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Sur la Route du Cinéma - Page 462

  • Neuilly sa mère de Gabriel Julien-Lafferrière *

     Chloé Coulloud, Denis Podalydès, Rachida Brakni, Samy Seghir, Gabriel La Ferrière dans Neuilly sa mère ! (Photo)

    Sami 14 ans vit seul avec sa mère dans une téci du 7-1. Et pour lui, la téci, c’est le bonheur : des terrains vagues, des parkings, des entrées d’immeubles et deux amis… tout ce qu’il faut pour être heureux. Hélas, sa mère trouve un travail éloigné et est contrainte de confier Sami à sa sœur qui vit à Neuilly sur seine. Le mari de Djamila est Stanislas de Chazelle et il a eu deux enfants d’un précédent mariage. Cette famille vit dans un hôtel particulier très chic, autant dire un château pour Sami.

    Une nouvelle vie commence pour lui. Il va devoir s’intégrer à sa nouvelle école, et ce n’est pas rose d’entrer dans une école privée fréquentée par des fils et des filles de… tous blondinets à bouclettes comme des enfants de président, quand on est un petit beur. Cela dit le pire pour lui sera de devoir partager la chambre du fils de famille (le deuxième étage du château est en travaux, ça tombe mal), Charles, un merdeux puant et faux-cul du même âge.

    Vous l’avez compris la caricature est forcée à l’excès. Si le réalisateur pensait faire dans la dentelle, c’est raté, mais si son but était de nous faire rire, c’est réussi. Donc j’ai ri, enfin souri surtout. Sami est très mignon, très gentil et c’est lui qui fera craquer la belle Marie que tous les bourges convoitent.

    Dommage que l’enfant qui hérite du rôle de Charles joue aussi mal car on ne croit pas une seconde à son personnage de jeune raciste, borné, fanatique de l’UMP (à 14 ans). Cela dit si un tel gosse existe, il convient de l’empêcher de nuire et surtout de se reproduire, sa chambre ("ma chambre, tu l'aimes ou tu la quittes" dit-il...) est tapissée de posters de celui-dont-je-ne-peux-écrire-le-nom, il écoute les disques de la femme du sus-non-nommé (une chanteuse  de gauche à textes), d’Enrico Macias et rêve de devenir Président de la République.

    Si l’on excepte les apparitions toujours aussi désolantes d’Eric et Ramzy, les autres  adultes s’amusent plutôt bien (mention spéciale au petit décroché d'épaule discret de Josiane Balasko). Un film qui ne fera de mal à personne, sitôt vu, sitôt oublié.

  • Partir de Catherine Corsini ****

     Kristin Scott Thomas, Catherine Corsini dans Partir (Photo) Sergi López, Catherine Corsini dans Partir (Photo) Yvan Attal, Catherine Corsini dans Partir (Photo)

    Tout semblait aller pour le mieux entre Suzanne et Samuel : lui chirurgien, elle souhaitant se remettre à son travail de kiné après avoir élevé leurs deux enfants devenus ados dans une grande maison du sud de la France. Et puis, pour aménager le futur cabinet de Suzanne c’est Ivan, ouvrier espagnol qui intervient. L’attirance réciproque entre la « bourgeoise » et le « prolo » ne tarde guère à se manifester

    Qui aurait cru qu’à partir d’une trame aussi mince, on ne sombrerait pas une nouvelle fois, une fois de trop dans le banal trio amoureux assorti d’une petite historiette de différences de classes sociales ? C’est pourtant le cas et Catherine Corsini réinvente littéralement le triangle improbable où il y a forcément un personnage de trop. Mais elle s’y prend très habilement en ne cautionnant pas l’adultère, en ne faisant pas du mari trompé l’homme monstrueux à abattre, ni de l’amant un parti idéal. La réalisatrice nous parle de l’Amour, le seul, le vrai. Celui qu’on n’attend pas, qui vous foudroie quand on s’y attend le moins, qui bouleverse tout sur son passage, les certitudes, les habitudes, qui transforme la vie, fait rajeunir, rend heureux quand il est partagé. Et c’est le cas ici.

    Hélas, un tel amour ne concerne pas toujours uniquement les deux amants, mais peut également chahuter, ébranler voire détruire l’entourage proche. C’est aussi le cas ici.

