui navigue constamment entre polar et histoire d'amour. Ce qui est certain c'est que tenter de vivre une histoire d'amour dans une atmosphère aussi sombre et délétère n'est pas de tout repos, les méchants sachant toujours où frapper pour faire mal. Et Pablo Trapero semble prendre un malin plaisir à démolir le portrait de la jolie Martina Gusman (sa vraie femme dans la vraie vie si je ne m'abuse !). Il n'y va pas de mains mortes sur les coups et blessures, les accidentés de la route et autres plaies sanguinolentes. Beaucoup de noirceur donc, un suspens parfois haletant, une scène où le grand Ricardo Darin tente de façon désespérée de reprendre les choses en mains... mais à trop vouloir en faire, le cinéaste m'a un peu perdue en chemin et je ne savais même plus où se trouvait le pognon !

    Cela dit, deux beaux et grands acteurs très convaincants et désespérément amoureux...

  • LA PETITE CHAMBRE DE Stéphanie Chuat et Véronique Reymond **(*)

    LA PETITE CHAMBRE de Stéphanie Chuat et Véronique Reymond, michel bouquet, florence loiret caille, festival international du Premier film d'annonay 2011LA PETITE CHAMBRE de Stéphanie Chuat et Véronique Reymond, michel bouquet, florence loiret caille, festival international du Premier film d'annonay 2011

    Edmund est un très vieux monsieur, seul et diabétique qui refuse comme le lui demande son fils qui va bientôt partir s'installer aux Etats-Unis, d'entrer dans une maison de retraite. Rose est une jeune femme, infirmière à domicile qui a donné naissance à un bébé mort-né il y a quelques mois.

    Rose devient l'infirmière d'Edmund. Le vieil homme revêche et renfrogné va dans un premier temps refuser l'aide de Rose puis l'accepter progressivement dès lors qu'il va découvrir qu'il n'est pas seul à souffrir et que vieux ou jeune, chacun peut avoir des blessures qui ne cicatrisent jamais, des chagrins inconsolables.

    Ce premier film comporte certes des maladresses et des points faibles un peu gênants tels que les seconds rôles qui ne parviennent jamais à trouver leur place, telles que certaines répliques trop appuyées ou inutiles. Il est parfois aussi trop explicatif alors que davantage d'élipses et de silence l'auraient vraiment rendu exceptionnel. Cependant il serait malvenu de bouder le charme discret et délicat, la douce musique chaleureuse qui le font vibrer néanmoins.

    Les multiples thèmes évoqués font qu'on s'interroge forcément pendant et après la projection, parce qu'ils nous concerne(ro)nt tous un jour ou l'autre : le deuil, la vieillesse, le soin à prendre de ses parents vieillissants, la maternité, la place de la famille, le couple face aux difficultés... la vie en somme. Et puis surtout, il est porté par deux acteurs qui ont mis leur talent immense au service de leur rôle et de cette histoire : Michel Bouquet, acteur majuscule tendre et bourru, encore sévère et pourtant déjà fragile, et la douce, forte et vibrante Florence Loiret Caille forment le coeur sensible de ce film humain et discret.

  • UN CHIC TYPE de Hans Petter Moland ***

    UN CHIC TYPE de Han Petter Moland, cinéma,Stellan Skarsgard, Bjorn Floberg, Gard B. EidsvoldUN CHIC TYPE de Han Petter Moland, cinéma,Stellan Skarsgard, Bjorn Floberg, Gard B. EidsvoldUN CHIC TYPE de Han Petter Moland, cinéma,Stellan Skarsgard, Bjorn Floberg, Gard B. Eidsvold

    Lorsqu'il sort de prison, Ulrik n'est pas bien guilleret. Il quittera d'ailleurs rarement sa mine et son allure de Droopy triste. On se demande ce que ce gros nounours a bien pu faire pour en arriver à faire 12 ans de taule. Il fait très froid en norvège mais, bravant les frimas qui rendent l'atmosphère lourde et blafarde, Ulrik décide de tenter de se réinsérer. Il retrouve un ancien pote qui se la joue caïd. Ce dernier lui propose de se venger de celui qui l'a dénoncé jadis à la police. Et c'est ainsi que le passé ressurgit et que les ennuis commencent. Néanmoins, Ulrik trouve un logement, une chambre sinistre chez la soeur de son pote, mégère libidineuse qui va s'attacher à lui. Il trouve du travail chez un garagiste convaincu qu'il faut donner une deuxième chance aux hommes, et même une troisième s'ils foirent la deuxième. Il va revoir son ex femme qui lui interdit de revoir leur fils qui n'avait que 13 ans lorqu'il est entré en prison. Mais il va quand même retrouver ce fils, découvrir ému qu'il sera bientôt grand-père. Il va approcher d'un peu trop près la secrétaire du garage où il travaille alors que le patron le lui avait formellement interdit. Tout va s'enchaîner sans qu'Ulrik intervienne réellement dans le cours des événements. Il va subir amorphe et jamais contrariant les avances des femmes et notamment de sa logeuse qui lui fait payer en nature les repas qu'elle lui prépare. Il va saisir sans énergie le révolver qu'on lui tend, casser des bras pour faire comprendre à un rustre qu'on ne frappe pas une femme, tomber amoureux. Faire sans broncher à peu près tout ce qu'on lui demande de faire, tranquillement, jusqu'au jour où...