    Ne sachant mentir et ne parvenant pas à cacher cette liaison, Suzanne la révèle à Samuel qui dans un premier temps s’effondre de chagrin et multiplie les attentions pour reconquérir sa femme. Manifestement stupéfaite de redécouvrir les sentiments de son mari, elle va promettre de renoncer à son aventure. Provisoirement bien sûr car le manque de l'être aimé va rapidement devenir envahissant.

    Suzanne va finalement décider de vivre sa vie comme elle l’entend, de s’affranchir définitivement de ce mari qu'elle finira par avoir en horreur et dont elle dépend à tout point de vue. Elle va s’imaginer qu’en 20 ans de vie commune elle a acquis quelques biens. C’est compter sans l’habileté machiavélique de Samuel qui va user des seules armes qui lui restent pour tenter de faire à nouveau revenir sa femme. Il va utiliser ses relations, ses influences politiciennes pour couper les vivres à Suzanne, faire en sorte qu'elle et Ivan ne trouvent plus de travail.

    Et c’est bien là toute la nouveauté de ce qui aurait pu n’être qu’un vaudeville de plus avec jalousie exacerbée. C’est beaucoup plus difficile de vivre le parfait amour quand on a plus un sou en poche. Et ici, ce n’est pas la passion elle-même qui détruit ou contrarie les amants mais les conditions et surtout les contretemps et complications pour la vivre.

    Cela dit Suzanne et Ivan s’aiment sincèrement et Suzanne est plus forte que sa frêle apparence le laisse supposer…

    Yvan Attal se tire admirablement du rôle peu enviable du mari trompé qui après le chagrin entend bien ne pas se laisser faire. Il affiche d’abord la belle assurance de celui à qui tout a réussi aussi bien dans la vie personnelle que professionnelle puis se met à vaciller dès qu’une pièce de son bel édifice lui échappe.

    Sergi Lopez discret, fragile et rassurant, a la séduction moelleuse dans son œil de velours et son accent onctueux. Irrésistible.

    Mais c’est Kristin Scott Thomas qui est la lumière chatoyante de ce film bouleversant qui s’embrase au moindre de ses regards. Elle est constamment d’une justesse et d’une crédibilité insensées. Lors d’une de ses rencontres avec Ivan, elle ne parvient pas à le quitter alors qu’elle doit rentrer chez elle, elle lui demande en riant « il faut que tu me chasses, sinon je ne pourrais pas partir ! » ; il finit pas lui dire « va t’en, rentre chez toi ». Le regard implorant, douloureux d’enfant paniqué qu’elle a à cet instant est tout simplement bouleversant et inoubliable. C'est grâce à de tels moments que je comprends pourquoi j'aime autant les acteurs. Comment font-ils parfois pour aller chercher de telles émotions qui traversent l’écran, vous saisissent et vous étreignent le cœur ?

    Kristin Scott Thomas est plus que belle. C’est fou ce que les femmes au sourire triste peuvent être plus belles que les autres ! Elle a une classe folle. Elle est radieuse et bouleversante à l’image de ce film d’amour émouvant.

  • Demain dès l’aube de Denis Dercourt ***

     Jérémie Renier, Vincent Perez, Denis Dercourt dans Demain dès l'aube... (Photo)

    Mathieu est pianiste concertiste tourmenté. Son couple bat de l’aile et pour « faire un break », il retourne dans la maison de son enfance auprès de son plus jeune frère qui y vit toujours avec leur mère. Cette dernière, gravement malade, doit entrer pour quelque temps à l’hôpital. Elle demande à Mathieu de veiller sur Paul qui l’inquiète. L’aîné découvre que la passion de son frère pour les batailles napoléoniennes s’est transformée en une véritable addiction et qu’il participe à des jeux de rôles plus que réalistes avec bivouacs, soirées pince-fesses, entraînements, reconstitutions de batailles, duels « jusqu’au premier sang » à l’heure où blanchit la campagne, le tout en costumes d’époque… Mathieu va accompagner Paul. Il sera tour à tour sceptique, moqueur, inquiet puis s’engagera progressivement et de plus en plus dans le jeu.

    Une scène qui semble inutile et anecdotique prend toute sa signification et sa valeur à la fin et l’on comprend mieux à la façon dont Mathieu remet vertement, poliment mais fermement à sa place un voisin trop bruyant à quel point il a pu s’identifier à ces hommes qui mettent en scène leur temps libre, parlent de gloire, de renommée et d’honneur. Leur vie « civile » ne peut interférer sur le rôle qu’ils jouent mais ils sont beaucoup moins vertueux lorsque l’inverse se produit et qu’il se servent des évènements du monde réel pour régler ceux de leur monde rêvé.

    Denis Darcourt me ravit une fois encore avec un cinéma différent et j’aurais aimé qu’il aille encore plus loin dans la dissection de l’espèce de folie de ces hommes qui poussent leur passion à un tel paroxysme qu’elle en arrive à parasiter leur existence jusqu’à la déstabiliser. On ne va jamais assez loin dans l’exploration des cerveaux dérangés je trouve. Et le plus grand reproche que je ferai et c’est plutôt rare, c’est que ce film est trop court. Les alternances entre l’époque actuelle et le XIXème sont d’une grande subtilité et la fascination pour la musique de Denis Darcourt est une fois encore omniprésente et en parfaite harmonie avec l’ambiance générale. La mise en abyme du rôle de l'acteur dans cette scénarisation de la vie est également absoluement fascinante. Et la fin que je croyais pouvoir prévoir est inattendue.

    Les deux interprètes principaux sont plus que parfaits en hussards napoléoniens. Mais aussi, on découvre avec plaisir les talents dramatiques d’Anne Marivin dans un rôle pas très sympathique, un peu sacrifié de ce film de garçons. Jérémie Rénier, border line, toujours à la limite de la rupture, entre héroïsme et enfance, fiévreux et inquiet est comme toujours idéal. Quant à Vincent Pérez, quasi muet, tourmenté, égaré, presque hagard, c’est avec une belle intensité et beaucoup de profondeur qu’il redonne un sens à la vie éparpillée de son personnage.

    En tout cas, si, comme le disait Prévert "il ne faut pas laisser les intellectuels jouer avec les allumettes », il semble déconseiller de donner aux grands garçons l’occasion de jouer aux petits soldats…

  • Cinéphiles a-stigmates...

    Le titre du film et LE point commun entre eux s'il vous plaît !

    INTERDICTION DE RALER - MERCI -  SuperSmileys (174)

    ELOIGNEZ-VOUS DE L'éCRAN ET TOUT DEVIENT LIMPIDE.  SuperSmileys (132)

    SUITE A LA PLAINTE DES OPHTALMOS... J'AI DÛ METTRE LA TéLé EN COULEURS...

    AUTANT DIRE : CADEAU !

    Le point commun est évident : les filles ça rigole pas toujours !

    I

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    CARRIE AU BAL DU DIABLE - Bravo Fred, t'as pas froid aux yeux !
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    II

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    DOGVILLE - FRED
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    III

     

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    LA JEUNE FILLE ET LA MORT - Fred la Tricheuse
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    IV

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    KILL BILL - LA FIOTTA a de bonnes lunettes !
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    V

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    LA MARIEE ETAIT EN NOIR - Fred aussi
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    VI

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    NIKITA - Fred qui en a une belle paire !
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    VII

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    PLANETE TERREUR - LA FIOTTA fana de Couinetana
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    VIII

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    PRINCESSE MONONOKE - Jordane a l'oeil.

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    IX

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    THELMA & LOUISE - LA FIOTTA qu'a pas froid aux yeux.
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    X

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    BOULEVARD DE LA MORT - Fred, une fille qui aime ça.
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  • LES AVENTURIERS de Robert Enrico

     Alain Delon, Lino Ventura, Robert Enrico dans Les Aventuriers (Photo Christophe L) Alain Delon, Robert Enrico dans Les Aventuriers (Photo Christophe L)

    Ce soir, je serai devant Arte vers 20 h 45.

    Télérama assure que ce film de 1967 n’a pas pris une ride. Je vérifierai donc car j’étais encore toute jeunette (et oui U_U) quand j’ai rêvé d’être une aventurière comme Laetitia (Johanna Shimkus dans le film) et d’avoir pour meilleurs potes Alain Delon (32 ans, tout nu, tout bronzé, tout barbu, tout musclé…) et Lino Ventura (48 ans, tout charmant, tout barbu, tout grincheux , tout Lino quoi…), beaux, beaux, beaux !

    Avec le temps, va tout fout le camp, le truc d’aventurière le plus ouf que j’ai vécu c’est de faire une fois une descente infernale de luge d’été en position freinage ! Depuis, mes rêves de cascades et d’équipées sauvages avec Alain, Lino ou d’autres baroudeurs sauvages et vigoureux, je les ai toujours vécus par écran interposé.

    J’en profite pour vous avouer que Lino je l’aime d’amour et Alain aussi.