    Ai-je besoin de préciser que tout ceci ne fait pas dans la dentelle de Calais mais c'est vraiment cocasse d'observer se démener cette bande de bouffons pas toujours bien malins qui se prend très au sérieux parfois. Evidemment ils sont un peu affreux, peut-être un peu sales aussi et parfois franchement méchants pour ne pas dire très cons mais c'est un régal.

    Et puis ça permet de mettre en évidence le côté loufoque et fantaisiste de Stellan Skarsgard qu'on ne lui connaissait pas.

    Et surtout, j'ai pu y retrouver un acteur adoré, Gaard B. Eidsvold que j'avais rencontré et avec qui j'avais eu une brève histoire lorsque j'avais été membre du jury à Annonay en 2005. Il était à l'Hôtel du Midi et avait eu l'étrange idée de venir accompagné de sa femme. un chic type de han petter moland,cinéma,stellan skarsgard,bjorn floberg,gard b. eidsvold

  • QUI A ENVIE D'ÊTRE AIME ? de Anne Giafferi °

    QUI A ENVIE D'ÊTRE AIME ?, éric caravaca, arly jover, alérie bonneton, cinémaQUI A ENVIE D'ÊTRE AIME ?, éric caravaca, arly jover, alérie bonneton, cinéma

    Antoine (Eric Caravaca, définitivement et désespérément MOU !) est avocat et s'écoute parler lors de plaidoiries avec force moulinets et effets de manches ! Sa femme froide et austère (l'antipathique et réfrigérante Arly Jover) comme leur très chicos appartement parisien est médecin à l'hôpital. Ses deux enfants sont mignons adorables et ne disent jamais un mot plus haut que l'autre. Disent-ils un mot d'ailleurs ? Il a aussi une soeur (Valérie Bonneton, toujours charmante, juste, au top) drôle, affectueuse mais paumée car incapable de garder un mec, un frère (Benjamin Biolay, un régal de mauvais garçon) qui, bien que glandeur et exaspérant est le préféré de papa. C'est vraiment trop inzuste ! Donc, si ce n'est la petite couille dans le potage de "papa ne m'aime pas alors que j'ai tout bien réussi et fait comme il faut dans ma vie !!!", tout va plutôt bien pour Antoine. Mais par un beau matin (ou peut-être un beau soir !) lors d'une réunion parents/profs, Antoine se fait remonter les bretelles par un prof qui lui explique comment élever son moutard qui est super doué pour les études mais qu'on sent bien qu'il a un problème quand même rapport au fait qu'il se sent écrasé par son père trop parfait. Mouarf et MDR réunis. Eric Caravaca Antoine, parfait ??? Quelques jours après l'entrevue avec le prof, il reçoit une invitation dans sa boîte aux lettres pour aller au catéchisme des adultes. ça le fait grave chier, mais comme il est poli et bien élevé, il y va. ça se passe à la salle polyvalente et ils ont prévu grand en installant 200 chaises, mais en fait il y a trois pelés et un tondu... bref, cinq culs bénis qui croient déjà mais qui veulent encore croire davantage car Dieu est gourmand. Mais Dieu n'est pas partageur. C'est pas le croyant qui choisit de croire, c'est Dieu qui choisit si tu en es digne. Dieu est donc toujours bien le Dieu de haine et de colère dont j'ai entendu parler quand j'étais petite. T'as beau lui faire tes salamalecs, s'il veut pas de toi, il veut pas de toi. Basta. Il faut démarrer chaque séance en chantant "Notre père" sur l'air de "Jésus reviens" en mettant les paumes des mains vers le haut et en prenant un air inspiré, en souriant niaisement et en regardant vers le plafond avec un air bébête comme ça. Et ensuite, le curé explique que si Dieu a laissé son fils crever sur la croix, c'était rien qu'une ruse et aussi peut-être un peu parce que finalement il peut pas être partout. ça fait très très peur comment le curé parle, parce qu'il dit des trucs terrifiants avec une voix toute douce. Evidemment, au début, Antoine pouffe dans sa barbe de trois jours (Caravamou a toujours une barbe de trois jours), mais comme une séance ne lui suffit pas, il revient et revient encore jusqu'à ce que Dieu, ce sacré farceur, le choisisse et lui fasse tomber la grâce sur sa tête. Il devient de plus en plus absent au monde et aux autres (alors que je pense qu'on essaie de nous faire croire qu'il s'ouvre à la générosité !!!), il cache sa grande révélation à tout son entourage. Sa femme lui fait la danse des sept voiles parce qu'elle croit qu'il a une maîtresse et il la repousse. Il continue toujours obstinément à ne pas voir le merveilleux petit garçon qu'il a près de lui. etc etc...

    Au bout d'une heure et demi où STRICTEMENT rien ne se passe, rien ne se dit. Où la froideur succède à la sécheresse. Où l'on n'éprouve ni sympathie ni émotion... on découvre stupéfait qu'Antoine ne va strictement rien modifier à son mode de vie bo-bo mais que dorénavant il va aller à la messe le dimanche alors qu'avant il n'y allait pas.

    Heureusement, il y a Valérie Bonneton et Benjamin Biolay qui font leur savoureux petit numéro (mais ce n'est pas suffisant). Et Benjamin a même l'avantage de fiche une baffe des familles à Eric. Merci Benji.