    Alain surtout car, oui, je fais partie de celles qui se fichent éperdument qu’il parle de lui à la troisième personne (en fait, je crois que j’adore). J’aime, ses yeux, j’aime sa voix, j’aime son regard, j’aime son sourire, j’aime ses genoux.

    Il est plus que grand temps que lui arrive aux oreilles et sous les yeux un scénario écrit pour lui tout seul car il est sans doute le plus grand acteur français qu’on ait jamais eu depuis que le cinéma est cinéma et incontestablement celui qui compte le plus grand nombre de chef-d’œuvres dans sa filmo.

     

     

    ...............................................

    Ne vous inquiétez pas, un jeu de folie pour les nuls suivra...

  • Une arnaque presque parfaite (The Brothers Bloom) de Rian Johnson ***

     Adrien Brody, Rachel Weisz, Rian Johnson dans Une arnaque presque parfaite (Photo) Adrien Brody, Rachel Weisz, Rian Johnson dans Une arnaque presque parfaite (Photo) Adrien Brody, Mark Ruffalo, Rachel Weisz, Rian Johnson dans Une arnaque presque parfaite (Photo)

    Bloom et Stephen deux orphelins inséparables depuis l’enfance organisent et mettent en scène de petits mensonges qui deviendront de petites puis de grandes arnaques. Une japonaise un peu muette, beaucoup barjot et spécialiste en nitroglycérine et autres matières explosives rejoindra le duo.

    Quant à Penelope, ravissante petite fille riche triste qui s’ennuie, censée être la victime de leur dernière escroquerie, elle va s’avérer être encore plus siphonnée que le trio réuni.

    C’est l’été et je ne vais pas bouder mon plaisir en insistant sur les quelques temps morts de cette réjouissante pochade branquignole. Evidemment Rian Johnson ne nous étourdit plus à la façon de son enivrant « Brick » mais il nous fait rire beaucoup et nous malmène encore intelligemment tant et si bien que parfois on ne sait plus qui arnaque qui. Par ailleurs, il nous fait voyager et donne l’envie soudaine de prendre un billet pour Prague. Comme dans un « James Bond », on voyage beaucoup et ce qui compte n’est pas tant l’arnaque en elle-même (pas toujours limpide pour un esprit simple… je n’ai pas dit simple d’esprit…) que la façon dont elle est préparée et véritablement mise en scène. Car pour parvenir à leurs fins les escrocs vont jusqu’à engager des acteurs-figurants chargés de crédibiliser l’affaire et la rendre plus réaliste.

    Evidemment, ce ne serait pas si drôle et si vraisemblable si tout marchait toujours sur des roulettes et si nous ne doutions pas parfois et successivement de la loyauté de chacun des protagonistes.

    Marc Ruffalo semble manquer un peu de la fantaisie nécessaire à son personnage (l’acteur qui joue son rôle enfant est beaucoup plus crédible). Par contre Adrien Brody délicieusement décalé et romantique insuffle tant de naïveté et d’innocence à son personnage qu’il en est (une fois de plus) complètement craquant .

    Quant à l’exquise  Rachel Weisz, radieuse et déchaînée (la voir exécuter la démonstration de tous ses talents est irrésistible), elle prouve qu’on peut être belle, drôle et convaincante. Elle s’amuse comme une folle et nous ravit de sa gaieté communicative.

    Une comédie pétillante à savourer les doigts de pieds en évantail.

  • Soie de François Girard °°

    au printemps :

     Keira Knightley, Michael Pitt, François Girard dans Soie (Photo)

    en hiver :

     

     Keira Knightley, Michael Pitt, François Girard dans Soie (Photo)

    Pas facile de faire de la soie en France au XIXème : tous les élevages de vers sont pourris contaminés par une étrange maladie. Hervé (mouarf) Joncour, officier pas bien motivé, mari pas trop fougueux non plus de la belle Hélène, est envoyé à travers le monde (Inde, Afrique puis Japon) par l’industriel Baldabiou pour trouver et surtout rapporter des œufs en forme.

    Le truc c’est qu’il ne faut pas qu’ils éclosent avant d’arriver et la route est longue Santi-a-a-nooo, l’autre truc c’est que le Japon est interdit aux étrangers, et le dernier truc c’est que le Hervé, parti des mois à travers monts et marées a bien du mal à résister à la nippone belle et alanguie ; donc

    WARNING – DANGER – ACHTUNG

    à tous les rayons.

    Donc, le Hervé, il part, il revient, il re-part, il re-re-vient, il essaie de faire un moutard à Hélène et patin couffin pendant longtemps et puis un jour il revient !

    Bon, le livre, je l’ai lu. Il était beau, très beau même, merci.

     

    Mais le film là…

    En fait, je n’ai que trois mots à vous dire (mais je vous en dirai plus quand même) :

    Fuyez pauvres fous !

    Le gars, il traverse plein de contrées désertiques, dangereuses, ingrates, merveilleuses et qu’est-ce qu’on voit ??? Un type à pieds, à cheval, en voiture, en train… qui somnole en parcourant le monde. Quand il rentre, il dit : « c’était beau ».

    Ah oui, y’a une voix off qui nous raconte ce qu’on voit mais en même temps c’est pas une voix off comme d’habitude parce que c’est une voix off qui ment. Par exemple, parfois le gars est avec sa femme (Keira Knightley, transparente) et la voix off qui ment (ououou la menteu-seu !!!) elle dit : « c’était les plus beaux jours de ma vie » et qu’est-ce qu’on voit ? Un type qui se fait chier copieux avec une meuf qui a l’air de se dire « il a l’air de se faire chier copieux mon mec !!! ».

    Un jour, au Japon y’a une meuf tout en kimono qui lui fait la cérémonie du thé au ralenti, et à partir de là, il en peut plus le mec. Sauf que, ciel couvert, c’est la meuf du chef, çui qui vend des vers à soie en bon uniforme. Alors warning again !

    Je ne sais pas si j’ai cligné des yeux ou quoi, mais à un moment, les japs elles sont deux (dont une qui est chinoise mais ce serait trop long à raconter) et j’ai vraiment l’impression qu’il n’a pas couché avec la bonne. Pas la bonniche hein, non, la bonne dans le sens, celle dont il est fol in love depuis qu’elle lui a fait le thé en 33 tours.

    De toute façon, c’est le genre de type, qu’il baise ou qu’il baise pas, il est toujours aussi triste et aussi il fait pleurer les filles.

    Bref, c’est un film où tout le monde est malheureux et le spectateur consterné. Pour une soirée diapos, pas la peine d’aller au ciné.

    Brad Michaël Pitt fait ce qu’il peut pour donner un chouya d’intensité à ce film creux et la pauvre Keira, une fois de plus ne peut rien faire pour un rôle vide, mais le tirelipompom sur le chiwawa (passez moi l'expression) revient quand même à l’actrice japonaise ou chinoise (on s’en cogne) maniérée et emberlificotée dans une pseudo sensualité glacée de pacotille à la noix qui m’a JUSTE donner envie de la noyer jusqu'à ce que mort s'en suive après lui avoir fichu deux baffes histoire qu’elle accélère un peu…

  • Sherry Baby de Laurie Collyer **(*)

     Maggie Gyllenhaal, Laurie Collyer dans Sherrybaby (Photo) Maggie Gyllenhaal, Ryan Simpkins, Laurie Collyer dans Sherrybaby (Photo)

    Ancienne toxicomane, Sherry sort de trois ans de prison complètement « clean ». Logée dans un foyer et placée sous contrôle judiciaire, elle va tout faire pour récupérer sa petite fille qui a été élevée par son frère et sa belle-sœur pendant son absence. Les retrouvailles entre la mère et la petite se passent au mieux, chacune étant ravie de retrouver l’autre. On sent pourtant immédiatement que tout ne peut pas se passer aussi simplement. Le frère de Sherry, gros nounours très gentil mais un peu faiblard et sa femme se sont énormément attachés à la petite et ne considèrent pas que Sherry soit déjà capable de s’occuper de l’enfant. Ils vont de leur côté tout faire assez insidieusement en manipulant la petite pour qu'elle s’éloigne de sa mère.

    L’une des nombreuses qualités du film est que la réalisatrice ne fait pas de Sherry une fille parfaite qui se serait amendée, transformée en prison. Certes, elle a payé sa dette et bien que rien ne nous précise quelle femme elle était avant ces trois années, en dehors de sa toxicomanie, elle s’est manifestement endurcie et rien ne la fera reculer pour obtenir la garde de sa fille. Rien, pas même consentir à passer sous le bureau d’un fonctionnaire libidineux qui pourrait lui obtenur un hypothétique emploi par exemple.

    Il faut dire que le (très beau) corps de Sherry est tantôt son atout, tantôt son pire ennemi. Les manques créés par trois ans d’enfermement en font parfois une proie facile et malgré son apparente solidité elle réalise aussi qu’il suffirait de peu de choses pour qu’elle « replonge » si tout ne passe pas au mieux pour elle.

    Et tout ne se passera pas au mieux, c’est le moins que l’on puisse dire ! On se demande d’ailleurs pourquoi certains réalisateurs, et c’est le cas ici, s’acharnent parfois à ce point sur leur personnage ? Etait-il indispensable qu’en plus de tout ce qu’elle a résoudre, Sherry ait un père qui soit une telle ordure et que son frère se détourne hypocritement de cette réalité ?

    Le film ne cède cependant pas au misérabilisme même s’il est parfois éprouvant de suivre les épreuves de Sherry et il est évident que l’actrice Maggie Gyllenhaal, de pratiquement tous les plans, superbe, volontaire, décomplexée, forte et fragile est l’atout indiscutable et éclatant de ce film dur et sensible.

  • Little New York de James de Monaco °°

     Vincent D'Onofrio, James De Monaco dans Little New York (Photo)

    TIRE ! Bon sang, mais TIIIIIIIIIIIRE !!!!

     

     

     Ethan Hawke, Seymour Cassel, James De Monaco dans Little New York (Photo)

     

    C’est l’histoire de Staten Island, quartier oublié de New-York qui “regarde” Manhattan…

    Non, c’est l’histoire de Parmie Tarzo, petit chefaillon violent d’une mafia locale qui rêve de devenir un gros ponte. Il aime beaucoup sa maman qui s’est fait trouer le caisson par des voyous, que même il n’aura de repos que quand il aura retrouvé les coupables. Il aime bien taper sur les gens, dire des gros mots et se plonger dans l’eau sans respirer pendant 7 minutes, mais c’est pas assez, le record c’est 9 minutes. Il finit sur une branche dans un arbre et il tousse…

    Non, c’est l’histoire de Sully, vidangeur de fosses septiques qui a du mal, même après trois douches à s’ôter les odeurs de caca de sur lui et qui veut bien faire un moutard à sa femme à condition qu’il ait le cerveau d’Einstein. C’est pas gagné rapport à ses losers de parents…

    Non, c’est l’histoire de Jasper, vieil employé sourd et muet (oui je sais, ça fait mal... mais il n'est pas aveugle) dans une épicerie-boucherie qui a l’air drôlement gentil, mais qui aime bien jouer du couteau dans l’arrière boutique car comme disait ma grand-mère « faut se méfier de l’eau qui dort »…

    Le réalisateur se donne un mal de chien pour faire que ces trois personnages qui n’ont l’air de rien avoir en commun, finissent par communier. Alors il ne nous raconte rien, ou pas grand chose mais il le fait TROIS FOIS.

    Comment ça, vous l’avez déjà vu ???

    Mais non.

    En tout cas c’est long, trois fois quand on y pense.

    Qu’est-ce que je dis moi ?

    Excusez-moi, je délire un peu.

    C’est la chaleur, tout ça

    Le film met à peu près trois quart d’heure avant de démarrer et quand on se dit qu’il va enfin se passer quelque chose, il  sombre de nouveau dans l’abîme vide du néant absolu au bout de cinq minutes.

    Je dirais bien que ce film est une connerie monumentale mais je suis polie, alors je dirai que je n’ai rien compris.

    Mais RIEN de rien, que dalle, nada, nikto !

    Pas d’action, pas d’intérêt… je me suis même surprise, indulgente que je suis, à chercher un deuxième degré, voire plus dans ce bousin pathétique… Mais non, des clous, ça se prend très très au sérieux et on a beau gratter la pellicule jusqu’à l’os, il n’y a pas l’ombre d’un humour qui aurait été le bienvenu et aurait PEUT-ÊTRE sauvé ce qui était sauvable.

    Les acteurs ?

    Ah oui, les acteurs.

    Saigneur, Jésus, Marie, Joseph, l’Âne et le Bœuf… !!! ???

    Pitoyables, lamentables, catastrophiques, hagards, ils ont franchement l'air de se demander ce qu'ils font là… eux aussi !

    Non, je ne cite pas de nom, il me reste de la morale.

    Ce film ?

    Une calamité !

     

    Vous avez déjà vu un réalisateur en costume cravate vous ?

    Non ?

    Moi, si :

     James De Monaco dans Little New York (Photo)